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« Ses yeux me transpercent.
Je t’aimais tellement.
— Bon, dis-je.
Je m’apprête à frapper pour qu’Ella m’ouvre. Une part de moi préférerait qu’elle me laisse dehors.
J’ai tellement envie de t’aimer.
— Je crois que c’est le moment de se dire bonne nuit, murmure-t-il.
Soudain il sourit jusqu’aux oreilles, les coins de ses yeux se plissent et mon cœur se serre encore plus.
— Buenas noches.
Son sourire est contagieux.
— Bonne nuit.
— Je croyais qu’on disait « bonsoir* » ?
Je suis surprise qu’il se rappelle ce que j’ai pu dire il y a des années, quand nous nous souhaitions bonne nuit avant de regagner nos chambres respectives. Je n’ai jamais été douée en français, ce qui est gênant, vu que lui parle presque couramment l’espagnol.
— Oui, eh bien on dit plutôt bonne nuit*, je rectifie, un peu honteuse. Je n’ai jamais prétendu être bilingue.
— Alors bonne nuit*.
— Buenas noches.
Son sourire s’élargit encore, et, le plus lentement du monde, il se détourne et disparaît dans sa chambre. Je reste seule dans le couloir.
Je t’aime tellement. »
Afficher en entierJe recule, sur la défensive. Son prénom me fait l'effet d'une gifle. Voilà pourquoi je ne le prononce plus. Je ne veux plus l'entendre. C'est toujours beaucoup trop douloureux. Ma gorge se noue déjà, j'ai du mal à respirer et je suis parcourue de frissons.
Afficher en entierIl éteint la télé et jette un coup d’œil curieux à mes chaussures. Je sais ce qu'il se demande : est-ce que c’est la paire qu’il m’a offerte à New York, celle sur laquelle il a écrit ?
- Elles sont neuves, je l’informe en levant le pied pour lui montrer.
Les Converse qu’il m’a offertes l’été dernier sont dans mon placard depuis un an. Impossible de les porter. Mais malgré l’insistance de Rachael pour que je les jette à la poubelle ou que je les brûle, je n’ai pas pu.
Afficher en entierJe l'aime tellement. Je m"élance vers la personne qui a toujours été et qui sera toujours dans mon cœur. Quand j'arrive à sa hauteur, mes lèvres trouvent les siennes avec tant de passion que chaque fibre de mon être s'embrase. Un frisson me parcourt le corps, j'ai la chair de poule et des picotements dans les doigts. Je souris contre ses lèvres, incapable de contenir mon bonheur plus longtemps. Je soulève les paupières pour découvrir ses yeux émeraude qui étincèlent. (...) Après toutes ses années, tous les obstacles que nous avons surmontés, nous sommes enfin heureux. Tout n'est pas parfait. Nous avons encore du chemin à parcourir et des changements à faire mais le principal, c'est que nous essayons. Nous avons grandi, nous avons appris et, plus important encore, nous nous sommes enfin acceptés.
Enfin.
Afficher en entierJe me fiche bien que Tyler soit mon demi-frère par alliance ou non. Ça n'a plus d'importance. Nous avons le droit d'avoir des sentiments l'un pour l'autre. D'être ensemble. Nous en avons toujours eu le droit. Nous avons passé ces trois dernières années à nous battre pour que les autres nous acceptent, alors que les seules personnes qui devaient nous accepter, c'était nous-mêmes.
Et après tout ce temps, je crois que c'est enfin le cas.
Afficher en entierParce que quand on aime quelqu'un, on veut qu'il se sente bien.
Afficher en entierNous avons grandi, nous avons appris et, plus important, nous nous sommes enfin acceptés.
Enfin.
Afficher en entierAprès toutes ces années, tous les obstacles que nous avons surmontés, nous sommes enfin heureux. Tout n'est pas parfait Nous avons encore du chemin à parcourir et des changements à faire, mais le principal, c'est que nous essayons. Nous avons grandi, nous avons appris et, plus important encore, nous nous sommes enfin acceptés.
Enfin.
Afficher en entierUne fille passe devant moi en courant. Elle est poursuivie par un type. Son petit copain, sûrement. Il m’éclabousse sans le faire exprès et rit à gorge déployée, avant d’attirer la fille contre lui. Je serre les dents sans le vouloir, les doigts crispés sur mes lacets. Ce couple doit avoir mon âge mais je ne les ai jamais vus. Ils ont dû venir d’une ville voisine pour célébrer le 4 Juillet à Santa Monica. Je ne vois pas pourquoi, d’ailleurs. Il ne se passe rien de bien spectaculaire ici : les feux d’artifice sont interdits – ce qui est la deuxième loi la plus stupide que je connaisse, après l’interdiction de se servir soi-même à la pompe à essence en Oregon. Les seuls feux d’artifice sont celui de Marina del Rey, au sud de la ville, et celui de Pacific Palisades, au nord, que l’on aperçoit d’ici. Il est 21 heures passées, les deux viennent de commencer. Les minuscules boules de couleur indistinctes qui scintillent au loin suffisent à satisfaire les touristes autant que les gens du coin. Le couple est en train de s’embrasser dans le noir, sous les illuminations. Je détourne les yeux et m’éloigne lentement dans l’eau, pour fuir le vacarme de la fête. La foule est plus dense sur la jetée que sur la plage. Ici, je peux respirer. Cette année, je n’ai pas la tête à fêter l’Indépendance. Trop de souvenirs douloureux. Alors je continue à longer la côte, de plus en plus loin.
Afficher en entierLa première fois que j'ai rencontré Tyler, je n'aurais jamais cru qu'un jour, je voudrais être comme lui.
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