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Les Cèdres de Beau-Jardin a tenu toutes ses promesses quant au dépaysement et à l'évasion souhaité. Le contexte historique m'a fasciné puisqu'il est question de la Guerre de Sécession, guerre civile qui vit s'affronter le Nord et le Sud des États-Unis, le Nord souhaitant l'égalité entre hommes et femmes ainsi que l'abolition de l'esclavage, une période historique que je ne connaissais que trop peu. De plus, l'intrigue principale se concentre essentiellement à La Nouvelle-Orléans, de quoi être ravie car c'est une région ouverte, très vivante, pleine de promesses et de changements. L'autrice a su également exploiter une très grande fresque familiale, s'établissant sur plusieurs générations, passionnante à suivre. Son personnage principal, Miriam, m'a beaucoup plu. Nous la suivons de son enfance à l'âge adulte, une vie contrôlée par sa famille, son mari, son statut et les codes de la société. Une jeune femme qui va grandement évoluer au fil du roman, s'émancipant peu à peu des hommes, de la société, de ce que l'on attend d'elle (d'une femme, d'une épouse, d'une maîtresse, d'une mère). Le genre d'héroïne que j'apprécie ! Et comme de coutume, j'ai retrouvé les thèmes si chers à l'autrice, qu'elle aime mettre en avant et explorer comme le judaïsme, la religion en général, les soulèvements/révoltes, les inégalités sociales et de sexe notamment. Les seuls petits défauts du roman sont qu'il souffre de quelques longueurs et j'ai trouvé que la première partie était bien mois prenante et passionnante que la seconde où pour le coup, j'étais plus investie dans ma lecture et avais vraiment envie de connaître le dénouement final.
En bref, j'ai beaucoup aimé ma lecture. Ce titre est bien bien meilleur que La Splendeur des Orages mais beaucoup moins charmant que Tous les fleuves vont à la mer qui reste indétrôné. Le contexte historique m'a grandement plu et fut très intéressant à découvrir et j'ai apprécié voir une héroïne évoluer de façon très positive. Je ne dis pas non à découvrir d'autres titres historiques de l'autrice par la suite.
Je remercie chaleureusement Mylène et les éditions L'Archipel-Archipoche pour la réception de ce roman.
Les Cèdres de Beau-Jardin
L'île où se déroule principalement l'histoire, Saint-Félice qui devrait se trouver dans les Caraïbes, n'existe pas en réalité mais l'autrice s'est inspirée d'autres îles de l'époque, des aspects politiques et coloniaux à propos de ces dernières. L'abolition de l'esclavage remonte à un certain temps mais l'on se rend vite compte que les inégalités, les difficultés et la misère sont plus que présents sur l'île. Il faudra du temps pour que les mentalités changent. La multidiversité est au cœur de tout, l'île se prépare peu à peu à l'indépendance, subies de grands changements, pour le meilleur ou pour le pire. J'ai quand même apprécié le fait de découvrir le fameux secret dès le départ, concernant Theresa, violée à l'âge de 15 ans par un jeune homme de couleur et enceinte si jeune. Ce qui est cruel, c'est qu'on lui a tout imposé : ce viol évidemment mais aussi son départ pour la France pour cacher sa grossesse, l'abandon de son enfant, un mariage blanc imposé. Sa vie ne sera que mal du pays, peur, regrets et culpabilité. Et étrangement, elle n'est pas le personnage central de l'histoire, mais ces deux fils, si. Francis son fils légitime et Patrick son fils illégitime, métis. Qui n'ont pas le même parcours de vie, qui prennent des chemins différents sans le savoir, qui deviendront amis et ennemis, sans savoir qu'ils partageaient un lien de sang. Ce qui les liait profondément : leur amour pour Saint-Félice.
J'ai trouvé qu'il y avait comme un certain abîme entre Tous nos fleuves vont à la mer et La Splendeur des Orages. Tous nos fleuves vont à la mer était d'une richesse incroyable, développé avec soin autour d'une très grande famille alors qu'ici, j'ai eu plutôt l'impression que l'autrice allait à l'essentiel, choisissait la voie de la simplicité et ne prenait pas de risques. J'ai eu ce sentiment de ne pas avoir affaire à la même écriture alors que c'était ce que je recherchais à la base, être envoutée, charmée par la plume si poétique et incisive de l'autrice. Du même coup, La Splendeur des Orages est beaucoup plus court mais aussi beaucoup plus abordable et rapide à lire. Le récit se révèle d'autant intéressant du fait qu'il y ait une alternance de points de vue avec ceux de Theresa, de ses fils Francis et Patrick, de Will, les points de vue des deux frères étant les plus importants du fait du parallèle entre les deux et de leur lien si particulier. D'ailleurs, l'aspect politique, d'une île en pleine effervescence dans un monde de changements m'a beaucoup plu, m'a peut-être plus intéressé que les histoires de la famille Francis en elle-même. Et j'ai la nette impression, que comme pour Tous les Fleuves vont à la mer (mon seul point de comparaison pour le moment), l'autrice a un schéma bien précis quant à ses fresques familiales, à savoir la non-révélation du secret, ce que je peux comprendre tout à fait car ce genre de secret est à double-tranchant et peut détruire une famille en un rien de temps !
En bref, La Splendeur des Orages fut une bonne lecture, une lecture sympathique bien que je n'ai pas été transportée, emballée par l'histoire. Moins de saveur que pour tous les fleuves vont à la mer qui a ma nette préférence mais cela ne m'empêchera pas de découvrir d'autres romans de Belva Plain, le prochain sera d'ailleurs Les Cèdres de Beau-Jardin !
Merci infiniment à Mylène et aux éditions de L'Archipel-Archipoche pour la découverte de ce roman.
La splendeur des orages
Tous les fleuves vont à la mer dépeint une incroyable et gigantesque fresque familiale, se déroulant sur de nombreuses années, sur plusieurs générations qui gravitent autour d'un personnage féminin centrale qui est Anna, une émigrée polonaise orpheline qui va débarquer aux Etats-Unis et dont la vie va changer brusquement à l'âge de 17 ans. Anna se révélera être un personnage très intéressant à suivre, dont le parcours de vie est semé de bons moments et d'obstacles, qui passera d'une vie de misère à une vie des plus confortable, courageuse à sa manière et dont le secret pèsera lourd tout au long du roman et ce fut assez fou de voir qu'elle ne céda pas sur ce point jusqu'au bout pour ne pas risquer l'implosion de toute sa famille. Mais ce qui m'a plu aussi, c'est que nous n'avons pas que son point de vue, il y a aussi ceux des différents membres de sa famille, des membres de différentes générations comme Joseph, son époux juif, strict mais au grand cœur, travailleur qui en veut toujours plus, leurs enfants Maury et Isis, leur petit-fils Eric...
L'autrice fait le point sur des thèmes importants, nets, qui enrichissent le récit et qui m'ont beaucoup plus comme la temporalité (le temps qui file, la vie, la mort, la maladie), l'émigration, le thème du voyage, les différentes guerres, l'importance de la famille, les secrets, le judaïsme, l'adultère, les nombreuses générations et autres changements du monde, entre autres. J'ai véritablement senti tout le vécu de l'autrice qui est issue d'une famille d'immigrés allemands juifs, son amour pour son pays d'adoption, si changeant au fil du temps. Le roman joue avec la temporalité, n'hésite pas à faire des ellipses de temps et une certaine bienveillance et nostalgie se ressentent à la lecture. De même, suis-je tombée sous le charme de la plume délicate et si précise de Belva Plain qui a su développer une histoire de A à Z de façon magistrale, d'une densité extrême. Ce que je reproche au roman, c'est que c'est un beau pavé de 800 pages et qu'il m'aura fallu plus d'un mois pour le terminer, car le rythme est extrêmement lent et le roman souffre par ailleurs de nombreuses longueurs.
En bref, ma lecture fut plaisante dans l'ensemble, extrêmement riche et dense, peut-être un peu trop ou alors un découpage en deux tomes aurait été un peu plus digeste à mon goût. Mais nul doute que j'ai été charmée par la plume de l'autrice, par sa façon d'écrire, de creuser toujours plus avant autour de ses personnages et j'ai très envie de poursuivre l'aventure, de découvrir ses autres romans et le prochain sera donc La Splendeur des orages.
Merci à Mylène et aux éditions L'Archipel-Archipoche pour l'envoi de ce roman.
Tous les fleuves vont à la mer
Bref, pas le roman du siècle mais une lecture distrayante qui ne mange pas de pain.
Les Werner
Et soudain le silence
J ai devorer les pages
Les Cèdres de Beau-Jardin
Quand le temps passait et que leurs entourages s’éteignaient, ils me manquaient énormément, principalement
J’ai cependant trouvé que le temps passait trop vite, d’un paragraphe à l’autre, et d’un chapitre à l’autre beaucoup de mois et d’années passaient, ce qui me faisait un peu perdre la notion de l’âge des personnages, surtout vers la fin du livre,
Mais même malgré ce point j’ai adoré ce livre.
Les saisons du bonheur
Et soudain le silence
Une histoire belle et dure à la fois.
A lire.
La splendeur des orages
L’histoire se passe en 1968. Donald Wolfe est un jeune avocat brillant et ambitieux. Après quelques années passées à New York, il rencontre Lillian. Les deux jeunes vont rapidement se marier et Lillian tomber enceinte. Mais entre-temps, leur mariage s’est effondré et ils ont divorcés. Sa femme mit au monde une magnifique petite fille appelé Bettina. Donald se lie très fortement à sa fille mais de nombreux événements avec son ex-femme vont le bouleverser et l’amener à tout mettre en œuvre pour que sa fille, l’être qu’il aime le plus au monde, grandisse dans le meilleur des mondes. Il va alors changer radicalement sa vie pour Bettina.
Avis :
Je ne vous cache pas que ce livre m’a laissé mitigée. Il y a quelques points négatifs que j’aimerais vous expliquer avant de passer à ce qu’il m’a plut dans ce livre.
Premièrement, ce n’est pas tout à fait mon genre de roman. Comme vous le savez (ou pas d’ailleurs), mon genre de prédilection c’est les histoires d’amour du style After ou DIMILY, mais ce roman était une histoire remplie d’amour, de divorce, d’enfant et de nouvelle chance.
Deuxièmement, j’ai eu un gros problème en ce qui concernait la vitesse d’écriture de ce roman. Ce livre représente toute la vie de Donald Wolfe et de sa fille. Il est donc écrit sur environ trente ans. Ce que je n’ai pas aimé c’est que certaines parties de sa vie étaient extrêmement détaillée comme sa rencontre avec Lillian et certains juste survolés particulièrement dans les moments les plus intéressants. Je préfère largement les romans qui racontent seulement une partie de la vie d’un personnage par exemple la rencontre entre deux personnes jusqu’à ce qu’ils tombent amoureux et se mettent en couple.
Passons quand même maintenant aux points positifs :
J’ai trouvé l’histoire de base très touchante. C’est le dilemme d’un père qui doit veut offrir à la personne qu’il aime le plus au monde, sa fille Bettina. Il veut tout faire pour protéger sa fille de la vie que mène sa mère. Mais comment ? Ira-t-il jusqu’à bouleverser toute leur vie ? L’affection qui tourne autour de la petite fille m’a énormément émue.
Encore un point positif a été la magnifique plume de l’auteur. Grace à ses magnifiques phrases, elle m’a fait voyagé dans tous les voyages que mènent Donald, seul, avec Lillian, avec sa fille. Elle m’a aussi fait ressentir pleins d’émotions différents tout au long du roman.
Après ce long décorticage, je vous laisse en vous le conseillant à celles et ceux d’entre vous qui aime les histoires de vie où l’on suit les personnages pendant de longues années !
Le plus beau des mensonges
Les complaisances du coeur
Les Diamants de l'hiver
Dans un sens ça veut aussi dire que le roman est très bien fait puisque le récit suscite de fortes réactions, pour ma part très proches du dégoût et du mépris. Le racisme est vraiment quelque chose que je condamne et il m'est difficilement supportable de côtoyer des personnes n'ayant aucun respect pour autrui.
À l'aube l'espoir se lève aussi
Tous les clichés des "séries B" américaines sont présents pour faire de ce roman le délice des amateurs. Les lectrices sensibles au rêve américain y retrouveront avec plaisir la parfaite épouse, parfaite maîtresse de maison, parfaite mère de famille, irréprochable, résignée et docile. Et le vilain mari, ambitieux, arriviste, égoïste, brutal et infidèle. En fait il s'agit de l'archétype du pionnier américain qui, parti de rien, arrive au sommet grâce à son esprit entreprenant. Mais la morale doit être sauve. Il trouvera plus pervers que lui et la justice immanente, sous les traits d'un cyclone, qui précipitera sa ruine et le poussera au suicide. C'est beau, c'est mélodramatique à souhait, ça plaira aux âmes sensibles !
Les mirages du destin
mais je me suis forcé a le lire malheureusement je me suis arrêté en plein milieux impossible de le terminer
Les Cèdres de Beau-Jardin