Extraits

— Et puis merde ! s’exclama-t-il d’une voix rauque en me ramenant à lui.

Jase inclina la tête et sa bouche trouva la mienne avant même que je comprenne ce qu’il se passait. Mon esprit avait du mal à suivre, mais il était en train de m’embrasser. Il m’embrassait. Ses lèvres bougeaient contre les miennes et il n’y avait rien de tendre ou de doux dans ce baiser.

Il ne me fallut que quelques secondes pour m’embraser de la tête aux pieds.

Sans détacher sa bouche de la mienne, il prit mon visage entre ses mains et me pencha la tête en arrière. Je me mis sur la pointe de mes baskets et posai les paumes contre son torse. Sous mes doigts, son cœur battait aussi fort que le mien. Il frissonna tandis qu’il écartait les doigts… et je crois que c’est à ce moment-là que j’arrêtai de respirer.

Trois ans que j’avais le béguin pour lui, un an depuis que nos lèvres s’étaient rencontrées, et voilà que Jase m’embrassait enfin !

L’esprit en surchauffe, les sens en ébullition, je tremblai tandis qu’il mordillait ma lèvre inférieure de la même façon qu’il avait trituré mon cou la fois précédente. Puis il passa la pointe de sa langue au creux de mes lèvres en une invitation à les ouvrir. Alors, il approfondit le baiser, me goûtant, me faisant sienne… et me libérant en même temps. Ce baiser n’avait rien à voir avec celui qu’on avait partagé un an auparavant. C’était incomparable. Un gémissement rauque et presque primitif s’échappa de ma poitrine.

Il l’avala.

Pendant une seconde, je m’inquiétai que son père nous trouve ainsi. Ça aurait été gênant. Mais la pensée s’évanouit lorsque ses mains glissèrent le long de mon cou, sur mes épaules, jusque sur mes hanches. Se faire surprendre ? Aucune importance.

Mon cœur se gonfla jusqu’au bord de l’explosion. Il resserra sa prise sur mes hanches. Puis me souleva sans rompre le baiser. Guidée par l’instinct, je nouai mes jambes autour de sa taille et passai mes bras autour de son cou, enfouissant mes doigts dans ses cheveux soyeux.

Quand il se mit à avancer, je n’avais pas la moindre idée d’où il allait, mais j’étais époustouflée par sa capacité à faire plusieurs choses en même temps : sa langue se mêlait à la mienne, ses mains empoignaient mes fesses, et il ne trébucha pas une seule fois.

La myriade de sensations qui me traversèrent lorsqu’il se mit à genoux et que mon dos rencontra le foin me rendit folle. Son corps puissant recouvrit le mien, me rendant prisonnière. Les brins de paille me piquaient les bras, mais je ne sentais que ses lèvres chaudes contre les miennes. Quand il se pressa tout entier contre moi, j’en eus le souffle coupé. Le foin s’enfonça sous notre poids, nous engloutit tandis que les mains de Jase descendaient vers mes cuisses pour placer mes jambes par- dessus les siennes. Ça n’avait rien à voir avec la nuit où il avait trop bu. On savait tous les deux qu’il

était pleinement conscient de ses actes. On était « ici ».

La pression, à l’endroit où il était le plus dur et moi la plus douce, laissait peu de place à la réflexion. Je le sentais contre moi. Lorsqu’il fit rouler ses hanches, je gémis en sentant un tressaillement de plaisir intense me parcourir. Je relevai les fesses pour suivre son mouvement. Le grognement qui me répondit résonna comme le tonnerre à l’intérieur de mes veines.

— Merde, fit-il contre mes lèvres gonflées. Putain de merde, Tess, je…

Sa bouche recouvrit de nouveau la mienne. Cette fois, il y avait quelque chose de plus profond, de plus mesuré dans ce baiser. Presque tendre. J’eus l’impression que sa main tremblait contre ma taille lorsqu’elle glissa sous mon débardeur. Quant à mes doigts, ce n’était pas qu’une impression, ils

étaient franchement fébriles. Je les enfouis dans ses cheveux. Sa paume rugueuse caressa mon ventre.

Je sursautai contre lui. J’avais envie, besoin même, de tellement plus.

À cet instant, où rien d’autre ne semblait exister que ses baisers, son goût, son contact, j’étais prête à aller jusqu’au bout.

Dans une ferme.

Près d’une grange.

Sur un tas de foin.

Lorsque ses lèvres quittèrent les miennes, je gémis. Elles me manquèrent aussitôt. Son rire satisfait planta des échardes de désir à l’intérieur de mes veines. Il se mit alors à tracer un chemin de feu dans mon cou. Je rejetai la tête en arrière, lui offrant tout ce qu’il voulait.

Et il ne se fit pas prier.

Il déposa un baiser sur le point sensible sous mon menton, frotta doucement son nez contre mon cou. Ses lèvres apaisèrent l’irritation causée par la repousse de sa barbe. Mon corps tout entier le désirait, désirait plus… plus que ça.

Comme si j’étais dans un tunnel, j’entendis le ronronnement lointain d’une voiture. Au début, je crus qu’il s’agissait de mon imagination. Je priai pour que ça le soit. Mais à mesure que les secondes s’égrenaient, le son s’amplifia.

Jase se redressa et se releva d’un bond. Malgré la chaleur, l’air me parut soudain bien froid.

Hébétée, je l’observai des pieds à la tête. De la paille collée à son tee-shirt aux poils fins de ses bras. Mes yeux descendirent lentement sous sa ceinture avant que je prête attention à mon propre état.

Parched as I was, I took a sip of the sweet tea as I stared through the windshield, absolutely enthralled by all the baby-making potential on display before me. Not that I was on the way of making babies, but I could totally get behind somen practire runs.

Mes rêves avaient été brisés, puis reconstruit, transformés en quelques chose de plus profond, de plus précieux.

"Tout doux. Je savais que je te faisais tourner la tête, mais à ce point-là..."

- Et puis merde ! s’exclama-t-il d’une voix rauque en me ramenant à lui.

Jase inclina la tête et sa bouche trouva la mienne avant même que je comprenne ce qu’il se passait. Mon esprit avait du mal à suivre, mais il était en train de m’embrasser. Il m’embrassait. Ses lèvres bougeaient contre les miennes et il n’y avait rien de tendre ou de doux dans ce baiser.

Il ne me fallut que quelques secondes pour m’embraser de la tête aux pieds.

Sans détacher sa bouche de la mienne, il prit mon visage entre ses mains et me pencha la tête en arrière. Je me mis sur la pointe de mes baskets et posai les paumes contre son torse. Sous mes doigts, son cœur battait aussi fort que le mien. Il frissonna tandis qu’il écartait les doigts… et je crois que c’est à ce moment-là que j’arrêtai de respirer.

Trois ans que j’avais le béguin pour lui, un an depuis que nos lèvres s’étaient rencontrées, et voilà que Jase m’embrassait enfin !

J'espérais que l'enseignement me permettrais d'avoir une influence sur le monde, de changer les choses... N'était-ce pas pour cela que l'on devenait professeur? Ce n'était pas pour l'argent en tout cas. Le raisonnement était bien plus profond, plus solide. Les enseignants formaient le futur. Les danseurs divertissaient. Et de toute façon, je ne pouvais plus faire partie de ce monde.

Soudain, j'eus l'impression d'avoir de nouveau seize ans, d'encaisser sans rien dire pendant que Jeremy enrageait sur quelque chose de stupide. Je me sentais impuissante. Effrayée. Perdue. Mon corps et mes mains tremblaient.

— J'ai toujours su que je ferais un mouchoir humain du tonnerre. (Il posa son menton sur ma tête.) Merci de m’avoir aidé à réaliser ce rêve.

« L’histoire qu’il me racontait était la même que Deb. Aussi, ses mots suivants ne me surprirent pas.

— Mais après, il t’a insultée, Tess. Il a dit des choses qu’il n’aurait jamais dû dire sur toi. Alors, j’ai fait en sorte qu’il se taise. »