Baal Babylone
Auteur
- Fernando Arrabal (Écrivain)
Thèmes
Littérature espagnoleAcheter neuf
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Classement en biblio - 4 lecteurs
extrait
Un homme m’enterrait les pieds dans le sable. C’était sur la plage de Melilla. Je me souviens de ses mains près de mes jambes et du sable de la plage. Ce jour-là, il faisait du soleil, je m’en souviens...
Je ne sais pas, maman, s’il aimait regarder la neige tomber à travers les barreaux.
Je ne sais pas, maman, si en été il s’amusait, comme moi, à regarder les minuscules poussières prises dans les rayons du soleil.
Je ne sais pas, maman, s’il aimait le rouge comme Elisa ou le Bleu comme toi.
Je ne sais pas, maman, s’il aimait jouer avec le sable sur le port. Je ne sais pas maman, s’il aimait se promener sur le port.
Je ne sais pas, maman, si en hiver il laissait l’empreinte de son pied sur la neige pour la regarder ensuite ou si les jours de soleil il flânait parmi les palmiers des promenades de Melilla...
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J’ai acheté ce livre il y a bien longtemps, après avoir vu le film « Viva la muerte ». Je l’ai relu de nombreuses fois. Une petite histoire pour bien comprendre la guerre civile en Espagne.
Le roman relate la perte de son père, arrêté par le régime, vécue de manière très difficile par l’enfant qu’il était.
Dès la première page, on sent le manque du père :
Un homme m’enterrait les pieds dans le sable. C’était sur la plage de Melilla. Je me souviens de ses mains près de mes jambes et du sable de la plage. Ce jour-là, il faisait du soleil, je m’en souviens...
Des petits chapitres, des confidences destinées à la mère, mélange d’images et de souvenirs… un livre à lire et à relire.
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Editeurs
Résumé
Ce roman qu'Arrabal écrivit à l'âge de vingt-cinq ans, avant de devenir auteur dramatique célèbre, montre la déchirure qui a brutalement scindé l'Espagne en deux groupes hostiles s'affrontant en un combat atroce : on mitraille des avions en flammes, on crache sur des cadavres, on dénonce ses parents, des prisonniers sombrent dans la démence et tentent de se suicider. La mort, le péché, la haine de la liberté et l'horreur du sexe marquent au fer rouge l'Espagne franquiste. «Baal Babylone» raconte l'histoire barbare et fascinante d'une enfance brisée, comme la terre qui l'a bercée. Ce livre qui reflète l'horreur et la vérité de l'histoire, est, comme l'a dit un critique, le plus violent roman de la cruauté.
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