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Imre Kertész

Auteur

91 lecteurs

Activité et points forts

ajouté par PoppyZ 2016-04-01T08:48:15+02:00

Biographie

Imre Kertész était à la fois un grand écrivain et une conscience. Premier Hongrois à remporter le prix Nobel de littérature, en 2002, cette reconnaissance relativement tardive - il allait avoir 73 ans et avait entamé deux ans auparavant son long combat contre la maladie de Parkinson - ne le réconcilie pas avec son pays, où il se sent alors «détesté», comme juif, comme intellectuel irréductible et, désormais, comme privilégié. Le prix lui assure une renommée mondiale, du jour au lendemain. En France, Actes Sud, qui va être l’éditeur de tous ses livres, a publié en 1998 son premier roman, Etre sans destin, paru sans succès en Hongrie en 1975. C’est le centre même de son œuvre et de son existence.

Candeur.

Kertész raconte dans Etre sans destin sa déportation, pendant un an, entre 1944 et 1945, à Auschwitz puis Buchenwald. Il a 15 ans. C’est son regard d’adolescent qu’il cherche à retrouver, quand il commence à écrire, en 1961. Il raconte au passé, mais en évitant la distance de l’analyse. L’étonnement du jeune déporté est restitué dans sa candeur : l’ampleur de sa propre faim l’impressionne, et l’odeur des fours crématoires, les vêtements malcommodes, certains gestes de brutalité ou, plus incroyable, de générosité. Après les rêves d’évasion bricolés par l’imagination qui reste libre, s’installent la dégradation («Je n’aurais jamais cru, par exemple, que je me transformerais en un vieil homme flétri»), puis l’indifférence. Le glissement s’effectue progressivement, sans emphase, aspirant le lecteur dans une sorte de lent vertige. Aucune anecdote ne prévaut. Seule compte l’horizontalité du quotidien. La dépersonnalisation travaille le roman de l’intérieur, il s’agit de faire ressentir le but de l’organisation nazie. «Ce qu’il contient d’autobiographique, c’est l’omission de tout élément autobiographique dans l’intérêt d’une fidélité supérieure», explique Imre Kertész dans Journal de galère (Actes Sud, 2010), le premier des trois volumes de son œuvre de diariste. Etre sans destin : le titre s’impose à lui très tôt. Il désigne «une absurdité», l’obligation de «vivre comme une réalité les déterminations qu’on nous impose».

Insurrection.

De retour à Budapest, en 1945, Kertész reprend ses études, devient journaliste dans un quotidien, mais il en est licencié en 1951. Il va désormais gagner sa vie en faisant des traductions, en écrivant des comédies, et connaître pendant presque quatre décennies un isolement extrême, «une réclusion volontaire» dont il se demande parfois, dans Journal de galère, si elle n’est pas due à l’ambiance de l’expérience concentrationnaire qu’il essaie de rendre dans son roman. Après les camps, le nazisme, c’est la dictature communiste, vécue comme une continuation (avec une brève bouffée d’air pendant l’insurrection de 1956). D’une privation de liberté à l’autre, il n’y a plus rien à espérer. Avec l’humour noir qui était aussi sa particularité, Kertész fait de cette absence d’espoir une chance. On n’est pas déçu quand on n’attend rien. Bilan, au moment du Nobel : «Il a fallu survivre aux nazis. A l’époque bolchevique, il n’y avait aucun espoir de survie : le système ne semblait pas devoir disparaître un jour. Pourtant je n’ai jamais accepté son existence. Je ne me suis pas inséré dans sa pensée, je n’ai pas pratiqué son langage, je ne me suis pas installé dans ce qu’on appelle la vie normale […]. Je vis maintenant pour la première fois dans un monde qu’on peut dire réel. Comment est-il ? Absurde, lui aussi ; mais au moins son absurdité est-elle réelle.»

«L’Holocauste et la situation dans laquelle j’ai écrit sur l’Holocauste étaient intimement liés. Je n’ai jamais pu parler de l’Holocauste au passé.» C’est toute une réflexion sur le totalitarisme que le Prix Nobel de littérature couronne et amplifie, pas seulement l’œuvre romanesque. Dans un recueil d’essais, l’Holocauste comme culture, Kertész expose «la situation d’un survivant qui a essayé de survivre à sa survie, plus encore, de la penser». Un survivant qui sait qu’après lui et sa génération, c’en sera fini de la «mémoire vive» du génocide. Rien d’«incompréhensible», ni d’«irrationnel» dans l’Holocauste, nous explique-t-il, de discours en articles. «Dieu a créé le monde, l’homme a créé Auschwitz.»

Ombre.

Plus effrayant que l’assassinat de 6 millions de personnes est «la possibilité» qu’ait eu lieu cet assassinat. Il écrit : «Notre époque n’est pas celle de l’antisémitisme, mais celle d’Auschwitz. L’antisémite de notre époque ne se défie pas des Juifs, il veut Auschwitz.» Enfin, nous sommes tous concernés : «L’ombre profonde de l’Holocauste recouvre toute la civilisation dans laquelle il a eu lieu et qui doit continuer à vivre avec le poids de cet événement et de ses conséquences.»

Après Etre sans destin, Kertész écrit le Refus (refus essuyés dans le milieu littéraire, et refus définitif de se compromettre) puis Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas, ces titres constituant une trilogie. Kaddish se termine sur un thème souvent repris au fil des journaux intimes : «Au cours de ces années j’ai pris conscience de la nature véritable de mon travail qui n’est fondamentalement rien d’autre que de creuser, continuer et finir de creuser cette tombe que d’autres ont commencé à creuser pour moi dans les nuages, dans les vents, dans le néant.» Il est aussi l’auteur de fictions où se lit la trace du cauchemar bureaucratique et policier : Liquidation, le Chercheur de traces, le Drapeau anglais. Mais, outre le roman capital sur sa déportation, ce sont sans doute ses volumes de notes - Journal de galère (années 1961 à 1991), Sauvegarde (2001 à 2003) et enfin l’Ultime auberge (2001-2009) - qui vaudront toujours à Imre Kertész de nouveaux lecteurs.

Il écrit : «Le suicide qui me convient le mieux est manifestement la vie» (en 1974). C’est le même homme, épuisé, à la fin de l’Ultime auberge, qui constate : «J’ai réussi tout ce à quoi j’ai aspiré dans la vie, et ces succès montrent que j’aspirais à mon propre anéantissement.» On n’ira pas chercher de consolation chez le Hongrois, mais quelques leçons d’histoire, de courage et de littérature : «L’importance inestimable du roman : c’est un processus grâce auquel on se réapproprie sa vie.»

Claire Devarrieux - Libération - 01/04/2016

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Note moyenne : 7.35/10
Nombre d'évaluations : 20

0 Citations 17 Commentaires sur ses livres

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de Imre Kertész

Sortie France/Français : 2023-11-01

Les derniers commentaires sur ses livres

Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas

Un livre pas facile à lire !

J'ai souhaité commencer par celui-ci en m'attendant totalement à autre chose. J'ai "lu" l'histoire de cet auteur et je me doutais bien que les camps joueraient un rôle la dedans. Mais le texte est assez difficile à lire : d'un côté des brides de vie avec des phrases plutôt courtes et claires et de l'autres des parties entières de ses pensées et réflexions sous forme très longue, très ponctuée et avec beaucoup de digression. Un petit livre qui n'est donc pas si simple à lire.

J'ai apprécié cet ouvrage même si je sais pertinemment qu'il me faudra plus d'une lecture pour en saisir tout le sens. Je retiens quand même une impression de grande lucidité chez cet auteur et un passage au camp d'Auschwitz qui l'a complètement changé. Ceci change forcément un homme me direz-vous, mais là, on est plus dans le changement que j'ai trouvé chez "Wiesel" que celui qu'on trouve chez Levi par exemple. Il tente d'en faire une réflexion et ce n'est pas une "soumission" chez lui. C'est très difficile à expliquer à vrai dire.

Sa réflexion découlant de "Auschwitz ne s'explique pas" est plus qu'intéressante. Peut-on vraiment dire ça effectivement ?

Je n'ai pas pu tout saisir mais ce que j'ai compris m'a effectivement poussée à la réflexion. C'est un livre que je recommande vivement mais à lire vraiment au calme car c'est un ouvrage qui mérite qu'on se concentre dessus pour le saisir !

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Commentaire ajouté par hulottebriarde 2016-04-08T11:10:29+02:00
Être sans destin

Je m'étais engagée à lire un livre de cet auteur, pour m'excuser de l'avoir confondu (problème d'audition avec Marek Halter) Je ne savais rien de lui.

Je viens de finir son livre, et je suis bouleversée.

Etre sans destin, le quotidien d'un camp de concentration vécu par un adolescent Hongrois de 15 ans, l'horreur racontée avec un certain détachement. Il traverse les pire épreuves, jour après jour, son principal ennemi étant l'ennui.

Et puis le retour...

Et le fossé qui s'est creusé... Les gens lui disent d'oublier, mais il ne peut pas. Il tente de leur expliquer, mais c'est l'incompréhension totale.. De son année de souffrance, il s'est forgé une philosophie. C'était son destin, il devra vivre toute sa vie avec.

"S'il y a un destin, la liberté n'est pas possible (...)

Si la liberté existe, alors il n'y a pas de destin (...)

C'est à dire que nous sommes nous-mêmes le destin"

Imre Kertesz

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Commentaire ajouté par hulottebriarde 2016-04-30T10:10:43+02:00
Le refus

Après avoir lu "être sans destin", j'ai voulu lire "le refus"...

Imre Kertesz y raconte par le biais du "vieux" le refus du roman par ses éditeurs... et décrit son état d'esprit dans un style assez difficile à suivre... Parfois 5 à 6 parenthèses se suivent apportant un détail supplémentaire, une précision, et même le rappel du détail...

Puis le vieux se décide à écrire un autre roman... Et là on découvre Koves qui revient dans un pays - aucune précision sur le lieu, la date - où sévit le totalitarisme dans une atmosphère pesante... qui fait penser à Kafka

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Commentaire ajouté par crazydog 2017-01-09T14:49:06+01:00
Être sans destin

Un témoignage incroyable sur l'univers concentrationnaire.

Imre Kersetz réussit en effet, 20 ans après l'avoir vécu, à retranscrire une année passée à Buchenwald à travers les yeux d'un gamin de 15 ans.

Et cela donne un récit hors norme, froid, distant, ou les faits bruts sont exposés en dehors de toute émotion.

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Commentaire ajouté par fanfan50 2017-04-06T18:37:27+02:00
Être sans destin

J'ai aimé cette histoire touchante.

Un jeune ado de 15 ans à Budapest après l'envoi de son père dans un camp de travail, deux mois plus tard est réquisitionné pour travailler dans une société comme maçon. Un jour, en allant au travail, il prend un bus qui est arrêté par un policier qui demande à ce que les juifs en descendent. Et regroupé avec plusieurs autres de son âge, il est acheminé à Auschwitz où il reste quelque temps avant de partir à Buchenwald puis à Zeitz. Il raconte sa vie dans les différents camps de concentration avec beaucoup d'ingénuité : un candide qui se serait égaré dans un no-man's land. C'est naïf, simple mais cela a des accents de vérité. Pas étonnant qu'Imre Kertész ait obtenu le prix Nobel.

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Commentaire ajouté par kadeline 2020-01-07T08:46:14+01:00
Être sans destin

Imre Kertesz est un auteur qui a eu le prix Nobel de littérature en 2002. Etre sans destin est un récit autobiographique qui raconte sa vie pendant la seconde guerre mondiale. Il est a ce moment là, un ado juif hongrois. Il se fait rafler et part dans les camps. J’ai été très très mal à l’aise face au parti prix de l’auteur mais c’est aussi ce qui rend ce texte puissant. Le récit est raconté avec une candeur extrême, on est à la limite d’un discours fait par « l’idiot du village ». C’est d’un optimiste déroutant. Il annonce tout, même le pire sur le ton qu’on prend pour parler de la pluie et du beau temps. Tout est normal, il n’y a jamais de soucis, tout est comme ça. Il accepte, se réjouit du moindre petit rien. C’est assez compliqué à lire mais pas de la façon habituelle quand on lit un récit sur les camps de concentration, quand on aborde l’horreur. Là il y a un tel contraste entre la façon dont il raconte et ce qui se passe réellement que c’en est vraiment déroutant, malaisant.

On ne s’attend pas à quelque chose de limite joyeux et pourtant c’est ce que l’auteur nous propose. Je suis très contente de l’avoir lu, c’est un texte marquant. Ce qui m’en restera c’est définitivement le contraste entre le ton et l’histoire et une phrase à la fin qui explique le choix de ce ton.

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Commentaire ajouté par choupy78 2020-02-25T10:44:39+01:00
Le drapeau anglais

Une lecture intéressante, j'ai particulièrement aimé la deuxième nouvelle "Le Chercheur de traces".

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Commentaire ajouté par z_anis 2020-05-05T21:37:01+02:00
Être sans destin

J'ai lu pas mal de bouquins sur l'expérience du camp de concentration. Celui là est de loin, de très loin même, le meilleur.

Evidemment, c'est dur. De notre point de vue de lecteur qui connaît l'histoire, c'est même terrible, car ce gamin (Imre a une quinzaine d'année à l'époque) est toujours en décalage avec la réalité. Il décrit avec un esprit naïf et décalé, presque indifférent, le monde d'adultes qu'il voit autour de lui. On a envie de lui hurler la vérité. Et puis petit à petit, on arrive à comprendre son point de vue, on entre dans son monde.

Et puis il y a aussi la manière dont Imre Kertész décrit les gens, les lieux, les événements... Je n'avais jamais lu ça avant. Malgré le thème violent, c'est drôle, frais. Le choix des mots est fondamental chez Kertész. On en prend plein la gueule. L'absurdité de la vie, du genre humain. Ce bouquin est un crochet au foie, mais on en redemande. A lire de toute urgence !

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Commentaire ajouté par corinne18 2021-04-01T19:42:14+02:00
Être sans destin

'est une écriture limpide, presque transparente (c'est en tout cas mon avis...) et même si elle peut soutenir diverses analyses je la trouve aussi simple et efficace, sans fioriture. Une écriture dénudée. Après avoir lu plusieurs ouvrages sur l'univers concentrationnaire il est intéressant aussi pour moi (et c'est une réflexion personnelle) de lire tout simplement (sans les opposer, les comparer, les recenser) les différents auteurs qui ont écrit sur leur déportation et leurs séjour dans des mêmes lieu, avec cette réflexion muette sur la mémoire de chacun, la transmission, la perception de l'humain sur les instants de sa vie, qu'ils soient dans un détail insignifiant ou dans un évènement catégorique.

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Commentaire ajouté par mcchipie 2023-03-06T15:31:01+01:00
Être sans destin

Voilà un ouvrage qui n'a pas tenu sa promesse avec moi. En demande-je trop? je ne sais pas. L'histoire est poignante, elle ne le pourrait être plus dans la mesure ou cet adolescent est parti le matin travailler durant la seconde guerre mondiale à Budapest, ne reverra jamais sa belle-mère. Il sera arrêté sur le chemin du travail, confiné, puis envoyé en camps.

Cependant, l'écriture me gène et m'éblouis à la fois. C'est écrit avec un tel détachement, qu'on en vient à douter du récit. Cependant lorsqu'on se rend compte que c'est la voix d'un ado qui s'exprime, on comprends. L'adolescence n'est elle pas la période ou on est auto centré sur soi-même! Savoir que l'auteur a su retranscrire ce qu'il a vécu avec la voix qu'il avait à l'époque est grandiose. Ceci étant, je n'ai pas été transcendée. Bref, une lecture qui ne me laissera pas de gros souvenirs, malgré tout le respect dû au fait qu'il s'agit d'un témoignage.

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