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Tandis qu’il descend les deux étages, Daoiz pense à son camarade Pedro Velarde. Il y a quelques jours, lors de la dernière réunion qu’ils ont tenue avec le lieutenant-colonel Francisco Novella et d’autres officiers chez Manuel Almira, officier d’intendance de l’artillerie, Velarde continuait contre toute logique à se montrer partisan de prendre les armes contre les Français
Afficher en entierLa petite troupe des natifs de Fuencarral – capes molletonnées, bâtons noueux dans des mains jeunes et rugueuses, bonnets froissés et chapeaux à bord tombant – attend son curé près de la fontaine de la Mariblanca.
Afficher en entierUn silence gêné succède aux paroles du ministre de la Marine. Malgré les arrêtés publiés par la Junte et par le duc de Berg fixant l’heure de fermeture des tavernes, malgré les rondes de surveillance et la mise en cause de la responsabilité des patrons et des pères de famille dont les employés, les enfants et les domestiques molesteraient les Français, les incidents n’ont pas manqué au cours des six semaines qui se sont écoulées depuis le jour de l’arrivée de Murat à Madrid :
Afficher en entierCe n’est pas toujours le nombre qui l’emporte, suggérait, au petit matin, le procureur Manuel Torres Cónsul. Souvenez-vous qu’Alexandre mit trois cent mille Perses en déroute avec vingt mille Macédoniens. Vous connaissez l’adage : Audaces fortuna juvat, et tout le reste
Afficher en entierEn prenant son petit déjeuner, Leandro Fernández de Moratín se brûle la langue avec le chocolat, mais il réprime le blasphème qui lui vient aux lèvres. Non qu’il craigne Dieu : ce sont les hommes qui lui font peur, pas Dieu.
Afficher en entierEn marchant vers les bureaux du gouverneur militaire de la place, Arango passe devant la boulangerie et l’hôtel dont a parlé le portier et jette un rapide coup d’œil, mais il n’aperçoit que la silhouette d’une sentinelle sous le porche.
Afficher en entierJean-Baptiste Antoine Marcellin Marbot, fils et frère de militaires, futur général, baron, pair de France et héros des guerres de l’Empire, pour l’heure simple capitaine de vingt-six ans affecté à l’état-major du grand-duc de Berg, referme le livre qu’il tient dans ses mains et consulte la montre posée sur la table de nuit.
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