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Extrait ajouté par x-Key 2011-01-08T01:38:23+01:00

Je meurs. Qui se souvient de moi ? Il aurait peut-être mieux valu mourir tout de suite. Je sens maintenant que le gaz a chassé tout l'air de mes poumons, je sens la mort inodore que je respire. Je ferme les yeux. Et je vois. je vois que je ne mourrai pas seul. je vois le siècle et c'est un avorton arraché du ventre de sa mère au forceps. Il est baigné de sang. Ils l'ont roué de coups. Je vois l'homme qui n'a plus de dents, plus de visage. Je vois l'homme qui pense être allé au bout de l'horreur mais qui connaîtra bientôt de nouveaux coups. Je vois le gaz qui rampe dans les campagnes. Je vois le grand siècle du progrès qui pète des nuages moutarde, je vois ce grand corps gras éructer des bombes et éventrer la terre de ses doigts. Le raz de marée qui m'emporte n'était qu'une vaguelette. Je meurs maintenant et cela me fait sourire car il m'est donné de voir, dans ces dernières hallucinations convulsées, les millions de souffrances auxquelles j'échappe.

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Extrait ajouté par kisha 2013-06-09T17:33:48+02:00

LE MÉDECIN:

Je mets des pansements sur les morts et j'ampute les vivants. Il y a trop de cris autour de moi. Je n'entends plus les voix. Et je me demande bien quel visage a le monstre qui est là-haut, qui se fait appeler Dieu, et combien de doigts il a à chaque main pour pouvoir compter autant de morts. Je mets des garrots sur les membres et des bouts de bois entre les dents. Mais les mains informes de Dieu, avec leurs millier de doigts, ont encore envie de compter.

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Extrait ajouté par bookemixer 2010-04-08T16:16:07+02:00

"Je marche. Je connais le chemin. C'est mon pays ici. Je marche. Sans lever la tête. Sans croiser le regard de ceux que je dépasse. Ne rien dire à personne. Ne pas répondre si l'on s'adresse à moi. Ne pas se soucier, non plus, de ce sifflement dans l'oreille. Cela passera. Il faut marcher. Tête baissée. Je connais le chemin par cœur. Je me faufile sans bousculer personne. Une ombre. Qui ne laisse aucune prise à la fatigue. Le sifflement dans mes oreilles. Oui. Comme chaque fois après le feu. Mais plus fort. Assourdissant. Le petit papier bleu au fond de ma poche. Permission accordée. Je suis sourd mais je cède ma place. Au revoir Marius. Je lui ai tendu le papier bleu qu'on venait de m'apporter. J'avais honte. Je ne pouvais pas lui annoncer moi-même que j'allais partir et qu'il allait rester. Le sifflement dans mes oreilles. Ne pas s'inquiéter. Tous sourds. Oui. Les rescapés. Tous ceux qui ont survécu aux douze dernières heures doivent être sourds à présent. Une petite armée en déroute qui se parle par gestes et crie sans se comprendre."

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Extrait ajouté par luciole241998 2012-07-11T12:07:19+02:00

Un homme qui a appris à tuer, un homme qui a tenu un fusil, qui a dû se plier aux règles de la peur et de la survie sauvage comme tu l'as fait, sait-il encore s'occuper d'une femme? Tu vas la déshabiller et l'étreindre, tu vas l'enlacer et qui te dit alors que tu ne l'étrangleras pas?

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Extrait ajouté par Lamemoiredutemps 2022-09-17T08:44:51+02:00

"Tu me crois la marée et je suis le déluge." (Victor Hugo)

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Extrait ajouté par Aurore2 2019-02-26T15:19:58+01:00

Nous n'avons pas le temps. Le sang nous est compté.

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Extrait ajouté par luciole241998 2012-07-11T12:08:17+02:00

Je n'ai plus vu aucun des miens. Que des ennemis. C'était à qui percerait les flancs de l'autre en premier. Il fallait être vif. Ne pas penser. Ne pas faiblir. Percer et tirer sans cesse. Je n'ai plus vu personne. Corps à corps pour la vie. J'étais une bête et je ne me souviens plus. J'étais une bête et je n'oublierai jamais.

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Extrait ajouté par luciole241998 2012-07-11T12:08:02+02:00

Nous ne pouvons ni rapatrier les blessés ni enterrer nos morts. L'ordre était de tenir jusqu'à de nouvelles instructions. Il faut attendre. Les blessés essaient de se protéger contre la pluie. Ils se serrent et frémissent de tout leur corps. Et les morts, au fond des tranchées, se laissent submerger par la vase. Leurs cheveux baignent dans la boue. La pluie, petit à petit, les engloutit. Il faut attendre et s'habituer à la présence silencieuse de ces cadavres que la pluie ne fait pas cligner des yeux ni le froid grelotter. Ils nous tiennent compagnie. Ils nous tiennent.

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Extrait ajouté par luciole241998 2012-07-11T12:07:35+02:00

Je mets des pansements sur les morts et j'ampute les vivants. Il y a trop de cris autour de moi. Je n'entends plus les voix. Et je me demande bien quel visage a le monstre qui est là-haut, qui se fait appeler Dieu, et combien de doigts il a à chaque main pour pouvoir compter autant de morts.

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Extrait ajouté par Anarchives 2023-02-09T02:45:03+01:00

J'étais une bête et je ne me souviens plus. J'étais une bête et je n'oublierai jamais.

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