Commentaires sur ses livres

J'avais beaucoup aimé le précédent tome des aventures de Lacejambe et Fenby mais celui là est, de mon point de vue tout du moins, encore meilleur. On plonge dans un univers encore plus sombre (même si le tome précédent avait son lot d'horreurs). Les personnages sont toujours aussi attachants et bouleversants et c'est facile de laisser l'histoire (devrais-je dire l'Histoire ?) nous emporter dans ses coins les plus sombres. Une lecture rafraîchissante d'absurdité colorée d'une certaine noirceur.
J'espère que le tome suivant sera également publié dans cette édition !

Un roman court illustré surréaliste : deux frères diamétralement opposés entreprennent ensemble un voyage incroyable vers le sommet de l’île, alors que l’eau continue inexorablement de monter (ou l’île de descendre). Une mise en page qui allie superbement textes et illustrations originales, dans les tons noir et bleu canard. Encore une belle réussite pour la Bibliothèque Dessinée !

En savoir plus sur : https://livraisonslitteraires.wordpress.com/2020/12/31/sunk/

Un second tome plus sombre que le précédent : l’autrice reprend son duo de protagonistes atypiques et nous propose, au départ d’une simple mission, de partir dans les directions les plus improbables, et de finalement enquêter sur un mystère bien plus grand. Un roman d’une richesse incroyable, passant de l’absurde à la folie, de la magie au cauchemar, du funeste passé au présent insensé. Une lecture irrationnelle, débridée et empreinte de mélancolie, de poésie et de folie comme je les adore !

En savoir plus sur : https://livraisonslitteraires.wordpress.com/2020/12/12/la-nuit-des-labyrinthes/

Je ne vais pas mentir, je n'étais pas du tout dedans pendant les 150 premières pages, pour deux raisons : c'est en québécois (certains mots, certaines expressions seulement je vous rassure) et je ne voyais pas du tout où l'auteure voulait aller. Mais une fois ces pages passées, je m'étais tellement attachée aux personnages (qui sont d'ailleurs majoritairement des femmes, dont trois bi/lesbiennes, ce qui est vraiment top, car ce n'est pas traité comme quelque chose de fou, on se moque de leur sexualité, mais elles le sont quand même, et un peu de représentation, ça fait jamais de mal) et je voulais savoir comment tout allait se dérouler que j'ai mangé le bouquin. Vraiment.
Certains seront peut-être un peu étonné ou déçu de la fin, mais je ne vois pas mieux, ni ce que l'auteure aurait pu faire.

En bref, je vous le conseille, mais ne vous découragez pas au bout des premières pages !

Ma chronique complète : http://maude-elyther.over-blog.com/2020/11/sabrina-calvo-la-nuit-des-labyrinthes-editions-mnemos-novembre-2020.html
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En bref : Avec ce second opus, Sabrina Calvo déstabilise son lecteur avec une intrigue et des personnages assombris. Dans cette atmosphère épaisse et torturée, la ville de Marseille se métamorphose vers la destruction. Or : la destruction n’incarne-t-elle pas la continuité de la beauté ? Sublimer l’idéal façonné ? Purifier ? Essentiellement centré sur Lacejambe, l’intrigue nous en apprend plus sur le botaniste, pour autant, sa relation avec Fenby connaîtra quelques éclaircissements, grâce à un fantôme de son passé. Si j’ai connu une lecture lente et hésitante durant les trois premiers quarts, le dernier m’a totalement réconciliée avec l’univers, la plume de l’autrice et les personnages. Il me tarde de découvrir la conclusion de cette trilogie !

mon retour complet : http://maude-elyther.over-blog.com/2020/11/sabrina-calvo-delius-une-chanson-d-ete-editions-mnemos-aout-2019.html
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La nature, la féérie, la magie, la musique, la littérature… autant de thématiques et d’inspirations qui ressortent à la lecture de "Délius", le tout créant une œuvre flamboyante et magistrale qui émerveille, divertit son lectorat en le faisant participer avec entrain, bonne humeur et frissons, aux aventures de Lacejambe et Fenby.

Entre un style très moyen, et de brillantes idées, on se retrouve avec un roman un peu brouillon, qui promet beaucoup, mais qui laisse une impression mitigée.
Le début est chaotique car on ne comprend rien faute d'explications. Elles viennent après et nous éclairent sur les événements. Là, on se rend compte du brio de l'auteur. Le récit gagne ensuite en profondeur et fait monter la tension jusqu'à une apothéose, malheureusement décevante pour ma part.
Enfin, je terminerai en indiquant que par sa complexité et sa structure, ce roman aura sans doute autant d'interprétations et d'appréciations que de lecteurs.

Une enquête au premier abord classique se transforme rapidement en aventure magique, périple aux mille dangers, sous l’ombre du terrifiant diadème. Un duo d’enquêteurs spécialisé en botanique et elficologie va tenter de retrouver le meurtrier fleuriste. Un texte atypique, poétique, mélancolique, polyphonique et féérique !

En savoir plus sur : https://livraisonslitteraires.wordpress.com/2020/04/25/delius-une-chanson-dete/

Délius,… est une formidable aventure peuplée de personnages hauts en couleur et de rebondissements inattendus ! Ce texte foisonne de détails qui teintent l’histoire et lui donnent une personnalité unique et déborde de références qui enrichissent le texte selon que le lecteur les connaisse ou non.

Sabrina Calvo a une écriture savoureuse et très affirmée. Son univers ressemble au notre mais à quelques détails près, à quelques normalités près : il n’est, par exemple, pas si aberrant que ça qu’un botaniste ait les cheveux qui changent de couleur après avoir ingéré une drôle de substance ou encore qu’un oiseau réponde au téléphone et prenne des messages si son humain est absent ! En plus de cela, l’autrice travaille la mythologie féerique d’une belle manière : tout au long de l’histoire, on danse entre rêves, réalité, hallucinations et théories fantasmagoriques et l’exercice est bien maîtrisé.

Je n’ai pas été complètement conquise par tous les aspects de ce roman. Je me suis même sentie un peu perdue parfois (tout ce qui tourne autour du Diadème m’est passé au dessus, ce que je trouve très dommage) mais Sabrina Calvo ose, elle prend des risques avec sa plume et, ça, j’ai beaucoup apprécié !

Ce livre est délirant et étonnant. Délius, une chanson d’été est un OVNI littéraire poétique, un conte fabuleux. Les mots s’infusent de magie, de féerie. La laideur est ici transformée en poésie, en musique, en merveilleux. J’ai été emporté par la plume de l’auteure et par l’humour so british. Dans une époque victorienne, nous suivons les aventures d’un botaniste et de son acolyte elficologue sur les pas d’un meurtrier poète qui garnit les cadavres avec des fleurs. J’ai voulu prolonger cette lecture. Il y règne un souffle féerique, poetisé de folie. C’est avec délectation que j’ai savouré ce livre.

Roman écrit dans un beau style au croisement de 2 univers (enquête et fée).

Nous nous promenons dans différentes villes, zones géographiques et environnements chacun avec une retranscription vraiment réussie qui nous plonge encore plus dans l'histoire.

Histoire faussement complexe, plusieurs intrigues qui se rejoignent très vite, c'est simple, efficace et prenant mais sans surprise .

Beaucoup de bonnes idées entre le personnage principale botaniste/détective, les personnages secondaires certains rebondissements, une histoire de vin, etc...

Au final une lecture très agréable écrit avec style.

Ma chronique complète: https://ombrebones.wordpress.com/2019/09/05/delius-une-chanson-dete-sabrina-calvo/
Pour résumer, Délius, une chanson d’été est une vraie réussite sur tous les plans. Sabrina Calvo écrit avec maîtrise et personnalité une fantasy francophone teintée de surréalisme. C’est un roman savoureux, autant sur la forme travaillée avec un vrai talent littéraire que sur le fond, qui marquera sa génération. Pour ne rien gâcher, sa galerie de personnages riches et excentriques sauront séduire les lecteurs avides de changement. À découvrir absolument !

Ce recueil m'a vraiment interpellée à sa sortie, et pour cause: pointant au chômage, tandis que je galérais à obtenir formations et stages pour faire aboutir ma reconversion professionnelle, j'étais plus qu'intriguée de savoir ce que les auteurs de SF imaginaient de beaux pour le futur alors que je galérais au présent.
Le moins qu'on puisse dire après avoir pris connaissance de toutes les nouvelles, c'est que la vision des auteurs français est sacrément sombre. Les lendemains heureux, c'est vraiment pas pour tout de suite et certainement pas pour demain. Il semblerait même que pour eux l'expression "se tuer au travail" soit à prendre au pied de la lettre. Pas très joyeux pour qui recherche une petite lueur d'espoir ! Donc oui, il ne vaut mieux pas être un chômeur ou un travailleur mal dans sa situation quand on lit ce livre...
Passé ce sentiment général de lendemains noirs et déprimants qui donnent envie de se liquider tout de suite pour couper court, on ne peut que constater l'inégalité des nouvelles. Probablement parce que certaines plumes sont diamétralement opposées. Entre celles qui jouent sur le flou des mots, celles qui submergent de vocabulaire technique inventé, celles qui se raccrochent à notre réalité ou celles qui réinventent le monde, il y en a à peu près pour tous les goûts et toutes les sensibilités.
Personnellement, je me suis plus laissée toucher par celles qui faisaient preuve d'un brin d'optimisme et de poésie. Malheureusement, ce sont celles qui étaient en toute petite minorité. C'est ainsi que la nouvelle d'Alain Damasio est vraiment ressortie du lot et m'a plus que convaincue qu'il était grand temps que je m'attaque à un de ses romans. Pour les autres, ma progression dans le recueil a été très laborieuse. Trop de pessimisme, de noirceur, de glauque même. Trop de langage technique aussi. Vraiment pas ce dont j'avais envie et pas totalement ce à quoi je m'attendais en ouvrant ce livre qui, de fait, présente un sérieux déséquilibre.
Je n'ai jamais mis autant de temps à lire un recueil de nouvelles ! Il faut dire que mon état de fatigue n'a pas aidé: enceinte jusqu'au yeux sur la fin, je butais sur pratiquement tous les mots et ne parvenais à progresser de façon conséquente que quand le sujet et l'approche piquaient réellement mon intérêt, sans quoi je m'endormais au bout de peu de pages, et ce, malgré la brièveté de pas mal de nouvelles.
Au final, je garde une impression plutôt mitigée. Mais j'ai quand même eu le plaisir de noter les noms de quelques auteurs pour les découvrir sur des oeuvres plus longues et plus abouties.

J'ai beaucoup apprécié ce recueil, que ce soit pour les histoires, les concepts ou les styles que nous proposent les différents auteurs. A travers un contenu divertissant et accessible, ces nouvelles permettent de prendre conscience des dérives de certaines pratiques du monde du travail.

La Lune se fissure, la fin du monde est proche. Sur la Terre condamnée, les planètes du système solaire ont pris forme humaine, et dansent une mortelle sarabande. A Londres, Sebastian Loomis, dit Loom, cherche le film mystérieux qui guérira sa femme malade de chagrin. Londres a cédé à la fièvre des derniers jours : les fées règnent dans les jardins de Kensington, tandis que des marchands de sable distribuent aux citadins leur sommeil vespéral. Un gigantesque marathon de danse se prépare à Trafalgar Square, comme pour défier l'apocalypse imminente… Publié par Bragelonne, maison d'édition spécialisée dans la fantasy, le deuxième roman du non moins jeune David Calvo oscille entre thriller intrigant et conte féerique. Les mystères s'y dénouent pour aboutir à une réalité plus étrange encore. Nourri de références musicales, littéraires et cinéphiliques, saturé de folie douce et d'intense mélancolie, Wonderful agit comme un philtre sur le lecteur, à condition, évidemment, que celui-ci ait préalablement fait une croix sur toutes ses exigences rationnelles.