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Mamie m'attendait derrière la porte.

— C'est qui ce garçon dans ce beau pick-up ?

— Ranger.

— Cet homme, c'est de la bombe, soupira

Mamie. Si j'avais vingt ans de moins...

— Si vous aviez vingt ans de moins, vous auriez toujours vingt ans de trop, lança mon père.

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Morelli referma la porte derrière nous et éteignit la lumière.

— Tu devrais peut-être envisager de faire un métier moins dangereux, comme boulet de canon humain ou mannequin pour simulations d'accidents de la route.

— Tu étais inquiet.

— Ouais, dit-il en me prenant dans ses bras. J'étais très inquiet.

Il me serra contre lui et posa sa joue contre ma tête.

— Je n'ai pas mon pyjama, lui dis-je.

Ses lèvres effleurèrent mon oreille.

— Tu n'en auras pas besoin, ma jolie.

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-J'ai rencontré Eddie Abruzzi

-Et ?

-Nous avons eu des mots. Je n'en ai pas appris autant que je l'avais espéré, mais je suis convaincue qu'Evelyn a quelque chose à lui.

-Je sais ce que c'est, dit Ranger en mangeant son cookie.

Je le regardai, bouche bée.

-E c'est quoi ?

Il me sourit.

-Tu es prête à aller jusqu'où pour le savoir ?

-On joue là ?

Il fit lentement non de la tête.

-On ne joue pas.

Il me plaqua contre le mur et se colla à moi, glissant sa jambe entre les miennes, sa bouche m'effleurant les lèvres.

-Tu es prête à aller jusqu'où pour le savoir, Stéph ? redemanda-t-il.

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-Tu passes encore la nuit ici ?

-Oui. Il y a toujours les scellés sur mon appart. Je suppose que je le récupérerait demain.

"Et ensuite ? "

Un frisson ma parcourut le creux des reins. Mon canapé et ses microbes de mort !

-Tu ne semble pas très pressée d'y retourner, dit Ranger

-J'aviserai. Merci pour ton aide aujourd'hui.

-Je suis frustré. D'habitude, avec toi, une voiture explose ou un immeuble prend feu.

-Navrée de te décevoir.

-Chienne de vie.

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Tu ne comptes pas me cuisiner pour obtenir tous les détails, si ?

Je lâchai son T-shirt en soupirant.

— Je ne peux pas continuer comme ça, dis-je. Ça ne marchera pas.

— Je sais. Tu dois recadrer ta relation avec Morelli.

— On avait besoin de faire une pause.

— Je suis cool pour le moment parce que ça m'arrange, mais je suis un opportuniste, et je suis très attiré par toi. Je reviendrai dans ton lit si ta pause Morelli devait s'éterniser. Je pourrais très facilement te faire oublier Morelli si je voulais, mais ça ne serait bien ni pour toi ni pour moi.

— Ah, d'accooooord. Il m'adressa un sourire.

— Verrouille bien ta porte. Et le voilà parti. Je tournai la clé dans la serrure, enclenchant les points de fermeture au sol. Ranger avait réussi à chasser le lapin exhibitionniste de mes pensées. Si seulement je réussissais à en chasser Ranger. Tout ce qu'il avait dit était vrai, je le savais, à l'exception éventuelle d'éclipser Morelli. Je m'étais donné beaucoup de mal pour l'oublier, mais sans jamais y parvenir tout à fait.

http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/

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-Dommage pour Bender, dit Lula qui avait arrêté la firebird au bord du trottoir mais sans couper le moteur. Si on disait à Vinnie qu'il était mort ?

On pourrait lui raconter qu'on était sur le point d'emmener Bender au poste quand, tout à coup, il est mort. Boum. Raide mort.

-Encore mieux, pourquoi ne pas retourner chez lui et le tuer ?

J'ouvris la portière por descendre, me pris les pieds dans le tapi de sol et m'étalai par terre, la tête la première. Je roulai sur moi-même pour contempler les étoiles.

-Je suis bien là, dis-je. Je vais peut-être dormir ici cette nuit.

Ranger apparut dans mon champs de vision, il m'empoigna par mon blouson en jean et me remis debout.

-Mauvaise idée, baby

Il se tourna vers Lula.

-Tu peux partir maintenant.

elle mit la gomme, la firebird s'éloigna et disparut.

-Je ne suis PAS soûle, précisai-je à Ranger. Je n'ai bu qu'UNE margarita.

Ses doigts étaient toujours enroulés dans le tissu de mon blouson, mais il avait desserré son étreinte.

-Alors, il parait qu'un lapin te cherche des noises ?

-Enfoiré de lapin.

Sourire de Ranger.

-Tu es complètement soûle.

-Non ! Je nage dans le bonheur.

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— J'ai acheté un hot dog à Bob après notre promenade autour du lac, dit-il, et, à la buvette, on ne parlait que d'une femme qui venait de se faire attaquer par un troupeau d'oies.

— Hmm. Tu m'en diras tant.

— Il paraît qu'elle a provoqué cette attaque en donnant un Cracker Jack à une oie.

— Ce n'était pas ma faute ! Elles sont connes, ces oies !

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-Et si j'allais parler à Sebring avec toi ? proposa Lula. A deux, on pourrait peut-être le convaincre de nous montrer ses jambes ?

-Ce ne sear pas nécessaire, répondis-je. Je pourrai me débrouiller toute seule.

-Mais regarde ! insista Lula. Je n'ai même pas encore posée mon sac. Je suis prête !

Nos regards se croisèrent. J'allais céder. Je le sentais. Lula était bien décidée à m'accompagner. Elle n'était sans doute pas d'humeur à faire du classement.

-Bon d'accord, dis-je, mais on ne lui tire pas dessus, on ne le malmène pas, on ne lui demande pas de retrousser son pantalon.

-Toi alors, t'es hyperbourrée de principes, dit Lula.

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- Zut! S'écria mamie. J'ai oublié de prendre mon sac. Je n'ai pas mon revolver. Qu'elle déception s'il y avait une fusillade et que je sois la seule sans arme.

Si ma mère savait que ma grand mère possédait un revolver, elle beuglerait comme une vache.

- Primo, même moi, je n'ai pas de revolver et deuzio, il n'y aura pas de fusillade.

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Récemment, j'ai passé pas mal de temps à faire des galipettes avec des hommes qui s'imaginent qu'une érection est une forme d'affirmation de soi. Attention, ces galipettes n'ont rien à voir avec ma vie sexuelle.

Elles surviennent lorsqu'une arrestation tourne mal et qu'il reste un ultime effort à fournir pour maîtriser un grand dadais malhonnête doté d'un lobe frontal souffrant d'une déficience congénitale.

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