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Commentaires de livres faits par Giles

Extraits de livres par Giles

Commentaires de livres appréciés par Giles

Extraits de livres appréciés par Giles

A n'en pas croire cette lecture, "le mystère de l'homme à deux têtes" n'est pas à prendre à la légère !
Il s'y serait glissé comme l'ombre obscure d'une machination ténébreuse dont l'opacité découragerait un mineur de fond nyctalope ... mais pas Achille Talon !
L'homme de qualité a pris, au plus profond de la nuit, un coup sur l'occiput.
Ainsi que le bijoutier Petitcarat, avant d'être dévalisé ...
La piste de l'homme sans mémoire mène jusqu'à la clinique du "Chuchotis".
Il va falloir ruser -Tact, diplomatie, astuce et subrepticité ! - avant d'identifier le malfaiteur indéterminé qui est mêlé à un mystère inexplicable au sujet duquel nous sommes dans l'ignorance ...
Achille Talon, en septembre 1975, est dans le premier numéro du "Nouveau Tintin".
Faisant quelques infidélités au journal "Pilote", il va y vivre sa première grande aventure sous forme d'histoire à suivre : "Le mystère de l'homme à deux têtes" !
Greg fait prendre un tournant à l'homme de qualité.
Hop !
L'action vient étoffer les dialogues.
Le rythme est rapide.
Lefuneste, le voisin affectionné et Alambic-Corydon Dieudonné Talon sont parfaits.
Rendons hommage à la police. le brigadier Homère fait un travail fastidieux.
Il va se trouver face à l'enquête la plus éprouvante de sa carrière ...
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date : 21-11-2015
En 1931, lors de la parution du livre de Paul Chack, l'Histoire avait déjà oublié Louis Charles du Chaffault de Besné. Seuls, les marins semblaient encore se souvenir.
De fait, deux avisos de la marine nationale avaient pris ce nom.
Le premier avait navigué de 1872 à 1895 et le second, construit en 1918 pour donner la chasse aux sous-marins allemands, fut rayé des listes en 1933.
Duchaffault, pour Paul Chack, fut l'homme d'Ouessant car, par deux fois, il y triompha des anglais.
Il est né, à Nantes, en février 1708.
En 1725, il entra aux "Gardes de la Marine", un corps rendu célèbre par la turbulence de ses membres.
Des vingt-deux premières années de sa carrière on ne sait rien.
L'homme étant à ce point resté dans l'ombre que l'Histoire n'a pas retenu la liste successive complète de ses embarquements.
On ne sait même pas s'il fut instruit à Brest ou à Rochefort.
Lorsque Paul Chack retrouve sa trace, Duchaffault a trente-neuf ans.
Lieutenant de vaisseau, il est promu commandant de la frégate "l'Atalante" ...
"L'homme d'Ouessant" est un livre riche, captivant et érudit.
Dès le premier chapitre, le récit, se sentant à l'étroit dans le genre qu'il s'est donné, déborde de la biographie pour venir construire un passionnant ouvrage d'ethnologie maritime.
La plume de l'auteur est élégante.
Les descriptions sont évocatrices.
Le vocabulaire utilisé, dont on sent qu'il est pas artificiel, est celui d'un marin, d'un homme dont le pied a foulé maintes fois le pont d'un bateau gris.
Mais le verbe n'y est pourtant pas hermétique, Paul Chack explique et éclaircit son propos, en bas de page, dans de judicieux et savants renvois.
La fameuse bataille d'Ouessant du 27 juillet 1778 est même illustrée de quelques croquis tactiques.
L'ouvrage est un ouvrage clair.
L'idéologie, qui, quelques années plus tard, a déshonoré et finalement mené à sa perte le grand écrivain, est laissée de côté.
Dans "L'homme d'Ouessant", seuls, l'écrivain, le marin et l'historien ont la parole.
Le livre est de ceux qui ne s'oublient pas, de ceux qui font une belle et intéressante bibliothèque.
Il remet en lumière, après l'avoir replacé dans son contexte, le destin original d'un homme exemplaire, d'un grand marin attentif aux hommes, à la manœuvre et à son vaisseau, d'un soldat audacieux ...
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Ce drôle d'ouvrage, au format atypique, semble à mi-chemin entre le vieux bouquin et le journal. Mais à mieux y regarder, c'est bien d'un livre dont il s'agit.
Et si, ayant traversé plusieurs décennies, il vient aujourd'hui se ranger dans le rayon des livres d'Histoire, il n'en est pas moins vrai, qu'en 1946 à sa parution, il était encore bien ancré dans l'actualité.
Les ruines normandes n'étaient pas toutes encore qu'un mauvais souvenir.
Son auteur, Augustin le Maresquier appartenait à la Société des Antiquaires de Normandie.
On lui doit une "Histoire de Tourlaville", parue en 1943 et couronnée par L Académie Française, quelques "Notes historiques sur la paroisse et commune d'Equeurdreville" parues en 1942 et "Une institution charitable disparue", un ouvrage paru en 1938 sur l'hôpital-hospice de bricquebec (1702-1846).
"La Manche libérée et meurtrie" est le tragique album-souvenir du débarquement de 1944.
Ce débarquement dont se riait le "boche" tapi dans ses taupinières de béton et qui se croyait à l'abri derrière son mur.
Juin 1944 !
Dans la nuit du 5 au 6, la Normandie tout entière résonna du fracas des bombes et du canon.
Le ciel fut zébré d'éclairs, sillonné par d'innombrables avions.
Au matin, la nouvelle se répandit comme une traînée de poudre : une multitude de planeurs s'étaient posés dans la campagne normande et une flotte d'une rare puissance avait accompagné d'innombrables navires de débarquement.
Une importante force alliée avait pris pied sur les côtes du Calvados et de la Manche, entre l'embouchure de l'Orne et la pointe de Barfleur ...
Le texte de l'ouvrage, écrit dans un style simple mais efficace, est enrichi par de nombreuses photographies d'époque où l'on aperçoit les ruines de Valognes, d'Hébécrevon, de la Chapelle-en-Juger, de Périers, de Saint-Lô, de Lessay, de Mortain, de Montebourg, de Picauville, de Saint-Jores, de Gathemo et de Coutances.
Quatre reproductions de peinture, signées Pierre Campain, y évoquent Saint-Lô, la capitale des ruines, le château de Saint-Sauveur le Vicomte, l'église Saint-Malo de Valognes et la perte pour de nombreux normands d'un foyer heureux.
Mais l'intérêt principal du livre reste bien le récit qu'il contient.
Le témoignage de ces sombres heures est poignant, sincère et souvent tragique.
Il est précis et détaillé.
La libération, en Normandie, sera douloureuse mais le normand est aussi calme dans l'adversité que dans la joie ...
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- N'en déplaise à Pierrot, le chantre du plombier, le torrentiel artisan peut être, tel Victor Goulot, auprès de l'élément rebelle en deux coups de cuillère à pot ...
- N'en déplaise à mon garagiste, un tas d'autres automobilistes, aussi méticuleux qu'Achille Talon, roulent dans des voitures plus anciennes que la relique que je conduis habituellement ...
- N'en déplaise à Bouddha, pour atteindre le "Nirvânigagah", il faut être instruit ...
- N'en déplaise au publicitaire le plus à l'heure du monde civilisé, l'affichage n'est souvent qu'un des agents pernicieux qui corrodent les tirelires et les esprits ...
- N'en déplaise à l'office du tourisme de Farfouille-la-Gadoue, le touriste n'est pas toujours un faux monnayeur, ni même un anarchiste ...
- N'en déplaise à Edouard Auratoir, le critique éclairé, Achille Talon, tantôt époustouflant, tantôt lamentable et verbeux, en reste parfois sans voix ...
Il faut s'y résoudre : le sort s'acharne sur l'homme de qualité !
Il reste hébété devant l'insolence du désastre.
On n'y croit pas tant c'est bête ...
Ce 22ème album est un recueil de gags parus au cours des années 70 dans le journal "Pilote", l'hebdomadaire-gâteau, plein de sel et totalement exempt d'humour gras, dont on dévore, en s'en payant une tranche, les pages fines et les bulles légères.
Il est paru en 1979.
Greg est aux commandes.
Le ressort de son humour est tendu par le duo formé d'Achille Talon et de son voisin Hilarion Lefuneste.
Les situations, un poil plus burlesques qu'à l'accoutumée, prennent parfois le relais du dialogue.
Mais l'ensemble fonctionne.
"Le sort s'acharne sur Achille Talon" mais il est invulnérable !
Hop ...
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A en croire la manière dont il se présente, on pourrait prendre ce vénérable ouvrage pour ce qu'il n'est pas, et sur un malentendu avec les avertissements placés par l'auteur en début de lecture, on pourrait être tenté de le laisser de côté.
Pourtant quel dommage ce serait de manquer cette belle balade en Normandie.
"Les plus belles légendes de Normandie racontées aux enfants jeunes et vieux" n'est pas un vieux livre sans intérêt, ce n'est pas un recueil de plus consacré au sujet et le temps qui a passé depuis sa parution, en 1932, a épaissi son propos, a redoublé son intérêt et finalement élargi son public.
"Les légendes sont la poésie dont l'âme imaginative enveloppe le paysage".
Et l'écrivain normand, Eugène Anne, qui était "inspecteur honoraire de l'école primaire, entreprend dans ce livre de redonner forme à cette poésie.
De son propre aveu, il rédige, réécrit, apportant simplifications et suppressions utiles à la clarté et à la "moralité" du récit.
La symbolique des textes est parfois brièvement et intelligemment expliquée.
Voilà qui peut effrayer, voire rebuter, le lecteur d'aujourd'hui !
Que ce dernier ne s'en laisse pas compter, ni par la préface, ni par les avertissements de l'auteur.
Le livre est splendide. Il mêle Histoire, anciens récits, contes et légendes.
La plume est élégante et souple.
Les récits sont courts et agréables à la lecture.
Quelques photos, en noir et blanc, illustrent le recueil.
Le mont Saint-Michel y profile sa silhouette légendaire ...
Le diable s'y tapit dans une faille ou derrière la roche et guette la faiblesse du pauvre normand ...
L'ancêtre, Rolf-le-marcheur y fait une courte apparition ...
Eugène Anne, jouant d'originalité, a su éviter l'écueil de nous resservir, une fois de plus, les sempiternels textes dont les titres sont aujourd'hui des classiques.
La promenade, qui pourtant fait deux incursions dans la presqu'île du Cotentin, nous emmène en Haute-Normandie.
La première sur les landes de la Hague avec "la dame blanche de Flamanville" et la seconde au large des côtes de la presqu'île où de noirs rochers, submergés à marée haute, rendent la navigation dangereuse ...
En 1923, Eugène Anne, déjà nous avait conté, dans les livres roses pour la jeunesse, les aventures d' "une famille normande au Canada" et quelques années plus tard, en 1942, il nous offrira un magnifique ouvrage paru aux éditions Defontaine à Rouen intitulé "Le Calvados, son Histoire, ses richesses d'art" ...
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Pierre Allain, en août 1914, est aspirant de marine, élève à l’École Navale de Brest.
Ayant accroché, durant le premier hiver de guerre, son premier grade d'enseigne de vaisseau sur un croiseur montant la garde entre Ouessant et les côtes anglaises, il obtient très vite son premier commandement sur une vedette rattachée au patrouilleur "la Doris" dont le pacha est le lieutenant de vaisseau de Saint-Clair ...
"La guerre des enseignes" est un roman.
Ce n'est pas un livre de guerre, ni un livre d'Histoire.
Ici pas des descriptions de combats navals, de sauvetages périlleux, de tragiques torpillages, le récit, ne contenant que peu de noms, que peu de précisions, est volontairement laissé dans le flou.
Les personnages ne sont pas plus intimement dépeints.
Le récit s'articule autour d'une idée, celle que de rencontrer l'ennemi pendant quelques minutes est un hasard qu'il faut acheter avec de longues heures sans gloire.
Le conflit semble lointain, presque abstrait.
Le combat naval, où Allain ne s'apercevra de sa blessure que par le sang qui coule dans sa pantoufle, vient se placer comme l'épilogue du propos.
Louis Guichard, avec ce livre, a voulu rendre hommage à tous ces jeunes officiers disparus lors de mornes patrouilles, de sombres nuits de tempête sans combats ...
Mais "la guerre des enseignes" est aussi un solide ouvrage maritime où Louis Guichard entreprend "d'amariner" son lecteur.
L'auteur explique, raconte, donne même quelques bons conseils pour mieux s'adapter à cette étrange vie que l'on mène sur le dos des mers :
- de ne pas être tenté de demander à chaque instant à quel jour et à quelle heure on arrivera ...
- de ne plus se représenter avec angoisse les profondeurs sur lesquelles est posé le bateau mais bien plutôt de commencer à s'inquiéter lorsque l'eau vient à manquer sous la quille ...
- de ne pas se promener sur le pont sans coiffure, qu'elle soit casquette ou bachis ...
Louis Guichard s'autorise aussi quelques petites leçons de vocabulaire.
Il n'y a de cabine que sur les navires de commerce et dans les maisons de couture ...
Au lieu de drapeau, il convient de parler de pavillon et de drisse au lieu de corde ...
Au final, cet ouvrage, qui a obtenu le grand prix de l'Académie de Marine en 1928, est une réflexion, une analyse lucide et humaine des choses de la guerre et des bateaux gris qui la font.
La plume de l'auteur est élégante.
Le style de son écriture est agréable et efficace.
Il masque, avec une certaine légèreté affichée certainement par pudeur, la souffrance, la douleur et l'ennui éprouvés tout au long de cette autre drôle de guerre ...
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date : 21-11-2015
Cet épais volume d'un peu moins de 300 pages est un livre d'itinéraires qui, en s'attardant autour des anciennes églises, des vieux châteaux, des murs antiques, se veulent archéologiques.
Paru en 1958, c'est le quatrième opus de la série "la France inconnue" écrite par l'écrivain, romancier et essayiste, auteur de livres d'art et de tourisme, Georges Pillement.
Consacré au nord-ouest de l'Hexagone, il ne vient pourtant qu'effleurer la Normandie à laquelle, conjointement avec le Nord, est dédié un cinquième tome.
En quatorze itinéraires, l'auteur nous propose de sillonner, un peu à la manière du fameux "guide bleu", le nord-ouest du pays :
De Paris il rejoint Blois, Tours, Saumur et Angers, Nantes et le Mont Saint-Michel ...
De Blois il va jusqu'à Tours, de tours à Nantes, de Nantes à Vannes par Guérande puis par Redon, de Vannes à Brest et de Brest au Mont Saint-Michel ...
Pour conclure, ce périple, de Rennes, il rallie Brest, d'abord par Josselin et Pontivy puis par Huelgoat ...
L'ouvrage est illustré de 64 photos de l'auteur et enrichi d'un index des villes et lieux visités.
L'auteur, malheureusement, pressé d'avaler les kilomètres, a peu de temps à consacrer à chaque site.
Pourtant si l'excursion est rapide, les descriptions sont assez évocatrices.
Elles donnent envie d'en savoir plus, de juger par soi-même, de découvrir cette France qui n'est peut-être pas si "inconnue" que ça.
Car cette promenade ne recèle ni grandes découvertes, ni étonnantes révélations.
L'ouvrage, lui-même semble hésiter à se classer.
La plume de l'auteur n'étant pas assez élégante, pas assez originale, le volume ne peut se prétendre littéraire.
Et il peine à se ranger dans le rayon du guide touristique efficace.
De plus, le peu de découpage du texte amène une certaine lassitude dans la lecture.
Pourtant, l'objet a le charme désuet du vieux livre.
Et il est agréable d'y aller piocher, d'y chercher cette évocation, faite en quelques lignes, qui nous rappellera des vacances déjà lointaines, un voyage autrefois partagé avec tante Agathe ou un lieu de notre enfance dont on se souvient avec nostalgie ...
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Le facteur sonne toujours deux fois* !
Honoré Sépissé, préposé d'élite, un jour de grand vent de discorde au coin de la rue Biconde et de l'avenue Dumessie, fait jaillir de sa sacoche une lettre pour monsieur Lefuneste.
Lefuneste, dont l'existence est une offense pour tous les actifs, a décidé de travailler !
Lefuneste entame une nouvelle carrière.
A Marteau-sur-la Lubie, son futur employeur, le docteur Grelot, poursuit, dans un laboratoire secret mais néanmoins souterrain, de terrifiantes expériences sur la glande super -2- qui quadruple la longévité de l'être humain.
Un individu sur cinq million la détient et ce dernier se trouve être Lefuneste ...
"L'âge ingrat", paru en 1980, est le 24ème album des tribulations d'Achille Talon.
C'est certainement un des meilleurs.
L'histoire est drôle. Le récit est construit et les dialogues sont parfaits.
Les personnages sont irrésistibles.
Greg se permet, comme souvent, quelques clins d'oeil malicieux.
On peut, par exemple, reconnaître le rédacteur en chef du journal "Polite", qui n'est autre que René Goscinny, sous les traits du barbier-chirurgien Trépan-Cautère-Panacée du Grelot, l'ancêtre à la 27ème génération, qui, en 1380, fit, le premier, la découverte du grand secret.
Fantômes, buveur de bière, dragon, gendarmes et explosion finale font la réussite de cette superbe aventure "sciento-fantastique" de la plus haute tenue ...

*Il y reviendra pour "Achille Talon contre docteur Chacal et mister Bide".
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Achille Talon, homme de qualité, est titillé par des préoccupations écologiques.
Faisant de sa "citadinerie" un apostolat, il est intéressé par la vie son quartier.
Il est aussi un client qui refuse d'en être un.
L'homme de qualité est de son temps, il est rebelle à la dictature du travail.
Mais il sait parfois se révolter contre le fangeux et l'insoutenable immoralité.
Greg a suivi pour nous l'irremplaçable Achille Talon dans sa vie quotidienne ...
Ouvrir un de ses vieux albums,
... c'est comme rencontrer Gédéon Parure, oublié depuis la section chimie, et qui, ayant les orteils en l'an 3.000, expérimente aujourd'hui l'atomique en tous genres !
Bof !
... c'est comme retrouver Télesphore Van Debroldechique, un inséparable ami que l'on a pas revu depuis la sixième au collège Saint-Stupéphiat !
Hop !
c'est un tas de bons souvenirs et quelques surprises ...
Incontestablement, Achille Talon est le roi de la science-diction.
Il en a certainement d'ailleurs inventé le genre.
Ce dixième album est un recueil de planches parues, au début des années 70, dans les pages du journal "Pilote", le journal qui s'amuse à réfléchir.
Achille Talon est d'ailleurs un des collaborateurs de "Polite", le journal qui se tord à refléter ...
"Achille Talon est le roi de la science-diction" est un excellent album de BD.
Sa couverture est superbe. Son contenu ne l'est pas moins.
Moderne, intelligent et drôle, le propos est le remède efficace pour oublier que les rues sont grises, que les gens sont gris et que la toile du fond gris de notre grisaille urbaine est grise !
Halte !
La providence a parlé !
Elle a jeté violemment sur notre route le rayonnement miraculeux de l'espoir fleuri que représente la lecture, pacifiste et sentimentale, de ce superbe album ...
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Vous voulez monter une comédie chez vous. Comment allez-vous vous y prendre ?
Impossible de s'improviser metteur en scène, directeur ou acteur de théâtre !
Au début du vingtième siècle, le cinéma n'avait encore pas volé la vedette au théâtre et autour de ce dernier se cristallisaient toujours toutes les discussions et les passions.
Chaque soir, qu'il pleuve, qu'il vente, une longue file de spectateurs s'étirait devant les guichets des théâtres parisiens.
Et non seulement on voulait voir jouer, mais on voulait aussi jouer soi-même.
En 1908, On avait déjà beaucoup écrit sur le théâtre sous toutes ses formes, mais jamais, ou si peu, sur ce théâtre de société, alors très à la mode, qui est l'ancêtre de notre théâtre amateur.
Un homme, bibliothécaire à l'arsenal, a donc décidé de rédiger une sorte de mémento :
- "Pour jouer la comédie de salon, guide pratique du comédien mondain".
Cet homme, André de Lorde, est un auteur dramatique talentueux mais un peu particulier.
Surnommé le prince de la terreur, il est le dramaturge du célèbre "théâtre du Grand-Guignol", le théâtre des peurs de la belle époque.
Mais il est aussi un romancier et un critique avisé à qui l'on doit de nombreux ouvrages tels que "la parodie au théâtre", "petite physiologie théâtrale" et surtout "les mois dramatiques" qui sont de précieux recueils de commentaires sur la scène de son époque.
Que nécessite la représentation, chez soi, du moindre petit acte ?
- Le choix de la pièce,
- la distribution des rôles,
- la méthode pour les apprendre,
- les répétitions,
- la mise en scène,
- la construction, même sommaire, d'une scène
- le maquillage, l'habillement et cent autres réponses à des questions importantes ...
"Pour jouer la comédie de salon" est un guide un peu désuet mais efficace.
Il regorge d'indispensables méthodes et de judicieux conseils pour l'amateur.
La diction, le geste, l'intonation, les accessoires, le maquillage, les costumes ... les sujets abordés sont nombreux et détaillés.
Le XVIIIème chapitre, consacré à l'argot de théâtre, est à lui-seul, un irremplaçable objet d'intérêt.
"Pour jouer la comédie de salon" est un précieux document sur le Théâtre.
Son auteur, à aucun moment, n'y fait de la toile* ! ...
* "Faire de la toile" c'est oublier le texte de la pièce et raconter tout ce qui vous passe par la tête pour gagner du temps et attendre que le souffleur envoie le mot exact.
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En janvier 1958, annoncés dans son édition belge par la superbe couverture du deuxième numéro de l'année, Pom et Teddy sont de retour dans les pages du journal de Tintin.
Ils vont y vivre, sous la plume de François Craenhals, une nouvelle et passionnante aventure.
Le cirque Tockburger est de retour.
Deux nouveaux lions,Titus et Néron, livrés par Ribiero le chasseur de fauves, viennent d'y faire une entrée remarquée.
Teddy et Maggy, porteur de 35.000 francs, se rendent, pour les payer, à l'hôtel Cosmopolis.
Il y font la connaissance du fameux chasseur qui leur annonce, un peu grisé par l'alcool, qu'il s'apprête à conduire un grand safari aux environs du lac Léopold II, qu'un de ses amis doit y mener une enquête et tenter de capturer un gros gibier un peu spécial !
L'aventurier a trop parlé. Les murs ont des oreilles.
La nouvelle s'envole vers Stanleyville et le tam-tam, du fond de la foret, se met à résonner à travers les immenses marécages du lac ...
Cette cinquième aventure, déclinée en plus d'une soixantaine de planches, sera africaine.
Pom, Teddy et Maggy vont s'envoler vers Irumu ...
Au détour d'un des nombreux dangers qu'ils vont affronter, une terrifiante surprise les attend, une vision hallucinante va les faire douter de leur raison.
Le récit, passionnant, ne laisse aucun moment de répit.
Il est rapide. Il multiplie les rebondissements et les instants d'émotion.
Il est un mélange, très réussi de naïveté et de réalisme.
Malheureusement, il est un peu gâché par le ton quelque peu "colonialiste" de l'ensemble.
Le dessin, extrêmement soigné, est un modèle du genre de la ligne claire.
Le texte et les dialogues, riches et étoffés, se lisent avec plaisir et attention.
Les personnages sont peints avec justesse.
Cette cinquième aventure a fait l'objet, en 1964, dans la collection du Lombard, d'une transposition en album.
Se faisant devancer par "Alerte à Hollywood", elle devient le sixième opus de la série.
On peut cependant regretter que la couverture de cet album déflore maladroitement un des ressorts principaux du récit ...
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date : 21-11-2015
"Un peu de musique" est une courte pièce en un acte, tirée de la nouvelle d'Eugène Fourrier.
Écrite par Gaston Cronier, elle a été représentée, pour la première fois, à Paris, le 23 octobre 1905, sur la scène du théâtre du Grand-Guignol.
Robillet est un artiste, un fin musicien, auteur et compositeur.
Le comte de Brézieux, son voisin qui a beaucoup souffert, aime sa musique, mais pourtant a décidé de jeter l'artiste par la fenêtre ...
De Brézieux est perturbé, il semble avoir perdu la raison !
Un jour, il aima les deux filles du marquis de Gaufreville et épousa Denise la cadette.
La douleur de l'aînée, Clarisse, fut immense et la poussa au meurtre.
Jalouse, elle empoisonna sa jeune soeur avant de se donner la mort.
De Brézieux est perturbé, il fut accusé par le médecin d'avoir manié le poison !
Il lui a été impossible de prouver son innocence.
Mais le docteur, du train, tomba sur la voie et fut écrasé, broyé sur les rails.
De Brézieux est perturbé, à son voisin, il a révélé son secret !
Et veut le jeter par la fenêtre, lorsque surgit, avec derrière lui deux hommes en blouse, le docteur Maxestown ...
Ce petit morceau de scène à l'épilogue un peu prévisible est un très court, mais agréable, moment de lecture.
Il est très représentatif du style de la scène du Grand-Guignol.
Le ton est ironique.
Le registre est celui de l'humour.
La folie n'est pas là où l'on croit la voir. D'ailleurs est-elle même là ? ...
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date : 21-11-2015
"La vieille histoire" est une comédie en trois actes, écrite par Claude Farrère en 1920.
Elle n'a jamais été représentée.
Son fascicule est illustré, à l'ancienne mode, par des bois dessinés et gravés par Constant le Breton.
Le Renaud n'est pas un mari ennuyant, ni soupçonneux, ni fureteur.
Mais il est marin.
Et il est parti, lui et son bateau, l'un portant l'autre.
La Renaude n'est pas femme à risquer un mauvais coup.
Mais elle n'est pas lente, sitôt le gêneur parti, à attacher le ruban vert au volet.
Elle ouvre l'oeil.
Lubin peut toquer sans crainte à la porte ...
"La vieille histoire" est une farce.
Elle aurait pu s'intituler : "le marin cocu et la culotte".
Le genre semble peu convenir à la plume élégante de Claude Farrère.
Ce morceau de scène a finalement peu d'intérêt.
Et sa lecture rapide est oubliée presque aussitôt que finie ...
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date : 21-11-2015
"La folie au théâtre" est un des quelques recueils*, rares et précieux, qui reprennent les principales pièces écrites pour le théâtre par le "prince de la terreur, André de Lorde, le célèbre dramaturge du Grand-Guignol.
L'ouvrage contient trois excellents morceaux de scène : "l'homme mystérieux", "la petite Roque" et "les invisibles".
Il a été édité, en 1913, par les éditions "Fontemoing et Cie" de Paris.
Sa préface est signée par l'aliéniste neurologue Gilbert Ballet, professeur de clinique psychiatrique à la faculté et membre de l'Académie de Médecine.
Ce dernier nous rappelle que depuis toujours la folie a séduit les auteurs dramatiques.
Puis médecin, il parle en médecin de l'oeuvre dramatique d'André de Lorde.
Il dit de "l'homme mystérieux" qu'il est un tableau saisissant de vérité.
Et, qu'à elle seule, cette pièce suffirait à légitimer le bon et grand renom que s'est acquis André de Lorde.
Dernière petite note avant le premier lever de rideau, "Au pays de la folie", est un judicieux éclaircissement donné par l'auteur à son propos, en même temps qu'une précieuse anecdote de sa collaboration avec Alfred Binet .
"L'homme mystérieux" est une pièce en trois actes écrite en collaboration avec Alfred Binet.
Elle a été représentée, pour la première fois, au théâtre Sarah-Bernardt, le 3 novembre 1910.
Raymond Bercier est devenu fou.
On a envoyé, pendant la nuit, deux infirmiers qui se sont emparés de lui par surprise, l'ont ligoté, mis dans une voiture et, fouette cocher !, l'ont conduit à l'asile de Saint-Léger.
Il a suffi d'une demande d'internement.
Louise, sa femme, ainsi que Mme Dubois, sa mère, l'a signée.
Raymond Bercier est devenu fou.
Il s'était associé avec Lionel, son frère, pour prendre la direction de la prospère maison de commerce dont Mme Dubois, depuis la mort de son mari, ne voulait plus s'occuper.
Au conseil de famille, lorsque Louise, la femme de Raymond, parle de ses angoisses, du danger de mort qui l'a menacée et la menacent encore, Lionel ne répond que par des questions d'argent.
Un "fou" dans la famille, cela peut être très gênant pour les affaires.
Contre l'avis des médecins, il veut le retour de son frère.
Pourtant celui-ci semble souffrir d'un délire compliqué, obscur et dangereux ...
"La petite Roque" est un drame en trois actes inspiré de la nouvelle de Guy de Maupassant.
Il a été écrit par André de Lorde en collaboration avec Pierre Chaine.
Il a été représenté, pour la première fois, sur la scène du théâtre de l'Ambigu, le 2 octobre 1911.
Dans un petit hameau de Normandie, près du Havre, le facteur Médéric, bouleversé, vient annoncer au maire de la ville, qu'il vient de trouver, au bord du bois de la Brindille, le corps de la petite Marie Roque.
Elle a été violée et étranglée ...
"Les invisibles" est un tableau dramatique en un acte écrit en collaboration avec Alfred Binet.
Il a été représenté, pour la première fois, au théâtre de l'Ambigu, le 31 octobre 1912.
La scène se passe à l'asile de Saint-Yves dans le Nord.
Dans un lit, une vieille agonise.
A côté d'elle, Mme Guéroult, assise sur son lit, prépare un paquet.
Et dans un troisième lit, à gauche, la petite Buisson chante doucement.
Elle devient parfois très violente.
Elle parle tout haut, toute seule.
Elle est avec les "invisibles" ...

* "le théâtre d'épouvante", "la folie au théâtre", "Le théâtre de la peur", "Le théâtre de la mort" et "Les drames mystérieux".
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"Le théâtre de la peur" est le troisième recueil de pièces jouées du théâtre d'André de Lorde.
Il est paru en 1919 aux éditions "Eugène Figuière" de la place de l'Odéon à Paris.
C'est un précieux volume qui, aujourd'hui, est devenu rare, presque introuvable.
Il contient la retranscription de trois excellents morceaux de scène :
- "L’horrible expérience", qui parle de l'intervention électrique dans la réanimation ...
- "Baraterie", qui est une infâme machination ...
- "L'acquittée", qui parle de l'expertise psychiatrique élément de justice ...
Aucune préface ne pourrait mieux présenter au public la personnalité si originale d'André de Lorde que cette étude, signée par le psychologue français Alfred Binet*, qui ouvre le volume.
Les auteurs qui font peur seraient des croquemitaines !
Certes non.
Et le savant de conclure que si André de Lorde n'avait pas conservé des impressions douloureuses de son enfance, il ne nous aurait pas donné un théâtre dont le caractère est si original et si puissant.
"L'horrible expérience" est un drame en deux actes écrit en collaboration avec Alfred Binet.
Il a été joué pour la première fois au théâtre du Grand-Guignol le 29 novembre 1909.
Le docteur Charrier s'est retiré à la campagne pour être un peu tranquille pendant l'été et, loin du rythme effréné de la vie parisienne, pouvoir continuer, dans son laboratoire de travail, des expériences sur une dynamo de son invention avec laquelle il lutte contre la mort.
En compagnie de son gendre, le docteur Jean Demare, il y reçoit un curieux petit homme, bourreau de son état, qui lui annonce l'execution prochaine d'un chemineau qui a tué une femme pour la violer.
Lorsque le téléphone sonne, messager d'une tragique nouvelle, une voix lointaine annonce que la voiture de Jeanne Charrier s'est renversée dans la descente du Pecq.
La fille du docteur, morte, semble comme évanouie dans l'herbe ...
"Baraterie" est un morceau de scène en deux actes écrit en collaboration avec Masson-Forestier.
Il a été représenté, pour la première fois, au théâtre du Grand-Guignol, le 10 mai 1906.
L'armateur Le Hertel de Nantes a mauvaise réputation.
"Le gladiateur", un transport de 42 membres d'équipage semble attendre vainement un capitaine pour appareiller.
Il devra transporter de lourdes machines vers le Brésil.
Il est assuré pour douze cent mille francs mais l'assureur, comme le cordier, attend le paiement des factures.
La situation semble sans issue ...
Mais justement, la fille d'une vieille amie d'enfance présente son mari, le capitaine de la Ferté qui cherche, à tout prix, un embarquement ...
"L'acquitté" est un drame en un acte
A la cour d'assises d'une grande ville de province, on juge la femme Ménard l'étrangleuse.
Elle est accusée d'avoir étouffé une petite fille de six ans chez un architecte là où elle était gouvernante.
Un illustre avocat, maître Henri-Robert, assure la défense de l'accusée.
Il n'y a pas de preuves.
On ne trouve à ses actes aucun mobile explicable, ni d'intérêt, ni passionnel.
L'acquittement ne semble pas faire de doute !
Pourtant, depuis deux ans, par trois fois, la femme Ménard s'est placée comme gouvernante dans des maisons bourgeoises où il y avait des enfants, et chaque fois - quelques jours après son arrivée - les enfants sont morts de mort subite.
Si ce n'est qu'une coïncidence, elle est terriblement impressionnante ...
* Directeur du laboratoire de psychologie physiologique à la Sorbonne et collaborateur occasionnel d'André de Lorde dans l'écriture de quelques unes de ses pièces : "l'homme mystérieux", "l'obsession", "une leçon à la Salpêtrière", "l'horrible expérience", "les invisibles", "crime dans une maison de fous" ...
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C'est une chance pour Bob Binn que le richissime américain Archibald Mac Haron aime les statistiques car ce dernier a décidé de recevoir un journaliste sur les 100 qui se pressent devant son appartement du Mirific Hôtel.
Le jeune reporter obtient donc une interview exclusive de trois minutes.
C'est plus qu'il n'en faut, pour d'abord faire une photo, puis pour apprendre que Mr Mac Haron, venu s'installer en Europe, a fait construire une "wonderful" palace à Passy Moche-sur-Marne.
Et que ce samedi, une colossale réception va y être organisée !
Un bal travesti va être donné pour pendre la crémaillère de cet extraordinaire château !
Mr Mac Haron ne craint pas les cambrioleurs, les petits filous "of Europe" : il a un excellent coffre-fort et l'habitude des célèbres gangsters américains ...
C'est en couverture du 43ème numéro de l'édition belge du journal de Tintin que ses jeunes lecteurs ont pu découvrir, en octobre 1960, un nouveau héros dessiné par Edouard Aidans et dont les aventures sont racontées par André-Paul Duchâteau.
C'est au volant de sa 2 Chevaux que Bob Binn, un papier sensass en poche, caracole vers la rédaction de son journal "La Raie Alitée" ... et vers Passy Moche-sur-Marne où il est invité au bal masqué !
Le jeune reporter va devoir lutter contre Zoltan, Yvan et Xavier car malgré que la réception ait été placée sous la haute surveillance du commissaire Maigrelet, la célèbre bande des X.Y.Z, qui signent tous leurs forfaits de ces trois initiales, va jouer d'audace et s'emparer des rivières de diamants, des portefeuilles et des montres ...
Bob Binn, victime d'une erreur judiciaire, va être soupçonné ...
Cette première aventure est une réussite.
Elle est teintée d'un humour intelligent et pétillant.
Les dessins sont soignés. Le rythme est rapide, le scénario bien construit.
Les personnages sont peints avec justesse.
Bob Binn, qui jusque-là animait les jeux dans le journal de Tintin, va en devenir un des véritables héros.
Que ce soit sous la forme de courts récits complets ou de plusieurs autres histoires à suivre, il va y vivre de nombreuses autres aventures dont "la course aux millions" et "l'ombre du chevalier" ...

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En 1837, à Mourchidabad, au Bengale, chaque soldat, chaque officier du 42ème Highlanders a versé une obole pour offrir, à l'occasion de son couronnement, un cadeau digne de ce nom à la nouvelle bien-aimée souveraine.
Le major Archibald K.O. Redstone est désigné pour représenter le régiment aux fêtes de Londres.
Avec les 849 livres récoltées, il compte y acheter, chez "Bubbles, Smith & Bubbles", un joli bracelet de diamants.
Lors de la traversée, il fait la connaissance d'Hassan, envoyé extraordinaire de la sublime porte au jubilé de Londres et de Kadour, son fidèle compagnon.
Mais pauvre Major !
De retour à son manoir, il s'aperçoit au premier matin que la bourse a disparu !
Le seul indice est un petit trou dans un carreau qui permet, de l'extérieur, d'actionner l'espagnolette de la fenêtre ...
Cette perte est, pour lui, une catastrophe !
Sans fortune, il ne pourra jamais restituer une somme pareille, aussi décide-t-il de démissionner et, pour payer sa dette, entreprend de revendre, chez le brocanteur de la ville, les souvenirs de toute une vie d'aventure ...
Lord Ensimoore, semble se réjouir de la mésaventure de son voisin.
Son neveu Bob est celui-là même qui a encore perdu au jeu, une urgente dette d'honneur et qui ne rend visite à son oncle que pour lui soutirer de l'argent !
Une certaine veuve Puding, qui prétend qu'un pommier qui surplombe sa propriété empêche ses radis de pousser, envoie au domaine le sergent Fligs de la brigade criminelle !
A la foire annuelle, un bateleur offre 250 livres à qui mettra hors de combat Evans le gallois ...
Hassan et Kadour sont de vieilles connaissances du journal de Tintin puisqu'ils y apparaissent en 1948 dans une première aventure intitulée "Hassan le voleur de Bagdad".
Mais "la mission du major Redstone", septième et dernière aventure complète de la série, marque leur retour, en 1962, après une absence de près de neuf ans.
Le dessin est toujours de Jacques Laudy. Il s'est affirmé, modernisé.
Le scénario est d'Yves Duval.
"La mission du major Redstone" est une BD étonnante, surprenante qui avec le temps a pris une patine, un relief attirant.
Je me souviens, plus jeune, l'avoir négligé lors de mes lectures du journal.
J'ai redécouvert plus tard avec plaisir cette enquête pleine d'humour.
Car le ton désuet d'un autre siècle que ses deux auteurs ont su lui donner, autant dans le style du dessin que dans le ton de la narration, a offert à cette dernière aventure une élégante allure intemporelle ...
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date : 03-11-2015
Parfois, le livre choisi, malicieux, aime à surprendre, à jouer des tours ...
Ici, dans cette édition bilingue de "The white Devil" de John Webster, la traduction, l'introduction et les notes ont, dans ma lecture, très vite pris le pas sur le texte de la pièce, dont je m'étais pourtant régalé à l'avance, et à laquelle je n'ai finalement trouvé de véritable intérêt que dans son style.
La pièce ne s'amorce qu'à la 76ème page.
Auparavant Robert Merle, encore professeur d'anglais à la faculté de Rennes, de Caen ou de Rouen, à moins que ce ne soit à celle de Toulouse ou d'Alger, nous convie à un cours magistral et passionnant que l'on peut trouver retranscrit dans les premières pages de ce volume.
Si l'on sait peu de choses sur la vie de Webster, on connaît un peu mieux son caractère.
On suppose qu'il naquit entre 1570 et 1580 et qu'il mourut entre 1625 et 1634.
Il était membre de la corporation des marchands-tailleurs.
On sait qu'il écrivit, en collaboration avec d'autres auteurs, un certain nombre de comédies et de drames.
"Webster n'eut du talent que pendant cinq ans, de 1611 à 1616" nous dit Robert Merle.
Il écrivit seul "The white devil" en 1612.
On sait que la pièce fut représentée au "Phoenix" devant un public clairsemé et peu compréhensif.
On ignore quel fut le succès de la pièce.
"Le démon blanc" raconte une histoire vraie, une sombre histoire de meurtre et de passion qui avait secoué l'Italie quelques années auparavant.
Cette histoire, aux détours multiples, est celle d'une vengeance : Le duc de Brachiano avait donné l'ordre de tuer la duchesse Isabella qui était sa femme et Camillo qui était le mari de la belle Vittoria dont il était amoureux.
Vittoria, Flamineo et Marcello, innocents témoins du crime, sont alors arrêtés sur ordre de Francisco de Medicis.
Vittoria se défend avec courage.
N'arrivant pas à prouver sa complicité, mais établissant ses relations coupables avec Brachiano, ses accusateurs la condamnent à être enfermée avec Zanche la mauresque dans une maison de filles repenties ...
Robert Merle analyse, explique et replace, avec talent, la pièce dans son contexte.
La leçon de littérature anglaise est passionnante
Et le cours terminé, le rideau se lève sur un élégant morceau de scène ...
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La terre, condamnée à mort par deux astéroïdes, Zyra et Bellus, a été pulvérisée par le plus gros, le plus petit étant venu prendre la place de notre globe dans son orbite autour du soleil.
Alors que s'éteignent, avec la fin de notre monde, les derniers accords de "When two worlds collide" d'Iron Maiden, plusieurs fusées ont réussi à s'arracher de l'atmosphère terrestre pour venir se réfugier sur Zyra, le denier monde possible ...
"Après le choc des mondes" est une suite donnée par Philip Gordon Wylie et Edwin Balmer à leur plus fameux ouvrage, "Le choc des mondes", paru en 1933 et réédité, en 1952, dans la collection du Rayon Fantastique.
Les mêmes personnages y réapparaissent même s'ils semblent un peu s'effacer dans ce nouveau récit plus généraliste.
Le professeur Cole Hendron et sa fille Eve, Tony Drake et Kyto son domestique japonais, Eliot James l'historiographe du groupe, Dodson le chirurgien et Duquesne le physicien français ... Cent trois passagers ont pris place à bord du "Météore".
David Randall et ses compagnons ont disparu, avec la seconde fusée, quelque part dans l'espace ...
"Après le choc des monde" est un bon livre de science-fiction.
Pourtant son épilogue se révèle un peu décevant car une cité, encore accueillante et mystérieuse, annonce un mystère que n'exploiteront que très peu les deux auteurs.
D'autres habitants occupent Zyra.
Qui sont-ils ?
Sont-ils les derniers d'un peuple inconnu, survivants d'un long voyage à travers les ténèbres et le froid intense de l'espace ?
Ou d'autres émigrants de la terre ? ...
Édité en France, en 1953, dans la collection du Rayon Fantastique, l'ouvrage est un classique du genre.
Il est très marqué par son temps et influencé par la "guerre froide".
Les ennemis, venus d'Asie Orientale, sont de nationalités diverses mais surtout russes et japonais.
Ils tentent d'installer sur la nouvelle planète qu'ils ont appelé "Asiatica" une civilisation où la propriété et la religion seraient abolies.
Pas de distractions, plus de sport et pas d'art, l'amour et l'affection devront s'effacer.
L'individu ne compte pas, seul la colonie revêt de l'importance ...
Moins percutant, moins passionnant que le premier opus, "Après le choc des mondes" contient quelques longueurs.
Mais sa découverte reste un bon moment de lecture.
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Sa couverture promet un récit tout droit venu de la littérature maritime. Mais débordant du genre, l'ouvrage s'annonce, dès les premières pages, comme le véritable roman d'une vie.
Une fois de plus la collection 10/18 réserve à ses lecteurs une bonne surprise.
L'auteur, Charles Tillon, entreprend, dans "la révolte vient de loin", de raconter ses souvenirs.
Il entame son récit par une chronique passionnante : l'évocation de son enfance.
Né en 1897, il fut d'abord élevé, à Saint-Grégoire, par deux de ses tantes et par sa grand-mère avant de rejoindre, à Rennes, ses parents installés place des Lices.
Le rappel est précis. Les descriptions sont bluffantes.
L'auteur parle peu de lui mais restitue ce qu'il a vu et compris de ce temps, fait de souvenirs perdus à jamais, où le cheval encore est roi.
Comme toutes les enfances, la sienne est faite de moments de tendresse, d'incompréhension envers le monde des adultes et d'amour.
Le siècle toute neuf amène au pouvoir "le bloc des gauches"qui promettait d'ôter à la bourgeoisie ses splendides quiétudes.
La première grande crise politique et sociale à laquelle il assiste est la séparation de l’Église et de l’État ...
Charles Tillon entremêle de l'Histoire à ses souvenirs.
La vision est claire, intelligente. Le témoignage est précieux.
La France de Mr Loubet vient chuchoter aux oreilles de ses arrière-petits-enfants.
L'exposition universelle ... l'emprunt russe ... la révolution de 1905 ... le temps passe ...
Puis vient le retour à Rennes, la vie au-dessus du café que tient sa mère.
La grande foire du samedi, place des Lices, est riche en découvertes.
Mais le printemps de 1914 sera le dernier de l'insouciance. La guerre est proche.
L'archiduc est assassiné.
Le meurtre de Jaurès est lâchement perpétré.
Le temps n'est pas au pacifisme. La propagande escamote la douleur des séparations.
Pourtant les sardinières et les brodeuses, dans la région de Penmarch à Pont-l'Abbé, se couchent sur les voies de chemin de fer pour empêcher de partir vers Quimper les trains où les gendarmes entassaient les fils, les époux, les frères.
Charles Tillon s'engage, pour cinq ans, dans la marine et, son sac au carré à l'épaule, embarque sur un vieux croiseur, "le Guichen" ...
Le récit maritime, dans cette passionnante deuxième partie, prend corps.
Le propos est celui d'un marin, d'un "bouchon gras", d'un quartier-maître mécano.
L'évocation est précieuse de ce temps où la cloche piquait les quarts, où le bâtiment, aux postes de l'équipage, tanguait autour du balancement de chaque hamac, de ce temps où la torpille allemande menaçait ....
La troisième partie, qui est celle de la colère, de la révolte puis de l'injustice et du bagne, contient quelques longueurs.
Le récit se ralentit, traîne quelque-peu et vient rafraîchir l'enthousiasme de la lecture.
A cause d'une pétition, une lettre réclamant un retour immédiat du vieux croiseur en France, Charles Tillon sera envoyé, au Maroc, au pénitencier militaire de "Dar Bel Hamri, à 180 kilomètres à l'est de Casablanca ...
Parue en 1969, "La révolte vient de loin", dont le genre se situe au carrefour de la biographie, du livre d'Histoire, de la littérature maritime et du témoignage politique, est écrit dans un style efficace mais non dénué d'élégance.
C'est une chronique intelligente de ce début de siècle qui vécut la tragédie de la "Grande Guerre".
C'est un livre dont on sort difficilement ...
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Indéniablement "Le Robert" a de l'humour ! Beaucoup, qui l'ignoraient, l'ont connu "Petit" sur les bancs de l'école primaire où on le disait plus moderne que sa grande soeur "la semeuse".
Que ceux qui alors n'y ont jamais cherché un mot "interdit" me vouent aux gémonies !
Comment ... Quoi ... Que voulez-vous dire ? Quelle drôle d'expression !
Allez vite me chercher Alain Rey pour nous expliquer tout ça ...
Bisque, bisque, rage !
Il est introuvable mais il a laissé derrière lui un sympathique petit ouvrage blanc :
"200 drôles d'expressions que l'on utilise tous les jours sans vraiment les connaître".
Voilà qui devrait défrayer la chronique ... semer la zizanie dans les académies !
L'auteur y a de plus convoqué le ban et et l'arrière ban des humoristes de la place.
C'est à dire Stéphane de Groodt.
Voilà qui devrait suffire à amuser la galerie ...
Mais attention derrière toute cette malice se cache un véritable travail d'érudition.
Alain Rey se livre à un vrai travail de linguiste.
La connaissance des mots est son affaire, elle est accrochée à ses basques !
L'ouvrage fait mouche.
Il est instructif et agréable.
Il éclaire le sens et l'origine de l'expression.
Il mérite sa place, dans la bibliothèque familiale, entre les encyclopédies et les dictionnaires.
Cependant, un peu de couleur, quelques illustrations n'auraient pas gâché le tout.
Le livre, dans sa forme, est un peu sec, un peu "premier prix", un peu trop uniforme.
De plus, l'humoriste de métier y est très discret.
Il fait, dans l'ouvrage, quelques petites blagues, quelques petits tours et puis s'en va.
Voilà pourtant qui me convient car je n'apprécie pas outre-mesure les exercices de style dont nous gratifie habituellement Stéphane de Groodt.
Il faut, dans le genre auquel il s'essaie, beaucoup de talent pour ne pas échouer sur les récifs de la longueur.
Ordinairement assez bien fait, parfois jouant de facilité, son exercice, habituellement, traîne, s'étire ... et le compte, trop souvent, n'y est pas pour brillamment le réussir !
"200 drôles d'expressions que l'on utilise tous les jours sans vraiment les connaître" est au final une agréable et instructive lecture dans laquelle on peut piocher au gré de sa volonté et de ses envies ...
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date : 03-11-2015
Malgré que Flaubert en considérait l'idée comme malencontreuse, il était inévitable que le théâtre s'emparât d'une oeuvre telle que "Madame Bovary".
Pourtant Flaubert, objectant que le sujet de son roman n'était pas théâtral, refusa, tant qu'il vécut, toutes les mises en scène qu'ils lui furent proposées.
Cinquante ans plus tard, un dénommé William Busnach, qui avait déjà adapté "L’assommoir", "Nana" et "Pot bouille" de Zola, annonça une adaptation contre laquelle Lucien Descaves écrivit un violent et fameux article intitulé "la femme coupée en morceaux".
Réjane, après avoirs longuement hésité, puis Berthe Bady refusèrent de s'y engager.
La pièce, jouée en février 1906 au théâtre des Arts à Rouen, fut un échec.
Elle ne fut, ni éditée, ni reprise à Paris.
En 1936, ayant obtenu l'accord des héritiers de Flaubert, Gaston Baty va oser faire monter à nouveau Emma Bovary sur les planches.
Il s'en explique, à l'époque, longuement dans un article du "Figaro Littéraire" ...
Un soir, en 1840, à Yonville-l'Abbaye, à l'auberge du Lion d'Or, on attend le nouveau médecin.
Car Homais, le pharmacien, ne peut, depuis que la loi du 19 ventôse an XI le lui interdit, porter un diagnostique et combattre la maladie à l'aide de la science.
Ce soir-là, il attend donc Charles Bovary, un simple officier de santé, que l'on dit fort capable, qui était établi depuis quatre ans à Tostes et commençait à s'y poser.
Mais, paraît-il, que le climat s'y révélait pernicieux à sa femme et qu'elle dût, sans rémission, changer d'air ....
La pièce est découpée en une vingtaine de tableaux.
Elle a été représentée, pour la première fois, à Paris, le 9 octobre 1936, au théâtre Montparnasse.
Malgré l'opposition, dans la presse, de certains "littérateurs intransigeants", la pièce a été le plus souvent accueillie avec d'excellentes critiques.
Lucien Descaves, lui-même, est enthousiaste.
Aujourd'hui, grâce à sa redécouverte dans ce 401ème numéro de "La Petite Illustration", la pièce de Gaston Baty nous fait pénétrer dans l'intimité du fameux roman de Flaubert.
Une vingtaine de photographies, les critiques de presse faisant écho à la répétition générale et un brillant commentaire de Robert de Beauplan sont ajoutés au texte intégral de la pièce.
Pouvait-on imaginer plus agréable manière de se replonger, d'une manière vivante mais sans le déformer, dans ce formidable chef-d’œuvre de Flaubert ...

* écrit grâce aux suppléments et aux commentaires extraits du 401ème numéro de "La Petite Illustration" paru le 28 novembre 1936.
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L'inquiétude flotte dans l'air à Patrouville.
Le gangster Tarentule, l'homme qui n'est jamais resté plus de vingt minutes en liberté, quitte la prison des Oubliettes.
Il méritait cinq ans mais, défendu par le jeune avocat Périn, il n'avait écopé que de six mois.
La surveillance policière se renforce !
Pourtant, avant de sortir de prison, Tarentule a promis à son père "le corse", un ancien gangster retiré des affaires à Bourgmignon, de reprendre le droit chemin et lui a juré de réparer les méfaits qu'il a pu commettre ...
Son acolyte Mimosa, une terreur à qui Tarentule a offert sa première mitraillette, le suivra jusqu'en enfer, peut-être même jusqu'au paradis !
Mais Blanche Doublecroche, la grande vedette de la chanson, vient d'être enlevée et l'agression est signée "Tarentule" !
Maître Périn décide de mener sa propre enquête ....
Signée par Mazel, cette aventure d'un jeune avocat, teintée d'humour au second degré, est plaisante.
Pincher Barnett*, le chanteur "slurp" en personne, y fait une courte apparition le temps d'un petit clin d'oeil à Macherot, son créateur.
Le ton n'y est décidément pas très sérieux.
Malheureusement le récit manque d'un petit quelque chose pour accrocher le lecteur.
Et le dessin ne semble pas vraiment abouti.
Paru en 1961, "L'affaire Tarentule" est le premier long récit, sous forme d'histoire à suivre, que Luc Maezelle, sous le pseudo de "Mazel", réalise pour le journal de Tintin.
"L'affaire Tarentule" n'a jamais fait, à ma connaissance, l'objet d'aucune transposition en album.
La nostalgie aidant, on le redécouvre avec plaisir dans les anciennes pages du journal des jeunes de 7 à 77 ans ...

*"Clifton à New-York" de Raymond Macherot
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Pour moi qui suis normand, la musique bretonne a tout d'abord été représentée par Assurancetourix. Comme chacun sait, il chante faux et joue mal de la lyre qui est son unique instrument.
Le premier contact n'était pas prometteur !
Mais, au début des années 80, non loin de Barfleur, à Videcosville, dans un irréductible petit village peuplé de 72 habitants, un couple de tisserands passionnés de musique offrait, au Dulcimer, un minuscule cabaret-restaurant de quelques tables, d'inoubliables soirées du samedi en invitant des artistes tels que Graeme allwright, Michel Tonnerre et autres poètes et musiciens ...
J'y ai découvert Gilles Servat et ce que Jacques Vassal appelle dans son petit ouvrage "la nouvelle chanson bretonne".
Paradoxalement c'est par un recul de la musique traditionnelle que la renaissance culturelle bretonne, entamée dans les années 50, prit un véritable essor, dans les années 70, avec ce que quelques uns ont appelé "le retour des bardes".
La musique devenait alors le soutien d'un texte et souvent d'une contestation ou d'une colère ...
Ce petit opus, très riche, très documenté, est une véritable mine d'or.
Paru en 1973, dans la mythique collection "Rock et Folk" de chez "Albin Michel", il est, certes, rédigé par des parisiens mais par des parisiens qui s'en excusent.
Plus sérieusement, l'ouvrage réussit à se dédouaner de tout régionalisme pour mieux appréhender le mouvement artistique, social et politique dont il entreprend d'analyser l'histoire.
A l'image de l'oeuvre de Servat, son propos, restant solidement ancré en Bretagne, tend à s'élargir vers l'expression d'un droit universel des opprimés au respect, à la parole et au bonheur.
"La nouvelle chanson bretonne" semble d'abord avoir été écrit pour des lecteurs non-bretons afin de leur faire découvrir que le genre ne se résume pas à du vain folklorisme.
Pourtant l'ouvrage est indispensable au breton, à celui qui se revendique de sa culture.
Car il est riche d'anecdotes. Il déborde de son sujet pour s'enrichir d'Histoire.
De plus il reste brûlant d'actualité car, dans un judicieux avant-propos, l'auteur émet la crainte qu'un jour, vidée de sa substance et de son sens, la culture bretonne musicale ne soit plus qu'un plaisir pour esthètes et collectionneurs ...
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Enfer et contrariété !
Un quidam occupe, au parc, le banc d'Achille Talon.
C'est un artiste.
Le jeune homme a un nom charmant. Il s'appelle Héliacin Frusquin.
Il dessine d'horribles bêtes qui ont pour lui l'apparence réelle des petits animaux familiers qui nous entourent.
C'est un génie dégoulinant, et Achille Talon, en est confondu !
Pourtant alors que, ce matin-là, tout allait si bien, la ville devient déprimante et soudain les gens sont laids.
Achille Talon aurait-il des "Idées noires" ?
"Le monstre de l'étang Tacule" est le 40ème album des aventures d'Achille Talon.
C'est un petit bijou d'humour.
Achille Talon, érudit et amateur d'art s'apprête a faire une de ces rencontres qui marque un homme de qualité.
Greg a convié un invité surprise, un artiste, un auteur mirobolant qui exerce, à son insu, une influence sur tous ceux que son art attire jusqu'à la perte totale de leur personnalité ...
Achille Talon est contaminé !
Le professeur Basile Defoux est formel : seul la mise en présence subite d'un monstre authentique peut faire basculer le mécanisme et sauver l'épave du naufrage définitif.
Et, bien à propos, à Trouduquoy, dans l'étang Tacule, un monstre clapote depuis 87 ans ...
Ce quarantième album et avant-dernière aventure d'Achille Talon est une réussite.
La famille, voisin compris, est au complet pour de nouvelles péripéties.
Le rythme est rapide. Le récit est invraisemblable à souhait.
Les dialogues sont un véritable régal et l'humour de Greg, une fois de plus, fait mouche.
Une seule chose me tarabuste : il ne se peut pas que Frusquin ait fait la fortune de ses éditeurs en rachetant tous ses livres puisque ma bibliothèque s'honore d'en posséder quelques exemplaires !
Greg, sur cet étang, nous mènerait-il en bateau ? ...

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date : 03-11-2015
En 1867, l'Arizona est encore une contrée sauvage, presque inconnue. C'est le terrain rêvé de l'aventure, le pays de ceux qu'attire l'appât de la fortune rapide.
La "Vulture Mine" produit de l'or arraché à la montagne découverte par H. Wickenburg.
Mais le transport du précieux métal n'est pas sans risque.
La police privée de la "Wells Fargo" assure la sécurité des convois.
Ce jour-là, Ringo chevauche sur la piste de Prescott ...
Il doit y rejoindre la diligence qui part pour Santa Fe. C'est à lui qu'avec Ched, le meilleur équipier qu'il connaisse, revient le "plaisir" de veiller sur les 200.000 dollars d'or de la Vulture Mine.
Le convoi ne prendra pas la vieille piste habituelle de Gila.
Il doit passer par Oak Creek Canyon, le coin rêvé pour une embuscade !
Il risque, durant les 35 miles à parcourir avant de rencontrer l'escorte militaire, d'être gentiment pris en tenaille entre les apaches révoltés et les hors-la-loi ...
"Piste pour Santa Fe" est un superbe western.
C'est dans les pages du journal de Tintin que Ringo, en août 1965, apparaît pour la première fois.
Le dessin est superbe et le récit, nerveux, rapide, est prenant.
Le talent de William Vance est aux commandes.
Depuis l'énorme succès de "XIII", peut-être a-t-on un peu oublié que William Vance est avant tout un des dessinateurs qui, dans Pilote puis dans Tintin, illustra les aventures de Bob Morane.
Que sous la plume de d'Yves Duval, il illustra, dans les années 60, quelques-uns des nombreux récits complets mythiques en 4 planches du journal de Tintin.
Qu'il dessina les aventures de Bruno Brazil, d'Howard Flynn, de Ramiro et de Bruce J. Hawker.
Et la liste est longue de ce qu'il a pu nous offrir ...
Pour ma part, mon album préféré, pour bien des raisons, est certainement "Les bulles de l'Ombre Jaune".
"Piste pour Santa Fe" est certainement la première incursion de William Vance dans le genre du Western.
Le coup d'essai est un coup de maître.
L'ensemble a peu vieilli et aujourd'hui encore se redécouvre avec plaisir ...
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