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Commentaires de livres faits par Giles

Extraits de livres par Giles

Commentaires de livres appréciés par Giles

Extraits de livres appréciés par Giles

Vingt ans se sont écoulés entre l'apparition des trois mousquetaires, qui, on le sait maintenant, étaient quatre et la suite de leurs aventures.
Pourquoi un tel trou dans les mémoires de Mr le comte de la Fère ?
Que s'est-il passé entre 1628 et 1648 ?
Peut-on sérieusement penser que l'imagination fertile d'Alexandre Dumas ait pu laisser un tel vide dans l'un des plus célèbres de ses récits ?
Paul Féval fils et M. Lassez, chez Grimaud, le descendant du silencieux valet d'Athos, ont retrouvé un vieux manuscrit, autrefois volé à la Bibliothèque Nationale.
Il éclaire le mystère des jardins d'Amiens ...
Les deux auteurs, par une préface malicieuse, paient tribut à Dumas et font assaut de modestie :
"Il y a loin des éloquents mémoires d'un gentilhomme à l'abrégé d'un laquais".
"Le chevalier mystère" est le premier tome d'une grande aventure, "D'Artagnan contre Cyrano", qui se poursuivra par "Le martyre de la reine", "Le secret de la Bastille" et "L'héritage de Buckingham".
Il ne faut pas compter sur moi, -certains le font sans vergogne !- pour révéler l'identité véritable du jeune chevalier Tancrède !
Il porte au coeur, marquée au fer, une étoile qui, demain, lui rendra le nom de ses aïeux.
Et son secret est enserré dans un coffret qui lui sera volé ...
Mystère, intrigues, enlèvements et guet-apens ... les deux auteurs de ce livre ne se gênent pas pour, à leur tour, faire un enfant à l'Histoire de France.
Le récit s'enfonce dans les replis secrets de cette dernière.
Il résonne du juron gascon, du choc des rapières et du chuchotement feutré des secrets d'état nés dans les alcôves.
Il est captivant mais contient pourtant quelques longueurs.
Il est de facture classique mais on lui en aurait voulu de bousculer le genre ...
Le roi, treizième du nom, fils du béarnais, paraît se désintéresser des affaires de l'état.
Armand Duplessis, cardinal de Richelieu, semble en être le maître ...
Monseignor Giulio Mazarini, son conseiller, est tapi dans l'ombre ...
D'Artagnan, lieutenant des mousquetaires, surgit au treizième chapitre, à plus de la moitié de ce premier tome écoulé.
Il a 30 ans. Il est la loyauté même ...
Auparavant Hercule Savinien de Cyrano-Bergerac s'est chargé d'emmener le récit.
Il a, la main tendue, proposé son amitié au jeune chevalier mystère ...
Mordiou ! Trinquons à ce livre et à cette belle amitié ...
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Cet album est une suite ... La deuxième partie de "L'école des aigles".
Michel Tanguy et Laverdure, touchés en combat contre un "jet" inconnu au dessus de l'Anti-Atlas, tentent un atterrissage de fortune sur un lac gelé ; aussitôt la glace se rompt ...
Le 29 octobre 1959, les jeunes lecteurs de "Pilote" ont pu y découvrir une première planche sans titre des aventures de Michel Tanguy.
Dès le deuxième numéro du grand magazine illustré des jeunes, un titre est apparu en tête de la troisième planche :
"L'école des aigles".
Les dessins sont réalisés par Albert Uderzo.
Le scénario est signé par Jean-Michel Charlier.
"Pour l'honneur des cocardes" est le titre donné à la transposition en album, aux éditions Dargaud, de cette deuxième partie de "L'école des aigles".
Elle a été préalablement publiée dans "Pilote", à partir du 14 juillet 1960 dans son 38ème numéro jusqu'au 2 février 1961 dans son 67ème numéro.
La tension monte ... de l'action, du danger et du suspens !
Tout y est pour que l'épilogue se mette en place.
Et qu'il donne envie de retrouver bientôt "Les chevaliers du ciel" ...
Cette BD est un classique.
Elle ne paraît pourtant pas avoir vieilli.
Peut-être a-telle pris un peu de patine.
Le récit est tendu, crédible et captivant.
Le dessin d'Uderzo le sert mieux que ne le fera plus tard celui de Jijé.
Les premiers titres de la série sont mes préférés.
"L'école des aigles" et "Pour l'honneur des cocardes" se redécouvrent toujours avec plaisir ...
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De son roman, écrit, en 1893, avec A. d'Orsay, Paul Féval fils a tiré, en 1908, une pièce de théâtre qui fut, représentée, pour la première fois, à Paris, sur la scène de la Comédie Populaire.
"Le fils de Lagardère" est un drame en quatre actes et onze tableaux qui est précédé d'un prologue.
C'est la suite du Bossu ...
Le prince de Gonzague a été tué, dans les fossés De Caylus, au cours d'un terrible duel avec Henri de Lagardère.
Cocardasse et Passepoil, après lui avoir attaché une pierre au cou, ont précipité Peyrolles dans la Seine.
Blanche de Nevers, ayant épousé Henri, est devenue la la comtesse de Lagardère.
Un enfant, Philippe, est venu ajouter au bonheur de leur couple.
Cocardasse a décidé, pour ne pas trahir, par amour, son meilleur ami Passepoil, de partir pour le bout du monde, si le monde possède un bout.
Il prétend s'engager dans les armées royales.
Mais Peyrolles n'est pas mort.
Depuis sept ans, il se cache derrière le visage de Mr de Puyberta.
Il ne vit plus que pour se venger.
Il a fait entre la jeune Bathilde à l'hôtel de Nevers pour enlever le jeune Philippe.
Et Il attire le comte de Lagardère dans un infâme guet-apens ...
Capédédious ! La larme m'en vient à l'oeil !
Entre le lever de rideau du prologue et celui du corps de la pièce, seize ans se sont écoulés.
Philippe, dit "Belle-Épée", est devenu sergent après avoir sauvé, lors de la bataille de Fontenoy, Mr de Fonty, le capitaine des mousquetaires du roi.
C'est un orphelin sauvé d'un naufrage par de braves pêcheurs de Saint-Valéry en Caux.
Croyez-moi si vous voulez, il ressemble étrangement à l'enfant autrefois disparu ...
Cette pièce est un classique du théâtre populaire.
Sa lecture est un véritable plaisir.
Peu importent les invraisemblances, les insolents hasards, les différences d'âge qui parfois s'effacent dans le récit pour lui permettre d'audacieux rebondissements.
Si la ficelle parfois est un peu grosse, la recette, pourtant fonctionne.
Capédédious !
Et voilà, une fois de plus, que l'on tremble d'émotion pour cette femme qui perd à la fois l'homme qu'elle aime et l'enfant qu'elle lui a donné ...
Capédédious !
C'est avec plaisir que cette pièce se redécouvre ..
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Après avoir, à regret et bien trop tôt, refermé "Les derniers jours de Paul Verlaine", l'on ne peut pas se séparer si aisément de la vision de "ce Verlaine douloureux, boitant en archange foudroyé, et fait comme un voleur" qui nous y a été présentée.
Dorénavant on la préférera toujours à celle du "Verlaine officiel créé depuis par les braves gens scrupuleux".
"Les derniers jours de Paul Verlaine", vénérable ouvrage du "Mercure de France" paru en 1911, est signé Frédéric-Auguste Cazals et Gustave Le Rouge.
Les deux auteurs ont été des amis intimes et sincères du grand poète.
Maurice Barrès prétend, dans sa brillante préface, qu'une telle biographie étreint le coeur.
Tout au moins inspire-t-elle sympathie et respect pour le "pauvre Lelian*" et indulgence pour ses mortelles faiblesses.
"N'est-ce pas servir la gloire du génial poète que de dire toute la vérité ?"
L'ouvrage est d'une richesse désintéressée.
On y sent l'affection que portent à Verlaine les deux auteurs ...
Jamais soleil d'hiver ne brilla plus radieux dans un ciel plus pur que ce jour des funérailles de Verlaine.
Devant la douloureuse perte qu'éprouvait la poésie française, la foule était recueillie et grave.
Quinze pages du registre, posé chez le papetier d'en bas, furent bientôt couverte des signatures les plus illustres ...
"Les derniers jours de Paul Verlaine" est, avec "Parnassiens et décadents" et "Le Quartier Latin", un des trois volumes du triptyque qui éclaire l'écrivain qu'était finalement Gustave Lerouge.
Ils sont légion, ceux qui ont écrit sur lui.
Bien peu de ceux-ci l'ont compris.
L'homme, venu de Valognes, a gardé une grande part de son mystère.
Pourtant la courte mais riche biographie que lui a consacré Francis Lacassin dans "Passager clandestin" est passionnante.
Elle a le mérite de nous parler de l'homme qu'il était.
De nombreux dessins esquissés par Verlaine lui même, ou par Cazals, enrichissent "Les derniers jours de Paul Verlaine"
Verlaine a brûlé sa vie dans un triste désordre moral.
Mais Gustave Le Rouge et Frédéric-Auguste Cazals ne croient pas qu'un Verlaine bourgeois ou fonctionnaire modèle n'eut jamais écrit les sublimes vers de "Sagesse" et de "Parallèlement".
Ils racontent.
Ils nous présentent le grand poète.
Ils démentent.
Ils ont vécu à l'hôtel Lisbonne avec le "pauvre Lelian*", partagé avec lui des pauvres repas au restaurant de la Huchette et respiré avec lui, au café Procope, cette atmosphère enfumée de fines causeries littéraires.
A leur ouvrage indispensable, un autre est complémentaire.
Celui qu'Edmond Lepelletier, lui aussi proche du grand poète, a écrit sur la première moitié de la vie de Verlaine ...

*cet anagramme de Paul Verlaine est le surnom qu'il se donnait parfois à lui-même.
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date : 08-09-2016
Si il fallait choisir une de ses pièces pour rendre justice au dramaturge que fut Eugène Brieux, sans nul doute faudrait-il extirper d'une étagère un peu oubliée ce terrible morceau de scène que sont "Les avariés".
Cette pièce de théâtre en trois acte fut répétée au Théâtre Antoine en novembre 1901 avant d'être interdite par la censure.
Et fut finalement représentée pour la première fois, en mars 1902, à Liège, sur la scène du Théâtre du Gymnase ...
Georges Dupont est un jeune homme de bonne famille.
Il semblait promis à un bel avenir.
Son père, avant de mourir, avait exprimé le désir qu'il épouse Henriette, sa cousine dont la dot devait lui permettre d'acheter une belle et riche étude de notaire.
Mais lorsque le rideau se lève pour la première fois, le sol se dérobe sous ses pieds.
Le docteur l'enjoint de renoncer à son mariage.
Georges a contracté la syphilis.
Il est "l'avarié".
La pièce s'ouvre sur le terrible face à face entre un médecin soucieux de la contagion et un homme effrayé par la ruine et le scandale.
L'atmosphère de ce premier acte est lourde, pesante.
La tragédie se profile derrière la porte du cabinet, derrière le prochain mariage de Georges et d'Henriette.
Et lorsque le rideau, pour la seconde fois se relève, le drame s'est invité dans la famille de la pire des façons ...
Au troisième acte l'auteur découvre ses batteries.
Sa pièce est une "pièce à thèse".
Eugène Brieux fut peut-être le premier lanceur d'alerte.
Car il dénonce ici l'égoïsme et l'indifférence du monde politique qui ignore la syphillis, comme il ignore l'alcoolisme et la tuberculose.
Là est le crime d'Eugène Brieux qui fit interdire sa pièce.
Il pointe du doigt, il incrimine, il supplie, il met en demeure les représentants du peuple de la chambre des députés.
Il réclame un vrai programme politique, la création d'un ministère de la santé publique, la démolition des logements insalubres, un examen de santé prénuptial, l'interdiction des poisons alcooliques, la restriction du nombre des débits de boisson ...
"Les avariés" est un morceau de scène moderne et ambitieux, tant dans sa forme que dans son propos.
La pièce, dure et parfois cruelle, n'est pas à glisser entre de pauvres mains trop sensibles.
Mais lorsque le rideau, pour la dernière fois retombe, c'est sur une note d'espoir :
"La syphilis est une impérieuse personne qui ne veut pas qu'on méconnaisse sa puissance.
Elle est terrible pour qui la croit insignifiante et bénigne pour qui sait combien elle est dangereuse ..."
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date : 08-09-2016
En 1972, R.T.L envoie trois ambassadeurs au festival de Cannes.
Remo Forlani est l'un d'eux.
Remo Forlani, il est poète, journaliste et auteur dramatique.
Pour l'occasion, sa photo apparaît dans quelques canards dont le Nouvel Obs et Le Figaro.
Quelques personnes, qui l'ont un jour croisé, se souviennent :
Marie-Thérèse Lobligeois se souvient, du temps de la rue Blanche, où elle était plutôt amoureuse de Maurice Ronet ...
Monsieur Parmis se souvient du petit Remo en cours-moyen ...
Karl Marx Laremblum l'a connu à l'armée, en Allemagne ...
Vannier lui fait dire que le "vieux chnoque" file toujours plein gaz ...
Paule Giaffoirat voudrait que Remo lui rembourse le prix de la Fiat 1500 qu'il a emportée lorsque il a rompu avec sa soeur ...
"Le béret à Groucho" n'est pas à proprement dit une biographie.
Remo Forlani a décidé de braquer le projecteur de ses souvenirs sur quelques personnes qu'il a un jour croisées, de parler "des gens" en même temps que de lui.
Quelques inconnus font le tour de l'auteur devenu le principal personnage, pourtant absent, de son livre.
Le procédé est original, presque théâtral.
Les paragraphes sont courts.
Certains sont gorgés d'émotion.
Il se dégage de ce livre, gentiment brouillon, une tendresse énorme.
Le ton, parfois ironique et le propos, toujours sans concessions, ne laissent aucune place ni à l'aigreur, ni à la rancune.
Les accents de la conversation sont ceux de l'humanité et de la sincérité.
L'amitié y prend aussi sa part.
Le livre est intelligent.
Il est peut-être même réussi au delà des espérances de son auteur.
Ce sera certainement le livre de l'été ... de l'été 1972, naturellement ...
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date : 08-09-2016
Ce roman semble avoir été écrit, en 1952, avec la plume d'un de ces goélands criards qui sont malmenés par le vent et la la pluie lorsque la tempête enserre l'île de Sein dans ses griffes noires et rugissantes.
Il en retrouve les accents sombres et tragiques.
Le captain Stiffell, vieux marin à demi-fou, a vu la "Bag-noz".
Elle dansait à la moustache blanche d'une lame ...
La "Bag-noz", en breton, c'est la barque de nuit, celle qui navigue, depuis des siècles autour de l'île, et qui emporte les morts d'Enèz-Seun, abandonnés dans l'année au sombre gouffre de la mer.
Quand on l'aperçoit, c'est mauvais signe.
Alors que la tempête couvre la grande île, Clet Coatmeur, cette nuit-là, arrache une inconnue à la fureur de la mer.
La jeune femme, blonde, muette et sans mémoire, est baptisée "Marg'hen".
Elle va attiser la haine, la jalousie de la brune Margaïe, la méfiance des îliens ...
"La barque de nuit" est un superbe roman, une histoire singulière pétrie de merveilleux et de superstition.
Le décor y est peint comme dans une ténébreuse peinture à l'huile.
Les personnages semblent sortir tout droit d'une tragédie antique ou d'une orageuse légende des îles.
Gilbert Dupé nous offre une belle histoire d'amour qu'il a trempée dans le légendaire breton.
Mais le roman n'en est pas réellement fantastique pour autant.
Car ses racines prennent naissance dans la plus tangible des réalités.
Mais point n'en faut trop dire pour conserver au récit tout son intérêt.
Rendez-vous, plutôt, chez Marzun, un des petits bistrots rangés le long du port où les hommes de Sein viennent étancher leur vaillance, leur soif de boire et de se taper sur la gueule.
Il y a là Kerninon, Caval, Couillandre, Cozic et Coatmeur dont la mère, "la Moeb", est une sorcière que tous craignent ...
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Faut-il avoir vraiment lu 1001 livres ?
Serait-il déraisonnable de n'en avoir lu que 1000 ?
Puis-je dire que ma bibliothèque est mon amie ?
Si l'on ne peut pas aimer un objet autant qu'un être vivant pourtant certains objets s'avèrent être plus précieux que d'autres.
Alors, puis-je dire que ma bibliothèque est mon amie ?
Sans pour autant entendre résonner une funeste sirène ?
Sans pour autant me voir ligoté dans une chemise blanche sans manche qui se boutonne par derrière ?
Ma bibliothèque est mon amie !
Je m'en fous du "qu'en dira-t-on ?".
Elle ne contient pas 1001 de ces livres prescrits.
Je m'en fous de ce que l'on pourra en dire !
Ma bibliothèque est mon amie !
Elle est pleine de livres, de ces livres qu'un jour j'ai lus.
Un prof de français, un de ceux que j'ai aimé, un de ceux qui m'ont supporté, m'avait dit :
"Un livre, c'est un morceau de culture, de civilisation".
Il était très vieux et très intelligent.
Merci mon père ... Il se reconnaîtra de là-haut, lui qui m'a, encore un peu plus, donné l'envie furieuse de lire de ces livres qu'on ne peut oublier.
Ma bibliothèque est mon amie !
C'est une véritable malle aux trésors.
Qu'elle soit grosse ou petite, la vôtre aussi
Elle a grandi à vos côtés.
Elle a élargi votre horizon et repoussé certaines de vos limites.
Si vous n'y prenez garde, elle fera bientôt l'objet de presque toutes vos attentions.
Et ses coutures craqueront de contenir peut-être jusqu'à 1001 livres ... et plus et plus encore ...
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date : 08-09-2016
Que cesse le fracas de la bataille pour que, dans la bonne ville de Falaise, se lève le rideau sur la scène de son théâtre.
"Le Conquérant" est un drame historique en 5 actes.
Il a été écrit, en 1987, pour le neuvième centenaire de la mort de Guillaume le bâtard, duc de Normandie, et conquérant de l'Angleterre.
A cette occasion, Une grande fête a été donnée dans la ville de Caen.
Un timbre, frappé d'une oblitération du premier jour, a été émis par la Poste.
Une exposition a été organisée, à Bayeux, au musée de la tapisserie de la reine Mathilde.
Un film, composé d'un astucieux mélange de fiction et de documentaire, a évoqué l'itinéraire du Conquérant à travers la Normandie et l'Angleterre.
Un disque est sorti, qui offrait des extraits de sa bande originale.
Enfin, Gérard Delangle, a offert, à la ville de Falaise, un magnifique spectacle théâtral, "Le Conquérant", mis en scène par Yves 'Krier pour la Comedia Nova.
Son texte intégral est contenu dans ce petit volume paru aux éditions Charles Corlet de Condé-sur-Noireau.
Le texte est magnifique, très bien écrit.
Il est fait de courtes séquences qui ponctuent d'une courte scène chaque événement marquant de la vie du Conquérant.
Au milieu du petit ouvrage, quelques photos en couleur donnent une idée assez fidèle de ce que put être ce grand spectacle.
C'est irrémédiable, le rideau s'est refermé.
Il faudra attendre une hypothétique prochaine représentation.
Car si la lecture de la pièce est agréable.
Elle est pourtant trop courte pour permettre de s'accrocher au récit.
Le texte ne pêche pas, il est fait d'une honnête littérature.
Ce sont ses coutures qui s'avèrent trop lâches.
L'ouvrage ressemble plus à un livret du spectacle qu'à une véritable transposition écrite.
Même s'il se suffit à lui-même, le morceau laisse l'impression d'avoir laissé quelque chose derrière lui, d'être plus la retranscription d'une mise en scène que la véritable écriture charpentée et articulée d'une pièce de théâtre.
Pour autant l'essentiel de ce qui façonne l'épaisseur du personnage est bien là.
Et la pièce ne manque pas d'intérêt.
Même si on peut lui préférer "La trilogie Normande", imprimée, elle, en 1911, à l'occasion du millénaire de la donation de la Neustrie aux normands ...
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date : 08-09-2016
Mai 1871, la Commune n'est plus qu'un sanglant sillon de répression. On fusille sur place et sans jugement.
Les communards et les pétroleuses qui ont échappé à la mort attendent le départ pour le bagne.
Ils vont embarquer sur l'Amphytrion à destination de l'île des pins, en Nouvelle-Calédonie.
Ils y seront déportés et jetés sur les territoires 1, 2,3 et 4.
Le 0 étant le mitard et le 6, "Déportopolis", le cimetière sans croix ...
Tout d'abord, j'ai cru que l'album était desservi par une couverture criarde et racoleuse, que derrière elle se cachaient un véritable récit et les dessins superbes, en noir et blanc, de Florenci Clavé.
Mais il m'a bien fallu me rendre à l'évidence.
Cet album est un naufrage.
Le scénario, signé J.P Bouquillard, est indigent et confus.
Les personnages principaux, Kevin Ledrack et le nain Nelson Bogota, n'ont pas une once de charisme et d'intérêt.
Quelques seconds rôles, dans les premières pages, sont un peu mieux distribués.
On aperçoit même François Jourde, le délégué aux finances de la Commune et Louise Michel à qui l'auteur prête maladroitement la passion du jeu.
Le récit s'enfonce, au fil des pages, dans un érotico-mystique fouillis presque incompréhensible.
L'album vient clore une première partie sur laquelle ne s'ouvrira jamais de deuxième.
Pourtant le, parfois superbe, dessin de Florenci Clavé, très mal desservi, laisse entrevoir le gâchis réalisé.
Un soupçon de cohérence insufflé dans le scénario aurait suffi à faire de cet album une véritable réussite.
Mâtin, quel dommage ! ...
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Comme , lors d'un long dimanche d'automne, l'on s'attarde avec plaisir dans la campagne normande si belle, j'ai aimé flâner et musarder au fil des pages de ce magnifique roman.
Ouvrir un livre de Jean de la Varende est toujours un plaisir anticipé qui n'est que rarement déçu.
L'écriture du vieux gentilhomme est élégante.
Son propos, souvent, respire l'odeur de la lourde terre normande à laquelle se mêle parfois quelques plus fraîches effluves venues de la mer.
Ce roman est un beau roman, un roman venu du coeur.
C'est le roman triste du pardon et de l'amour.
Georges Chapelle a 62 ans.
Il est le maire de Boncourt-la-Vallée, président du club de chasse et châtelain du lieu.
Il est le fils, bâtard à la mode normande, du grand Chapelle, légendaire brasseur d'affaires qui faisait sourdre la richesse autour de lui.
Mme Olmer, sa demi-soeur, est une maîtresse femme.
Elle lui a pourtant, car ses intérêts la portent ailleurs, abandonné les rênes du domaine, de la laiterie et de la scierie ...
Ce roman en trois parties, tel une armoire normande grande à loger une salle de bain parisienne, s'avance comme un meuble massif construit, en quelques coups de mailloches, de quelques planches chevillées.
Mais comme sur le vieux meuble, à y regarder de plus près, on y découvre d'élégantes ciselures, de fines émotions et de délicates moulures.
La foudre, une nuit, est tombée sur le domaine.
Gabrielle, qui est l'âme de la maison, quittant son mari Jules, le chauffeur toutes mains, a fui avec Samuel Maret, un musicien, le maestro d'un cirque de passage.
Elle est rattrapée à l'auberge du Cheval-Blanc de Thibeauville.
Pour qu'elle reste, Mr Georges décide de s'arranger avec la moralité.
Ce qui ne sera pas du goût de Mme Olmer ...
La chronique familiale devient drame et le drame, basculant dans une tristesse indicible, verse finalement dans la tragédie.
Jean de la Varende nous offre un magnifique ouvrage, plein d'émotion, où son style s'épanouit et s'attarde au détour des phrases.
"Indulgence plénière", roman peu remarqué dans son oeuvre, est pourtant un livre magnifique qu'il serait dommage d'avoir délaissé ...
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date : 09-08-2016
Est-il possible, qu'en 1988, Anne Réale, qui est l'auteure de cet album, n'ait pas entendu parler, lors de ses recherches bibliographiques, du livre de Jean Merrien paru en 1956 ?
Tout simplement, non.
Choisir le même titre, en imposant la comparaison, s'avérait alors être audacieux ... et parfois l'audace ne paie pas !
Cet album, dont le prix à son époque était assez conséquent, n'est finalement pas à la hauteur de ses ambitions.
Voilà enfin réunis dans un album original tous les fous de l'Atlantique qui ont risqué leur vie depuis deux siècles ...
Voilà les pionniers de l'aviation ...
Voilà enfin tous les fous de la voile ...
Voilà, voilà, voilà ... voilà ce que nous promet la quatrième de couverture.
Malheureusement l'album semble avoir été conçu à la hâte.
La mise en page du texte, tassée en diable, rend sa lecture désagréable.
Et malheureusement il n'apporte rien de bien nouveau sur le sujet.
Les illustrations n'ajoutent rien à la valeur de l'ensemble.
Le tout ressemble à un recueil d'articles de journaux.
L'auteure ne semble pas avoir fait le choix entre un texte étayé ou des illustrations faisant plaisir aux yeux.
A trop hésiter, elle a manqué l'appareillage ... et sa traversée de l'Atlantique ...
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L'on affirme que c'est en prononçant ses mots : "C'est ici le combat du jour et de la nuit", qu'est mort Victor Hugo.
Cette phrase semble aussi résumer parfaitement "Les Misérables"...
Ce numéro de la mythique revue "Europe", créée en 1923 par Romain Rolland, est consacré au grand livre de Victor Hugo pour le centenaire de sa publication.
Ce numéro de la revue aurait du s'intituler "Autour des Misérables" ou "Les Misérables, le roman de la lumière".
Car ce grand "Livre" exprime, embrasse et résume le visage multiple de notre pays" ...
En 1832, Hugo a vendu, à l'éditeur Renduel, "le manuscrit de l'évêque".
En 1845, "le manuscrit de l'évêque" devient "les misères".
Et Hugo commence à l'écrire.
"Les misères", à Guernesey, vont devenir "les Misérables".
Le roman populaire, transformé par le souffle de "la légende des siècles", est devenu l'épopée des humbles ...
25 articles représentant 210 pages, c'est ce que lui consacre, en février et mars 1962, la revue "Europe" avec ce double numéro spécial.
Le livre de Victor Hugo y est finement et intelligemment éclairé.
Il est replacé dans son contexte historique.
Les articles de la revue sont riches en anecdotes.
Le propos est savant sans être alambiqué, parfois étonnant et toujours intéressant.
Les personnages de l'immense fresque y apparaissent avec toute leur épaisseur.
Puis le cinéma s'empare de l'oeuvre.
Jean-Paul Lechanois explique pourquoi, en 1958, il a, pour le grand écran, adapté "Les Misérables" ...
Georges Sadoul nous propose ce qu'il appelle une filmographie sommaire.
On y trouve quelques petits bijoux à revoir dont :
"I Miserabili" (L'évadé du bagne) que France 3, dans le cadre du "Cinéma de minuit", a rediffusé cet hiver.
Gino Cervi y est magnifique ...
On y retrouve les visages d'Harry Baur et de Jean Gabin auxquels viendra, en 1982, s'ajouter celui du fantastique Lino Ventura.
Pour moi le visage de Jean Valjean est indissociable de celui Lino Ventura, de la souffrance qu'il arbore dans les chaînes ...
Victor Hugo s'écria un jour à l'Assemblée :
"Je voudrais être ici le représentant élu des bagnes".
Une tempête de rire lui répondit.
Nous ne rions plus.
Nous savons, aujourd'hui, qui parlait ce jour-là : Jean Valjean, Monsieur Madeleine ...
Je ne vois qu'un seul reproche, mais il est de taille, à faire à ce numéro d'"Europe", celui de n'avoir pas parlé, ou si peu, de Théâtre !
J'aurai aimé qu'un passionné de la scène y écrive une "scénographie sommaire", y évoque quelque grand nom du Théâtre parisien, y raconte quelque anecdote étonnante, y présente quelques auteurs inspirés ...
"On n'imagine pas un français ignorant l'histoire de Cosette.
"Les Misérables" ont deux faces : l'une de son temps, l'autre de toujours".
Cet indispensable numéro de la revue "Europe" donne une furieuse envie de se replonger dans ce Livre où tout un peuple se reconnaît.
Mais aussi de s'y attarder ...
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date : 09-08-2016
Il n'aurait certainement pas fallu grand chose de plus à ce roman pour être un de ces livres qui, tissé du plus fin des alliages, est destiné à rejoindre les meilleurs ouvrages au sommet de la littérature.
Peut-être l'est-il, d'ailleurs.
"Les monstres" est ma troisième rencontre avec Roger Grenier.
J'avais beaucoup aimé "La salle de rédaction" et "La marche turque".
J'ai un peu moins apprécié "Les monstres".
Peut-être du fait que de ce roman, on ne sait s'il faut rire ou pleurer.
L'auteur emboite le pas à un reporter, dont on ne connaitra pas le nom, au moment où deux taches s'ouvrent devant lui :
- recueillir les confidences d'un bourreau et faire vivre à ses lecteurs la mort d'un chat ...
Il est flanqué pour cela de Roquelaure, un drôle de photographe, séducteur et quelque peu porté sur la bouteille.
Le ton du livre est amer.
C'est un cocktail fait d'humour, de cynisme, d'accusation et de questionnement.
Ce roman est déconcertant.
Il est articulé en trois parties :
"Le monstre d'Innsbruck", "L'homme aux cent têtes" et "Loin du vaste océan".
Si ce roman est déconcertant, il mérite pourtant une lecture attentionnée et continue afin de ne pas en perdre le fil qui est plus dense qu'il n'y parait.
L'état de journaliste est au centre du propos.
Qui sont les monstres ?
Il ne faut pas attendre de Roger Grenier une vraie réponse mais plutôt l'amorce d'une réflexion large et profonde.
Pourtant le corps du roman est léger, drôle, parfois même presque picaresque.
Sa lecture est agréable et prenante.
Roger Grenier sait happer son lecteur et l'emmener avec lui.
Et c'est un vrai plaisir que de laisser vagabonder ses pensées au fil de sa plume ...
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Le Quartier Latin, ce n'est plus ça !
On ne sait plus s'y amuser !
Octave Charpentier prévient le lecteur.
Il ne faut pas compter sur lui pour jouer le rôle du "laudator temporis acti".
Pourtant, à la parution de son livre, en 1923, les derniers compagnons de la Bohême sont morts.
Plus d'un quart de siècle s'est écoulé depuis la triste disparition de Verlaine.
La Grande Guerre a creusé un sillon sanglant à travers l'Europe.
Et la vie, devenue trop chère à l'impécunieux étudiant, a livré le quartier aux gentlemen de la livre sterling et du dollar ...
Octave Charpentier nous offre une splendide visite guidée "à travers le Quartier Latin".
Pour nous, il va y débusquer L Histoire sous chaque vieille pierre.
Et, comme pour rendre la visite plus attrayante encore, son propos s'appuie sur une galerie de plus de 200 superbes dessins à la plume.
L'auteur dit emprunter, pour l'anecdote, au beau livre de Frédéric-Auguste Cazal et de Gustave le Rouge, "Les derniers jours de Paul Verlaine".
Mais c'est un autre ouvrage, signé du même Gustave le Rouge et de Georges Renault, qui est encore dans toutes les têtes : "Le Quartier Latin", paru en 1899.
Octave Charpentier ne compte pas y tremper l'encre de sa plume.
Les deux livres ne sont semblables ni dans l'esprit, ni dans la lettre.
Le premier, contemporain de la Bohême, est traversé par le souffle de sa folie.
Le second, devenu un précis d'archéologie historique, entend dédaigner le pittoresque.
Charpentier n'accorde pas aux personnages chantés par le Rouge une importance considérable.
Pour lui, la mère Casimir, Bibi-la-Purée, la mère Souris et le roi de la Bohême, dans son livre tout juste évoqués, ne furent que de "malheureux parasites d'allure assez singulière, que les étudiants traitèrent avec indulgence, voire avec quelque générosité".
"A travers le Quartier Latin" est un bon livre.
Mais en dédaignant l'âme du quartier pour n'en soulever que les vieilles pierres, il en a malheureusement perdu le souffle ...
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Le regard est sensible. L'art est délicat.
Point n'est besoin de trop de mots.
La balade est charmante, elle se fait au rythme des flots qui bercent le rivage des côtes de Bretagne ...
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date : 09-08-2016
Le nouveau carnet d'aquarelles de Philippe Gloaguen est un bel hommage à l'Hermione.
Le fier vaisseau y expose ses plus belles tournures.
Le peintre n'est pas un marin.
Il semble pourtant qu'il en a l'oeil et le pinceau ...
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AAAAAAAh, Achille n'a-t-il tant vécu que pour cette infamie ?
Tout autre que ce scénariste, que ce dessinateur, l'eût éprouvé sur l'heure !
AAAAAAAh, pitreries et billevesées !
L'homme de qualité n'est plus ce qu'il était.
Mâtin, quelle triste époque !
Peut-être devrait on arrêter le progrès ...
Bof !
Rutilante érudition n'est plus que vains bavardages ....
Élégance et distinction ont sombré dans le trait ...
Mais que faire, une fois refermé, de cet album pour ne pas nuire plus encore à la réputation de l'homme de qualité ?
Brûler l'ouvrage serait aggraver le réchauffement climatique.
Le prêter, le donner ne serait que précipice élevé d'où tomberait mon honneur !
Je l'ai donc abandonné, dans le grenier, au fond de la malle où gisent, depuis toujours, les choses que jamais je ne me résoudrai à aimer :
- un jour d'été sans soleil ...
- "Cosette ou le temps des illusions", "Marius ou le fugitif" ...
- le mépris et la suffisance ...
- "L'humanité disparaîtra, bon débarras !"
- toutes les armes du monde ...
- les mites parce qu'elles mangent les livres ...
- "Je ne suis pas sortie de ma nuit" ...
- le chien de ma voisine qui aboie toute la journée ...
- ma voisine qui ressemble à son chien et ne dit jamais bonjour ...
- les tripes à la mode de Caen ...
et quelques autres bricoles dont je préfère ici ne pas parler ...
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L'île Trokhatouva dans l'archipel de Sanzunron ... flots bleus, soleil radieux, plages immaculées ... est le dessert du vacancier gourmand.
Ce paradis enchanteur où Lefuneste, en homme de goût, veut traîner, pour une cure d'insouciance, le cuistre de Talon, ignore totalement l'usage de l'argent !
Quitte à boire, jusqu'à la lie, les incongruités de Lefuneste, Achille Talon décide de tenter l'expérience.
L'homme de qualité veut savoir si, oui ou non, il suffit de décider que l'argent n'existe plus pour trouver le bonheur.
Que cache ce piège à gogos ?
Venus pour se précipiter violemment dans le bonheur d'un monde sans argent, voilà que, Boum !, nos deux compères découvrent soudain quelques problèmes sur le plan de la sauvegarde de leurs intérêts ...
Greg aurait-il décidé de s'attaquer à la finance ?
Certes non !
Que l'on se rassure, son unique but est toujours de nous distraire.
Et la morale de cette histoire drôle en 45 planches aurait pu être que l'on a toujours besoin d'un banquier, fut-il plus petit que soi !
Ou que pierre qui roule n'amasse pas mousse !
Rien de bien révolutionnaire donc ...
Le dessin a un je-ne-sais-quoi d'inhabituel et les dialogues peinent à décrocher les sourires - fussent-ils d'un banquier.
L'homme de qualité semble fatigué.
Cette nouvelle aventure de notre Chichille à nous est agréable à lire mais ne parvient pas à s'inscrire dans la liste des meilleures de la série ...
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Coquin de sort !
La raison d'Alambic-Dieudonné-Corydon Talon vacille.
Elle bat la breloque.
Le docteur Maissètriste est dubitatif.
Si, si.
Mais le docteur Monongan Seduguano, spécialiste des maladies tropicales, lui, est formel.
Ressurgissant du fond des âges et des ténèbres de l'obscurantisme, le spectre invincible de la magie noire se dresse à nouveau !
Papa Talon est victime d'un envoûtement à distance ...
Un mal-élevé lointain parvient à lui dicter des choses dans un jargon qu'il ne connaît même pas.
Coquin de sort !
Ce dix-huitième album est une véritable réussite.
L'Afrique envoûtante et mystérieuse sera la prochaine destination d'Achille Talon.
La jeune république de Doduduba risque de ne pas s'en relever !
D'autant que deux indélicats, Jean-Philippe et Lucien-Louis, ont décidé, quitte à ce que leur séjour en liberté soit plus court que d'habitude, d'être les grains de sable qui bloquent les rouages.
Coquin de sort !
La "troudair" a un vol direct pour Bongogo, ce soir même ...
Cette "grande aventure africaine" est parue, en juillet 1977, dans les pages, anciennes mais toujours excellentes, du "Nouveau Tintin".
Elle y a été annoncée, dans son 95ème numéro, par une "dévorante" couverture.
Rien n'a filtré , dans la presse mondiale, de toute cette sombre affaire de sorcellerie.
Pourtant Greg écrit. Greg dessine. Greg s'amuse.
Un véritable plaisir !
Mais on ne m'ôtera pas de l'idée que tout n'est pas parfaitement moral dans cette histoire ...
Drôle, oui mais moral, non !
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Vous savez quoi ? Talon est vidé ! Complètement lessivé, le cerveau d'Achille ! Mais ne l'ébruitez pas, la rumeur semble venir du secrétaire de la rédaction du journal "Polite" lui-même !
Mais alors ... il y a une place vacante ! ...Car savez-vous combien coûte une page blanche au moment où l'imprimerie perd patience ?
Balayons tout ça d'un geste large !
Hop !
Achille Talon persiste et signe !
Vous n'ignorez pas, j'espère, que le fruit de sa pensée est périodiquement édité sous forme de luxueux recueils qu'on désigne sous le vocable "albums" et qu'on propose, chez tous les bons libraires, à un prix qui fait rire.
Celui-ci est le troisième d'une série dont, rappelez-vous, aucun n'est le meilleur !
Ce qui est un record du monde !
Achille y est survolté.
Alambic a donc décidé de reprendre à zéro l'éducation de ce fils d'abruti.
Virgule de Guillemets y est charmante.
Lefuneste y a une tête à faire dérailler les trains.
Le rédacteur en chef* de "Polite", joyeux drille mais service-service, se voit souvent acculé à réprimer son bon rire jovial.
Facéties ? Billevesées ! Ça va fumer dans les chaumière !
Ne reculons devant rien !
Hop !
Dégustons cette BD qui a horreur de la mesquinerie ...

*On ne se résigne pas à penser que Greg ait osé prendre Goscinny pour modèle !
Quelle audace ! Quelle insolence !
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Il faut bien l'avouer, ce onzième album est l'ouvrage sérieux de l'été !
Une somme, même en dehors du prix.
Il n'y a que l'annuaire de téléphone qui en imprime autant cette année ... mais celui-ci va plus loin, question psychologie !
Certes, il faut saluer le rédacteur en chef de "Polite", le journal qui se tord à refléter, de la lucidité profonde dont il fait preuve en confiant, chaque semaine, à Achille Talon, le soin d'animer quelques pages exceptionnelles de cette revue parfaite.
Car Achille Talon est brave est honnête.
Il est, actuellement, le dernier d'une lignée de cerveaux auxquels nous devons quelques modestes inventions comme la roue, le feu, la culture du concombre et la découverte du Bélouchistan.
Il dit Hop ou Bof ...
Virgule de Guillemets, sa fiancée, est actuellement en voyage à Saintroppe.
Elle est courriériste du coeur à "Bonjour Poupoune".
Elle est belle que ça n'en est pas croyable (dixit Achille) et héritière d'une famille célèbre, les marquis de Guillemets, qui parlent toujours entre eux, d'où l'expression :
"Dites-nous ça entre guillemets"
Virgule est aussi très connue, dans son quartier, grâce aux interventions de sa bonne, Hécatombe ...
Papa Talon, de son vrai nom Alambic, est parti, comme chaque année, faire retraite à l'abbaye de Saint-Houblon. Il y aide les moines à remplir des tonneaux.
Il est l'être humain possédant la plus forte densité de bière.
Sa moustache, son melon, ses canettes et sa chemise rayée le font parfois prendre pour un londonien, mais c'est Paris qu'il a choisi pour édifier le monument qu'il laissera à la postérité : son casier judiciaire ...
Maman Talon est à Rio, en famille. Elle y loge chez la tante Inès Contracepcion de la Sopa de Gamba y la Cuenta-Porfavor, de la branche andalouse des Talon.
Elle est l'épouse d'Alambic, la maman de son Achille-à-elle.
C'est un cordon bleu, une championne de moto-cross mais elle a horreur de la bousculade ...
Hilarion Lefuneste, lui, est un cuistre !
C'est le voisin de gauche de Talon, un mauvais esprit. Il est ricaneur et a tendance à l'ironie lourde et bête.
Il jardine tout le temps quoiqu'il n'y connaisse rien.
C'est mon meilleur ami, a déclaré Achille, un jour de faiblesse ...
Les présentations étant faites n'oubliez pas que la boutique de Vincent Poursan vous attend.
Vincent est un véritable commerçant.
Il a le don de vendre précisément, au moment où Talon en a besoin,l'article nécessaire au gag de la semaine.
C'est un spécialiste en tout !
Sa devise : "Faire et refaire, c'est toujours dans la caisse ! Ting ! ...

* réalisé grâce au "Petit Pilote Illustré" - mini dictionnaire des personnages et des auteurs de Pilote, supplément de 64 pages du 385ème numéro du journal paru en mars 1967.
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Cheminant et devisant benoitement en compagnie de Lefuneste, son hilarant voisin, Achille Talon sent une machination s'ourdir ténébreusement sous ses pas.
On le photographie, on l'anthropométrise, on l'écrase et on le mitraille.
Ne serait-il pas mêlé à certaines contrariétés ?
Comble du désagréable, à son arrivée au havre familial, il ne trouve, au lieu de la sérénité douillette du foyer, que cris et menaces.
Sa mère sanglote et Alambic Dieudonné Corydon Talon, son père attend des explications : une police étrangère est venue poser des questions ?
Achille Talon aurait-il compromis sa patrie dans des douteusetés internationales ?
Heureusement, un article de "Lundi-rumeur" et des envoyés de l'ambassade du Zotrland vont aider à éclaircir ce mystère.
Leur vieux monarque de 102 ans, Abzkon XIII, se remet mal de sa chute de cheval de cet été et le prince Absurd 1er, héritier légitime du trône, tarde à rentrer d'un voyage d'étude en Orient.
L'opposition profite du trône vacant pour provoquer des troubles auprès de la population...
Or il se trouve que Marie-Sydérale, l'arrière-arrière cousine de maman Talon, qui était danseuse avait été romanesquement enlevée par un militaire étranger au nom imprononçable et que par conséquent Achille se trouve être le nouveau roi du Zotrland !
Il se décide, alors, pour avoir la paix et faire avancer un peu cette histoire de partir pour son nouveau royaume et y préparer en un week-end une abdication dont il parie qu'elle deviendra la fête nationale à la joie générale !
Hop !
Que dire de ce petit bijou paru en 1977 dans les pages de "Tintin" ?
Sinon qu'il est, peut-être, le plus réussi de tous les nombreux albums pourtant talentueux d'Achille Talon. Greg est à son affaire.
Il est un orfèvre du dialogue et le prouve.
Hop !
Achille est irrésistible, Lefuneste pertinent, Alambic Dieudonné Corydon irascible et maman Talon comme toujours veille sur ce petit monde avec tendresse ...
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date : 16-07-2016
Le tonnerre, la foudre, la pluie et les vents déchirent la première page de cet album.
En 1995, Tounga est de retour !
Il aura fallu attendre presque dix ans pour le retrouver.
Depuis 1962, sur des sentiers de boue et de rocailles balayés par les bourrasques, il s'est obstiné, dans les pages du journal de Tintin, à parcourir des contrées inconnues.
Tounga, le guerrier ghmour, est, ici comme presque toujours, accompagné de ses fidèles compagnons : Nooun-le-boîteux, la belle Ohama et Aramh, le redoutable tigre à dents de sabre.
Sur le territoire de la horde des gohlorks, ils vont sauver la vie d'Howook, le guerrier géant, ils vont entendre la parole de Barhook, le chaman ... la parole des ancêtres rapportée par les ancêtres des ancêtres.
De l'autre côté du lac se trouve le domaine des swirzs, le peuple des petits hommes aux fléchettes empoisonnées ...
De l'autre côté du lac se trouvent d'effrayants géants noirs ...
Cet album est superbe et inattendu.
La série y rebondit d'une manière déconcertante.
Elle y prend, par un éclairage plus adulte, une sorte de maturité qui la rajeunit.
Le coup de crayon d'Aidans n'a rien perdu de sa précision.
L'écriture du scénario et des dialogues est plus soignée que jamais.
Cet album est une véritable réussite.
Il aurait pu être un brillant point final à la série mythique si, en 2004, Tounga n'avait pas abordé "Le dernier rivage" ...
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date : 16-07-2016
En 1953, après avoir été bousculé par un cyclone, un jeune capitaine au long cours originaire de Chateaulin, Gildas Quémener, est bloqué, à bord d'un vapeur vide et muet, au fond du port de Boston.
Il y attend dans l'inaction que des financiers lointains, en réglant les frais de son sauvetage, lui fasse reprendre la mer.
Il se serait vite ennuyé s'il n'avait pas retrouvé là, Jobic, un vieil ami de son père ...
Jobic est "Centennial Salt-Fish*".
Il est, à 95 ans passés, une des gloires dont s'enorgueillit Boston.
Il a été, durant de nombreuses années, l'as des as des pilotes du port.
Et le port de Boston, s'il est bien abrité est aussi très encombré par un fouillis d'îles et de presqu'îles.
Des rochers et des bancs de sable y jouent à cache-cache dans la marée changeante ...
Ce livre de Jean Merrien est une petite pépite.
C'est un véritable roman tissé de souvenirs.
On y trouve, échoué sur un fond de fiction, un récit passionnant : l'histoire des "fous" qui, à la fin du XIXème siècle, en solitaires ou dans d'insensées petites barcasses, ont tenté de traverser l'Atlantique.
Le parti-pris de l'auteur est astucieux et original.
Il fait raconter à ses personnages une odyssée baroque mais bien réelle.
Comme à l'accoutumée, Jean Merrien sait trouver les mots pour chanter l'amour de la voile et l'envoûtement de la mer.
Et même si son roman est écrit aux couleurs de l'Amérique, il y souffle pourtant un agréable petit vent d'amont venu de Bretagne ...
Après l'héroïque première traversée de Johnson, la ville de Boston s'est passionnée pour toutes les tentatives de traverser "la mare" ... qu'elles soient tentées en solitaire, à l'aviron ou dans des embarcations défiant tout bon sens marin !
"Boston-Matin" n'a-t-il pas offert 2.000 dollars au gagnant de la première régate transatlantique en solitaire ?
Et toutes les marines du monde, à cette occasion, ont été informées :
"les autorités américaines interdiront DÉFINITIVEMENT l'entrée aux États-Unis à tout capitaine et à tout équipage de navire qui aurait chargé puis remis à la mer plus loin l'embarcation d'un concurrent ou pris en remorque cette embarcation !
Et ceci afin de décourager toute supercherie ...

* Poisson salé centenaire
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Ce livre rare, devenu depuis longtemps introuvable, est d'abord une curiosité.
Paru en 1924, il est sûrement le premier ouvrage d'anticipation post-apocalyptique écrit en langue française.
Il est ensuite un roman passionnant.
Le 22 août 2922, au déclin du jour, sept véhicules s'arrêtent en bon ordre sur les bords de la Seine.
Marchant sur les traces des deux fameux explorateurs, Tankala et Takoré, qui, en 1910, en avait découvert les ruines, Travelling-Robinson a mené, à travers le désert européen, une expédition jusqu'à l'emplacement de ce que fut, mille auparavant, la ville de Paris.
"La Vénus d'Asnières" est le récit de cette équipée archéologique ...
André Reuze nous offre un livre intelligent, moderne et inattendu.
L'ouvrage est teinté d'humour.
Il est plein de clins d'oeil et de références.
Son auteur s'y montre espiègle et malicieux.
Il y fait même parfois preuve d'une certaine truculence distinguée comme par exemple lorsqu'il fait visiter à ces hommes du futur un peu naïfs, un lupanar dont le fondement échappe totalement à leur compréhension et à leur entendement.
Pourtant le fond du propos repose sur les "Pensées" de Blaise Pascal.
André Reuze, à plusieurs reprises, nous donne à réfléchir.
Le ton est badin mais le dessein plus sérieux qu'il n'y paraît.
Le socle de la réflexion est résolument anticolonialiste.
Et philosophe sur la différence, la religion et les certitudes ...
L'Europe s'est effondrée après une longue et sanglante guerre dont les derniers épisodes virent s'affronter les Francs et les Germains aux alentours de 1870, 1914, 1938 et 1950.
Après les armes blanches et les armes à feu, c'est l'arme chimique qui mit fin à presque deux millénaires de civilisation.
L'Afrique sortit alors de l'ombre.
Et après d'inévitables soubresauts, donna naissance à la grande et glorieuse nation de la République Ouest-Africaine.
Ses savants commencèrent à explorer le désert Europe ...
Le grand explorateur Travelling-Robinson est accompagné de son secrétaire le vicomte de Kassoulé-Toulouzène, de Mr Benvenuto le célèbre naturaliste, du docteur Organdina, de l'archéologue Mr Merkanty, de Mr Baba-Duran l'infatigable ingénieur et du prince de Fouta-Djallon le jeune francologue grâce à qui l'expédition a pu être organisée.
Il relate dans ce manuscrit 16 mois d'une incroyable expédition et les découvertes non moins surprenantes qui en découlèrent ...
En refermant ce vieux livre que j'ai eu la chance de sauver d'une caisse humide, il m'a paru indispensable de le sauver aussi de l'oubli et d'appeler à sa réédition.
Y aura-t-il une bonne maison qui aimera assez ce livre ? ...
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