Extraits

"ça finira par aller mieux, [...]. Tu ne les oublieras jamais, même après des années. Mais viendra un moment où tu vivras pendant une minute complète sans souffrir. Puis une heure. Un jour. C'est tout ce que tu peux espérer."

Laia est la danse sauvage d'un feu de camp tribal alors qu'Hélène est le bleu froid e la flamme d'un alchimiste.

Mais pourquoi les comparer ? Je ne connais Laia que depuis peu et j'ai toujours connu Hélène. Elle est ma famille. Plus que ça : elle fait partie de moi.

Elle se penche sur moi, ses cheveux se déploient autour de nous comme un rideau argenté chatoyant. Sa poitrine se soulève, elle est couverte de sueur et la douleur assombrit ses yeux. Malgré tout, elle est si belle que ma gorge se serre. J'ai une envie irrésistible de l'embrasser.

Blackcliff n’a pas de cimetière. Entre ses murs, tout ce qui reste de ceux qui sont tombés au combat est le vide là où ils ont marché et le silence là où leurs voix retentissaient.

Je pense à Spiro Teluman. À ce qu’il m’a dit la dernière fois que je l’ai vu. « Il y a deux sortes de culpabilité. Celle qui te fait sombrer jusqu’à ce que tu ne sois plus bon à rien et celle qui donne une raison d’être à ton âme. Laisse ta culpabilité être ce qui te fait avancer. Laisse-la te rappeler qui tu veux être. Définis une limite dans ton esprit et ne la franchis plus jamais. Tu as une âme. Elle est abîmée, mais elle est là. Ne les laisse pas te la voler, Elias. »

Mes parents disparaissent. Non ! Mère ! Père ! Lis ! Je veux retourner auprès d’eux, les voir, les toucher. Je veux parcourir la plage la nuit, entendre leurs voix, être près d’eux. Je tends la main, mais ils sont partis, et il n’y a qu’Aquilla et moi et les murs étouffants de ma chambre. C’est alors que je comprends qu’Aquilla ne m’accompagne pas jusqu’à la mort en chantant.

Elle me ramène à la vie.

Il y a deux sortes de culpabilité. Celle qui te fait sombrer jusqu'à ce que tu ne sois plus bon à rien et celle qui donne une raison d'être à ton âme.

Je n'ai pas besoin de croire au surnaturel quand une réalité bien pire erre la nuit.

Nous ne parlons pas du baiser ou des étincelles qui jaillissent toujours entre nous.

Tu ne les oublieras jamais, même après des années. Mais viendra un moment où tu vivras pendant une minute complète sans souffrir. Puis une heure. Un jour. C'est tout ce que tu peux espérer. [...] Tu iras mieux, je te le promets.