Ajouter un extrait
Liste des extraits
La vie ne repasse pas les plats. Les occasions perdues le sont pour toujours. La vie ne fait pas de cadeau. La vie est un rouleau compresseur, un despote qui tient son royaume en y faisant régner la terreur par son bras armé: le Temps. Et le Temps gagne toujours à la fin. Le Temps est le plus grand exterminateur de l'histoire. Celui qu'aucun flic ne parviendra jamais à mettre sous les verrous.
Afficher en entierSur le museau du chien , aucune trace de l'odeur âcre de la peur. Ne s'y trouvait que celle, douce et chaude , de l'enfance , et c'était sans doute pourquoi Lorenz l'avait gardé comme une relique : des effluves de biscuits sortant du four qui évoquaient des images tranquilles de livre de lecture , un épi de blé mûr , la bogue brune et épineuse des châtaignes , des feuilles de platane voletant dans un vent chaud.
Afficher en entierC'est comme ça qu'a débuté la seconde histoire, Julian.
L'histoire de notre famille.
Afficher en entier"Même la bête la plus féroce connaît la pitié."
Afficher en entierCette maison lui avait fait retrouver le sourire. Elle avait eu raison de suivre son instinct et de venir ici. Paris était vraiment la ville dans laquelle tout pouvait arriver.
Afficher en entierIl pensait à la célèbre citation de Gainsbourg" La laideur a de supérieur à la beauté qu'elle ne disparaît pas avec le temps".
Afficher en entierEn fait, ce n'est pas juste les cons que vous détestez, c'est l'espèce humaine dans son ensemble.
Afficher en entierMadeline glissa le rectangle de carton dans la poche de son jean et tourna les talons sans remercier son interlocuteur, doutant de l’effet que ferait le mot du galeriste à ce Coutances, manifestement une sorte d’ours agressif et buté.
C’etait l’heure du déjeuner. Comme il n’y avait pas foule, Madeline prit le temps de jeter un coup d’oeil Aux tableaux. La galerie était spécialisée dans l’art urbain et contemporain.
Afficher en entier- Vous avez des enfants, Coutances ?
La réponse fusa :
- Dieu merci, non ! Et je n'en aurai jamais.
- Pourquoi ?
- Je refuse d'infliger à quiconque le fracas du monde dans lequel nous sommes obligés de vivre.
Madeline tira une bouffée sur sa cigarette.
- Vous n'en faites pas un peu trop là ?
- Je ne trouve pas.
- Certaines choses vont mal, j'en conviens, mais...
- Certaines choses vont mal ? Mais ouvrez les yeux, bon sang ! La planète est à la dérive et l'avenir sera épouvantable : encore plus violent, plus irrespirable, plus angoissant. Il faut être sacrément égoïste pour vouloir infliger ça à quelqu'un.
Afficher en entierBon courage, Madeline. Vous me donnerez des nouvelles ? – Comment le pourrais - je, Gaspard ? Vous n’avez pas le téléphone. Il pensa que, pendant des siècles, les gens avaient correspondu sans avoir de téléphone, mais il se retint d’en faire la remarque. – Laissez-moi votre numéro, c’est moi qui vous appellerai. À sa tête, il comprit qu’elle n’y tenait pas particulièrement, mais elle finit par céder et il lui tendit le poignet de sa main bandée pour qu’elle y note son numéro, à l’arrache, comme s’il avait quatorze ans.
Afficher en entier