Grimoire de sorcière

Résumé

Imaginez qu’un jour, tout à fait par hasard, vous sortiez d’un souterrain de votre château ancestral le grimoire d’une sorcière du XVe siècle, et que ce grimoire, vous l’envoyiez à un éditeur. C’est l’idée de départ de ce petit livre très sympathique. Faux grimoire d’une fausse sorcière, on y trouve une foule de vrais-faux détails tous plus farfelus les uns que les autres, de la fabrication de pierres précieuses à partir de plantes et de miel à la façon de faire avancer son dragon à l’aide de menthe. Au fil de pages illustrées avec soin, Galimatia nous dévoile tous ses secrets et recettes magiques et nous raconte ses histoires abracadabrantes venues d’un autre temps. On dirait des contes, mais ça n’en est pas. Toujours est-il que le texte est truffé de jeux de mots rigolos et de trouvailles amusantes (pour lire les recettes secrètes, s’équiper d’un miroir). L’Atlantide, les dragons, les sirènes, l’auteur pousse le jeu jusqu’à reprendre des mythes pourtant déjà bien éprouvés par la littérature (et les industries Disney) mais en y ajoutant juste ce qu’il faut d’humour et d’esprit pour qu’on y prenne encore du plaisir. Une graphie « manuscrite » et des pages couleur vieux-livre-mystérieux aux images dessinées comme à l’instant parachèvent le gros mensonge narré tout au long de ce petit bijou de malice.

Avec un nom comme celui-là (d’emprunt bien entendu), l’auteur ne pouvait être que pleine de fantaisie. Cet album le confirme amplement. Facétieux, astucieux, agréable à voir comme à lire, un livre qui ferait (re)découvrir le goût du merveilleux aux petits comme aux grands.