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Les extraits ajoutés par Melanie71

"Cher Céline,

Ça y est!

L’île bleue,que je détestais tellement, a changé de couleur : elle est devenue l'île du premier amour."

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« La joie qu’ils [les adultes] éprouvaient à nous voir exister semblait avoir fait place à un étrange amusement qui était suscité par notre aspiration à nous débrouiller tout seuls. Hier nous avions donné sens à leur vie, aujourd’hui, nous étions là pour les distraire, demain nous aurions à subvenir à leurs besoins. »

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« Il ouvrit la porte de la cuisine pour faire irruption, pour être au cœur de l’action avant que l’ambiance ne puisse refroidir. Tant était grande sa nostalgie des jours où sa relation avec ses parents était empreinte de quelque chose qui aurait pu avoir pour nom confiance ou affection réciproque. Leur gaieté résonnait comme un écho lointain, depuis longtemps atténué mais pas encore totalement éteint.

Mais dès qu’il eut ouvert la porte de la cuisine, cette gaieté s’envola. Les mines de ses parents se pétrifièrent à son entrée comme sous l’effet d’un ordre. Son père et sa mère se turent et regardèrent le sol de la cuisine. L’apparition de leur fils les avait ramenés du rêve à la brutale réalité, d’un tourbillon joyeux et enthousiaste au simple décor du petit pavillon familial couvert de vigne vierge. »

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« Des frères et sœurs je n’en ai pas. Mais si un jour un frère ou une sœur devait faire son apparition, alors son existence serait sans doute due au désir de soumettre les résultats déjà obtenus à une contre épreuve. »

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« On m’a aménagé une chambre d’enfant dans le laboratoire de mes parents-chercheurs, en ayant recours à un trucage comparable à celui des spécialistes du comportement qui mettent à la disposition de leur objet de recherche un univers inspiré de son milieu naturel, et on l’a fait avec la même maladresse. Sans aucun doute, cette chambre est sortie d’un catalogue où l’on peut commander aussi des scalpels, des pinces, des tables d’opération, des camisoles de force, des appareils de radiographie et autres instruments du même acabit »

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Si les jardins, le bûcher, la grande vasque de fonte verte de la fontaine renvoient à l'époque, pas si éloignée, où la classe ouvrière n'avait pas rompu les amarres de son passé rural, le porche paraît ouvrir, quant à lui, sur un temps dont nul vivant ne peut plus témoigner, sur l'histoire, le grand passé. Les quelques décennies, mettons, qui séparent le règne de Louis XVI de la fin du Premier Empire, la publication de Y Encyclopédie - ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers - de Waterloo. Entre ces dates, la face du monde a changé. Le peuple français a jeté bas l'édifice de la féodalité, proclamé à la face de l'univers l'égalité des hommes, répandu par toute l'Europe, baïonnette au canon, le nouvel évangile tandis que, sans bruit, une nouvelle classe, la bourgeoisie, jetait les fondations du capitalisme. Lorsqu'on considère les traces restées de ces jours tumultueux, c'est leur froideur qui étonne. Une nation soulevée d'un enthousiasme politique sans exemple ni précédent, lorsqu'elle trouve le temps d'écrire, de peindre, de bâtir, cultive un style froidement compassé. Ce sont Les Ruines de Volney, la prose funèbre de Chateaubriand, les Romains académiques de David, l'architecture néo-classique où les nouveaux maîtres se plaisent à vivre, comme si le spectre de la société de cour, son vieil apparat continuait de hanter les esprits et, de là, l'espace en proie aux noires gésines de l'industrie moderne.

Au fronton du porche, de part et d'autre de l'oeil-de-boeuf qui perce le chapiteau, une date - 1813. L'année de la bataille de Leipzig, dite aussi des Nations, qui voit Napoléon, accablé par les trois cent mille hommes de la coalition, contraint de faire retraite, marcher vers sa fin. Alors que le canon tonne en Thuringe, un certain Claude Jobez, de Morez, acquiert pour la somme de 32 540 francs deux bâtiments situés en amont du pont, sur la rivière, et fait construire l'édifice aux allures de couvent, d'orphelinat ou de ferme dont l'entrée porte ses initiales - C. J. - gravées dans la pierre en capitales

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On a beau savoir qu’on est dans une forge et non pas un monastère ou une maison de correction, on est quand même étonné de voir un lingot de métal chauffé au rouge glisser dans la pénombre par la porte entrouverte qui donne sur la cour. C’est là, sous la toiture fléchissante, au droit du lanterneau, que s’exécute l’opération majeure – magique, toujours – qui consiste à déformer le fer avec l’aide du feu. Entrons. La charpente est celle d’une grange. Des planches brutes de sciage, chaulées, délimitent un réduit comme on en voit dans les étables ou les écuries. Mais ce sont de grandes pinces qui sont accrochées aux parois du box. Le sol est pavé de dalles de fonte d’un mètre de côté. Le laminoir est une invention flamande de la Renaissance. Deux cylindres contrarotatifs aplatissent le métal, le convertissent en plats ou en barres. Ce seraient les dernières choses à faire dans une vallée mal reliée au monde extérieur, entre deux rivières, au fond d’une cour fermée, derrière un porche étroit. Il existe un marché international des fers, dominé par des groupes surdimensionnés. C’est eux qui fixent le cours des tôles et des profilés usuels et Syam, entre ses murs inchangés, avec son train du siècle passé, serait condamné, s’il s’y essayait, à vendre aux prix de 1900, donc à perte, et à péricliter.

Mais à côté de la demande massive de produits standard, il existe un besoin mouvant d’éléments spéciaux, en quantités trop réduites ou à trop bref délai pour que de grands complexes sidérurgiques puissent y répondre avec profit. C’est alors qu’une quarantaine de personnes, isolées dans les monts du Jura, à l’étroit dans un cadre vénérable, peuvent faire offre avec une chance raisonnable d’obtenir le marché. Approchons encore, en prenant garde à ne pas troubler le ballet des ouvriers qui évoluent selon un ordre très rigoureux de part et d’autre du train.

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" Je vous ai accordé une salle. Une salle, vous savez, ça n'a pas de prix. C'est la 229, bâtiment G. G229. Allez chercher la clé chez la concierge. Bon, je crois que cet entretien est terminé. Nous nous croiserons souvent désormais. Bienvenue ici. " Je remercie le proviseur, mais il ne m'écoute déjà plus. Un proviseur, ça a beaucoup de choses à penser. Un prof, non.. Un prof, ça ne pense qu'à une chose, ses classes. Puis soudain, il est de nouveau là, présent. Il me fixe. Il dit : " Le plus dur, dans le métier, vous savez, c'est de manier le on et le je. " Je réponds que euh, je ne suis pas sûr de comprendre. " C'est une institution, l'école. Vous entrez dans un bulldozer. Il faut arriver à en devenir membre sans perdre son individualité. Ce n'est pas aussi facile qu'on le croit, vous verrez. Le on et le je. Réfléchissez-y. Bonne chance ! "

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" Michel avait honte d'arriver en Mégane. Il avait l'impression de se présenter en jean à une soirée où les invités auraient décidé, à la dernière minute, sur un coup de tête, d'enfiler un smoking. Il se répétait souvent que les voitures chères n'étaient pas faites pour les hommes comme lui : il était respecté dans son métier, marié à une jolie femme... Conduire une Mégane signifiait qu'il avait réussi sa vie, et méprisait les signes extérieurs de succès, qui ne sont bons qu'à rassurer les faibles... et il n'était pas faible ? Non, il n'était pas faible. Mais ce soir-là, l'idée de garer sa voiture à côté d'une Jaguar ou d'une Porsche - il n'imaginait pas d'autre compagnie - le rendait anxieux. Il avait les moyens d'une belle voiture, ce n'était pas la question, mais pourquoi une Mégane ? Pour un chirurgien comme lui ? Pourquoi pas une berline modeste, sobre, pas trop bavarde ni prétentieuse ? Une Mégane... ça fait le type qui n'a pas d'idée, et aucun goût. Une Smart aurait fait meilleure figure. Une Smart, c'est «sympa». Heureusement, il faisait nuit. On ne verrait rien. Pas la carrosserie cabossée au-dessus du pare-chocs, ni la couleur indéterminée du velours des banquettes : un violet contrarié, auquel on aurait crié : accouche ! et qui aurait donné un mélange hypocrite de teintes froides, qui évoquent les poches sous les yeux ou un jaune d'oeuf en train de pourrir. Oui, la nuit cachait tout cela. Mais demain ?

Les premières notes du Gloria de Vivaldi retentirent, cordes et trompette dehors, dans l'habitacle. Éva émit un soupir exaspéré :

- Toi, ça va, on t'a déjà écouté trois fois.

Elle précipita son index sur l'autoradio, et comme elle ne trouvait pas le bouton «stop», elle tapa un grand coup sur la machine, du plat de la main. "

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« Maintenant, dans la grisaille et le hululement du vent, avec Joe parti depuis un moment, elle ne se sentait plus si téméraire. Elle se figea, le cœur dans le ventre, le pouls battant à toute vitesse. Il ne bougea pas, et elle non plus. Elle ne pouvait voir son visage. Il n’était rien d’autre qu’une forme sombre et floue. Elle posa ses courses et repartit dans l’autre sens à reculons. »…

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