Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
717 561
Membres
1 026 446

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Commentaires de livres faits par waimea47

Extraits de livres par waimea47

Commentaires de livres appréciés par waimea47

Extraits de livres appréciés par waimea47

Bir Hakeim, 4 juin 1942 Le feu a cessé. Nous sortons des abris et des tranchées, aveuglés, abrutis par les explosions. Le paysage lunaire qui nous entoure est mouvant. Ce matin, quand je me suis enterré dans mon trou, il n’y avait pas tous ces cratères. Deux chars flambent encore, le sol est jonché d’éclats d’obus. Les gars s’observent du coin de l’œil et se comptent mentalement. Cinq, six, huit de moins. Bibelot, couvert de poussière, la chemise trouée, s’avance d’un pas lent. Par terre traîne un casque allemand. Machinalement, il tape dedans, comme au temps de la cour du lycée. Le casque roule vers Kowalski qui, à son tour, tire en direction d’Antoine. Bel amorti d’Antoine, crochet et passe à Bibelot. « Un petit foot, les gars ? suggère ce dernier. – Qui contre qui ? demande Antoine. – On pourrait se faire un putain de France-Allemagne, mais ces cons-là se sont barrés. – On n’a qu’à faire France-Métèques. C’est pas ce qui manque à la Légion ! – Bonne idée ! Antoine, Riton et Pierrot avec moi. Kowalski t’es le chef des Métèques. T’as qu’à prendre Focacci et Mamuric. Et va voir si N’Koulou est pas mort, les tirailleurs, c’est des monstres en défense. Pierrot, tu files dans les buts, entre les deux caisses. Et Gourcuff, il est où le rigolo ? » D’autres copains plus ou moins titubants nous rejoignent. Le match commence. Focacci me lance par défi : « Attento, tenente Verdeil. Gli Italiani al calcio, è la grande classe. Siamo campioni del mondo ! »

Attaque des Métèques, beau jeu à une touche de balle. Focacci ouvre vers N’Koulou. Frappe de N’Koulou. Le casque file vers moi. Je l’arrête sans problème. Qu’est-ce qu’il est lourd. Je le retourne du bout du pied. Il y a une tête dedans. Une belle tête de Boche.

Le dernier compagnon, pages 7, 8.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
La Thaïlande est un monde à part. Un monde fait de beautés et de contrastes où Bangkok, sa capitale grouillante de dix millions d'habitants et vivant au rythme des Klong et des embouteillages s'oppose aux escarpements verdoyants du Nord et aux massifs calcaires dressés dans les eaux turquoise du Sud. Un monde préservé où l'on perçoit toute la fierté du peuple thaïlandais, épargné par la colonisation occidentale et les conflits qui s'en suivirent au siècle dernier. Un monde authentique où la philosophie populaire -sanuk et maï pen raï- entretient une atmosphère de fatalisme et d'insouciance. Un monde libre où l'on perçoit un fort sentiment national, d'ailleurs thaï ne veut-il pas dire "libre"? Un monde de raffinement où l'artisanat de la soie et de la sculpture sur bois gage de la précision et de l'esthétique qui animent l'âme siamoise. Un monde conservateur où la royauté demeure le véritable symbole national et où le roi est vénéré comme un demi-dieu. Un monde de parfums et de saveurs toujours plein de surprises et, parfois, d'incompréhension... Car le choc culturel est bien palpable. La Thaïlande, même si elle a emboîté le pas au Japon sur le chemin de l’occidentalisation, reste profondément attachée à ses traditions millénaires! Bienvenue au pays du sourire!
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
Tu préfères le jaune depuis que ton frère t’a offert une jonquille le jour où tu t’es blessée au genou, en bicyclette. C’était pour te consoler. Tu avais sept ans. Le jaune te rappelle la quiétude, le citron, les journées ensoleillées, la présence de Thierry. Tu es un vrai garçon manqué même si, parfois, tu essaies d’imiter Lana Sarkys. Tu as un sale caractère et tu t’emportes très vite, mais le feu s’éteint aussi rapidement qu’il s’allume : c’est facile de te distraire et de te calmer. Tu n’es pas rancunière pour un sou. Tu adores les couchers de soleil, tu détestes lire, tu ne sais pas nager (il tend la main et saisit une boucle de mes cheveux entre ses doigts, un air pensif sur son visage). Tu t’es coupé les cheveux sur un coup de tête, un soir de juillet. Ça t’a permis de mettre fin au deuil de ta mère. Tu es devenue végétarienne à neuf ans. Tu fronces le nez lorsque tu n’obtiens pas ce que tu veux. Tu raffoles des films d’horreur. Tu mens très bien, mais je te connais trop pour tomber dans le panneau chaque fois. Je te connais par cœur, Robin.
Silence. Avec une certaine irritation, je me demande combien de fois Vince m’a scrutée derrière ses lunettes de soleil sans que je m’en rende compte.
_Zack ne sait rien de tout ça. Et tu ne pourrais pas énoncer une seule particularité qui le concerne, parce que tu n’en sais pas plus sur lui que lui sur toi. Donc, tu ne connais pas l’amour, achève-t-il en baissant la voix.
Sa main quitte lentement mes cheveux.
Avez vous apprécié cet extrait ? +1
date : 02-06-2015
A la suite de ses quelques semaines au Laos, Patrice a ressenti ce que j'avais moi-même éprouvé lors de ma première visite en Thaïlande . Tout va trop bien, çà sonne trop juste, çà ne fait pas assez dépaysant. Après l'aventure laotienne, çà semblerait presque trop tranquille, trop carré. On se croirait dans un parc d'attraction géant. Çà glisse tout seul, et de ce fait, çà manque un peu de charme. De ce charme langoureux et ingénu qui caractérise si bien le Laos et qui le rend si attachant !
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 12-08-2013
Le père a été beau. La mère le rappelle en toute occasion et à qui veut l’entendre. A qui ne veut pas également, dirait la fille.

La mère affirme encore et encore que, lorsqu’elle l’a connu, Charles était le garçon le plus séduisant de la rue. Ou du quartier, ou de la ville. Ou de la terre. L’estimation des charmes enfuis du père varie selon l’humeur de la laudatrice et la qualité de l’assistance, son potentiel de sympathie et de crédulité. Un, deux, trois, dix, elle allume ses lampions en fonction de la bienveillance qu’elle pressent ou perçoit chez ses auditeurs. Certains soirs, c’est une véritable girandole de lumières qu’elle installe et qui, alors, nimbe le père. Ils se remémorent les beaux jours, la belle gueule de Charles Douhet, ils sont à la fête. La fille fait la tête.

Au contraire de l’époux dont elle vante si volontiers le physique avantageux, la mère évite d’évoquer sa fille devant des tiers. Mais dans l’arrière-cour de son cœur, dans la cave la plus obscure de son âme, elle entretient une colonie de pensées indignes, inavouables. La fille a ici trop de ceci et là pas assez de cela, bref Claire Douhet ne comprend pas comment deux êtres si favorisés par la nature — elle et le père — ont pu engendrer une créature aussi insignifiante, voire aussi disgracieuse. Quant au caractère de la fille, mieux vaut n’en pas parler, un cauchemar, une calamité, ce que cette petite a pu lui faire endurer tout au long de l’enfance, Dieu et elle seuls le savent ! C’est bien simple, il aurait mieux valu élever une nichée de ces chiens, ces bêtes féroces capables, dit-on, de vous déchiqueter un passant en moins de cinq minutes au premier coin de rue. Du reste, ils sont aujourd’hui interdits, ces chiens, à ce qu’il paraît, c’est en tout cas ce qu’ils racontent à la télé. Mais elle, Dieu tout-puissant, elle a dû s’accommoder de Virginie, on ne choisit pas sa progéniture et on ne peut pas la faire piquer quand elle devient par trop dangereuse.

Même sous la torture, la mère n’avouerait pas les sentiments honteux et contre nature que lui inspire sa fille. Elle ne s’en ouvre qu’à Dieu qui est somme toute le confident le moins contrariant, le plus complaisant dont on puisse rêver. Elle a trouvé en Lui l’interlocuteur idéal car, comme chacun sait, Il est animé d’une mansuétude et d’une compassion infinies.

Virginie : une fille douce comme un matin d’avril qui la minute suivante pouvait se transformer en démon, qui piquait des rages effrayantes, qui disait oui et non dans la même phrase. C’est bien simple, elle a toujours eu l’impression d’avoir non pas une mais deux filles en une : la douce et la furie. Pardonnez-moi, mon Dieu, mais à Vous seul je peux le confesser : je n’ai jamais supporté cette enfant double.

Virginie qui s’est ingéniée à la faire tourner en bourrique pendant des années et des années. Vous souvenez-Vous, Seigneur, de la colère qu’elle nous a faite — elle avait tout juste sept ans — à propos de son prénom ? Jusqu’aux convulsions elle est allée ce jour-là. C’était une enfant qui s’intéressait à l’identité des uns et des autres ; elle se passionnait pour les liens de parenté, les questions de lignée et de généalogie, d’où lui venaient ce goût, cette curiosité, on n’a jamais compris. Elle voulait savoir qui, de moi ou de Charles, avait décidé de l’appeler Virginie. Ce prénom la débectait, elle refusait de le porter un jour de plus, elle exigeait qu’on lui en donnât un autre, davantage à sa convenance. Camille, c’est ce qu’elle voulait, allez savoir pourquoi. Avec une patience d’ange, Vous me connaissez, Seigneur, j’ai tenté de lui expliquer que la chose était impossible, qu’elle était enregistrée à l’état civil sous le nom de Virginie Douhet depuis sa naissance et à jamais. Elle s’est mise à hurler, elle s’est jetée sur moi comme ces chiens tueurs que je Vous disais tout à l’heure, et elle me bourrait de coups de poing, de coups de pied, les voisins alertés par ses cris ont fini par accourir pour me porter secours. Plus tard, il a fallu appeler un médecin qui l’a mise sous calmants.

Qu’est-ce qu’elle voulait, cette enfant ? Qu’est-ce qu’elle cherchait ? Elle espérait peut-être m’entendre dire qu’elle n’était pas la fille de Charles et Claire Douhet mais celle d’un nabab, un richissime chez qui nous l’aurions volée pour ensuite la séquestrer dans notre pavillon de banlieue. Il y a des gens, comme ça, qui ne sont jamais satisfaits de leur sort et qui se rêvent une origine ou un destin au-dessus de leur cul. Oh ! pardonnez-moi, mon Dieu, je m’échauffe et je déparle tant la bile me vient à penser à ces choses. Malheureusement, je ne pouvais rien lui avouer de tel : elle l’était bel et bien, notre fille, pas moyen d’en douter.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 12-08-2013
Ces deux-là mentent. Ils vivent une histoire et ils s'en racontent une autre. Notez, on ne peut pas les en blâmer, la plupart des gens agissent de même. Parce que la vie qu'on s'imagine est la seule qui soit à peu près supportable, il est difficile de résister à l'envie de fabuler, de mettre du rouge aux joues de la réalité; à un moment ou un autre, chacun de nous succombe à cette tentation.
Je suis prête à parier qu'il ne connaît pas son vrai nom, et réciroquement. Elle a choisi de l'appeler Thibault, excusez-la du peu. Et pourquoi pas Ulysse, Enguerand ou Lancelot tant qu'elle y était? Un snobisme pareil pourrait donner à rire. Mais je n'ai aucune encie de rire, cette histoire à dormir debout me met en rogne.
Le soi-disant Thibault, je le connais, pensez, je l'ai épousé il y a plus de vingt ans...
Avez vous apprécié cet extrait ? +1
- Diabolique n'a donc rien à voir ici avec un principe maléfique ou avec sa personnification quelque peu ridicule dans la mythologie des religions du Livre, dis-je, m'asseyant sur le bord de mon bureau. Ou plutôt, vous voyez que Dieu est symbolique pour autant qu'il rassemble les hommes autour de lui, et que Satan est diabolique pour autant qu'il sépare les hommes de la voie droite, c'est la raison pour laquelle on l'appelle aussi le Séducteur, c'est-à-dire celui qui détourne du droit chemin [...]. Mais peut-être correspond-il à quelque chose en nous qui a toujours plus ou moins effrayé les hommes?
Qu'est ce que c'est, d'après vous ? dis je en matant les seins d'une autre élève, assez bandante je dois l'avouer.
Ils ont l'air de faire des efforts incroyables pour trouver la réponse.
- La raison ? tente un garçon
- Non, fais-je en me grattant le menton.
- La conscience morale ? propose une élève.
- Non plus, dis-je en soupirant. Vous ne voyez pas ?... Je marque un silence, je les regarde tour à tour l'air déçu.... Mais c'est le désir, m'exclamé-je, l'écrivant à côté du mot diable.[...] Saint Paul dans l'Epître aux Romains, parlait quant à lui de la chair [...] Je m'interromps, ils m'écoutent mais n'écrivent pas... Prenez des notes , dis-je c'est important. Saint Paul, donc, disait ceci: je veux le bien, mais je fais le mal, mon âme veut le bien, est tout ouverte à Dieu, mais quelquechose d'autre l'en empêche, me fait faire le mal, cette chose, eh bien, disait Saint Paul, c'est la chair. [...] Mais nous nous écartons de notre sujet, dis-je en me rasseyant. Je disais que la souffrance est heureusement diabolique. Pourquoi ?
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
P93 : C’était ce besoin de tendresse qu’éprouve tout être vivant, c’était la tendresse qui ne saurait se monnayer et donc je dispensais de paiement ceux qui m’en manifestaient. Les autres, qui en étaient incapables, payaient. C’était aussi simple que ça. Je m’accusais de traîtrise envers l’éthique de la profession, je me traitais de dissidente, de putain d’opérette, mais n’y pouvais rien changer.

P62 : Je me tiens dans ma maison de mots où je me crois à l’abri, mais non, soudain une porte s’ouvre et j’entrevois une scène pénible – la petite Marie, brisée au bas des escaliers, le cercueil de mon père qui glisse vers la fournaise-, tant de portes qui battent, qui s’ouvrent à la moindre embardée de la pensée, toutes ces portes qu’il faudrait tenir fermées et qui s’ouvrent, s’ouvrent sur d’insupportables visions. Il n’y a pas d’abri, pas de protection, pas de salut, aucun repos sinon la mort.

P125 : De fait, je l’ai enfin compris et admis, le seul couple à vivre ici est celui que je forme avec la maladie, ce mal qui depuis ma vingtième année travaille à me détruire. Le mal qui persévère, me grignote à la sournoise. A chaque rémission, je m’en crois quitte mais une nouvelle crise survient bientôt qui me laisse plus diminuée, plus handicapée.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 12-05-2013
« Ma chère Tante j'aurais dû vous écrire à l'occasion des fiancailles d'Hélène et le temps passe, passe. »
Avez vous apprécié cet extrait ? 0


Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode