Commentaire de MymyyS

En jetant un œil aux bibliothèques de ma maman, je suis tombée sur cet unique livre d'Amélie Nothomb. On me l'avait conseillé et je voulais donner une deuxième chance à l'auteure alors, pourquoi pas ? Je n'ai absolument pas regretté !😍

D'un point de vue interne, l'auteure raconte son stage dans une entreprise japonaise, Yumimoto, où elle y sera pendant un an. Elle est l'une des rares femmes employées dans la société et, malheureusement pour elle, ça ne se passera pas comme elle l'aurait souhaité... 😬

J'ai appréhendé cette lecture. J'avais lu son premier titre Hygiène de l'assassin qui m'avait laissée perplexe mais Stupeur et tremblements m'a carrément happée dès les premières pages. De sa plume fluide et captivante, l'auteure raconte ses déconvenues dans cette firme japonaise, ses déceptions et pourtant avec une touche d'humour qui m'a absolument convaincue. Elle met le doigt sur la culture et la bienséance japonaises et pour moi qui ai beaucoup d'admiration pour le pays du Soleil-Levant, j'ai trouvé ça triste et scandaleux. Mais que pouvons-nous dire, nous, pauvres Occidentaux ?🥺

J'ai ressenti de la peine et une grande compassion pour Amélie-San qui a été sans cesse rabaissée, et trahie par sa supérieure qu'elle estimait. Bien que l'auteure décrive Mademoiselle Mori (sa supérieure) d'une beauté inégalable, je n'ai pas pu m'empêcher de la haïr. J'avais pensé que la solidarité féminine l'emporterait et mon expérience personnelle me confirme pourtant que non. Mais la force de la jeune femme est là : elle ne se plaint jamais et se plie à toutes les lubies sadiques de sa supérieure. Elle encaisse et néanmoins sait répliquer quand elle le juge nécessaire. J'ai été époustouflée 😲

Par ailleurs, l'auteure a su insuffler dans ces moins de 200 pages un suspense que je ne m'attendais pas à trouver et qui m'a tenue en haleine. J'ai été incapable de lâcher cette lecture. Je voulais savoir quels autres écueils Amélie-San allait rencontrer et surmonter et, naïvement, j'ai espéré qu'on lui présenterait des excuses pour tous les torts qu'elle avait subis 🙄

Le seul point négatif que je soulèverai, c'est la grossophobie que j'ai décelée lorsqu'elle parlait de Monsieur Omochi, le vice-président de la société. Alors, certes, je sais que j'y suis plus sensible que certains, mais conjuguer « obèse » avec « Diable » et le faire passer pour une personne infecte, m'a fait hérisser les poils. Peut-être ce Monsieur existe-t-il vraiment et qu'il était vraiment infect, c'est la description qu'en a fait l'auteure qui m'a gênée 😫

Heureusement, ça n'a pas gâché ma lecture.

En conclusion, je ne regrette pas d'avoir laissé une 2e chance à la célèbre Amélie Nothomb et je compte bien poursuivre ma découverte 🥰