Shawn Vestal
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Note moyenne : 5.8/10Nombre d'évaluations : 5
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J'avais déjà entendu parler des mormons, mais je n'avais jamais lu de romans sur ce thème. C’est maintenant chose faite et, comme d'habitude, j'ai aimé apprendre des choses dans ce roman, même si en l'occurrence il s'agit d'un sujet qui me fait horreur : une secte et les manipulations psychologiques qui en découlent - même si ici, l’héroïne n'est pas très affectée et parvient à garder sa propre personnalité.
Dans ce roman américain qui se passe chez les mormons dans les années 70, Loretta, 15 ans, se retrouve la seconde épouse d'un homme de 45 ans. En effet, dans cette secte/religion aussi il y a des fondamentalistes, des polygames (ce n’est pas la norme), et ses parents décident de la marier en tant qu’« Epouse-Sœur » pour la remettre dans le droit chemin après quelques frasques de l’adolescente. Car Loretta n’a jamais supporté cette vie sectaire et ne rêve que d’une chose : une vie normale, telle qu’elle la voit dans les publicités sur lesquelles elle fantasme.
Malgré son mariage qui ressert encore plus son carcan sur elle, la jeune fille ne renonce pas à son idéal de liberté : chaque rencontre peut constituer une porte de sortie...
La narration est bien rythmée, mais elle est coupée par des pages qui tournent autour d'un cascadeur américain auquel il est difficile de trouver un intérêt - autre qu'une métaphore filée sur les risques à prendre pour vivre la vie que l'on veut...
J'ai aussi trouvé que la psychologie des personnages n'était pas assez explicite. On sent qu'elle est assez fouillée, mais j'aurais aimé me sentir plus proches des héros. Cependant, Loretta a un côté Antigone (indépendante, intrépide) qui m'a beaucoup touchée, surtout dans les dernières pages !
Afficher en entierL'avis d'Esméralda :
Goodbye, Loretta est le premier roman de Shawn Vestal. Et quel roman ! Je ne peux que souligner le travail minutieux de l’auteur. Et cette passion que l’on ressent à travers ses mots, ce voyage inouï dans cette communauté très fermée. J’ai toujours été intriguée par cette communauté me demandant comment est-il possible de vivre de cette manière dans notre monde, comment est-il possible d’occulter le confort amener par la modernité ? Les mormons sont-ils à l’image même d’un modélisme sectaire ? Ce qui est fabuleux dans ce roman, est le fait que l’auteur apporte de nombreux points de vue pour répondre à tout un tas de questions. Sans jugement, laissant le lecteur se faire sa propre idée de cet univers intransigeant.
Frontière floue entre fiction, documentaire et témoignage, Vestal nous plonge dans L’Amérique des années 70, fermée, isolée. Un empire avec ses propres lois. Loretta est l’emblème d’une vie déchue, ses parents mormons se tournent vers le fondamentalisme. Elle connaît le confort apporté la modernité. Mais elle se retrouve à Short Creek et son monde s’écroule. Plus de télévision, plus de céréales, plus de rien. Rien que les prières, l’école, le travail et les prières. Une ritournelle ensorcelante, macabre, destructrice. Elle n’est plus que l’ombre d’elle même, trouvant un certain réconfort lorsqu’elle fait le mur pour retrouver le monde extérieur, l’alcool et les garçons. Loretta est une jeune femme extrêmement remarquable qui prend son mariage forcé avec une certaine philosophie. Son statut « épouse-sœur » a quelque chose de terrifiant, une place sans en être une. Les tâches insoutenables, la nourriture fade, l’inconfort et un mari aux airs vicelards. Mais son espoir de liberté est toujours là, enfoui. Elle patiente, elle réfléchit, imagine des scénario, elle cherche, elle croit, elle manipule… Elle y arrivera, elle en est certaine. Même si l’extérieur reste un mystère, même si elle est terrifiée, elle a eu tout le temps nécessaire pour apprendre à utiliser les mots à bon escient.
Goodbye, Loretta est un corps à corps époustouflant. Un duel permanent entre les cultures, Dieu, le Bon, le Mauvais. La violence de l’espoir, de la peur, des croyances, des regards, du désert. Un souffle contenu, d’aigreur qui n’attend que d’être libéré. Une vieille voiture, de la musique, des hamburgers, de la bière, Evel Knievel, un tee-shirt, un chéquier, les cheveux dans le vent et un sourire flamboyant. Loretta sera heureuse comme cette fille aux lèvres écarlates posant sur une décapotable du magasine.
Ce roman est une ode à la vie, à se défaire des liens, à voyager, à essayer, porté par une héroïne qui ne vous laissera pas indifférent, vous charmera, vous suppliera, vous envoutera. Vous succomberez sans aucun doute !
Afficher en entierhttp://saginlibrio.over-blog.com/2018/04/goodbye-loretta-de-shawn-vestal.html
Je remercie Babelio et les Éditions Albin Michel pour m'avoir fait confiance dans la lecture de ce livre.
Je ne vais pas me voiler la face: je ne m'y suis pas du tout retrouvée. Je ne remets en cause ni la construction du livre, ni la tournure de phrases qui relèvent d'un écrivain confirmé, cette histoire n'était juste pas pour moi.
Nous faisons connaissance avec Loretta, 15 ans, jeune mormone de la branche des vertueux, les plus religieux, prônant le mariage plural. Elle se retrouvera mariée de force à un homme âgé, Dean, déjà marié à Ruth et père de 7 enfants. Mais dans sa tête, elle rêve de liberté, de choisir son amoureux, de mettre des pantalons pattes d'eph', de regarder la télé, de monter dans des voitures récentes : et oui nous sommes en 1974! Leur déménagement auprès de la famille de Dean, dans une communauté plus ouverte sur l'extérieur va les heurter de plein fouet.
J'ai mis un temps fou à rentrer dans cette histoire qui ne m'a pas passionnée. Pour autant, j'ai appris énormément sur ces deux branches mormones, leur lourd passé avec les fédéraux en 1953. Mais je n'ai pas réussi à avoir de l'empathie pour Loretta: je ne sais pas à l'issue du livre si je la trouve courageuse ou au contraire plutôt immature. Et j'aime bien me positionner avec les héros des livres que je lis.
Plusieurs chapitres concernant le cascadeur fou Evel Knievel, homme ayant vraiment défrayé les lois de l'apesanteur en Amérique dans les années 70's au volant de motos, d'engins divers pour le propulser dans les airs, s'intercalent dans notre histoire. Et jusqu'à la fin je me suis demandée ce que cela venait faire là.... Cet homme ne m'étant pas connu, je n'y voyais aucun lien, pourquoi lui donner autant d'importance?
Alors, quand on s'ennuie, on compte les pages, on s'occupe à tout autre chose que de lire. En conclusion: je ferai dorénavant très attention au choix de mes lectures car ce thème-ci n'était vraiment pas ma tasse de thé.
Je ne peux ni vous le conseiller ni le déconseiller, chacun décidera si ce road movie chez les mormons peut convenir ou non. C'est le premier roman de l'auteur, en cela je tiens à le saluer car il n'y a rien à redire dans son texte, tout prend forme au bon moment.
Enjoy!
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