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Après "Le bal des folles", premier roman de Victoria Mas qui a eu pas mal de succès, avec lequel j'avais passé un bon moment mais sans plus, je découvre aujourd'hui son second, intitulé "Un miracle". Mon ressenti s'en trouve plus ou moins similaire, à la différence que les thèmes abordés, là encore trop en surface, m'ont nettement moins intéressée.

Sœur Anne prie la Vierge Marie depuis qu'elle a treize ans. Au moment où elle apprend que Sœur Rose a vu en rêve qu'elle lui apparaîtra en Bretagne, une place se libère à Roscoff. Elle va donc s'installer là-bas. Mais c'est désarçonnée qu'elle sera quand elle comprendra que la Vierge Marie ne lui apparaîtra pas directement. C'est par le biais d'un jeune ado qu'elle se manifestera...

224 pages et de nombreux personnages, autant dire que chacun d'eux manque cruellement de profondeur. Ils sont relativement plats, traités sommairement, et finalement peu intéressants.

Il en est de même pour l'intrigue. Je n'ai pas du tout été embarquée, on passe trop vite d'un personnage à un autre, d'un événement à un autre. Tout se déroule bien trop vite, je n'ai pas eu le temps de m'accrocher à quoi ou à qui que soit. L'histoire en elle-même n'est pas inintéressante pour autant. Il est vrai que je ne suis pas férue de religion, mais ça serait certainement mieux passer si l'ensemble avait été davantage développé, avec des personnages mieux campés, des ressentis plus explicites, si les thèmes évoqués avaient été plus approfondis.

En revanche, l'atmosphère est bien rendue. On perçoit instantanément la dimension mystique, très pieuse, mêlée à l'air marin, venteux, créant une ambiance assez particulière, un peu mystérieuse, un peu spirituelle également, dans laquelle on baigne durant toute la lecture. C'est pour moi le vrai point fort de ce roman.

Je n'oublie pas non plus d'évoquer la belle plume de l'autrice, envoûtante, sachant joliment décrire les paysages et le climat bretons.

Mais c'est donc peu convaincue que je ressors de cette lecture. L'ensemble est mou, l'intrigue peu attrayante, le dénouement peu crédible et les personnages insipides. Trop peu approfondi dans son entier, je n'ai pu ressentir quoi que soit, aucun attachement et empathie pour les personnages, aucun intérêt pour l'histoire. Et si j'ai tenu jusqu'au bout, c'est grâce à la belle écriture de l'autrice, ainsi qu'à l'ambiance et aux décors bien dépeints.

Bien moins transportée que pour "Le bal des folles" l'auteure nous emmène ici sur une île du Finistère Nord. Entre Sœur Anne qui apprend qu'elle verra apparaître la Vierge en Bretagne et ce jeune adolescent, qui lui, a des visions, c'est toute une histoire autour de ces deux personnages qui va se construire.

Ce sont les relations entre les différents protagonistes du récit qui va évoluer, entre croire, prendre certains pour des fous, et une prophétie qui doit se réaliser. Tout ce chamboulement va faire apparaître chez certaines personnes des sentiments divers et pas toujours bienveillants.

Un roman qui se lit vite mais où j'ai eu du mal à me l'accaparer. L'effet vision et religion ne m'auront pas plus intriguée que ça et je pense être passer sur ce que l'auteure désirait nous transmettre. Voilà un roman qui n'était pas pour moi et qui pourra interpeller je pense d'autres lecteurs. Dommage!

Un très bon moment de lecture

Je viens de terminer ce roman .J 'avais tellement aimé "Le Bal Des Folles", un véritable coup de cœur, elle avait mis la barre très haute.

Je voulais découvrir son dernier livre, je l'ai emprunté à la médiathèque , je ne voulais pas passer à travers. J'ai commencé la lecture et là impossible de rentrée dans l'histoire, limite de la compréhension. Je me suis littéralement ennuyée, j'ai eu aucune attache pour les personnages . Un sujet survolée qui aurait mérité d'être travaillé en profondeur, je me suis demandée si l'auteure avait vraiment envie d'écrire , ce livre.

Un histoire qui est rocambolesque et sans aucun intérêt.

Nous faisons connaissance de Sœur Anne, qui est transférée en Bretagne, avec l'espoir de voir la vierge, pressage que lui avait prodigué un autre religieuse. Isaac, jeune homme qui a du mal de ce remettre de la mort de sa mère.

Julia et son frère Hugo.

C'est à travers eux que le sujet se tisse. Un jour Isaac a le malheur de dire je l'ai vu,, elle était là. Les villageois sont persuadés que la Vierge lui est apparu plusieurs fois. Sœur Anne est complétement désespérée, c'est telle qui aurait du vivre ce phénomène. Un questionnement ce fait. Qu'a t-il vraiment vu ? Pourquoi autant d'engouement ,sans vraiment savoir la vérité? Fiction ou réalité.

Je lis très vite, j'aurais du l'engloutir en une après midi, j'ai mis trois jours. Une fois que je commence un roman j'ai du mal à le lâcher, Je me suis demandée, si j'étais passé à travers quelque chose, mais aucun déclic.

Aucune fluidité dans l'écriture, une lecture lourde. Vous l'aurez compris je n'ai pas aimé ce roman.

Attention cela reste mon ressenti, je continuerais à suivre l'auteur.

A vous de le lire et de vous faire votre propre opinion.

Un court roman nimbé de limbes, entre symbolisme et impressionnisme, mettant face à face l'hystérie des masses, parfois (et souvent) bigotes et dénuées de vrai sens spirituel contre le mystère, le vrai, la fraicheur d'esprit et toutes ces beautés dont le sens réel peut nous échapper.

En lisant les commentaires Booknode, beaucoup me paraissent durs alors que je viens de refermer ce roman. Pour moi, Un Miracle ne mérite pas d'être décrié comme il a pu l'être : il n'est pas ennuyant, certains personnages sont bien écrits et intéressants, certains liens entre eux valent coup d'être lus, et c'est une lecture poétique. Il est vrai, Un miracle m'a paru moins intéressant que Le bal des folles. Parce qu'il n'est pas dans la même veine féministe ? Peut-être. En revanche, je l'ai trouvé très intéressant concernant les effets de la religion égoïste et du fanatisme sur les foules.

Les difficultés que j'ai pu rencontrer à la lecture sont les suivantes : des vocabulaires maritime et religieux avec lesquels je ne suis pas familière du tout et des descriptions un peu trop nombreuses et poussées à mon goût concernant les paysages, la météo, l'ambiance.

Pour ma part, une bonne lecture.

Un bon second roman mais l'histoire m'a moins entraînée que le bal des folles. Cela est toutefois une bonne lecture !!

Religieuse chez les Filles de la Charité, soeur Anne « Jeune fille sans mère et trahie par son père, qui venait trouver en la Vierge ce que ses deux parents lui avait refusé, à savoir une présence, mais aussi et surtout la chasteté », décide de répondre à une mission en Bretagne suite à une prophétie. Une sœur de sa congrégation lui avait annoncé « Un rêve m’est venu cette nuit. La Sainte Vierge t’apparaîtra en Bretagne. Je l’ai vue aussi nettement que je te vois maintenant ». Entrée dans les ordres à treize ans après une enfance détruite par l’attitude de son père, sœur Anne est-elle désemparée lorsqu’elle finit par découvrir que l’apparition mariale a bien eu lieu mais que la Sainte Vierge lui a préféré un adolescent, Isaac, orphelin de mère…

Ce roman se passe de nos jours, majoritairement sur l’île de Batz, en face de Roscoff, dans le Finistère nord. Cette fiction ne pouvait que se dérouler en Bretagne, région catholique s’il en est, où les légendes pullulent et les superstitions sont tenaces. Née en Bretagne, ayant passé toute mon enfance au bord de l’Océan Atlantique, élevée au beurre demi-sel, je ne pouvais qu’être séduite et sensible par ce livre. Je confirme donc l’omniprésence du religieux, cette région longtemps terre de chrétienté, cette religion qui a imprégné la culture bretonne « Les Bretons ne défient pas la nature, ils lui obéissent. Ils ont encore le sens du sacré ». J’ai replongé avec bonheur dans l’ambiance très particulière de ce pays où les éléments sont à la fois sauvages et apaisants, les couleurs et les odeurs si caractéristiques. Victoria Mas a visiblement succombé au charme de cette région si différente des autres régions françaises, traduisant, restituant avec précision et force détails la rudesse des paysages et de ses habitants, le charme des petits ports bretons, les nuances du ciel, les côtes battues par le vent... Admirative de l’écriture de l’auteure, j’ai retrouvé un vocabulaire et des expressions typiques de la région, l'atmosphère particulière d'une île, qui, même proche du continent, reste à l'écart du reste du monde. « Au loin, Roscoff se dessinait sur la côte voisine, cette côte que les habitants de l’île appelaient la France, le continent, ce pays étranger qu’ils observaient de loin avec le soulagement ému de ne pas y vivre. »

De la rudesse dans les éléments mais également beaucoup de fragilité dans ce livre. Fragilité de trois adolescents. Au centre de l’histoire, celui qui est en extase « je vois une dame », debout sur le promontoire, face à la mer, Isaac, orphelin de mère morte dans un accident de voiture et dont le père veuf éploré ne peut lui venir en aide, lui-même en proie à un deuil impossible. « Son fils souriait, serein, comme si l'inquiétude l'avait enfin quitté, comme s'il avait trouvé ce que lui-même cherchait encore, la fin de leur tristesse ». Moins présent mais tout aussi fragile, Hugo, excellent élève mais toujours dans les étoiles, incompris et méprisé par son père, un catholique rigide et intransigeant. Et enfin, Julia asthmatique sur protégée par ses parents, touchée par « le miracle ». Ces visions – appelées aussi mariophanies - déclenchant une hystérie de masse auprès de la population locale. La ferveur populaire conduisant, comme souvent, à des comportements chargés d'irrationnel, mais qui révèlent des personnalités inattendues, allant jusqu'au drame…

Un peu de douceur et d’amour cependant avec la présence de Madenn, la restauratrice de l’île, la mère nourricière, seule figure maternelle, réellement protectrice et hélas tellement intuitive …

« Un miracle » c’est le deuxième opus de Victoria Mas après « le bal des folles », qui avait rencontré dès sa sortie un grand succès – Prix Renaudot des Lycéens, adapté au cinéma et traduit en vingt-cinq langues- . Séduite par son écriture et sa sensibilité j’attendais beaucoup de ce livre. Envoûtée par le charme de la Bretagne qui agit toujours autant sur moi – non non je ne suis pas du tout chauvine - , et même si tout au long du récit je me demandais quelle serait la chute, la surprise et la déception furent finalement au rendez-vous…

Autant j'avais pris un grand plaisir à lire de la même auteure "Le bal des folles", mais là j'avoue que je suis un peu déçue, j'ai eu bien du mal à entrer dans cette lecture. Dommage; Pourtant l'histoire est intéressante, elle décrit bien la nature humaine qui peux être diabolique parfois.

Première rencontre ! Et je suis tombée sous le charme de la plume de Victoria Mas. Une écriture vibrante, solaire, envoûtante qui martèle puissamment les mots pour une immersion féerique.

Une île du Finistère du Nord balayée par les bourrasques rythmée par les souvenirs des marins et son mysticisme, endeuillée et ensevelie dans ces routines quotidiennes des citadins au vert.

Deux jeunes hommes, l’un la voit, l’autre voit les étoiles. Deux histoires familiales dissonantes et douloureuses. La soumission, le deuil. Ils ne se connaissent pas vraiment et pourtant l’envie de liberté, de lâcher prise les unit.

Un miracle sourdait par la lumière diaphragme de l’île. Des murmures à l’ampleur religieuse appelaient au pèlerinage.

J’ai eu beaucoup de mal à saisir le message de l’auteur car il est évident qu’il y en a un. C’est un livre qui se découvre avec une certaine langueur. La tension latente empreigne les pages pour finalement exploser dans une apocalypse. Victoria Mas explore de nombreuses thématiques : l’abandon, l’emprise, la démission, l’aspect religieux, la vanité, la famille, la croyance et le pardon. Ces thèmes sont bourlingués par ce paysage sauvage qui semble être le berceau de la paix et par l’orgueil. Bien évidemment je me pose plein de questions. Dont une : une analogie avec Saint-Michel et le Dragon ?

Si je n’ai pas su m’emparer et trouver un sens tangible au récit, je suis néanmoins conquise par la beauté de la plume de Valérie Mas. Une lecture que je relirai sans aucun doute. Il m’est impossible de rester sur ce sentiment nébuleux.