Claude Rappe

Biographie

Claude Rappe, né le 27 mars 1953 à Namur (Belgique) est écrivain après avoir été journaliste, comédien, metteur en scène, et jusqu'en 1996 producteur et animateur à Télé Luxembourg, RTL Télévision, RTL TVi, AB3 (en Belgique et dans l'Est de la France).

Fils unique de Pierre Rappé et Rosine Lutz. Son père, né à Anvers (Belgique) fera des études d'officier de marine et restera toute sa vie attaché à la mer et aux bateaux, exerçant principalement le métier de mécanicien dans un garage familial (entreprise créée à Namur par le grand-père Eugène Rappé, avocat de formation devenu ensuite oenologue puis chef d'entreprise) avec une passion pour la peinture. Les maisons parentales où grandira Claude seront autant d'ateliers de peintures que de musées des œuvres que ne se résoudra pas à vendre le père. Sa mère, d'origine ardennaise (Orgéo, petit village voisin de Bertrix - Belgique)) restera femme au foyer. Les origines du grand-père sont bretonnes et il tiendra beaucoup à l'accent aigu sur le nom de famille Rappé, car il était une marque de distinction ancestrale. Mais la carrière publique de Claude et son installation en France en 1994 finiront par venir à bout de cet accent d'origine bretonne mais cependant toujours prononcé en Belgique.

Andrée, la grand-mère paternelle, épouse d'Eugène Rappé, portait le nom de jeune fille de Mathieu, apparentée aux Ledewyn. Elle aura quatre enfants avec Eugène: Jacques, Pierre (le père de Claude), Michette et Guy. Le couple de grands parents vivront entre Gand (ville natale d'Andrée), Anvers, et Namur où s'était épanouïe la famille d'Andrée jusqu'au départ de sa sœur Suzon pour les USA suite à ses épousailles avec un armateur américain après la Seconde Guerre mondiale. Cette grande-tante, ses enfants et petits enfants seront américains. Du côté des grands parents maternels de Claude, la famille sera plus grande et moins éparpillée: la grand-mère maternelle de Claude, mère de Rosine, Jeanne Duchêne, originaire de Bouillon et son grand-père Hubert Lutz, décédé peu après la Seconde Guerre mondiale, donneront naissance à sept enfants: Roger, Thèrèse, Paul, Marie, Madeleine, Ghislaine et Rosine...

Ils vivront tous aux alentours du village natal: Orgéo. Claude se souviendra longtemps des dizaines de cousins et cousines ardennais qui égayaient ses vacances, plusieurs fois par an. Une ambigüité, probablement due à la guerre voudra qu'une petite polémique éclate entre le nom de famille orthographié Lütz aux origines luxembourgeoises, et à une écriture plus ancienne, sans doute « germanisée » au début de la Seconde Guerre mondiale: Leitz. Les deux noms et les familles qui les portent sont étroitement apparentés.

Claude sera exhorté, suite à la rédaction des dialogues d'un film pour Cérès Films France, distribué par la Gaumont (Réalisateur: Yvan Léonard) et intitulé Imagine qu'un jour, puis suite à l'écriture d'une première pièce de théâtre racontant l'histoire de Godefroy de Bouillon, à écrire des critiques de films et de théâtre dans un petit périodique belge : Contre-Chants. Le magazine ne fera pas recette et c'est un certain Jean Martin (créateur d'une fiduciaire pour artistes : le « Secrétariat des Artistes ») mais aussi producteur et créateur du groupe rock mythique « Wallace Collection » ; puis un certain Alain Decker (éditeur de presse - notamment de magazines érotiques) qui le nommeront rédacteur en chef de la revue Plaisirs - magazine du showbiz). Dès lors, Claude collaborera avec de nombreux hebdomadaires dont Édition Spéciale, pour laquelle il signera avec Erik Machielsen une biographie, hommage à John Lennon, en une seule nuit, celle de la mort de l'ex-Beatles. Puis, il signera dans le Billboard, deviendra l'occasionnel attaché de presse de Roger Moore, écrira dans Pourquoi Pas?, Télépro, Le Vif, L'Express et plus tard L'Echo des Savannes... Mais ce qui ravira le plus Claude, c'est d'être resté cinq années la plume de « Tintin répond... » dans le Journal Tintin, rôle qui lui vaudra même les félicitations d'Hergé. Enfin, il s'installera dans la presse écrite en devenant chef de rubrique au magazine encore hebdomadaire L'Événement. C'est en menant de front le métier de metteur en scène au théâtre et une carrière de journaliste de la presse écrite que Claude rencontrera beaucoup d'acteurs, d'actrices, de chanteurs, de chanteuses et tout autant d'animateurs, d'animatrices de radio et de télévision. Les liens créés ne seront pourtant pas à la genèse de l'engagement de Claude comme présentateur de l'émission Croque Midi sur Télé Luxembourg le 12 septembre 1982. Thérèse Leduc (productrice) et Jacques Navadic (directeur des programmes) puis Jean Stock (directeur de programmes succédant à J. Navadic) feront de Claude un des animateurs mythiques des années 80 et 90 sur RTL Télévision. Flash Back, La Bande à Grobo, Vu et Corrigé, Midi Minuit et Tête à Tête seront les émissions phares de ces années-là. Mais en 1987, suite à l'échec de l'installation de RTL Télévision en France, le Groupe gestionnaire C.L.T. (Compagnie Luxembourgeoise de Télédiffusion) décide la création d'une chaîne belge: RTL TVi. Claude vivra mal ce qu'il considérera comme les erreurs de ses patrons d'antenne de l'époque mais rebondira en proposant Entr'acte, qui illustrera cinq années durant sa pugnacité à vouloir, même sur une chaîne de télévision commerciale, défendre la culture. Las de tous ses combats permanents, Claude acceptera en décembre 1996, un départ « précipité » par les directeurs de la chaîne et s'installera à Paris pour y poursuivre sa nouvelle carrière d'écrivain et un autre combat: celui d'époux d'une actrice. Depuis, il publie encore épisodiquement des romans historiques et s'attelle surtout à l'écriture de scénarii pour la cinéma et la télévision. Il a aussi créé sa propre maison d'édition et aide de nouveaux auteurs à être publiés.