Extraits

-Regardez.

Il montre du doigt l'horizon où le soleil tombe dans l'eau, une boule brillante qui sombre en faisant gicler des couleurs pastel dans le ciel.

Contente de changer de sujet, je tourne la tête pour admirer le spectacle.

-Comment ça se fait que le soleil semble mettre une éternité à atteindre l'horizon et que, à l'instant où il y est, il disparaisse aussi vite?

-C'est à l'image de la vie, vous ne croyez pas?

-Comment ça?

-Parfois nos parcours dans la vie semble dure une éternité pour atteindre le point culminant de nos efforts, pour atteindre notre but. et une fois que nous y sommes, Tout s'accélère et c'est déjà fini.

Il hausse les épaules. Je suis étonnée de cette introspection.

-Nous oublions que le meilleur moment, c'est le parcours lui-même. La raison pour laquelle nous l'entreprenons. C'est là que nous apprenons plus.

-Ce baratin pathétique marche peut-être avec votre petit ami qui vous traite probablement comme une poupée de porcelaine, fragile et belle à regarder… et qui ne sert pas souvent… mais reconnaissez que c’est plutôt ennuyeux.

Je hausse les épaules.

– Mon petit ami… Je ne suis pas fragile !

– Vraiment ?

Il reprend mon menton dans sa main pour me regarder droit dans les yeux.

– On le croirait pourtant, à la façon dont vous vous conduisez.

– Allez vous faire foutre !

Je dégage à nouveau mon menton d’un geste brusque

- Est-ce que tu as la moindre idée de l'effet que tu me fais ?

Je détache les yeux de son corps pour croiser son regard. Les sentiments non exprimés que j'y vois me surprennent, m'enveloppent et me font peur.

- Apparemment non, je me trompe ?

Je fais non de la tête en mordillant ma lèvre inférieure. Tout ce que je sais, c'est l'effet qu'il produit sur moi. Le pouvoir qu'il a de me permettre de ressentir quelque chose de nouveau. De me faire oublier. Le fait que son simple contact apaise les doutes dans ma tête.

Il avance lentement vers moi.

- Tu es là, avec ce regard innocent dans tes fantastiques yeux violets, avec tes cheveux qui tombent en cascade comme si tu étais une fée. Et ces lèvres...humm...Seigneur... ces lèvres sexy qui enflent et deviennent tellement douces quand on les a embrassées. Elles peuplent mes rêves.

Ses mots chantent à mes oreilles, comme une lente mélopée séductrice. Il s'approche encore et prend ma main dans la sienne.

- Ta vulnérabilité se voit sur ton visage, Rylee, mais ton corps ? tes courbes ? Ils appellent au péché. Ils me mettent l'eau à la bouche. Ils évoquent en moi des idées qui te feraient rougir, j'en suis sûr.

Il se passe la langue sur la lèvre inférieure.

- Toutes les choses que je voudrais faire avec ce corps, chérie.

Je retiens ma respiration, la franchise brutale que recouvrent ces mots me met à nu. En transe. M'enhardit. Ouvrant une nouvelle fissure dans l'armure qui protège mon coeur.

- Tu crées un besoin chez moi, Rylee.

Je savais bien que tu ne tiendrais pas longtemps loin de moi.

Colton est plus arrogant que jamais à l’autre bout de fil. Sa voix sexy suffit à faire monter ma température, mais je dois faire abstraction de ça le temps de mettre à exécution le plan que j’ai échafaudé pour aider Aiden à réapprendre confiance en lui à l’école.

- Ce n’est pas pour moi que je t’appelle, Ace.

- Aaah, j’adore ça quand tu es aussi professionnelle et que tu vas droit au but. C’est très bandant, Ryles.

- N’importe quoi !

Mais je ne peux pas m’empêcher de sourire.

- Non, plus sérieusement, qu’est-ce qui se passe, chérie ?

Pourquoi est-ce que j’adore qu’il m’appelle comme ça ? Pourquoi est-ce que cela me donne l’impression d’être quelqu’un à part pour lui ?

- C’est au sujet d’Aiden.

Je lui raconte en détail ce qui s’est passé et il m »écoute très attentivement malgré les voix que j’entends derrière lui.

- Tu crois que tu pourrais m’envoyer une photo de toi avec un autographe ou quelque chose qu’il pourrait apporter à l’école demain pour prouver qu’il t’a déjà rencontré et qu’il était bien là dimanche ?

Colton éclate de rire et je ne comprends pas sa réaction.

- Cela va juste lui valoir de se faire casser les dents, Rylee. Il n’y a qu’un geek pour faire ça… ces petits cons le dévoreraient tout cru.

- Ah … hum… je ne voyais pas les choses comme ça.

- C’est normal.

Colton ricane et cela me vexe.

- Ça veut dire quoi, ça ?

- Et surtout ne va pas demander un rendez-vous avec le prof ou le principal. Il y aura obligatoirement quelqu’un qui te verra et cela ne fera que rendre les choses encore plus difficiles pour Aiden ?

- Je n’avais pas…

- Oh que si !

Il rigole et je suis étonnée qu’il m’ait si bien cernée.

" Cet homme est absolument fascinant et irrésistiblement sexy. De ce sourire de gamin qui me désarme en une seconde à cette démarche sexy qui montre qu'il sait exactement où il va et quelles sont ses intentions. Il émane de lui une telle virilité qui suscite le désir et attire l'attention en un simple regard de ses yeux incroyables. Il est tendu et intrépide, et vous donne envie de le suivre dans sa course en espérant obtenir un aperçu de son côté tendre qui transparaît de temps en temps. Le bad boy avec un soupçon de vulnérabilité qui vous laisse hors d'haleine et vole votre coeur. "

-Je croyais que vous vouliez un endroit intime pour la première fois?

Je souris ironiquement en haussant un sourcil.

Il se penche vers moi, son souffle passe sur mon visage et l'amusement danse dans son regard.

-Eh bien, au moins j'ai réussi à vous faire admettre qu'il y aurait une première fois.

Mes yeux s'arrondissent quand je me rends copte que je suis tombée moi-même dans ses filets. Je ne peux retenir un sourire en voyant le sien malicieusement imprudent.

Il secoue la tête et détourne les yeux.

Colton referme la porière et reste debout devant, Aiden d’un côté, Ricky et Scooter de l’autre. Il se penche et je l’enetnds dire à Aiden :

- Tu les vois, mon pote ?

Aiden parcourt des yeux la foule des visages et je ne vois se raidir quand il mes aperçoit. En suivant son regard, tout comme le fait Colton, je découvre les visages stupéfaits d’Ashton et Grant.

- Eh bien, champion, il est temps d’aller montrer que c’est toi qui as raison.

Nous nous dirigions tous ensemble vers les deux garçons dont les yeux s’élargissent à chaque pas que nous fassions. Je suis curieuse de savoir ce que Colton a l’intention de faire quand nous serons près d’eux. Je lui jette un coup d’œil et je vois son visage est détendu et qu’il sourit sans agressivité quand nous nous arrêtons devant Ashton et Grant. Je remarque aussi que le principal se précipite vers nous pour étouffer toute confrontation avant qu’elle ne démarre.

- Salut les gars ! lance Colton avec enthousiasme.

J’ai l’impression qu’il va adopter la technique du « je les tue avec gentillesse ».

Les deux gamins restent plantés là, à regarder Colton, la bouche ouverte.

Il se tourne vers Aiden.

- Hé, Aid, c’est bien les gars qui ne t’ont pas cru quand tu leur as dit que tu es mon copain ?

Je regrette de ne pas avoir mon appareil pour prendre en photo la vénération sur le visage d’Aiden quand il lève les yeux vers Colton. Ses yeux débordent d’incrédulité et de fierté.

- Ouais… répond Aiden la gorge serrée.

La foule autour de nous s’est épaissie.

- Ah les mecs, si vous aviez vu Aiden dimanche. Je lui ai dit de venir sur le circuit avec six de ses copains, dont Ricky et Scooter, qui sont là, pour essayer la voiture… (il hoche la tête)… eh bien mon pote, ils m’ont drôle me,t aidé ! on s’est éclatés !

Je vois Ricky et Scooter se redresser, super fiers eux aussi, et ej demande si Colton se rend bien compte de ce qu’il apporte, non seulement à leur fierté, mais aussi à leur statut au sein de l’école.

Colton secoue la tête.

- C’est bête que vous ne soyez pas potes avec lui, vous aussi. Sinon, vous auriez peut-être pu venir avec eux.

La sonnerie de l’école retentit. Le principal arrive jusqu’é nous, légèrement essoufflé. Il essaie de disperser la foule en poussant tout le monde vers les portes. Il baisse les yeux vers les garçons qui ont toujours les yeux rivés sur Colton avant de leur lancer un regard sévère et de se racler la gorge, ce qui les ramène brusquement à la réalité. Colton fait son sourire ravageur, accompagné d’un cli d’œil.

- Salut les gars ! et n’oubliez pas de dire bonjour à mon pote Aiden quand vous le verrez en classe !

Colton fait volontairement rugir le moteur de l’Aston Martin tandis que je lui indique l’entrée du parking de l’école. Je suis assise devant et les trois garçons sont serrées l’un contre l’autre à l’arrière, tous sourires et excités comme des puces. Je regarde Colton du soin de l’œil, il a un petit sourire sur les lèvres comme s’il se remémorait un de ses propres souvenirs d’école primaire. Je m’apprête à lui dire qu’il peut prendre le raccourci vers la zone de dépose rapide devant l’école, mais je me ravise. Je me rends compte qu’il fait un long détour à travers le parking en faisant ronronner le moteur aussi souvent qu’il peut afin d’attirer l’attention de tout le monde autour de mous.

- n’importe quoi ! lis les tabloïds, Dane. Ce type est un acteur né. Je suis sûre qu’il regarde toutes les femmes comme ça.

Je suis reconnaissante à Zander qui détourne l’attention en venant se mettre à côté de moi, et je pose la main sur son épaule. Cela n’échappe pas à Colton qui lève les yeux du groupe pour croiser le regard de Zander. Il laisse les autres et vient s’accroupir devant nous.

- Hello, Zander. Je suis vraiment content que tu aies pu venir aujourd’hui.

Colton ne bouge pas. Il observe Zander en attendant un signe de sa part pour savoir comment se comporter.

Le souffle coupé, j’attends un son enroué sortir de la bouche de Zander. Un « salut » rauque. Le sourire réservé de Colton se transforme en sourire cent mille volts. Une larme me roule sur la joue, que j’essuie immédiatement, en lançant un coup d’œil à Dane et Jackson, et je vois le soulagement et la fierté sur leurs visages aussi.

Zander a prononcé son premier mot !

Colton s’éclaircit la voix et je me dis que ce moment l’a ému, lui aussi.

- Bon. Je vais avoir besoin de tin aide tout à l’heure, ça te va ?

Quand lève les yeux vers moi en se relevant et les larmes qui brouillent mon regard sont dues aussi bien à la réaction de Zander qu’à cet homme devant moi. A cause de tout ce qui n’est pas possible avec lui. Il me fait un sourire entendu, résigné, avant de reporter son attention sur les six autres gamins.

- Alors les gars, êtes-vous d’accord pour vous diriger vers les stands, vérifier la voiture et vous préparer pour l’essayer ?

Colton fait semblant de tituber en barrière sous le tonnerre d’acclamations des garçons.

- Je pense que ça veut dire oui.

J'ai beau vouloir vous tenir à distance pour votre bien, Rylee, je suis torturé par l'envie irrésistible de vous posséder.