Olivier Dorchamps
Auteur
Activité et points forts
Thèmes principaux
Classement dans les bibliothèques
Quelques chiffres
Note moyenne : 8.44/10Nombre d'évaluations : 16
0 Citations 12 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
Lorsque leur père meurt brutalement, ses trois fils nés en France, Français, découvrent avec stupéfaction sa volonté de se faire inhumer à Casa, dans son pays d’origine. Impossible pour ses enfants de ne pas respecter sa volonté. Marwan, désigné par son père, accompagnera le cercueil de son père et pendant le voyage reviendra sur l’histoire de sa famille. Un voyage initiatique sur les pas de son père, de son grand père, de sa grand mère.
Dans « Ceux que je suis » l’auteur raconte avec beaucoup de pudeur, de douceur sans sombrer dans le pathos le deuil de cette famille à travers le regard de Marwan. C’est aussi l’histoire de trois générations élevées de part et d’autres de la Mer Méditerranée. Ce livre me fait penser à « L’art de perdre » d’Alice Zenitzer ; un pays voisin, une histoire différente mais aussi trois générations et trois appréciations, des ressentis différents de leur identité. « Ceux que je suis » nous parle de traditions, d’identité, d’intégration « Je suis né en France. Je n’ai jamais vécu au Maroc. Je ne me sens pas Marocain. Et pourtant, où que je sois, en France ou au Maroc, je n’ai pas le choix de ma propre identité ». Quel triste constat ! Malgré une intégration réussie - que ce soit le père à la tête d’un garage que les enfants, l’un avocat, l’autre professeur d’histoire-géographie et le petit dernier encore étudiant - et leur naissance en France, les trois fils sont toujours considérés comme des Arabes et donc rejetés. « La plus grande honte, c’est d’avoir honte de qui l’on est » : Marwan se demande qui il est véritablement avant de découvrir à la fin du livre « ceux que je suis » : il est « plusieurs ». « Ceux que je suis » : comme Marwan nous sommes tous la résultante de tous ceux qui nous ont précédés, de leur choix de vie, d’éducation. Nous ne sommes jamais un mais plusieurs. De multiples facettes font de nous des êtres uniques riches d’une histoire familiale, un agglomérat de cultures, de valeurs.
Olivier Dorchamps, auteur franco-britannique a réussi à se glisser avec brio dans la peau d’un homme dont la culture est étrangère à la sienne et a su retranscrire avec justesse le ressenti de ses personnages. Il a une parfaite connaissance du Maroc, de ses mœurs, de ses traditions et surtout de la solidarité familiale. Olivier Dorchamps nous a dressé de beaux portraits d’hommes et des femmes, attachants, fiers, respectueux, humbles. Je pense notamment à ceux de Kabic l’ami de plusieurs décennies, de Mi Lalla la valeureuse grand mère, de Tarek ce père humble parti trop tôt. De belles et solides amitiés transmises de génération en génération. J’aurai aimé connaître Tarek ce père qui a su transmettre de belles valeurs à ses trois fils. J’aime aussi la présence discrète de Bérangère, la femme d’Ali, qui par son empathie, son ouverture d’esprit, son amour sait si bien faire le pont entre les deux cultures celle de son mari et la sienne.
C’est un très beau livre dont je recommande la lecture. Un premier roman réussi, où il est partout question d’amour : amour d’un couple, amour filial, amour maternel, amour fraternel, amour du pays, désamour, amour forcé mais aussi d’amitiés indestructibles.
Afficher en entierJe n'ai pas pour habitude de faire des commentaires sur un livre mais aujourd'hui j'avais envie d'ajouter ma pierre a l'édifice pour ce livre de 250 pages que j'ai beaucoup apprécié. C'est d'abord la couverture qui ma attiré puis les thème abordés dans ce livre. Thème du deuil, de l'identité, de la famille, de l'amitié et de l'amour, lu d'une traite, la description du Maroc m'a juste fait rêvé et donner envie de manger tajines aux olives et autres baklavas (oui j'assume ma gourmandise!)
Afficher en entierJ'ai fini ce bouquin en pleurs!! C'est beau, bouleversant; sur l'identité, la place que l'on se donne ou que l'on se trouve, l'amour d'un père, du père. Et le passé et ce qu'on en fait… Un grand grand coup de cœur, je recommande chaudement.
Afficher en entierUne quête identitaire sur le rapport complexe aux origines. Une merveille!
Afficher en entier"Fuir l'Eden" c'est ce que veulent tous les habitants de ce quartier déshérité de Londres,atterris là parce qu'ils sont étrangers,pauvres et sans grand avenir à part quelques magouilles pour survivre,l'entraide de leur communauté et le trafic de drogues.
Drôle de nom pour un quartier qui ici ou ailleurs a un nom de beauté pour en oublier la laideur et la rudesse.Ce quartier a en fait une tour, remarquable et remarquée par les touristes,les gens bien,les curieux d'architecture car elle est classée monument historique.
"Fuir l'Eden" c'est ce que fait la mère d'Adam dont le départ s'apparente à la mort tellement sa vie est cabossée par son mari qui l'humilie,la frappe,la couvre de bleus qu'elle cache,la viole et Adam et sa sœur l'entendent.
"Fuir l'Eden" c'est ce que fait le père quand il part travailler et revient le soir, méchamment ivre.
"Fuir l'Eden"c'est ce que fait Adam en travaillant les jours de repos dans le supermarché du coin avec l'espoir de partir grâce à l'argent économisé.C'est ce qu'il réussit à faire quand il lit des livres à une vieille aveugle qui l'encourage à ne pas baisser les bras.
"Fuir l'Eden"c'est l'amour que découvre Adam dans les bras de Karolina,la soeur d'un de ses copains et c'est l'amour qui l'unit une journée à Éva,bourgeoise des beaux quartiers, rencontrée la veille.
"Fuir l'Eden"c'est encore Adam en prison quatre ans pour protéger sa soeur.
"Fuir l'Eden"c'est ce qu'il réussira à sa sortie de prison car son goût des livres et ses études lui ont ouvert le savoir, donné un diplôme et lui promettent enfin d'être heureux.Avec Eva ?
Un beau roman sociétal où la violence de la vie est cruellement décrite avec réalisme,humour et espoir.
Un beau message d'optimisme : quand on lit,on peut survivre mais c'est bien en vivant qu'on comprend les livres.Une belle découverte !
Afficher en entierTrès belle découverte de cet auteur. Bonne écriture.
L'histoire est très touchante, sur fond de différences de classes sociales, de violences au sein des familles, de déni, de fuite, mais aussi d'espoir et d'amour. Chaque personnage apporte sa plus-value.
Très belle émotion.
Afficher en entierCeux que je suis est l'histoire d'une famille bouleversée par le décès de Tarek alors qu'il n'a même pas soixante ans. Il est garagiste à Clichy depuis des décennies, ses trois fils sont nés et ont grandi en France, mais il souhaite être enterré à Casablanca, où il est né. Marwan est chargé d'accompagner le cercueil de son père au Maroc, et va y découvrir par la même occasion l'histoire de sa famille, trop longtemps restée secrète.
Ce roman sur le deuil, la famille et la double-culture est émouvant et prenant du début à la fin. Il ne tombe pas dans la facilité, ou l'affectation. Un beau moment de lecture avec une plume touchante.
Afficher en entierUne très belle découverte entre livre sociétal et livre (vous comprendrez avec le personnage de Claire - je la voyais un peu comme sa conscience). C'est très bien écrit, sans pathos, avec des personnages de la vie de tous les jours (avec leurs bons et mauvais côtés). Bref "ne fuyez pas ce livre" !!!
Afficher en entierImmersion réussie dans la banlieue londonienne froide. Confrontation brutale entre l’amour et la réalité sur fond de Brutalisme, mouvement architectural des années 50 aux années70.
La vie d’Adam n’a jamais rien eu d’idyllique. Enfant, impuissant, assiste à la violence de son père. Ado, il doit faire face à la disparition de sa mère. Jeune adulte, il assume le rôle de parents. Une vie où le moindre faux pas peut être fatal. Pourtant des oasis de bonheur apparaissent ici et là. Des moments avec sa jeune sœur, avec ses amis et ce travail particulier consistant à faire la lecture pour une mamie aveugle.
Cette fresque sociétale symbolise l’espoir en l’amour, le combat contre la fatalité. Un roman entraînant et tonitruant.
Afficher en entierAdam, 17 ans, vit du mauvais côté du chemin de fer de Clapham Junction dans le Grand Londres. Il habite précisément Eden Tower, dit l'Eden par les gens du quartier, avec Lauren sa sœur cadette de 3 ans et "l'autre". Le bâtiment brut où les logements s'entassent est classé. De nombreux touristes viennent photographier cet imposant immeuble où la misère et la violence s'y côtoient. Adam et ses 2 amis d'enfance, Pav et Ben espèrent une autre vie et se tiennent éloigner des différents gangs du quartier. Alors qu'Adam se rend à la gare ferroviaire pour rejoindre Ben et sa copine à Bansky Tunnel, un incident va le bouleverser et faire ressortir de douleureux souvenirs de son enfance .
C'est un roman percutant et d'une grande intensité. Il est tout aussi brutal et réaliste que ne l'est l'architecture de l'Eden.
Le résumé du format broché ne reflète pas totalement le fond de cette dure histoire. Il n'est pas uniquement question de la naissance d'un amour et la recherche d'une jeune fille. Même si cela est bien présent et donne le fil conducteur, le roman ne peut pas se réduire à cet événement selon moi.
L'auteur a écrit une magnifique et bouleversante chronique sociale. Je trouve le propos et le lieu (les quartiers défavorisés des banlieues urbaines) universels. La vie de ces jeunes pourrait se passer dans n'importe quel autre pays d'Europe ou industrialisés. Ces laissés pour compte et ces situations sociales difficiles existent malheureusement dans chaque continent. Une violence multiple se créée à la fois physique et psychologique. Adam n'échappe à aucune des deux. Il est tabassé par un père alcoolique qui longtemps n'arrivera pas à trouver du travail. Il est constamment jugé par son apparence et se retrouve seul à gérer ses traumatismes et ceux de sa sœur. La honte de la pauvreté qu'il ressent et son envie de s'en sortir m'ont étreint le cœur.
Espérer semble inaccessible. Et pourtant Adam trouvera sur son chemin des personnes qui compteront et lui rappeleront ce qu'est d'être considéré et aimé. À vous de les découvrir en lisant de toute urgence ce livre.
Afficher en entier