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Je crois que les femmes passent leur vie à attendre, et c'est souvent après un homme. Il y a une semaine, je n'étais plus décidée à patienter. J'étais prête à me passer d'eux. Où en suis-je aujourd'hui? Présente au rdv sur mes gardes. Ce que la vie m'a appris pèse lourd face à ce que j'ai autrefois espéré. Pourtant me voilà encore à la merci de l'un d'eux, à espérer. Si un jour je croise Dieu, peu importe lequel, je vais me le coincer et lui expliquer deux ou trois choses que l'on de fait pas aux dames. Pourquoi nous a-t-il affublées de cet espoir et de ces seins qui nous compliquent tant la vie face aux hommes? Que sait-il de notre vie? Il n'est même pas marié et il n'a eu qu'u garçon. Pas étonnant qu'il ne comprenne rien aux filles et les traite comme les dernières de ses créatures. Un ragondin est mieux armé que nous face à la vie.
Afficher en entierJ'ai du mal à aligner deux pensées cohérentes. Dans la forêt de neurones censée remplir mon cerveau, je dois être au milieu d'une clairière.
Afficher en entierLe désir de vengeance naît uniquement parce que la justice est trop longue à intervenir, voire n'intervient pas du tout.
Afficher en entierLe naufrage d'un couple s'explique souvent par un malentendu. Les déceptions de chacun reposent sur une double erreur: les femmes pensent que les hommes changeront et les hommes croient que les femmes ne changeront pas. Or nous resterons toujours les abrutis dont vous avez tant envie, et vous ne resterez pas les jeunes filles qui nous attirent tellement. Il faut voir au-delà, plus loin que les illusions. C'est là que se cache le bonheur.
Afficher en entier"Tu as beaucoup de chance que j'aie choisi ton nom le jour où c'était une boîte de médicaments pour le mal de tête qui traînait, lui ai-je dit, parce que aujourd'hui, tu te serais appelé Laxatos ou Débouche-trou-de-balle".
Afficher en entierIl ne me reste plus que la buanderie et le salon à passer au peigne fin. Je regarde même dans le tambour de la machine à laver. Rien non plus. C'est bien ma veine, j'ai piqué le seul chat capable de devenir invisible.
Soudain, un grand bruit dans l'entrée me fait sursauter en hurlant : on frappe à ma porte. Je suis fichue : la BDPDCBD - la Brigade De Protection Des Chats Blancs Diaboliques - vient m'arrêter. Je vais plaider le coup de folie. Je regarde par l'oeilleton. C'est M.Alfredo.
J'entrouvre la porte en redoutant deux choses : que le concierge sente l'épouvantable odeur qui se répand, et que le chat en profite pour s'enfuir en nous égorgeant tous les deux.
- Oui, monsieur Alfredo ?
- C'est vous qui avez crié comme ça ? Vous êtes drôlement émotive !
Pour donner le change, je rigole comme une abrutie, en rejetant bien la tête en arrière.
- Non pas du tout, euh... Ce sont mes vieilles douleurs qui ressurgissent dans les périodes de grand froid. J'ai pivoté trop vite sur ma cheville fragile.
- Des vielles douleurs, à votre âge ? Qu'est-ce-que ce sera quand vous aurez le mien... Et pourquoi tenez-vous votre cuillère à salade comme un poignard ? Vous tuez les laitues ?
Que voulez voulez vous que je réponde d'intelligent ? Je fais comme si je n'avais pas entendu.
- Vous souhaitiez me voir ?
- Tout à l'heure, j'ai oublié de vous prévenir que vous aviez du courrier. Alors je vous l'ai monté.
Il me tends trois lettres.
- Merci bien, c'est gentil de vous être donné la peine. Excellente soirée.
- À vous aussi.
Je referme en prenant garde que mon geste n'ait pas l'air trop précipité. Je m'en sors pas mal. Cette saleté de chat ne s'est pas pointée. Ça veut dire qu'il est très doué et que j'ai intérêt à me méfier. Je m'aventure dans salon en jetant un rapide coup d'oeil à mon courrier. Facture, relevé de banque, et un plis beaucoup plus surprenant. Une enveloppe sans adresse, ni timbre, simplement adressée à " Marie Lavigne ". Ecriture majuscule au stylo noir. Cela m'intrigue tellement que j'en oublie presque le félin.
Je me tiens au milieu du salon. Ayant sans doute senti ma vigilance se relâcher, la bête sournoise en profite pour passer à l'attaque. L'horrible créature se laisse tomber de je ne sais où, juste à côté de mes jambes, sur le canapé. Je pousse un nouveau hurlement mais, cette fois, beaucoup plus puissant. Tout l'immeuble a dû entendre. Le chat s'en fiche , il est assis peinard, et se lèche le bout de la patte avant. Je lui grogne dessus:
- Tu vas arrêter de me faire peur à mourrir.
Puis, au cas où les voisins ou M.Alfredo auraient entendu, j'ajoute très fort:
-Aïe, mes vielles douleurs !
Afficher en entier« Florence acquiesce. Elle est la première à dire tout fort :
— Moi, je ne signe pas ça !
Clara s’écrie :
— ¡ Viva la Revolución !
Les films peuvent vraiment faire du mal aux jeunes. Clara a sûrement vu un western de Sergio Leone hier. J’ose à peine imaginer ce qu’elle aurait crié si elle avait vu Le Magicien d’Oz. Et moi, je serais sans doute le lion peureux qui prouve enfin son courage. »
Afficher en entierÀ partir de maintenant, je renvoie les ascenseurs et je rends la monnaie de toutes les pièces. Les chiens de ma chienne sont nés et il y en aura pour tout le monde. La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis surgelée. La rage m’étouffe, la haine me consume.
Afficher en entier"On a fini par oublier qu'il y avait des heures dans les jours et des mois dans les années."
Afficher en entier_Il y aura toujours Notelho dans le bureau voisin, fait remarquer Émilie. Rien ne lui échappe. Si on tente une diversion, il faut qu'elle puisse distraire les deux. Ça devient compliqué, on frise la superproduction...
Catherine ironise:
_C'est pourtant notre seule chance. On ne va pas débarquer, lui désigner le plafond en s'écriant "Oh! Regarde, un nid de cochon!" et faire de photos du dossier à l'arrache!
Valérie se penche vers moi et me demande:
_Les cochons, ça fait des nids?
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