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Tu as tout gâché, camarade. Tu es pêcheur comme un cul de chèvre est une trompette.
Afficher en entier"Le Mal est le Mal, Stregobor, dit gravement le sorceleur en se levant. Petit, grand, moyen, peu importe, ses dimensions ne sont qu'une question de convention, et la frontière entre ces mots n'existe pas. Je ne suis pas un saint ermite, je n'ai pas fait que le bien dans ma vie. Mais à choisir entre deux maux, je préfère ne pas choisir du tout."
Afficher en entier— Chaque légende renferme un grain de vérité, dit le sorceleur à voix basse. L’amour et le sang ont l’un et l’autre un immense pouvoir. Mages et savants se creusent la cervelle depuis des années, mais ils n’ont rien trouvé sinon que…
— Sinon que quoi, Geralt ? — Sinon que l’amour doit être sincère.
Afficher en entier- Geralt ?
- Oui, fit-il en s'arrêtant sur le pas de la porte.
- Profite de l'occasion pour prendre un bain, toi aussi. A l'odeur, je peux deviner non seulement la race et l'âge de ton cheval, mais aussi la couleur de sa robe.
Afficher en entier" Il plongea son regard dans ses yeux violets, les plus beaux yeux du monde, des yeux qui pour lui, comme il le craignait, seraient...
Tout. Il le savait. "
Afficher en entier— Ouk ! Ouk ! glapissait le monstre en agitant ses sabots. Qu’est-ce que vous faites ici ? Ouste ! Fichez le camp ! Sinon je vous encorne ! Ouk ! Ouk !
— Est-ce que tu as jamais reçu un coup de pied dans le fondement, biquet ? fit Jaskier, incapable de se retenir.
Afficher en entier- Eh bien ! Tu sais, Geralt ! Dit Jaskier en appliquant sur son front un fer à cheval rafraîchi dans un seau. Je ne m'attendais pas à un pareil accueil. Cet infirme cornu à barbe de chèvre, ce bouc poilu, il t'a vraiment chassé comme un freluquet. ET j'en ai pris plein la gueule. Regarde la bosse que j'ai !
- Ça fait la sixième fois que tu me la montres. Elle n'a pas l'air intéressante que la première.
- Tu es gentil. Moi qui pensais qu'avec toi, je serais en sécurité.
- Je ne t'avais pas demandé de me suivre dans les chanvres. Par contre, je t'avais demandé de retenir tes grossièretés. Tu ne m'as pas écouté, alors maintenant souffre en silence, de grâce! Les voilà qui arrivent.
Afficher en entierJe me débrouille, dit le sorceleur en le regardant droit dans les yeux. Je me débrouille à peu près. Parce qu'il le faut. Parce que je n'ai pas le choix. Parce que j'ai vaincu en moi l'orgueil et la fierté de ma différence; parce que l'ai compris que l'orgueil et la fierté, même si c'est une arme contre la différence, sont une défense pitoyable. Parce que j'ai compris que le soleil brille autrement. Parce que les choses changent et que ce n'est pas moi le pivot de ces changements. Le soleil brille autrement et continuera à briller, il ne sert à rien de chercher à le décrocher, comme la lune. Il faut accepter la vérité, l'elfe, c'est une chose qu'il faut apprendre à faire.
Afficher en entier- Un sorceleur, murmura-t-elle en se rapprochant encore et en resserrant son manteau sur elle. Et le premier que je vois de près n’est autre que le célèbre Loup Blanc. J’ai entendu toutes sortes de choses sur ton compte.
- J’imagine.
Afficher en entier- J'ai le sentiment que la mort qui me menace ne te bouleverse pas trop.
- Stregobor! dit Gerald. Ainsi va la vie. On voit toutes sortes de choses quand on voyage. Des paysans qui s'entre-tuent pour une borne au milieu d'un champ, que les escouades de deux régiments fouleront le lendemain pour massacrer les uns et les autres. Le long des routes, des pendus se balancent aux arbres ; dans les forêts, des bandits coupent la gorge des marchands. Dans les villes, on trébuche à chaque pas sur des cadavres abandonnés dans les caniveaux. Dans les châteaux, on se transperce à coup de poignard, et lors des banquets, c'est sans arrêt que l'on voit l'un ou l'autre convive rouler sous la table, empoisonné. Je m'y suis habitué. Alors pourquoi une mort qui menace quelqu'un devrait-elle me bouleverser, de surcroît, quand il s'agit de toi?
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