Extraits

-Tu dis que la poussière de fée n'existe pas, c'est bien ça?

Tamani opina du chef, mais son expression demeura indéchiffrable.

-La dernière fois que je suis venu ici, tu m'as prise par le poignet et , pas la suite, j'ai trouvé des traces de poudre brillante dessus. Qu'est-ce que c'était?

Tamani fit la grimace.

-Pardon pour ça. J'aurais du me montrer plus prudent.

-Pourquoi? C'est dangereux?

Il rit.

-Non, c'est juste du pollen.

-Tu pollen?

-Tu sais bien.

Il examina ses mains comme si elles étaient soudain devenues très intéressantes.

-Pour....la pollinisation, reprit-il.

-La pollinisation?

Laurel partit d'un éclat de rire, mais Tamani n'avait pas l'aire de plaisanter.

-Pourquoi cette fleur a-t-elle poussé dans ton dos à ton avis? Ce n'est pas seulement pour faire joli. Même si la tienne était effectivement très belle.

-Oh.

Laurel se tut quelques instants.

-La pollinisation c'est la reproduction des fleurs.

-C'est de cette manière que nous nous reproduisons, nous aussi.

-Alors tu aurais pu me....féconder?

-Je ne ferais jamais une chose pareille, Laurel, protesta Tamani avec le plus grand sérieux.

-Mais tu aurais pu? le pressa-t-elle.

-Techniquement, oui, répondit il avec lenteur, comme s'il choisissait soigneusement ses mots.

-Et qu'est ce qui se serait passé ensuite? J'aurais eu un bébé?

-Un enfant-fée, oui.

-Il aurait poussé dans mon dos?

-Non, voyons les fée naissent dans les fleurs. [.............]La ...femelle.... est fécondé par un mâle, et lorsque ses pétales tombent, elle se retrouve avec une graine. Elle la plante et quand la fleur éclot un enfant-fée en sort.

-Et...comment... se passe la pollinisation?

-Le mâle produit du pollen dans ses main, qu'il dépose dans la fleur de la femelle. C'est un processus assez délicat.

-ça na pas l'air très romantique.

-Il n'y a rien de romantique la dedans, confirma Tamani avec un sourire plein d'assurance. Le romantisme, c'est bon pour le sexe.

-Ah, parce que vous...?

-Bien sur.

-Mais les fée ne tombent pas enceintes?

_Non, jamais.(Tamani fit un clin d'oeil.) La pollinisation sert a la reproduction. Le sexe, c'est juste pour s'amuser.

-Ne t’inquiète pas, dit Tamani. Je me tiendrai a bonne distance de ta fleur.

Il sourit d'un air entendu et elle sentit qu'elle venait de passer à coté d'une plaisanterie.

-Je sais à quels pétales j'ai droit. (Il inspira profondément.) Mmm. Et tu as beau sentir divinement bon, tes pétales me sont interdits... Du moins pour le moment.

-alors je peux t'appeler? Demain, par exemple?

Laurel sourit.

-Bien sûr.

-Bon, fit-il sans pour autant s'écarter du seuil.

-La sortie est par là-bas, c'est ça? s'enquit-elle aussi poliment que possible.

-Oui. c'est juste que je ne peux pas t'appeler si tu ne me donne pas ton numéro.

"J'attendrais Laurel, j'attendrais aussi longtemps qu'il le faudra. Je n'ai jamais renoncé à toi".

Il déposa un baiser sur son front.

"Et je ne renoncerais jamais".

-Alors ta mère ne va jamais chez le médecin?

-Jamais

--Et... tu es née à la maison?

-En fait, j'ai été adoptée.

-ah bon?

David se tut quelques instants.

-Tu sais qui son tes vrai parents?

-Laurel ricana.

-Ca, non!

-Qu'est-ce qu'il y a de drôle?

Laurel se mordit la lèvre.

-Tu promets de ne pas te moquer de moi?

David leva la main en feignant le plus grand sérieux.

-Je le jure.

-quelqu'un m'a déposée dans un panier devant la porte de mes parents.

-Quel plan infaillible! sexlama-t-elle d'un ton sarcastique. Voyons, comment éviter que ces deux humains ne découvrent pas l'existence des fées? Oh, je sais, on n'a qu'à en déposer un sur leur palier!

-tu as un microscope? gloussa-t-elle. Tu es un vrai premier de la classe, ma parole!

David éclata de rire.

-Peut-être, mais tout le monde prenait aussi Clark Kent pour un intello à lunettes, et regarde ce qui s'est passé. Enréalité, cétait Superman.

Il appuya la joue contre la sienne, et el sentit le contact de sa barbe encore clairsemée. Le bout de son nez frôla son visage et, oubliant les larmes, elle s'abandonna à la sensation de bien-être qu'elle éprouvait soudain. La peau de David était si chaude contre la sienne, qui était toujours glacée ! Il effleura son front d'un baiser, et un léger frisson parcourut le dos de Laurel. David l'embrassa doucement sur les lèvres. Une vague de chaleur - sensation qu'elle n'avait jamais éprouvée jusque là - embrasa son visage.

Comme elle ne bougeait pas, il l'embrassa de nouveau avec plus d'assurance. En un instant, il fit corps avec la tempête qui se déchainait en elle et, nouant les mains autour de sa nuque, elle l'attira contre elle comme pour s'approprier la chaleur incroyable qu'il dégageait. Des secondes, des minutes, des heures auraient pu s'écouler : Laurel, enivrée par le contact de ce corps et la chaleur diffuse qui l'enveloppait, avait perdu la notion du temps.

- Qu'est-ce que ça prend, Laurel? J'ai fait tout ce à quoi je pouvais penser. J'ai reçu une balle pour te protéger. Dis-moi quoi faire d'autre et je le ferai. Tout ce que ça prend, juste pour que tu restes.

- Tu m'as attendu aussi longtemps? s'enquit-elle dans un murmure.

Tamani hocha de la tête.

- Et j'attendrai encore. Un jour, tu viendras à Avalon et quand ce jour arivera, je te montrerai ce que je peux t'offrir dans mon monde, notre monde. Tu me choisiras. Tu reviendras à la maison avec moi.