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Extrait ajouté par Croquignolle 2017-06-17T12:22:05+02:00

Je n'oublierai jamais ta crasse jouisseuse, ta beauté farouche et la longue chevelure où tu as permis que je lave mon âme. Dans tes bras, un temps, j'ai oublié mes fureurs. Je me suis abreuvé de ton rire, de ton corps, et tu as réussi à apaiser ma soif. Elle était pourtant immense. Une soif infinie née dans les tranchées, une soif attisée de toutes ces heures passées à compter les morts. Nous avons fait l'amour. Et je te bénis, Margot, encore aujourd'hui, pour ces heures suaves où j'ai retrouvé la douceur d'être un homme.

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Extrait ajouté par Croquignolle 2017-06-17T12:18:41+02:00

La jouissance est loin, Jules. Quand tu bandais au front, c'était de toute la longueur d'un fusil, et tes éjaculations étaient de feu. Tu es allé trop loin. Bien au-delà de ce dont le corps peut se souvenir. Tu es allé trop loin et tu ne pourras pas revenir. Il faudra que tu contrôles tes yeux. Que tu regardes la rue. Que tu regardes tes pieds. Tu n'es plus un homme, Jules, tu n'es plus un homme, tu es une bête fauve qui veut manger par la bouche, manger par le sexe, et boire toute la nuit.

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Extrait ajouté par Croquignolle 2017-06-17T12:16:06+02:00

Je mets des pansements sur les morts et j'ampute les vivants. Il y a trop de cris autour de moi. Je n'entends plus les voix. Et je me demande bien quel visage a le monstre qui est là-haut, qui se fait appeler Dieu, et combien de doigts il a à chaque main pour pouvoir compter autant de morts. Je mets des garrots sur les membres et des bouts de bois entre les dents. Mais les mains informes de Dieu, avec leurs milliers de doigts, ont encore envie de compter.

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Extrait ajouté par Carca 2014-10-08T07:22:56+02:00

BORIS :

Du haut de la colline, au-delà du bois, nous avons tout vu. Le grand pays rasé du champ de bataille. Ce n'est qu'une succession terreuse de trous et d ' amas. Un pays barbelé. Les tranchées sont fines et bien dissimulées, mais pour qui sait y regarder, il n'est pas difficile de déchiffrer la carte et de suivre des yeux les profondes entailles guerrières comme on suit du bout des doigts une cicatrice sur la peau.

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Extrait ajouté par Carca 2014-10-08T07:17:07+02:00

RIPOLL :

Il approche et nettoie les tranchées. Lentement. Calmement. Il prends tout son temps. Il se rapproche et toutes les dix secondes nous entendons son rugissement sauvage éructe une grande gerbe qui lèche les parois. Les hommes se tordent sous son souffle et se recroquevillent comme des allumettes que la flamme finit de lécher à terre.

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Extrait ajouté par anonyme 2013-03-17T07:22:55+01:00

LIEUTENANT RÉNIER

Un homme est venu. Il avait pour mission de nous informer de la situation militaire de notre poste. C'était le sergent de la guérite du poste A, un gros bonhomme autoritaire avec les soldats et mielleux avec les supérieur. Le genre d'homme que les gars détestent instinctivement. Il a arpenté la tranchée, souhaitant en souriant la bienvenue à tout le monde avec l'air de celui qui offre une pute à un puceau. Et puis il m'a emmené avec lui et nous avons fait le tour des positions. Il me montrait du doigt les endroits où les précédents avaient repéré du mouvement. Il me disait "là, ça grouille" et "là, ça pionce", et on ne savait pas très bien ce qu'il préférait. Ou plutôt, si, on le devinait. Il m'expliqua la situation générale et celle de la tranchée de la Tempête en particulier. Il n'était plus question de reculer. Il était même question de tenter quelques petites offensives ponctuelles pour reprendre du terrain. Et il disait cela avec un air secret et gourmand qui vous dégoûtait totalement de sa présence. "Mais, ajouta-t-il, rien de sûr encore. Pour l'instant, installez-vous. Vous verrez, à la longue, c'est presque douillet." Puis il a pris congé, assez pressé, visiblement, de ne pas s'attarder ici et de retrouver sa guérite. Nous y sommes. Je désigne à chacun sa place. A chacun un petit morceau de terre qu'il lui faudra défendre. Ripoll. Dermoncourt. Messard. Barboni. Castellac. Dans l'obscurité froide de cette nuit, notre troupe, isolée, s'affaire et prépare les batailles à venir.

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Extrait ajouté par luciole241998 2012-07-11T12:09:11+02:00

J’ai pensé à Marius et à Boris qui étaient partis à sa poursuite .Et je n’ai pu repartir que lorsque les cris ont cessé .Je crois que c’est la terre qui hurle par cet homme .Je crois qu’il est la bouche hurlante du front qui gémit de toutes les plaies profondes que l’homme lui fait.( …)Je crois que lorsque le fou cessera de gueuler, c’est que la terre sera morte .Et l’homme pourra s’en remettre à Dieu car commencera alors un enfer auquel rien ne nous a préparés .

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Extrait ajouté par luciole241998 2012-07-11T12:08:56+02:00

J'ai demandé au coureur ce qu'il savait sur la longueur du front . Dans les noms de villages et de positions qui se préparaient à l'attaque et qu'il a cités , j'ai reconnu celui ou sont mes freres . J'ai su alors que la grande attaque qui se préparait , nous la partagerions . Et cela , je crois , m'a donné des forces . Parce que , pour la première fois depuis le début de la guerre , je combattrais aux cotés de mes frères . Arc-boutés ensemble contre le meme vent . Fauchés , peut-etre , par la meme lame de fond .

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