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Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillons, grandissant pour les récoltes du siècle futur, et dont la germination allait faire bientôt éclater la terre.
Afficher en entierFichez-moi donc la paix, avec votre évolution ! Allumez le feu aux quatre coins des villes, fauchez les peuples, rasez tout, et quand il ne restera plus rien de ce monde pourri, peut-être en repoussera-t-il un meilleur.
Afficher en entier- Le salariat est une forme nouvelle de l'esclavage, reprit-il d'une voix plus vibrante. La mine doit être au mineur, comme la mer est au pêcheur, comme la terre est au paysan... Entendez-vous ! La mine vous appartient, à vous tous qui, depuis un siècle, l'avez payée de tant de sang et de misère !
Afficher en entierIl y avait des hommes si ambitieux qu’ils auraient torché les chefs, pour les entendre seulement dire merci.
Afficher en entierAugmenter le salaire, est-ce qu’on peut ? Il est fixé par la loi d’airain à la plus petite somme indispensable, juste le nécessaire pour que les ouvriers mangent du pain sec et fabriquent des enfants… S’il tombe trop bas, les ouvriers crèvent, et la demande de nouveaux hommes le fait remonter. S’il monte trop haut, l’offre trop grande le fait baisser… C’est l’équilibre des ventres vides, la condamnation perpétuelle au bagne de la faim.
Afficher en entier-Quand on est mort, dit Maheu, on n'a plus faim.
Afficher en entierEt les idées semées par Étienne poussaient, s'élargissaient dans le cri de la révolte. C'était l'impatience devant l'âge d'or promis, la hâte d'avoir sa part de bonheur, au-delà de cet horizon de misère, fermé comme une tombe. L'injustice devenait trop grande, ils finiraient par exiger leur droit, puisqu'on leur retirait le pain de la bouche. Les femmes surtout auraient voulu entrer d'assaut, tout de suite, dans cette cité idéale du progrès, où il n'y aurait plus de misérables. Il faisait presque nuit, et la pluie redoublait, qu'elles emplissaient encore le coron de leurs larmes, au milieu de la débandade glapissante des enfants.
Afficher en entierLa vérité est en marche et rien ne l'arrêtera.
Afficher en entierUne seule idée occupait sa tête vide d'ouvrier sans travail et sans gîte, l'espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour.
Afficher en entierEt en effet, la colère, la faim, ces deux mois de souffrance et cette débandade enragée au travers des fosses,avaient allongé en mâchoires de bêtes fauves les faces placides des houilleurs de Montsou . A ce moment, le soleil se couchait, les derniers rayons,d'un pourpre sombre, ensanglantaient la plaine. Alors, la route sembla charrier du sang, les femmes, les hommes continuaient à galoper,saignants comme des bouchers en pleine tuerie.
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