Thomas Savage

Le résumé m'a fait acheter ce livre "Les plus faibles ne sont pas toujours ceux que l'on croit." et c'est vraiment ça.

J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture, rien de léger, bien au contraire. Les événements, même les plus durs, se déroulent en douceur, on les voit "presque" arriver, les liens entre les différents personnages se tissent de la même manière, jusqu'au dénouement, attendu, espéré, excellent !

"Délivre mon âme de l'épée,

Et mon être aimé, du pouvoir du chien".

Un roman époustouflant du début à la fin. Très réaliste, parfois violent (surtout envers les animaux), on se sent happé dès les premières pages par la profondeur des personnages.

Thomas Savage est un spécialiste du non dit, et nous enseigne à lire entre les lignes afin de comprendre ce qu'il se passe VRAIMENT.

Et nous voilà, à psychanalyser Phil, cet homme d'apparence parfaite, un modèle pour tant de jeunes, qui au final, se cache la vérité à lui même.

Je me suis retrouvée tenue en haleine jusqu'à la dernière page, on lit encore et encore, la fin se rapproche mais on ne sait juste pas comment cela va se finir. J'en suis même arrivée à me demander s'il y avait une fin !

Un chef d'oeuvre poignant, ou vie et mort se mêlent sur fond de gramophone, d'aboiements et de cris de vaches apeurées.

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman. Je n'ai pas accroché au style de l'auteur. J'ai trouvé son écriture peu fluide. Elle n'était cependant pas désagréable car j'ai relevé quelques beaux passages.

L'introduction n'en finit pas, c'est lent, très lent. Je n'ai eu aucun attachement aux personnages que j'ai trouvé peu fouillés, à l'exception de Phil. Il est exécrable du début à la fin, n'aime rien ni personne et cache quelque chose.

On m'avait vanté un huis-clos à ciel ouvert avec une grande tension psychologique, ça ne m'a pas particulièrement marquée. J'ai trouvé que Rose perdait un peu vite ses moyens alors qu'il ne s'était pas encore passé grand chose.

Tout est dit à demi-mot. Je crains de n'avoir pas su lire entre les lignes et voir la puissance de ce livre. Si je n'avais pas été spoilée sur une thématique abordée, je n'aurais sans doute pas compris. Là j'étais à l'affût du moindre mot, du moindre geste.

J'ai plus aimé la seconde moitié, peut-être étais-je plus détendue, en vacances au bord de la piscine, et plus encline à apprécier. J'ai aimé le face à face entre Phil et Peter. Ce dernier trouvera-t-il sa place dans cet univers de cow-boys, symbole de virilité ? Ca n'aurait clairement pas été pour moi, les remarques sexistes et racistes m'auront souvent fait grincer des dents.

J'ai vu venir la fin à des kilomètres mais je reconnais qu'elle est bien pensée.

Une lecture très spéciale pour moi, en demi-teinte, que je n'ai pu savourer qu'à partir de la moitié du roman. J'ai aimé l'histoire, un peu moins la forme. Je suis hélas passée à côté de cette lecture que je n'ai peut-être pas faite au bon moment.

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"Le pouvoir du chien", un roman visiblement culte à en croire le sticker collé sur sa couverture, a été publié pour la première fois en 1967. C'est un livre dont je n'avais jamais entendu parler, tout comme son auteur Thomas Savage. Les thèmes lui étant associés, tels que nature-writing et grands espaces américains, m'ont tout de suite attirée. Il a donc atterri dans mon panier des emprunts en moins de deux. Et si j'ai aimé justement ce côté "nature" autant que la psychologie des personnages, j'en ressors tout de même quelque peu mitigée.

Les événements se déroulent dans le Montana des années 1920. Nous suivons deux frères, Phil et George, associés ranchers que tout oppose. Quand l'un des deux se marie, l'autre est persuadé que sa désormais belle-sœur n'en veut qu'à son argent et à son prestige. Il lui fera bien comprendre qu'elle n'a nullement sa place dans son ranch. Il ne la supporte pas, tout comme son fils, né d'un premier mariage, futur chirurgien, une "chochotte" comme on le nomme souvent, la risée de tous les cowboys...

Thomas Savage nous conte l'Ouest américain, les montagnes, les grands espaces avec brio. Tous ces décors sont incroyablement bien implantés, bien décrits. Ambiance Western, Far West et Cowboys, on imagine très bien les personnages au milieu de tout ça. Moi qui ne suis pas vraiment attirée par les westerns en temps normal, que ce soit en littérature ou sur écran, je dois dire avoir apprécié ce contexte, rudement bien dépeint.

J'ai pu également savourer tout le travail de l'auteur quant à la psychologie de ses personnages. Je ne les ai pas tous appréciés, cela va sans dire, mais étant peu nombreux, l'auteur a pu leur octroyer une identité qui ne manque en rien de profondeur. Dans cette sorte de huis-clos (vase-clos ?), il confronte des personnalités et des caractères divergents, énigmatiques, bien affirmés pour les uns, plutôt effacés pour les autres, voire faibles pour certains. En plus de tout cet espace environnemental qui en quelque sorte les étouffe, l'auteur réussit grâce aux différentes caractéristiques des protagonistes à créer une atmosphère tendue, alourdie, insoutenable par moments.

Là où ça a essentiellement péché pour moi, c'est avec le style de l'auteur. Non pas qu'il soit désagréable, au contraire : le style est fluide, étayé, facile. Seulement, il ne dégage aucune émotion et aucune sensibilité, et je n'ai ressenti, par conséquent, aucune empathie pour les personnages qui le méritaient. Je déplore également les nombreuses répétitions, ainsi que les dialogues soit insipides, soit beaucoup trop guindés/pompeux et donc incohérents avec le contexte et la plupart des protagonistes.

Et tout ça forme un ensemble non pas ennuyeux, mais presque... C'est long, trop long par moments... Seulement 288 pages, j'ai pourtant eu l'impression d'en avoir lu le double, et dans lesquelles en plus je n'ai absolument rien ressenti, alors que George, ou même Rose et son fils, auraient dû me toucher un minimum...

Par contre, je me dois de souligner que j'ai été bluffée par la fin : le tout dernier paragraphe m'a totalement sidérée. Inattendue, cette fin que nous offre Thomas Savage, l'est à 100%. Chapeau !

Je n'ai pas grand chose à dire sur ce livre qui est plutôt moyen.

La plume est agréable, mais pas d'une beauté à renversante. Je regrette de ne pas avoir plus de description de paysage étant donné que la grande partie de l'action se passe en pleine campagne dans l'Utah. Côté intrigue c'est vraiment long à démarrer mais intéressant. Ca dépeint avec justesse la vie dans l'ouest américain en début de siècle. Le rythme lent participe à l'ambiance du roman et les indices sont suffisamment dilués durant l'intrigue pour ne pas être surpris par les retournements de situation et les trouver au contraire brillamment amenés.

Côté personnages leur psychologie est très explorés les rendant très vivants. Ils ne sont peut-être pas des plus attachants (à part la famille Gordon) mais on les suit quand même avec plaisir.

Ayant d'abord visionnée le film je me suis ensuite lancée dans sa lecture et heureusement parce que la grande majorité du film je ne savais pas où tout ça allez me mener mais le film durait 2h et j'ai été surprise dans le bon sens par la fin, en revanche si j'avais lu le livre d'abord j'aurais surement décrochée car ne pas savoir où une lecture m'emmène pendant plusieurs heures aurait été frustrant.

Donc le fait de déjà connaitre la fin m'a permis de repérer les petits détails et indices de celle-ci qui est assez brusque.

Un style de lecture auquel je ne suis pas habituée et qui pourtant m'a énormément plu, une bonne découverte.

Une prose magnifique, un style impeccable, une narration très poétique, un superbe puzzle chronologique, une histoire où les femmes dominent, certainement pas mal autobiographique.

Un grand coup de coeur pour mon premier roman de cet auteur.

J'ai eu du mal à rentrer dans ce livre : ce qui m'a fait comprendre l'histoire est surtout l'adaptation cinématographique, que j'ai vraiment appréciée. En plus la traduction semblait comprendre quelques fautes ou mal dits. On saisit bien qu'il y a des questionnements psychologiques à relever mais la manière dont cela a été traité et l'ambiguïté du sujet aussi, m'ont laissée perplexe.