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Du coup, quand ma binômette Cassie m'a proposée une lecture commune ai-je accepté avec un immense plaisir... d'autant que cela faisait des années que je ne l'avais pas relu (oui, j'adore lire et relire et re-relire les livres qui m'ont marquée, et celui-ci faisait parti de mes livres-doudou, avec Les Enfants de la Terre d' Auel).
J'ai donc savouré cette relecture. J'adore toujours autant le foisonnement de détails historiques qui s'intègrent parfaitement à l'histoire, nous immergeant complètement à cette époque lointaine, et ce, sans aucune lourdeur...
Et j'ai bien sûr à nouveau succombé pour la belle brute blonde ! Comment résister à ce personnage fascinant et mystérieux ? Et pourtant, au début, le portrait qu'en donne l'héroïne n'est pas vraiment flatteur. Le lecteur est en effet tributaire de la vision toute personnelle que Thyia porte sur l'orgueilleux guerrier spartiate, qu'elle juge arriviste, violent et auquel elle ne pardonne pas l'influence néfaste qu'il semble exercer sur Brasidas, son frère chéri.
Des circonstances dramatiques vont pousser la jeune fille à entrer sous une fausse identité au service d'Anaxagore pour mieux l'approcher et s'en venger. Or, au contact de son nouveau maître et de ses familiers, elle va aller de cruelles désillusions en révélations fracassantes, qui vont ébranler profondément ses préjugés.
C'était absolument passionnant de découvrir la personnalité du Spartiate en même temps que sa plus fervente ennemie. Des pans de son passé et de ses rêves brisés nous sont révélés, le rendant terriblement attachant.
Par contre, j'ai trouvé quelques longueurs dans la deuxième partie du roman, quand Anaxagore est enlevé et que ses amis se lancent à sa recherche. J'avais l'impression que tout s'enchaînait trop vite, rendant invraisemblables certaines situations !
Pour conclure, un roman palpitant qui nous transporte littéralement dans cette Sparte de l'Antiquité. A condition d'accepter le postulat de départ : une jeune fille travestie en homme arrive à vivre parmi des guerriers en jupette sans se faire démasquer (cela aurait été plus logique, vu l'époque et l'éducation spartiate, que le rôle de Thyia soit tenu par un jeune homme !). Personnellement, j'y ai adhéré sans conteste. Les personnages principaux comme secondaires ont tous quelque chose d'intéressant à montrer. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié Herpys et Méandre, deux protagonistes atypiques et attachants.
Bref, une relecture délicieuse. Et franchement, cet Anaxagore, quel homme !
Thyia de Sparte
On ne s'ennuie pas devant, l'intrigue est bien développé et construite. L'auteur m'a surpris à plusieurs reprises même si je m'attendais à certains rebondissement. Les personnages sont très ambigu, bien construit et on entre facilement dans ce livre. Sans être un des " grands " du genre il fait parti de ceux qu'on lit avec plaisir.
Un bon moment en perspective.
Accès refusé Erreur 403
Or donc, Kaeso Concordianus Licinus vient de passer onze mois dans les geôles de Rome suite aux manigances de Séjan, préfet du prétoire. Spolié de ses biens, il est obligé d'accepter la charge de centurion de la milice à Pompéi grâce à l'intervention de Nerva, un ami de son défunt père. Ayant perdu tous ses appuis au sénat et à la cour en étant condamné, Kaeso ne peut faire la fine bouche, même si cette mutation est vécue comme une rétrogradation : non seulement, Pompéi est une ville réputée pour sa tranquillité (horreur absolue pour ce jeune officier de 30 ans impétueux !), mais les hommes qui composent sa troupe apparaissent comme un ramassis d'incapables, indisciplinés et crasseux !
A peine a-t-il installé sa mère Hildr chez dame Olconia, une amie de sa cousine Concordia (jeune mondaine romaine amoureuse de lui et décidée à l'épouser), qu'il est appelé sur les lieux d' un 1er meurtre, commis sur la personne de Syagros, un artisan talentueux mais alcoolique ; quelques heures plus tard un 2è corps est retrouvé dans la crypte du temple d'Isis.
Septimus, préfet de la ville, est convaincu qu'aucun lien ne réunit ces deux meurtres, mais lorsque Kaeso exhume une affaire de fausse monnaie de grande envergure survenant au moment où l'empire souffre de manque de liquidités, il ne fait plus aucun doute qu'un complot, mouillant de hauts personnages de l'empire, ne vise à déstabiliser le pouvoir.
Les meurtres s'enchaînent à un rythme effréné, une rumeur calomnieuse est répandue sur Kaeso visant à le décrédibiliser, sa mère, prêtresse et guérisseuse barbare, est jetée en prison sur une accusation de sorcellerie.
Bref, le ou les comploteurs mettent tout en oeuvre pour empêcher Kaeso de remonter jusqu'au cerveau de la conjuration !
Je dois avouer que ce n'est pas l'intrigue en elle-même qui m'a intéressée, n'étant pas familière du genre, mais cette immersion totale dans la Rome du Ier siècle de notre ère. L'auteure nous entraîne aussi bien dans les quartiers mal-famés de Pompéi que dans les villas des riches patriciens en des tableaux extrêmement vivants et réalistes, nous restituant non seulement les couleurs mais aussi les odeurs (et même les tics nerveux de démangeaison quand le héros a la malchance de croiser un personnage mangé par la vermine !^^).
En outre, Cristina Rodríguez nous offre une galerie de personnages variés et suffisamment caractérisés pour éveiller notre intérêt (voire notre attachement !).
Kaeso est un officier déchu et offensé dont la droiture et la loyauté lui ont attiré de puissants ennemis, et comme si cela ne suffisait pas, il doit tenir à distance sa jeune cousine Concordia aussi entreprenante à son égard qu'envahissante.
Sa mère Hildr est une princesse barbare méprisée par l'aristocratie pour ses origines mais d'une grande force de caractère.
Sa panthère apprivoisée Io se prend pour un chien quand elle ne fait pas fuir ses conquêtes potentielles par accès de jalousie !
Et même la milice dissipée nous révèle des personnages attachants dans leur genre : Marcus, le quadragénaire bedonnant mais fidèle, Ludius, le jeune aveugle dévoué, Castor et Pollux les jumeaux que leur nouveau chef n'arrive pas à différencier, le discret Aulus, le jeune esclave Alexis tombé sous le charme de son maître....
Mais personnellement, celui qui m'a le plus touchée est indéniablement Donar, le garde germain (que voulez-vous, je ne pouvais résister à un beau barbare chevelu) qui ne cesse pourtant durant tout le livre d'être malmené et ridiculisé par son maître Caligula ; le futur empereur est désormais menacé à cause son statut de dernier héritier potentiel de Tibère, son frère aîné Néro, qui était le meilleur ami de Kaeso, ayant été assassiné et son frère Drusus emprisonné. Dans ce tome, Caligula prête main forte à Kaeso pour déjouer le complot, et son caractère instable et dangereux commence à émerger.
J'aurais tout de même quelques réserves à émettre : je n'ai pas été convaincue par le rôle de médecin légiste endossé par Hildr, trop anachronique à mes yeux ; en outre, j'aurais aimé que certains éléments de l'intrigue afférents aux divers meurtres soient plus développés et expliqués.
Mais fait plus qu'appréciable, le lecteur est entraîné dans une Pompéi antique qui échappe à l'éruption du Vésuve (le dieu forgeron Vulcain qui loge en ses entrailles en soit remercié !)
Pour conclure, une enquête haletante menée tambour battant par un très fringant et très séduisant héros (même si mon coeur a craqué pour son alter ego germain, que j'espère d'ailleurs voir apparaître dans le prochain tome et d'une manière plus assidue), le tout saupoudré d'humour. Je suivrai les suites de ses aventures avec beaucoup de plaisir !
Les mystères de Pompéi
Or donc, après la chute de Séjan, Kaeso a retrouvé sa place au sein de la garde prétorienne dans la Ville éternelle. Adieu douce Campanie et milice dissipée...
Malgré sa réhabilitation, les ennemis de Kaeso n'ont pas pour autant disparu et les survivants des purges impériales œuvrent dans l'ombre pour se venger de lui... Mais l'attention du fringant centurion est bientôt accaparée par le meurtre d'un gladiateur. Son cadavre, retrouvé devant la demeure palatine du mystérieux oracle d'Apollon fraîchement débarqué de sa province, Apollonius, est affreusement mutilé, cependant, le meurtrier a pris le soin pieux de cacher sous sa langue l'obole à Charon. Peu après, un deuxième crime est commis selon le même mode opératoire mais sur la personne d'un sénateur romain, Publius, joueur invétéré et couvert de dettes. Les deux meurtres semblent liés et les investigations de notre prétorien préféré vont le conduire des riches demeures patriciennes aux tavernes de Subure et maisons de gladiateurs où des combats clandestins ont lieu, malgré l'interdiction qu'en a faite l'empereur Tibère...
Nous retrouvons ici certains personnages du tome 1 : Concordia, la cousine de Kaeso, toujours aussi éprise de lui et envahissante, Hildr, la mère du héros, princesse bructère méprisée par l'aristocratie romaine, Hod, le bel officier de la garde germanique, Ludius, le jeune aveugle dévoué de Pompéi qui a suivi Concordia jusqu'à Rome pour entrer à son service et Caligula, bien sûr, qui est devenu questeur et dont le nom est indirectement associé au réseau de paris clandestins...
Et ô joie ! ô surprise, Donar apparaît au tiers du livre, et le chapitre 5 lui est presque entièrement consacré... moi qui croyais que j'aurais dû attendre le tome 3 pour le retrouver... En outre, on en apprend davantage sur ses états d'âme et sa relation avec Néron, le frère de Caligula, dont il a reçu les derniers mots au moment de sa mort... autant vous dire que j'étais aux anges... Bref, poursuivons la présentation des protagonistes...
De nouveaux personnages apparaissent dont on devine que certains joueront un rôle au tome suivant : le mystérieux et séduisant oracle d'Apollon, Apollonius, et son impressionnant serviteur nubien Malah, Mnester, le touchant mime amant de Ludius, les parents de Concordia, Torquatus le père bienveillant et Marcia l'insupportable matrone affligée de snobisme...
Comme pour le tome précédent, j'ai trouvé que, même si l'enquête est au cœur de l'intrigue, sa résolution arrive finalement assez abruptement, avec des événements qui se précipitent vers la fin... Par contre, je ne m'attendais pas du tout à la scène finale qui semble appeler une suite...
Ce que j'ai le plus apprécié, c'est que l'auteure nous présente sans complaisance la société romaine et ses mœurs. D'ordinaire, les romans se déroulant dans la Rome antique traitent soit des gentils chrétiens persécutés sous le règne du méchant Néron (et franchement j'ai eu ma dose, même si ces dits romans étaient de qualité) soit à Pompéi durant l'éruption du Vésuve (et là aussi j'ai eu ma dose), et à chaque dans la soie et le confort des familles patriciennes ou impériales !!! Mais là, nous pénétrons également dans le quartier mal-famé de Subure où les conditions de vie sont très difficiles voire cruelles, que ce soit pour le petit peuple ou (et surtout) pour les esclaves, dont certains sont poussés à se prostituer par leur maître... C'était très appréciable que la voix soit donnée aux laissés-pour-compte ou parias de la société romaine. En outre, j'ai trouvé très intéressant le thème de ce tome, à savoir la corruption et les combats clandestins de gladiateurs avec leurs paris truqués...
Par contre, j'aurais quelque réserve à émettre : à de rares moments, l'abondance de dialogues m'a un peu gênée dans ma lecture, et parfois je ne savais plus qui parlait...
Pour conclure, une enquête captivante menée avec brio par notre fringant prétorien ! Le monde décrit par Cristina Rodríguez est violent (et pas seulement à cause des meurtres), mais les passages saupoudrés d'humour apportent une bienheureuse légèreté à la cruauté de certaines situations (la punition que Kaeso inflige à sa cousine et la déconvenue de l'artiste infatué dont il requiert les services m'ont fait mourir de rire) ! Encore une immersion très agréable et bien documentée dans cette Rome du Ier siècle de notre ère... J'en redemande !
Meurtres sur le Palatin
Le baiser du banni
L'Amazone du Taygète
Pourtant l'histoire était bien pensée, je pense qu'à partir de
Ce n'est pas un livre que je conseillerai, à part aux grands passionnés de Sparte.
Thyia de Sparte
Ce n'est pas un livre que je conseillerai, à part aux grands passionnés de Sparte.
L'Amazone du Taygète
Condamné à une vie de misère, Sporus va se retrouver au milieu des galles sans pour autant subir un sort différent de ce qu'il vivait avant d'en arriver là.... Après tout être un esclave n'est pas facile et encore moins quand Néron portera son regard sur sa personne. Haï par tous au début, apprécié par beaucoup à la fin, la vie de Sporus n'est qu'une balance entre les gens cultivés et aisés sans compter son meilleur confident qui lui cache certaine chose .....
Une superbe histoire à mon humble avis qui ne cessera de me ravir .... pour encore de long mois.
Moi, Sporus, prêtre et putain
Ce livre m'a pris totalement par surprise, et je l'ai beaucoup apprécié.
Les principaux personnages sont bien campés et profonds. On y relate l'histoire d'une jeune Spartiate, Thyia, qui au fil de l'histoire perd ses nombreux préjugés. J'ai trouvé très intéressant d'apprendre le système Spatiate, à savoir leur code de l'honneur et leur société si différente.
Les coups rebondissants de l'intrigue m'ont tenue en haleine et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.
Définitivement, sur ma liste de livres préférés et à recommander!!!
Thyia de Sparte
Toutefois, les personnages hauts en couleurs, profonds et décris avec finesse comme toujours, les descriptions glaçantes et les négociations haletantes qui se déroulent dans plusieurs pays, donnent une dimension vraiment mondiale à l'intrigue et rattrape le tout!
L'histoire se termine un peu bizarrement, mais laisse le lecteur libre d'imaginer la suite qu'il veut.
Le baiser du banni
L'intrigue est riche en rebondissements et suspense, je suis tombée sous le charme des personnages et surtout de Thyia, indépendante et forte, puis amoureuse, passionnée et déterminée. La narration était dynamique, entraînante, captivante.
L'introspective dans la vie des citoyens de Sparte, notamment ses guerriers formés à l'art de la guerre, pétris de croyances et de principes, m'a fascinée. Aux côtés de Thyia, nous suivons l'armée des 300 aux Thermopyles, nous voguons vers de nouveaux rivages exotiques, nous rencontrons des personnages tous aussi attachants les uns que les autres (parfois même très loufoques), que du bonheur !
Je me suis régalée de ce récit riche et conséquent, d'autant plus qu'il y avait de quoi lire ;)
Thyia de Sparte
http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2014/03/le-destin-coutume-de-donner-detranges.html
Moi, Sporus, prêtre et putain
http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2013/05/concevoir-le-diable-comme-un-partisan.html
Le baiser du banni
J'ai toutefois beaucoup apprécié le début (donc la partie la plus romancée) sur l'enfance de Sporus dans Suburre et sur son bref passage parmi les prêtres de Cybèle. L'approche de la religion dans ce récit lui fait une place aux côtés de l'"Héliogabale" d'Antonin Artaud, des pièces de Sénèque ou de la "Médée-Kâli" de Laurent Gaudé, et l'explication que Cristina Rodríguez propose aux mariages de Néron avec ses affranchis ne manque pas d'intérêt. À découvrir, donc ! :)
Et pour ceux qui voudraient poursuivre sur des personnages analogues, ce roman me fait un peu penser à "Porporino ou les Mystères de Naples" de Dominique Fernandez, ou à "La Voix des Anges" de Anne Rice.
Moi, Sporus, prêtre et putain