José Eduardo Agualusa

J'ai un avis mitigé sur ce roman. L'intrigue est chouette mais la mise en forme me laisse un peu dubitative... J'ai eu un peu de mal à me faire à cette façon de relater l'histoire. Le narrateur est un gecko (un gros lézard) qui vit avec un monsieur très solitaire. On passe du rêve à la réalité avec ce lézard et parfois je me suis perdue. Ce n'est pas un livre désagréable, loin de là, mais je ne suis pas fan de cette façon d'écrire.

J'ai beaucoup aimé ce roman ! La fi est innatendue ! Tout ce roman a été une surprise pour moi, j'ai vraiment aimé ce roman ! Je le recommande et j'ai découvert une nouvelle maison d'édition avec ce petit roman.

L'histoire de Ludo est captivante et est le fil conducteur de ce livre.

Autour de ce fil conducteur, se nouent des destins hors du commun de personnages de la guerre civile en Angola.

L'écriture est belle, poétique

Bref, un très bon livre qu'on le lâche qu'une fois terminé.

J'ai adoré ce roman pour jeune ado, à lire à partir de 11-12 ans !

Ce livre, c'est tellement de choses à la fois ... ! Un roman initiatique, un livre d'aventures (de piraterie !), de la science fiction, une parabole écologique.

L'histoire est trépidante, bien ficelée et plus compliquée qu'il n'y paraît (il y a quelques facilités au début). L'amitié y a toute sa place et son importance.

Chronique complète sur mon blog :

http://tralilou-lit.over-blog.com/2019/04/le-peuple-de-la-brume.html

Magnifique voyage au pays des rêves.

Le déluge a noyé le monde. le salut n'est pas venu des eaux façon Noé, mais des cieux et ses dirigeables. 30 ans que l'humanité fait mieux que survivre, développant une nouvelle civilisation aérienne. Ils sont jeunes et rêvent d'aventure. En recherche du père, en recherche d'un mystérieux Eldorado, dernier refuge terrestre, en butte aux pirates. Une aventure poétique pleine de sens et propice aux rêves.

L'auteur ne s'embarrasse pas de descriptions scientifiques ou techniques (en dehors d'une brève mais intéressante histoire (y compris futuriste) du dirigeable. Son monde dispose par ailleurs d'Internet sans fil. (4G? Hertzien ?– radio ? - plus de satellites, plus d'antennes non plus) mais là n'est pas l'important. Il fallait relier l'humanité.

A mille lieux des récits post-apocalyptiques pleins de fatalisme, de violences, de haine et de triste réalité (que j'affectionne par ailleurs), nous sommes là embarqués dans un voyage initiatique résolument optimiste et léger avec happy end de rigueur et je quitte cette lecture avec des étoiles plein les yeux. La tête dans les nuages.

Odette, Ludo et Orlando se retrouvent au milieu d’une guerre des classes. Ludo est peureuse, agoraphobe depuis toute petite et va devoir soit sortir pour fuir avec sa sœur et son beau-frère, soit s’enfermer et survivre. Elle choisit évidemment la seconde option, le roman raconte comme elle doit vivre avec sa peur. Après un incident, tout commence ou plutôt tout fini, seule avec son chien, un cadavre planqué dans les rosiers et totalement isolée, Ludo continue sa vie. Voilà pour les premiers chapitres.

Le contexte est intéressant, il ne se focalise pas spécialement sur la révolution en cours mais sur ce huis-clos, sur la conséquence. Sur fond d’indépendance de l’Angola contre les portugais coloniaux, c’est aussi une leçon d’histoire qui permet d’en apprendre plus sur ce pays que je connais à peine. Mais comme je le disais, c’est du second plan.

Au premier plan, Ludo donc, à qui je trouve une grande force de vie, arriver à rester, se battre chaque jour contre soi-même et les dangers qui l’entoure, qu’elle s’efforce de maintenir à l’écart, elle empêche l’Histoire de l’atteindre et c’est fort.

Les chapitres courts sont un plus selon moi, ils permettent de garder un bon rythme, même si le roman est court c’est important de le garder vivant.

Ce livre est un peu étrange parce qu'au début je ne comprenais pas tout. Mais il y a plein de petits trucs qui me l'ont fait apprécier, notamment le fait que le narrateur soit un gecko ! Je m'attendais à un livre de science-fiction parce qu'il parle de quelqu'un qui donne un passé aux gens mais en fait c'est très réaliste comme histoire. Et la fin est tellement inattendue ! J'ai bien aimé le style d'écriture de l'auteur même si parfois les transitions étaient un peu brutales.

Écrivain angolais, José Eduardo Agualusa livre ici un étonnant roman, entre humour et poésie, sans pour autant oublier de raconter quelque chose...

A Luanda, en Angola, aprés la fin de la guerre, un angolais Albinos vend des passés. A des types ayant établi leur avenir, souvent en faisant fortune, il invente des biographies passionnantes, des ancêtres historique. Jusqu'à ce qu'un étranger lui demande de lui forger un passé...

L'histoire nous est ici narré par... un gecko ! Réincarnation d'un homme, celui-ci va observer les histoires de Felix Ventura, et la création du passé de cet homme, qui va fasciner Ventura. Mais alors que l'homme en question se perd lui même dans ce nouveau passé, les frontières deviennent flous. Et forcément, tout cela donne lieu à une histoire dans laquelle il faut entre pour y découvrir toutes les subtilités. Notamment un humour plus subtil qu'il n'y parait, mais aussi tout l'aspect poétique qui peut parfois se dégager de la narration. Notamment, forcément, lors de séquences de rêves. Mais le sont-elles vraiment ?

Et grâce à une écriture fluide, qui s'enchaine à la perfection, l'auteur nous entraine, et ne nous lâche plus tout au long des, environs, 133 pages de lecture. Une jolie découverte en somme !

Qui n’a jamais rêvé de changer son histoire familiale? De retirer certains membres et d’en rajouter d’autres? Parfois, la vie serait tellement plus simple. C’est le métier que Félix Ventura exerce dans le secret de son « laboratoire ». Et cela est fait avec beaucoup de simplicité. Sans remords aucun. Il rend service à l’humanité, normalement, et sans aucune culpabilité. Un jour, au détour d’une rencontre très secrète, un homme lui demande de lui créer un avenir. Quelle idée saugrenue, pensa Félix, surtout que seul le passé de ses clients rythmait sa solitude. Que devait-il faire? Devait-il céder à la tentation? Tous ces billets de banque! Devait-il les prendre et, ainsi, perdre son intégrité, lui le créateur de mémoire?

Le conteur est un gecko, un lézard qui partage la solitude de cet homme amoureux des mots, surtout ceux qui sont obsolètes. Deux êtres (le gecko et Félix) racontent la même vie. Chacun la présente de son point de vue. Le lecteur découvre deux monologues qui ont beaucoup d’humour. Deux soliloques qui nous font découvrir une seule et même histoire au travers du philtre du temps. Des soliloques qui nous enseignent la philosophie de la vie. Un secret entre un solitaire et un gecko. Pourquoi cet homme au regard tourné vers le passé devait-il, maintenant, le tourner vers le futur? En a-t-il l’obligation?

Un homme qui voit la vie d’un oeil satyrique, D’un regard poétique, nous raconte ses vies, ses amis, ses rêves. A travers ce roman, l’auteur questionne la réalité du temps qui passe et des actions dans la vie. Pouvons-nous fantasmer la réalité de nos souvenirs? De nos projets? Devons-nous interroger cette réalité? Avec une écriture simple, satyrique, très humoristique, nous avançons dans l’histoire d’un homme, d’une nation dont le réalité n’est que ce qu’ils veulent bien en faire ou en dire. Une réalité que seul son ami gecko connait, lui qui est le témoin de ses soliloques, de sa vie. Lui qui est récipiendaire de ses rares confidences. Lui qui se souvient de sa lointaine humanité. Mythe ou réalité? Cependant, nul ne peut infirmer ou confirmer son histoire. Toutes ces vies s’entrelacent pour nous rappeler que la vie peut être vécue différemment, selon le nombre d’acteurs. Qu’elle peut être réinventée en fonction de ses envies.

Lecture surprenante... Le résumé donne presque tout le livre.

J'ai eu du mal à m'y retrouver au début avec la succession de personnages et de courts chapitres.

Mais j'ai finalement apprécié ce texte différent... avec en fond beaucoup de questions pertinentes.

J'ai également trouvé des phrases très élégantes dans ce texte et une très belle plume.