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Elle je ta un regard perdu vers le loch,puis vers la forêt, et s'éloigna à l'opposé, vers la route.
Est-ce un réflexe mécanique de son corps qui la fit se retourner ? Un sursaut de sa volonté ? Un effet de son instinct de survie ? Peu importait... L'essentiel, c'est que ses yeux distinguaient dans les herbes hautes du parc. Et si c'était un mirage, tant pis, tant mieux... elle mourrait plus vite.
Elle se mit à courir en direction de la maison d'Alfred. Elle manqua tomber plusieurs fois sur la pente douce rendue glissante par la rosée. Mais dès lors que ses yeux avaient accroché la silhouette, ils ne pouvaient s' en détacher, dût-elle chuter s'écorcher, se casser une jambe ou un bras.
-Dis-moi que tu est vrai... Je t'en suplie, dis-le moi.
Eliot était là. Devant elle.
Elle tremblait à l'idée de lever la main jusqu'à son visage, de l'effleurer, de le toucher. De peur qu'il ne disparaisse complètement.
Lui n'hésita pas. Il la pris dans ses bras, la serra de toute la puissance de la terreur passée et du bonheur présent.
Un sanglot colossal explosa non seulement dans le cœur de Susan, mais également dans tout son être. Les lèvres douces d'Eliot cherchèrent les sienne, pâles et gercées. Il n'était plus le garçon non mort et non vivant qui marchait sur un fil, en équilibre entre deux mondes.
Il était Eliot. Le vrai Eliot. Celui de toujours.
Afficher en entier- Non, Susan, tu ne le feras pas, fit Eliot.
- Quoi ?
- Exploser la vitrine.
- Ce n'est pourtant pas l'envie qui me manque.
- Je sais.
Afficher en entier- Tu sais faire du thé, Susan ?
- Euh, oui... Il faut jeter un sachet dans de l'eau chaude.
Helen sourit, très largement cette fois-ci.
- C'est un petit peu plus précis que ça. Je vais te guider...
Afficher en entierLes yeux clos, Helen se massa les sinus entre le pouce et l'index. Depuis la banquette arrière, Susan voyait sa nuque, inclinée sur le côté, la naissance de ses cheveux sous la queue-de-cheval, la peau veloutée de sa joue. L'infime palpitation nerveuse près de l'oreille.
Son cœur se serra. Elle voulait tellement que tout se passe bien. Devenir la fille de cette femme. Devenir une Hooper.
Susan Hooper.
Afficher en entierEt Susan eut aussitôt l'impression qu'elle venait de salir la seule belle chose qui existait dans sa vie. Était-elle donc incapable de montrer ce qu'elle ressentait ? D'exprimer d'une façon ou d'une autre ses sentiments ? Ne pouvait-elle pas, au moins une fois, faire preuve d'un peu de spontanéité ? Dresser des plans, calculer, manipuler... C'était fini, tout ça. Sans renier ce qu'elle avait été, elle voulait changer, devenir une meilleure Susan, celle qu'elle avait refoulée pendant si longtemps. Mais, en réagissant comme elle venait de le faire, elle en était à des années-lumières. Et son coeur le lui faisait payer.
Afficher en entierAprès des années passées dans un orphelinat écossais, Susan a enfin réussi à trouver une famille qu'elle aime. Mais bien vite, le passé revient hanter ses nuits. Or, pour Susan, les cauchemars ne sont pas sans conséquences et c'est Eliot, le fils unique des Hopper, qui en fait les frais. Il ne survit désormais que sous la forme d'un spectre. Pis, les fantômes des ancêtres de Susan ont emménagé non loin du manoir des Hopper. Meredith O'More leur a promis que si Susan – la dernière descendante de leur famille – mourrait, ils reviendraient parmi les vivants. Tous sont déterminés à pousser au désespoir la jeune fille afin que la malédiction s'achève enfin. Celle-ci va devoir lutter sans relâche et tuer un à un ces démons cruels. Non seulement pour sa propre survie, mais aussi pour celle d'Eliot. Heureusement, dans son combat, Susan peut compter sur l'amour de sa mère défunte, mais aussi sur celui d'Eliot, et sur celui d'Alfred, le grand-père fou au coeur tendre. Et plus inattendu, celui d'Helen, la femme au parfum perdu.
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