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Toutes les séries de Paul Éluard

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«Paul Éluard (1895-1952) est avant tout le poète de ce qu'André Breton appelle "les vastes, les singuliers, les brusques, les profonds, les splendides, les déchirants mouvements du cœur". Dans les années 1940, sous une forme d'abord hermétique puis de plus en plus transparente, s'affirme une veine autre, poésie de la Résistance et de la plus large communauté humaine, qui n'annule cependant jamais l'incantation amoureuse. Tout ce parcours est jalonné de textes en prose où s'affirment au fil des années des préoccupations

"ininterrompues" sur la nature de la poésie comme sur ses modes à travers réflexions et citations sur l'art en général et surtout sur l'apport des peintres qu'il aime et qui savent si bien "donner à voir"».

Marguerite Bonnet.

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Si Paul Éluard est l’un des grands poètes du XXème siècle, bien des richesses demeurent aujourd’hui encore à découvrir.

Ce livre propose pour ce faire un parcours chronologique, depuis certains émouvants écrits de jeunesse jusqu’au déchirant Le Temps déborde et les derniers poèmes d’amour, en passant par les chefs−d’œuvre du surréalisme et de la poésie de la Résistance.

Avec près de 150 textes issus de 45 recueils, cette anthologie à quatre mains croise les regards de deux générations pour donner à voir la diversité et la beauté d’une poésie plus actuelle que jamais.

La mémoire des nuits : ce vers d’Éluard peut faire référence à la fois à l’imaginaire et à l’onirisme surréalistes, mais aussi à la nuit de l’Histoire que ce poète solaire a su envisager.

Olivier Barbarant est poète et critique littéraire.

Victor Laby est le rédacteur en chef de la revue Commune.

Tous les livres de Paul Éluard

Paul Eugène Grindel, dit Paul Éluard, voit le jour à Saint-Denis, dans la banlieue parisienne. Obligé d'interrompre ses études pour rétablir une santé gravement menacée par la tuberculose (1912), il est néanmoins mobilisé en 1914, au tout début de la Première Guerre mondiale : il devient alors infirmier militaire. Si les premiers poèmes d'Éluard sont encore influencés par la littérature de Jules Romains, ils révèlent surtout les sentiments d'horreur et de pitié qu'ont pu inspirer à un poète désormais en quête de pacifisme les spectacles quotidiens de la guerre (le Devoir et l'Inquiétude, 1917); Poèmes pour la paix, 1918).

Premier recueil poétique publié par Paul Eluard à l'âge de 22 ans, Le Devoir et l'inquiétude est orné d'un très beau bois gravé d'André Deslignères tiré sur chine représentant un poilu endormi. La guerre est partout présente dans le livre, mais observée en lointain spectateur : Les soldats s'en vont par les avoines hautes...

Quatrième de couverture

Ce recueil est un modèle de complicité artistique, les deux auteurs engendrant une œuvre qui exige que les dessins de l'un et les poèmes de l'autre demeurent indissociables. Renversant l'ordre habituel des choses, Paul Éluard avait d'ailleurs tenu à préciser sur la page de titre du manuscrit de travail des Mains libres que c'était lui, le poète, qui avait «illustré» les dessins de Man Ray. En fait d'illustrations, les textes entrent plutôt en résonance intuitive avec les propositions graphiques : on dirait face à face des traits et des mots qui, tous, ont finalement fonction d'embarcadères et prennent un malin plaisir à jouer de l'égarement ou à décupler les destinations imprévues. Toutes les pages de ce livre témoignent d'une intuition active et partagée, toujours en mouvement, toujours éclairante. Deux artistes, avec leurs armes propres, y découvrent leur champ commun. Ils ont les mains libres, mais avec, en plus, le bonheur d'être ensemble.

Ce volume rassemble les poèmes de Paul Eluard dédiés à l'amour, écrits durant les dix dernières années de sa vie : Une longue réflexion amoureuse, Le Dur Désir de durer, Le Temps déborde, Corps mémorable et Le Phénix.

" C'est un livre incandescent, note Jean-Pierre Siméon dans sa préface, brûlant d'aimer, brûlé de désir... " Dans une postface, Daniel Bergez analyse de son côté la résonance de l'œuvre cinquante ans après la mort du poète.

Les textes réunis dans cet ouvrage publié pour la première fois en 1963 et aujourd'hui réédité complètent l'art poétique de Paul Eluard intitulé Donner à voir. Ils couvrent une période de trente ans, de 1920 à 1952, année de la mort du poète.

Le Poète et son ombre est composé de textes provenant de plaquettes à tirage limité, de catalogues rares, de revues aujourd'hui introuvables. Il s'agit essentiellement de notes sur la poésie, de prières d'insérer pour des livres d'amis, de préfaces à des expositions de peintres, de fragments de conférences. Ordonnés sur un mode chronologique, ces textes suivent l'itinéraire d'Eluard, de la Révolution surréaliste à son engagement pour la paix, la justice et la liberté.

Les critiques ont souvent parlé de la « magie poétique » d'Eluard, dont la puissance d'enchantement, l'étonnante pureté, la transparence leur paraissaient inexplicables. La même remarque pourrait être faite à propos des textes qui composent Le Poète et son ombre.Lorsqu'il parle de ses amis poètes ou des peintres qu'il aime, Eluard s'exprime avec naturel et sait donner le sentiment de l'évidence. « L'écoutant, on laisse tomber ses armes... », disait Francis Ponge. Le texte critique est l'ombre portée d'une lumière.

Source : [ http://www.editions-seghers.tm.fr/site/le_poete_et_son_ombre_ne_&100&9782232123030.html ]

Voici un recueil de poèmes des plus révélateurs du talent de ce poète engagé. Cet ouvrage a d'ailleurs été réalisé au cours d'un voyage singulier où Paul Eluard combattait ses démons. C'est un triptyque poétique dans lequel sont successivement évoquées les trois phases d'une crise: genèse, paroxysme et résolution.

Le Livre Ouvert (1938-1944) est un recueil de poèmes de Paul Eluard.

Paul Éluard écrit "Le Phénix", en 1951, un an avant sa propre disparition. Ce dernier recueil du dernier amour est dédié à Dominique, connue en 1949. Il y célèbre l'amour-Phénix, qui renaît des cendres du désespoir.

Un long poème

ELUARD dédie ces pages à ceux qui les liront mal et à ceux qui ne les aimeront pas !

Et il part proposant d'affilée la bagatelle de 85 adjectifs qualificatifs qui ouvrent (doube sens) le poème. Le lecteur doit être attentif et se demander de quoi le poète parle-t-il...à moins qu'il ne se laisse bercer, qu'il accepte cette ouverture sans raisonner.

Eclate alors :

"Sommes-nous deux ou suis-je solitaire"

Vers en suspension, et de poursuivre :

"Comme une femme solitaire

Qui dessine pour parler Dans le désert

Et pour voir devant elle"

Sa méditation commence...

"Je fortifierai mon délire"

C'est une montée incessante, une poésie ininterrompue.

Page 27 : ELUARD s'accroche à un rythme impair (7 syllabes, groupements de 2 vers),

...

"Sur le ciel ébréché

Les étoiles sont moisies"

...

Cela dure jusqu'à la page 37, parfois il monte d'un degré poétique pour aboutir à :

"Je vois brûler l'eau pure et l'herbe du matin"

il flotte, il s'évapore, il EST poésie, la liberté conquise.

Il terminera en écrivant :

"Le lièvre court pour mettre un point", avec un point fixe, la vie.

Paul Eluard publie "Capitale de la douleur", un recueil poétique en vers et en prose traitant les thèmes de l’amour, du rêve ou encore de la peinture. Il y assemble de poèmes antérieurs mais aussi des nouveautés. Le recueil est écrit pour Gala, épouse du poète qui l’abandonna pour Salvador Dalí.

Fin novembre 1946, Paul ELUARD apprend la mort de Nusch. Suivront trois années de désespoir. La mort présente à ses côtés, d'où ce recueil de poésie, publié en 1949. Pendant ces trois années, le poète sera le porte-parole de la paix et de la liberté dans de nombreux pays. En 1949, il parcourt la macédoine, passe quelques jours avec les partisans grecs (Grèce ma rose de raison).

La Vie immédiate est publié à Paris en 1932 aux éditions Gallimard (1). Le recueil compte 45 poèmes répartis en trois parties. La première, sans titre, comprend 39 textes en vers libres, d'une longueur d'une à deux pages, et les trois seuls poèmes en prose de l'ouvrage. Intitulée « À toute épreuve », la deuxième partie reprend, quant à elle, les courts poèmes qu'Éluard a publiés en 1930 dans un recueil du même nom, dont certains ont d'abord paru dans la Révolution surréaliste en 1929. Comme À toute épreuve était divisé essentiellement en deux parties appelées « L'univers-solitude » et « Confections », Éluard a rassemblé les poèmes sous ces deux titres en les numérotant, tout en faisant des ajouts. Enfin, la dernière partie intitulée « Critique de la poésie » compte seulement un texte éponyme.

Le titre du recueil est révélateur de son contenu. Au sens courant, la « vie immédiate » désigne la vie sans délai, celle du moment présent. Ce titre semble avoir un lien avec le contexte socio-politique de l'époque : la Première Guerre mondiale a révélé la fragilité de la vie humaine et l'imprévisibilité du destin de l'homme. Cette prise de conscience a entraîné une volonté de vivre hic et nunc et de profiter de ce que la vie offre. Toutefois, le thème de la guerre est peu présent dans le livre d'Éluard. Pour le poète, la « vie immédiate » traduirait plutôt tout le tragique de sa situation au moment de l'écriture de l'ouvrage. L'indicatif présent est d'ailleurs le temps de verbe qui domine dans le recueil, suivi de quelques passages au passé que le poète rattache cependant toujours au présent. D'autre part, selon le Petit Robert, l'adjectif « immédiat » sur le plan didactique signifie « qui opère, se produit ou est atteint sans intermédiaire », alors qu'en philosophie, il renvoie à une réalité qui ne semble « résulter d'aucune réflexion ». Ces deux définitions de l'immédiateté peuvent être mises en relation avec la volonté des surréalistes d'accéder directement, sans intermédiaire, à la pensée humaine et à l'inconscient, fondements de la vie.

Au rendez-vous allemand rassemble des écrits réuni après la Libération et publiés par les Éditions de Minuit en 1945.

Parmi ces écrits, de nombreux poèmes : Avis, Courage, Les Belles balances de l'ennemi, Chant nazi, Un petit nombre d'intellectuels, Les Sept poèmes d'amour en guerre, Critique de la poésie, L'Aube dissout les monstres, Enterrar y callar, Les Armes de la douleur, Tuer, Bêtes et méchants, D'un seul poème, Pensez, On te menace, À celle dont ils rêvent, En plein mois d'août, Le Poème hostile, Comprenne qui voudra, Gabriel Péri, Dans un miroir noir, Charniers, Le Même jour pour tous, Chant du feu vainqueur du feu, À l'échelle humaine, Les Vendeurs d'indulgence, Faire vivre, qui sont suivis de leur “ raisons d'écrire, entre autres ” et d'une bibliographie.

Mais aussi le recueil intitulé Poésie et vérité qui avait été publié en 1942 et qui comporte entre autres poèmes, Liberté.

Ce recueil est suivi par trois poèmes inspirés par la guerre d'Espagne : Novembre 1936, La Victoire de Guernica, Les Vainqueurs d'hier périront.

Grain-d'Aile est si légère qu'il lui est très facile de sauter dans les arbres pour rejoindre ses amis les oiseaux. Mais ce qu'elle désire par-dessus tout, c'est voler avec eux. Un jour, l'écureuil lui propose de remplacer ses bras par des ailes. Qui ne rêve d'avoir des ailes pour s'élancer dans le ciel ?

Avis de l'éditeur

Nous publions "Donner à voir" tel que Paul Eluard a constitué le recueil paru en 1939. On y trouve des textes déjà publiés à l'époque, d'autres qui étaient inédits, l'unité du recueil étant qu'Eluard y rassemblait la plupart de ses écrits consacrés à la poésie et à la peinture. Pour une étude plus précis de la composition de "Donner à voir", on pourra se reporter à l'édition des "Oeuvres complètes" de Paul Eluard dans la Bibliothèque de la Pléiade, tome I, 1968.

Quatrième de couverture

Pour illustrer ces célèbres poèmes d'amour, Hélène Favier s'est laissée porter par les mots. Les voir ainsi mis en images dans un style très dépouillé rend à la poésie d'Éluard toute sa lumineuse simplicité.

Préface

Qu’une force honnête nous revienne.

Quelques poètes, quelques constructeurs qui vécurent jeunes nous l’avaient déjà enseigné.

Connaissons ce dont nous sommes capables.

La beauté ou la laideur ne nous paraissent pas nécessaires. Nous nous sommes toujours autrement souciés de la puissance ou de la grâce, de la douceur ou de la brutalité, de la simplicité ou du nombre.

La vanité qui pousse l’homme à déclarer ceci est beau ou laid, et à prendre parti, est à la base de l’erreur raffinée de plusieurs époques littéraires, de leur exaltation sentimentale et désordre qui en résulta.

Essayons, c’est difficile, de rester absolument purs. Nous nous apercevrons alors de tout de qui nous lie.

Et le langage déplaisant qui suffit aux bavards, langage aussi mort que les couronnes à nos fronts semblables, réduisons-le, transformons-le en un langage charmant, véritable, de commun échange entre nous.

Pour moi, rien ne me semble meilleur signe de cette volonté que ce poème écrit depuis que je songe à cette page d’ouverture [...]

La légende raconte que c’est afin de « tuer le temps » que Breton et Eluard se lancèrent dans l’écriture de ce recueil intitulé, avec un sens consommé de la provocation, L’Immaculée Conception. « La connaissance parfaite que nous avions l’un de l’autre nous a facilité le travail, diront-ils plus tard. Mais elle nous incita surtout à l’organiser de telle façon qu’il s’en dégageât une philosophie poétique ». Dans ce recueil en prose, on trouve réunies les deux tendances qu’incarnent Breton et Eluard au sein même du mouvement surréaliste : le premier, ardent défenseur de l’écriture automatique la plus baroque et la plus révolutionnaire, le second, plus incliné à une certaine transparence poétique, une évidence qui « désarme » le lecteur. Ici, leur volonté commune est affichée : à travers une parole radicalement nouvelle, il s’agit de livrer enfin le sens du monde et de l’existence, de partir en quête de l’extra-ordinaire. Le recueil se compose de quatre sections distinctes : « L’Homme », « Les Possessions », « Les Méditations » et « Le Jugement originel ». La première trace en quelques pages l’épopée humaine, de la conception à la mort, et dessine en creux ce désir mystérieux, animal et sacré, qui sous-tend toute existence. La deuxième offre des variations autour des cinq délires recensés par la psychiatrie, la note qui figure en amorce annonce qu’il s’agit bien là de démontrer qu’il n’est pas de frontière entre le langage des prétendus fous et celui des poètes, la société fixant à elle seule les limites de sa tolérance. La troisième, « Les Méditations », s’attarde un instant sur le quotidien dans ce qu’il connaît de plus étonnant, de plus merveilleux aussi : la surprise, l’incompréhensible, l’amour... A noter : trois pages mémorables en guise de khama-sutra littéraire. Enfin, renouant avec la forme proverbiale chère aux deux auteurs, « Le Jugement originel » délivre certaines vérités éternelles comme autant de mots d’ordre et incite à bannir toute tiédeur, dans la vie comme dans l’art.

Source : Editions Seghers

Caroline est une petite fille heureuse : elle s'épanouit dans un jardin toujours plein de fleurs et de fruits. Mais un jour, aux actualités, elle voit des hommes s'entretuer.Caroline n'est plus la même.Les yeux tristes, elle répète : "Je ne veux pas grandir".Pourtant, une nuit, après avoir relu son conte favori, Caroline fait un rêve...

Source : Pocket

Poète surréaliste, poète engagé, Éluard, qui a lutté pour la liberté, s'est toujours voulu «un homme parmi les hommes». Sobre, limpide, fervente, sa poésie chante l'amour, le renouveau, le désir. Inégalée, lumineuse, elle est l'une des plus émouvantes et des plus belles qui soient.«Elle est debout sur mes paupièresEt ses cheveux sont dans les miens,Elle a la forme de mes mains,Elle a la couleur de mes yeux,Elle s'engloutit dans mon ombreComme une pierre sur le ciel.Elle a toujours les yeux ouvertsEt ne me laisse pas dormir.Ses rêves en pleine lumièreFont s'évaporer les soleils,Me font rire, pleurer et rire,Parler sans avoir rien à dire.»(«L'amoureuse», «Mourir de ne pas mourir»).

Paul Éluard aimait lire les poètes. Il affirmait que la plus belle anthologie est celle que l'on compose pour soi, et il a réalisé en ce domaine l'une des plus toniques et surprenantes explorations de la poésie française à travers les siècles. En ce qui concerne son œuvre personnelle, il a également, à plusieurs reprises, proposé des choix par lesquels il entendait suggérer un parcours allant de recueil en recueil et qui révélait à l'évidence l'unité foncière de sa démarche, la permanence de sa voix. C'est l'ultime recension voulue par Paul Éluard lui-même, peu de temps avant sa mort, qui se trouve ici rassemblée, avec pour titre l'un des vers où il apparaît en poète de l'appel, de l'offrande, en poète qui veut l'accueil, l'écoute, l'harmonie et l'amour. Tous les chemins suivis, toutes les émotions, tous les désirs, toutes les solidarités, tous les engagements tissent non pas un labyrinthe mais une échappée fragile et lumineuse, une quête sans cesse alertée, qui ne refuse pas les combats du monde tout en préservant une grâce singulière, une magie douce, une inapaisable tendresse. Avec cette anthologie, c'est toute la poésie d'Éluard qui se donne en partage. En elle, à toutes les pages, se lèvent un chant, une merveille, un visage qui savent se faire aimer.

Publié une première fois en 1957 par Pierre Seghers, suivi d’une nouvelle version en 1969, puis enrichi de photographies inédites de Lucien Clergue en 1996 : ce livre-culte est enfin réimprimé aujourd’hui. « Mes “premiers nus” de la mer furent réalisés en 1956. Je les ai présentés à Picasso, sur la place du Forum, en Arles, un matin de Corrida… Il fut si enthousiaste qu’il appela tout le monde pour venir les voir ! Et il ne cessait de me tapoter la joue : “C’est toi qui as a fait ça ? C’est toi ?” L’année suivante, ce fut au tour de Jean Cocteau. Lui m’incita à envoyer mon travail à Pierre Seghers, l’éditeur de poètes. Plus tard, alors que j’étais de passage à Nice, chez le libraire Matarasso, un télégramme de Cocteau me parvint : “Heureux d’avoir servi ta cause…” Il avait réussi ! Seghers rééditait Corps mémorable de Paul Eluard avec douze de mes photographies de nus maritimes en illustrations. C’était mon premier livre, j’avais vingt-trois ans et travaillais depuis cinq ans en usine. »

Paris grave, Paris insouciante, Paris occupée, Paris libre, Paris village, Paris grand’ville, Paris meurtrie, Paris reconquise, Paris monumentale, Paris secrète… Vingt-cinq grandes plumes de la littérature mondiale, classique et contemporaine, de Montaigne à Dany Laferrière, portent aux nues, en ses mille visages, la Ville Lumière.

Un hommage littéraire à Paris.

«Les expériences auxquelles va se livrer Éluard entre Le devoir et l'inquiétude (1917) et Les dessous d'une vie (1926) n'ont pas pour but d'affirmer l'originalité ou la virtuosité d'un écrivain, d'aiguiser ou de souligner sa singularité, ni de créer "un frisson nouveau" pour les "connaisseurs". Éluard n'est pas non plus à cette époque "à la recherche de lui-même", comme on dit. Tout se passe au contraire comme s'il s'était trouvé d'emblée, en même temps qu'il prend congé de Grindel pour adopter le nom de sa grand-mère. La voix la plus éluardienne se fait entendre dès le début, inimitable comme eau de source, effervescente de limpidité, volubiles et lisses vocalises de bulles d'oxygène naissant.»

Claude Roy.

Ce petit recueil réunit un certain nombre de définitions et d’aphorismes, groupés sous quatre rubriques : « Notes sur la Poésie », « La Poésie », « Voix de la Poésie » et « Rhétorique ». L’ensemble défend une absolue volonté de liberté poétique, un refus des règles traditionnelles, un recours systématique aux ressources profondes et inconscientes de l’esprit, la nécessité de la simplicité.

Catalogue de l'Exposition Internationale du Surréalisme de janvier-février 1938, dont huit pages répertoriant les 229 pièces exposées.

Ce petit recueil de trente brefs poèmes, précédés de trois non moins brèves préfaces par chacun des auteurs, est le fruit d'une expression poétique collective, née des retrouvailles de Breton, Char et Éluard à Avignon au printemps de 1930.

« Les noms d’Éluard et de Paulhan ne sont pas de ceux que l’on songe communément à rapprocher, ou à opposer. Non pas tant que l’un fut surréaliste et que l’autre s’est identifié à une revue qui eut des rapports souvent difficiles avec les amis de Breton. Mais comment faire le lien entre un poète lyrique et un essayiste sophistiqué, entre un « Pétrarque moderne » (ainsi que Paulhan définit lapidairement Éluard) et un maître ironiste, entre un communiste enthousiaste et un anti-communiste têtu, entre celui dont on se souvient comme d’un poète aimé de Gala, de Nusch et de quelques autres et celui en qui l’on voit d’abord un homme d’édition et de revues, une « éminence grise », un homme de pouvoir ? « Je connais peu de gens et j’ai peu d’autorité » écrit Éluard dans l’une des toutes premières lettres, en février 1919. Paulhan, à l’inverse, connaît déjà bien du monde ; d’où suit une demande : « Vous êtes plus nécessaire, vous serez plus utile que moi à notre tâche ». « Notre tâche », donc, comme ailleurs, deux années plus tard encore, « notre revue ». Et Paulhan, pareillement, dans l’une de ses réponses : « notre Proverbe ». Ils sont proches, sans doute, mais jusqu’où sont-ils ensemble ?

« Comprenez-vous donc, écrit Éluard dès février 1920, que je hais la N.R.F. et la littérature » ; la même année, Paulhan confie à Henri Pourrat : « J’ai une grande foi dans la NRF ». Cette foi, comme on sait, ne le quittera guère. L’appartenance des deux amis à deux groupes rivaux, l’un « dominé », l’autre « dominant » (et même, à partir de l’apparition de La Révolution surréaliste, en 1924, leur insertion dans deux revues rivales), entraîne divergences et conflits… Avant même le rapprochement entre surréalistes et communistes, qui s’engage en 1925, les difficultés ne manquent pas : il est vrai, sans doute, que Paulhan ne cite pas le nom d’Éluard dans les lettres où il s’en prend aux surréalistes ; et que s’il lui arrive de s’attaquer, dans sa correspondance, à la personne d’Aragon ou de Breton, on ne trouve rien de tel, sauf erreur, concernant Éluard. Mais enfin celui-ci appartient bel et bien à un groupe qui ne cesse guère de s’en prendre violemment et publiquement à La NRF, un groupe dont le chef, André Breton, a signé en février 1926 une première lettre d’injures à Paulhan, avant que la seconde, en octobre 1927, ne manque de les conduire jusqu’au duel. Éluard, cette fois-là, a été forcé de choisir. Et il a choisi Breton.

Le moment où Éluard reprend langue (prudemment, et par étapes) avec le directeur de La NRF, coïncide plus ou moins avec celui où il commence, à compter de mars 1936, à prendre avec Breton et ses fidèles ses distances : c’est au moment de la guerre d’Espagne en effet, qui est aussi celui des procès de Moscou, quand Breton publie ce que Paulhan appelle ses « manifestes contre Staline », que le poète des Mains libres commence à se laisser aspirer par le communisme officiel. Et cette rupture graduelle avec Breton est bel et bien contemporaine de son raccommodement personnel avec Paulhan (achevé en janvier 1937) et avec La NRF… On retrouve alors, au moins par moments, le ton de l’affection. Ainsi Éluard, en juin 1939, depuis la clinique où (une fois de plus) il séjourne : « Comme tu es gentil ! Tu es, tu as toujours été un des rares pour qui j’écris (Au début, tu étais le seul, avec Gala – aujourd’hui, dans mes moments d’exaltation, je les compte sur les doigts de ma main, par unités, et par milliards), c’est dire que je suis sensible à tes avis (mieux : à tes directives). Tu as toujours fait plus que m’admirer, tu t’es intéressé à mon “travail”, comme je m’intéressais au tien. / Comme je te voyais et t’écoutais avant-hier dans ma chambre et comme je te voyais et t’écoutais à Montboron (à Versailles) il y a 20 ans, tu n’as pas changé. »

Oui, curieuse amitié vraiment, et que les circonstances ont souvent contrariée, entre deux hommes dont l’affection semble toujours, hormis les premiers mois de leurs échanges, plus ou moins en attente d’une séparation et sous la perpétuelle menace d’une rupture. Au-delà de la formule conjuratoire d’Éluard : « il ne se peut pas que nous soyons séparés », qui date de 1925, on peut lire cette autre, de 1941 : « Ici, tout ce qui nous sépare nous rapprocherait », et cette troisième, qui est de Paulhan, en 1943 : « C’est là que je crains vaguement que nous ne nous séparions un jour ». Crainte bien fondée, on l’a vu, et singulière persistance. »

Une sélection de nombreux poèmes classés par thèmes.

Publié sous le nom de Didier Desroches, Le temps déborde est un recueil dédié à Nusch qui vient de mourir.

De 1917 à 1940, Paul Éluard a publié vingt-et-un recueils de poèmes, dont la plupart sont épuisés et quelques-uns introuvables : feuilles volantes comme Poèmes pour la paix, tirages restreints comme Médieuses. On en donne ici un choix approuvé par l'auteur et complété par des poésies inédites, les unes antérieures à 1917, les autres toutes récentes. Ce recueil permettra à un large public d'aborder l'œuvre d'un poète dont l'importance et la renommée n'ont cessé de grandir depuis la parution de Mourir de ne pas mourir aux Éditions de la N.R.F. en 1924 ; d'un poète qui s'impose comme la figure la plus pure de la littérature française contemporaine ; d'un poète dont le nom est devenu synonyme de poésie.

Contrairement à l'habitude qui veut qu'une anthologie soit le fait d'un homme de lettres, seul, qui impose ses choix au public, ce recueil de poèmes de Paul éluard, grand poète de l'amour et de la liberté, a été établi collectivement par le poète Jacques Gaucheron et par des personnalités connues à des titres diverses : Lucien Bonnafé, Roger Bordier, Fanny Cottençon, Antoine Duhamel, Cécile Éluard, Pierre Gibert, Eugène Guillevic, Jean Hugues, Albert Jacquard, Henri Krasucki, Roland Leroy, LN, Boris Taslitzky, Michel Tourlière, Christian Viguié, Claude Vinci.

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