Jaume Cabré
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Note moyenne : 8.11/10Nombre d'évaluations : 35
1 Citations 22 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
Voyage d'hiver est un recueil de nouvelles trompeur. Jaume Cabré y déploie toute sa palette romanesque et tout son art de la composition. La tonalité grave, mélancolique, parfois faussement rieuse finit par réunir chacune de ses nouvelles autour des thèmes important pour l'auteur : le mensonge, la tromperie dont l'adultère est la forme la plus évidente, le mal transmis par la réapparition d'un objet rare, tableau ou bijou. Un grand roman à découvrir.
https://viduite.wordpress.com/2017/04/21/le-voyage-dhiver-jaume-cabre
Afficher en entierLe titre de ce recueil de nouvelles est quasi un incepit puisque la première nouvelle traite d'un pianiste au prise à cette oeuvre de Schubert.
Je retrouve dans ce Cabré ce qui m'avait tellement plu dans "Confiteor". Je reste ébahi par son talent et par celui de son traducteur. En moins de vingt pages pour chacune des quatorze nouvelles, il tisse une trame, nous amène du tragique et un certain suspense dans une historiette en apparence insignifiante.
Qu'il la développe sur un mode poignant, burlesque, nostalgique, romanesque, historique, magique voire branché, chacune de ces nouvelles reste une petite merveille de concision.
Il a incontestable un talent pour présenter les actions, les dialoguer de plusieurs personnes même en restant dans le discours indirect.
Je m'interroge toujours pour savoir si cette oeuvre doit être cataloguée comme un recueil de nouvelles ou roman. Les personnages, les objets, la musique toujours présente, les lieux sont récurrents et se retrouvent au fil des différentes nouvelles.
La quatorzième nouvelle constitue même un point de vue nouveau de la première.
Du grand art chez un grand écrivain
Afficher en entierUne pure merveille, qui m'a bouleversée. Une fois qu'on a compris le système narratif mis en place par l'auteur, on est pris au piège de sa plume et on n'en ressort pas indemne. Confiteor s'en va de suite trôner dans ma bibliothèque personnelle.
Afficher en entierGros pavé, mais on ne voit pas le temps passer. C'est à la fois historique et humain. Quelques passages bouleversants, le suspense par moment complète bien la qualité des personnages mis en scène.
Afficher en entierBonjour les lecteurs ....
Je suis enfin parvenue au bout de ces 900 pages.
Ce n'est vraiment pas évident de résumer cette affaire-là !!!
En quelques mots, c'est Adria Ardevol qui arrive à la fin de sa vie et qui a le cerveau qui commence à s'embrumer à cause de la maladie d'Alzheimer.
Avant de perdre complètement la mémoire, il a décidé de coucher ses souvenirs sur le papier.
Ceci est présenté sous forme d'un récit qu'il adresse à Sara, l'amour de sa vie.
Il raconte son enfance à Barcelone entre un père autoritaire qui veut en faire un érudit et une mère absente qui le veut virtuose de violon.
Le problème est qu'en plus de ses souvenirs, Adria balaye 5 siècles d'histoires qui apparaissent dans son récit au gré de ses humeurs .. de véritables court-circuits qui déstabilisent la lecture pendant quelques secondes, le temps de se rendre compte qu'on change d'époque.
On aborde le moyen-âge, l'inquisition, la 2° guerre mondiale et le nazisme, le franquisme ...
Cette histoire est captivante et même si le début peut paraitre compliqué ( l'auteur change souvent de période au sein d'une même phrase), cela vaut la peine de persévérer.
On finit par s'habituer à cette narration complexe.
L'auteur a mis plus de 8 ans à écrire ce pavé au style perturbant, mais quelle agréable surprise.
Lecteur, si tu es intéressé, arme-toi de patience et de courage.. cela en vaut la peine.
Cette lecture m'a épuisée par sa demande d'attention. On avance à petits pas, mais quel chef d'oeuvre remarquable !
A noter la traduction est excellente ( rare )!
Afficher en entierJ'ai lu ce livre d'un seul trait. Pas facile de suivre pourtant. Cela demande un vrai effort pour l'assimiler !!! C'est un livre très sophistiqué (trop peut-être) et le contenu est bien en désordre comme l'auteur a subi des troubles mentaux lors de la rédaction. Mais j'ai beaucoup aimé !!! Un roman érudit qu'on ne lâche pas, dont la musique du violon Storioni qui figure sa clé de voûte, entraîne dans l'histoire de personnages qu'on découvre fascinants de beautés et d'horreurs mêlees tel Fra Miquel de Susqueda assassiné nourrira l'arbre fantastique qui fera le violon sublime fruit de toutes les meurtrières convoitises... On est fasciné par l'écriture et la musique qui renvoient sans cesse à des personnages, des oeuvres et des auteurs sur lesquels on est entraîné a mener nous aussi des recherches... Recommandé pour amateurs un peu spéciaux et curieux !
Afficher en entierParticulièrement apprécié l'écriture chorale
Afficher en entierIl y a des livres qu'on apprécie. Il y a des livres qui nous font passer d'agréable moment. On en garde un bon souvenir.
Mais il y a aussi des livres qui nous marquent, qui nous obsèdent dés qu'on le pose. On le reprend dés qu'on a cinq minutes, pour avancer un peu.
Il y a des livres qui modifient notre regard sur la construction d'une histoire, d'un roman.
Confiteor fait parti de ces livres à part, différents. Notre relation avec cette histoire n'est pas comme celle d'un roman parmi tant d'autres.
Il peut faire peur, impressionner au premier abord avec ses 772 pages.
Il peut nous déboussoler aussi dans ses premières pages, voir chapitres car nous lecteurs, nous rentrons dans un schéma différent de tout les livres qui nous avons pu lire.
Page après page, chaque personnage nous devient un peu plus familier bien que nous soyons régulièrement chamboulés par cet auteur qui nous fait voyager.
Ici ce qui fera la différence dans cette grille de lecture perturbée ce sera c'est la confiance que l'ont met en l'auteur. Ok, malgré nos interrogations, et nos doutes, on va le suivre et accepter ce petit temps d'adaptation à ce schéma narratif qui sort des sentiers écrits !
Je viens de terminer ce pavé, alors il est exigeant ! Il demande toute notre concentration ! il m'a fallu un peu de temps avant de remettre mes émotions en ordre. Deux analyses avec ce livre: le fond et la forme.
✅ le fond : l'histoire riche….Très riche !
-> Ce qui m'a marqué c'est les histoires dans les histoires. Mais surtout l'amitié entre Adrià et Bernat qui m'a beaucoup touchée
Confiteor, nom d'une prière dans laquelle le priant reconnait ses pêchés et de demande une forme de pardon.
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✅ La forme : incroyable !
J'avais toujours eu une admiration pour la mise en forme du roman Middlesex de Jeffrey Eugenides..Mais ici je pense bien que Confiteor l'ait détrôné. L'écriture est magnifique, qui rend cette complexité narrative, tout a fait abordable.L'auteur se ballade d'une époque à l'autre, de l'inquisition aux années 60
Il s'agit d'un bijou. Il est très difficile d'expliquer en quoi ce roman est époustouflant, car je crois qu'il faut le lire pour comprendre l'ampleur de cette oeuvre littéraire.
Afficher en entierSurprenant... Une écriture vraiment surprenante. Ne nous trompons pas, elle est parfois difficile à suivre quand au milieu d'un paragraphe, on change de narrateur, mais le fourmillement, le saut d'un sujet à l'autre, on a vraiment l'impression que ça sort tout droit du cerveau du narrateur, sans filtre, ou presque.
Afficher en entierUn très beau roman, original, inattendu, bouleversant, exigeant aussi, de grande qualité, tant au niveau du fond que de la forme.
Un très très gros coup de coeur.
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« Et si Hopper disait qu'il peignait parce qu'il ne pouvait pas dire ça avec des mots, moi j'écris avec des mots parce que, bien que je le voie, je suis incapable de le peindre. Et je vois toujours les choses comme lui, à travers des fenêtres ou des portes mal fermées. » Ces deux phrases résument parfaitement bien la construction du récit, le narrateur ouvrant des fenêtres vers des évènements du passé, levant le voile sur des secrets, ou attisant la curiosité du lecteur.
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Confiteor est le titre d'une prière liturgique et vient du latin qui signifie « Je reconnais, j'avoue » que l'on peut traduire par « Je confesse ».
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Surdoué, polyglotte, philosophe, écrivain, violoniste, Adrià Ardèvol, le narrateur, est un être à part. Enfant mal aimé et malheureux, il a vécu dans la solitude. Au terme de sa vie, submergé par la culpabilité, le poids des secrets et des non-dits, un héritage familial trop lourd à porter, Adrià Ardèvol décide de se mettre à nu en rassemblant ses souvenirs dans une lettre testament adressée à sa femme défunte Sara, avant que sa mémoire défaillante ne l'en empêche.
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Le récit est passionnant, mêlant cynisme et humour fin, mais il demande aussi à être apprivoisé. Il m'a fallu une bonne cinquantaine de pages pour m'habituer à l'écriture de l'auteur. Heureusement, les critiques m'avaient avertie de ce temps d'adaptation nécessaire, sinon, je l'aurais peut-être abandonné.
En effet, le manque de ponctuation, les changements de narrateur, le récit passant de la première personne du singulier à la troisième, les dialogues sans guillemets incérés dans le récit, les allers et retours incessants dans l'espace et le temps sans aucune chronologie sont perturbants au début, et m'ont demandé des efforts. J'ai dû revenir en arrière plusieurs fois et relire certains passages pour mieux comprendre le cheminement de pensée du narrateur.
Mais je trouve l'idée très ingénieuse : le narrateur, atteint de la maladie d'Alzheimer, assemble ses souvenirs comme les pièces d'un puzzle que l'on construirait. Son esprit volette ici et ailleurs et compose au final un récit abouti et cohérent.
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C'est autour d'Adrià Ardèvol et de son violon d'exception acquis de manière frauduleuse par son père que se construit le récit. Un récit qui nous fait voyager dans le temps et l'espace, dans un enchevêtrement d'époques différentes, contant des moments de vie, allant du Moyen-âge et la sainte Inquisition jusqu'à aujourd'hui en passant par l'Espagne franquiste et le camp de la mort nazi d'Auschwitz-Birkenau.
Le Storioni, ce fameux violon est un personnage à part entière, et je dirai même clé : fil conducteur du récit, il traverse les âges, et est le témoin de violences, de superstition religieuse, de haine raciale et d'intolérance.
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Ce récit captivant m'a tenu en haleine du début à la fin. J'ai adoré sa construction complètement déstructurée en apparence.
« Un livre qui ne mérite pas d'être relu ne mérite pas davantage d'être lu ».
Je découvrirai avec plaisir les autres romans de Jaume Cabré mais il est certain que je relirai un jour ce magnifique roman.
Et je ne peux que vous le conseiller, très sincèrement.
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Biographie
Né à : Barcelone le 30/04/1947, Jaume Cabré i Fabré est un philologue, écrivain et scénariste catalan.
Licencié en philologie catalane à l’Université de Barcelone, professeur certifié en dispense d’activité et enseignant à l’Université de Lleida, membre de la section philologique de l’Institut d'Estudis Catalans.
Pendant de nombreuses années, il allie l’écriture et l’enseignement et rédige des scénarios pour la télévision et le cinéma.
Ses premières publications sont des recueils de nouvelles tels que "Faules de mal desar" (1974) et "Toquen a morts" (1977), puis un premier roman "Galceran l'heroi de la guerra negra" (1978).
La mémoire historique, l'impossibilité du pardon et la peur de l'oubli sont des thèmes récurrents dans son oeuvre. Réflexions qu'il reprend dans son dernier livre, "Confiteor".
Il est titulaire de nombreuses récompenses dont le Prix d'Honor de les Lletres Catalanes en 2010, le Prix de la critique Serra d'Or en 2012 avec "Jo confesso" et le Prix Courrier international du meilleur roman étranger, 2013 avec "Confiteor".
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