Commentaire de Seyana75

Dans Scion-Londres, ceux qui ont une particularité liée au paranormal (voyants, médiums et autres) sont traités comme d'horribles criminels. La jeune Paige fait pourtant le choix de rejoindre ceux qui se cachent et qui monnayent leur don. Or, cela aussi est interdit et la police fait la chasse à la pègre qui contrôle ce marché.

Un jour, pourchassée par la police, la jeune fille est attrapée et envoyée dans ce qu'elle croit être une prison. La vérité est tout autre : une voile entre le monde des humains et des créatures mystérieuses venant d'ailleurs s'est rompu, et ces dernières utilisent les gens « spéciaux » comme Paige comme chasseurs (de monstres), bouffons ou esclaves.

Rebelle et bornée, Paige va tout faire pour retrouver sa liberté et regagner sa clique de mafieux.

Ce livre est présenté comme le « nouveau Harry Potter » mais ne vous laissez pas avoir : rien de comparable (et c'est tant mieux).

L'histoire ici est plus sombre et il ne s'agit pas de magie mais de pouvoirs surnaturels.

Bon, que dire…

La lecture a été difficile. Très difficile.

On va commencer par les trop nombreux néologismes dont nous abreuve l'auteure : c'est d'un ennui et ça me sort de ma lecture à chaque fois car pour les explications, allez donc voir le lexique ! Et bonne chance si vous le comprenez car pour moi c'était du charabia. Bref, je n'ai pas très bien saisi qui est quoi et qui à quoi comme pouvoir.

Vient ensuite ce fameux « éther » : explication vague et floue de ce que c'est tout le long du roman. À la fin de ma lecture je ne savais toujours pas à quoi faisait référence l'auteure.

Voici mon ressenti : l'auteure a voulu trop en faire avec l'originalité de son worldbuilding et ça fait brouillon.

Également, l'espace-temps est difficile à suivre : combien de temps entre cette scène et celle-ci ? J'ai l'impression que toute l'histoire c'est déroulée en quelques jours alors que pas du tout (le mot « semaine » m'avait surprise car j'avais estimé un passage à 48 h).

Quant à l'héroïne… Quelle tête à claque ! C'est bien d'être forte et courageuse, mais la demoiselle refuse systématiquement de s'alimenter, de respecter le couvre-feu sous peine de mourir (!), de parler correctement à son geôlier qui (elle le voit bien) la traite avec respect, ne la torture pas et prend soin d'elle. Sans lui, elle serait morte depuis longtemps ou tabassée comme ses amis qui ont eu (comme par hasard) moins de chance.

Je finirais ma critique par la romance entre Paige et le Gouverneur : peu naturelle et crédible, elle tombe comme un cheveu dans la soupe.

Si certains aiment cette histoire, tant mieux. Mais j'ai beau m'être forcée à terminer ce livre, je n'ai pas réussi à l'apprécier.