Extraits

— J'ai toujours su que je ferais un mouchoir humain du tonnerre. (Il posa son menton sur ma tête.) Merci de m’avoir aidé à réaliser ce rêve.

— Il ne s’est rien passé entre Steph et moi depuis des mois, Tess. Rien. Et tu sais quoi ? Je ne l’ai jamais embrassée.

Je clignai les yeux.

— Quoi ?

— Jamais. Pour tout te dire, ça fait des années que je n’ai pas embrassé une fille, alors ne me dis pas que tu sais ce qui s’est passé. Parce que tu ne sais rien du tout.

Il y avait de grandes chances pour qu’une voiture arrive d’un coup et nous rentre dedans.

— Mais tu m’as embrassée.

— Oui, je t’ai embrassée et…

— Comment pourrais-je te croire ?

Et pourquoi ? De toute façon, ça n’avait pas d’importance. Pas vraiment.

Jase jura, puis soudain, il passa la main derrière ma tête. Quand il m’attira vers lui, mon cœur bondit dans ma poitrine. Alors, il m’embrassa. Il n’y avait rien de tendre dans ce baiser. Il était violent, passionné. Jase m’embrassait pour prouver quelque chose, comme s’il ne l’avait pas fait depuis un long moment. Dans mes veines, mon sang se transforma en lave. Lorsqu’il se dégagea, je restai immobile, à le dévisager, le cœur battant la chamade.

Je le croyais.

Je ne savais pas pourquoi ni comment un baiser pouvait prouver ses dires, mais c’était bien le cas. J’emporterais cette conviction dans la tombe.

Le souffle court, il se rassit sur son siège et appuya sur l’accélérateur. La voiture se remit en mouvement.

— Voilà : ça, c’est ce qui ne n’est jamais passé entre elle et moi. Jamais, Tess.

« La sensation de ma poitrine contre son torse rendait la conversation encore plus difficile. Le bout de mes seins me picotait vivement.

— Tu t’entends parler ? C’est toi qui m’as dit que tu regrettais de m’avoir embrassée, je te rappelle… Alors pourquoi est-ce que je perdrais mon temps à penser à toi ? Je suis passée à autre chose, mon pote.

À l’instant où ces mots franchirent mes lèvres et que je croisai son regard, je compris que j’avais commis une erreur. J’ignorais à quoi il pensait, mais l’intensité de ses yeux argentés me consuma de l’intérieur. On était passé des taquineries inoffensives et des reparties pleines de mauvaise foi, parce que tout ce que je lui avais balancé n’était qu’un ramassis de mensonges, à ça… et je ne savais pas ce que c’était.

Toute trace d’humour avait déserté son expression étonnée.

— Je n’ai jamais dit que je regrettais de t’avoir embrassée. »

Desséchée comme je l'étais, je pris une gorgée de thé sucré pendant que je regardais à travers le pare-brise, complètement fascinée par tout le potentiel de fabrication de bébés étalé devant moi. Non pas que je voulais faire des bébés, mais j'étais totalement partante pour les entraînements.

-Dans notre petite bulle-

« — Rien à foutre, rétorqua Cam en se passant la main dans les cheveux. (Il se détourna un instant en secouant la tête avant de nous faire face de nouveau.) Ça fait combien de temps ? Depuis combien de temps est-ce que ça dure ?

Jase carra les épaules et regarda mon frère.

— Je l’ai embrassée pour la première fois il y a un an…

C’est tout ce qu’il réussit à dire.

Cam se jeta en avant comme un boulet de canon. Avery cria de peur et je sautai du lit, mais il était trop tard.

Le poing de Cam rencontra la mâchoire de Jase et le fit reculer. Il percuta le mur en jurant, puis se laissa glisser jusqu’au sol.

— Merde, grogna-t-il.

Je criai et allai m’asseoir près de lui. Ma jambe me faisait mal, mais je ne tins pas compte de la douleur. J’attrapai Jase par le bras et jetai un regard glacial à mon frère.

— Qu’est-ce qui tourne pas rond, chez toi ? »

— Ce… ce n’était pas prévu, dit-il avec une voix qui me mit encore un peu plus à fleur de peau. Tess, je… (Il ferma les yeux et exhala longuement.) Ton corps est vraiment agréable sous le mien. Trop agréable.

Mon cœur manqua un battement, puis s’emballa. Ses paroles faisaient naître en moi un désir que je ne comprenais pas et dont j’avais très peu l’expérience. Tout ce que je savais, c’était que j’avais envie de le serrer contre moi et de ne plus jamais le lâcher.

— Agréable n’est peut-être pas le mot juste. Parfait, peut-être ? (On aurait dit qu’il se parlait à lui-même.) Merde.

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Quand il pencha la tête, ses lèvres effleurèrent ma joue, répandant une traînée de flammes dans leur sillon.

_Tu vois ? Tu rougis.

_C'est à causse du soleil, rétorquai-je en m'éloignant avant de fait un truc stupide. Je suis en train d'attraper une insolation

Ma réponse lui arracha un éclat de rire.

_Il n'y a pas de soleil !

L’esprit en surchauffe, les sens en ébullition, je tremblai tandis qu’il mordillait ma lèvre inférieure de la même façon qu’il avait trituré mon cou la fois précédente. Puis il passa la pointe de sa langue au creux de mes lèvres en une invitation à les ouvrir. Alors, il approfondit le baiser, me goûtant, me faisant sienne… et me libérant en même temps. Ce baiser n’avait rien à voir avec celui qu’on avait partagé un an auparavant. C’était incomparable. Un gémissement rauque et presque primitif s’échappa de ma poitrine.

Il l’avala.

Pendant une seconde, je m’inquiétai que son père nous trouve ainsi. Ça aurait été gênant. Mais la pensée s’évanouit lorsque ses mains glissèrent le long de mon cou, sur mes épaules, jusque sur mes hanches. Se faire surprendre ? Aucune importance.

Mon coeur se gonfla jusqu’au bord de l’explosion. Il resserra sa prise sur mes hanches. Puis me souleva sans rompre le baiser. Guidée par l’instinct, je nouai mes jambes autour de sa taille et passai mes bras autour de son cou, enfouissant mes doigts dans ses cheveux soyeux.

"Ce n’était pas à l’ordre du jour, mais si mon père avait su que le cœur de sa petite princesse était brisé, il aurait emmené Jase chasser et aurait eu un petit accident.

[...]

— On dirait que ton père a envie de m’emmener chasser. Pour une partie de chasse un peu spéciale et effrayante dans laquelle je serais le gibier."

— Laisse-moi terminer, poursuivit Jase sans retirer son bras de ma taille. On s’est embrassés pendant le long week-end d’automne, le soir juste avant notre départ. Puis il ne s’est plus rien passé jusqu’à la rentrée. J’ai essayé de combattre mon attirance pour elle.

— Je vois ça. Tu as l’air d’avoir beaucoup lutté.