Extraits

- Qu'est-ce que tu penses ? demandai-je, et elle se figea.

Elle baissa les yeux et remua le liquide avec sa cuillière.

- C'est... C'est agréable d'être si proche de toi. (Elle esquissa un sourire.) Et tu es tout propre, je vois ta peau.

Elle me regarda, sous ses longs cils, et hausa les épaules.

- Tu es de nouveau toi. Tu ressembles... à mon Flamme.

Je me raidis.

- Ton Flamme ?

Je l'observais de près. Je ne voulais pas détourner le regard. Je voulais la voir le dire encore.

- Oui, souffla-t-elle. Ainsi, sans tout ce sang sur ta peau, tu es redevenu mon Flamme. (Elle remua encore la soupe.) Est-ce que je peux te nourrir ?

- Ouais, dis-je, en me préparant à ce qu'elle se rapproche.

Elle bougea, à genoux, mais s'arrêta à quelques centimètres de mes jambes.

- Je ne toucherais pas. Je ne te donnerais aucune raison de te défier de moi.

— Je sais que je suis différent, je sais que je ne vois pas le monde comme les autres. Mais je veux voir ton monde, Maddie. Même si c’est le seul que je peux comprendre.

𝒞𝒾𝓉𝒶𝓉𝒾𝑜𝓃𝓈 :

✏ « Les âmes déchirées sont comme des aimants. Elles s’attirent et se heurtent dans une extase inaccessible… »

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✏ « - Que valent les mots ? Parfois, l’éclat d’un regard ou la rougeur d’une peau suffit à dire tout ce qui importe. Les mots peuvent blesser, le silence a le pouvoir de guérir. »

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✏ « - C’est toute la beauté du libre arbitre, Lila. Chacun choisit ses actions. Contrairement à lorsque nous étions dans notre communauté passée, ici nous sommes les maîtresses de notre destin. »

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✏ « - C’est ainsi que je le considère, il est mien. Dès l’instant où j’ai pu le toucher, et qu’il m’a touchée, je suis devenue sienne. Je le suis depuis tout ce temps . »

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✏ « - C’est ce dont je rêve. Tout ce que je voudrais qu’il m’arrive, qui me soit accordé… est dessiné dans ces pages. [...] Je vis ma vie à travers ces dessins parce que je suis trop effrayée pour les vivre réellement. »

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✏ « C’était irrationnel mais plus fort que tout, et cela semblait parfait et authentique. Il fallait que ce soit véritable, car devant moi se tenait Flamme… Et j’étais sa Maddie. Deux âmes brisées qui ne pouvaient être soignées que par l’amour inconditionnel l’un de l’autre. »

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✏ « - Je me demandais comment deux personnes, une fille brisée et un garçon tout aussi ravagé, pourraient se délivrer de leurs passés sombres et torturés. Mais maintenant, je le sais. Ensemble, voilà comment. Ils trouvent le chemin de la libération… ensemble. »

"-Je ne dors jamais. Je le veux mais je n'y arrive pas. Il y a toujours trop de choses dans ma tête. Il leva une main faible pour se tapoter le crâne.

Je crus que mon coeur s'était ouvert en deux en entendant ces mots. Flamme déglutit. Il était le même que la veille, le Flamme qui me parlait si tendrement, et je me détendis avant de me rallonger. Son corps tendu s'apaisa également.

-Tu ne dors jamais? Tu ne dors pas la nuit?

Flamme soupira. Il présenta un bras blessé sous mes yeux et désigna son poignet.

-Les flammes, elles me gardent éveillé. Elles courent dans mon sang, elles me brulent. Quand je dors, elles me réveillent et lui est toujours là pour me débarrasser d'elles. Alors je reste éveillé.

il fronça les sourcils.

-Je ne sens pas les flammes, en ce moment. (Il approcha son bras de mes jambes). Je ne les sens pas quand tu es près de moi. Je ne sais pas comment tu apaises les flammes.

Ma gorge se serra. J'avais littéralement mal au coeur. Je me replaçai sur le ventre, toute proche de lui. Il avait le corps crispé, mais il ne protesta pas face à cette proximité. Il serra les poings, mais il ne dit rien. Lorsque ses doigts se détendirent enfin, je pris la parole.

-Je dors peu, moi aussi. Pourtant, ici, sur ce sol dur et froid... (j'inclinai la tête en sentant la chaleur me monter aux joues) avec toi, près de moi, je ne me suis pas réveillée une seule fois.

Flamme scruta mon visage.

-Tes joues rougissent encore. ça veut dire que tu aimes ça. Tu m'as dit que tu rougissais quand tu aimais bien quelque chose, quand tu te sentais spéciale. (Il frotta ses lèvres l'une contre l'autre et je vis clairement qu'il réfléchissait). Tu as aimé dormir près de moi, parce que tu t'es sentie spéciale.

J'esquissai un sourire et je me retins d'aller me cacher.

-Oui.

Flamme siffla entre ses dents et poussa un long soupir.

-Moi aussi, j'ai aimé ça."

— « Cette petite... lumière en moi, je vais... la laisser briller. Cette petite lumière... en moi, je vais... la laisser briller. Cette petite... lumière en moi, je vais... la laisser briller. La laisser... briller, la laisser briller... La laisser briller... »

- Je sais que tu aimes aiguiser tes lames, y a-t-il autre chose que tu appréciés ?

- Je ne comprends pas.

- Je dessine et ça me rend heureuse. Je me demandais ce qui te rendait heureux, toi.

Son regard s'égara de droite à gauche avant qu'il réponde.

- Je te regarde.

Je l’observais, fixement. Elle me rendait mon attention. Mon cœur battit plus paisiblement dans ma poitrine à vif. Une larme coula sur sa joue. Je regardai la goutte qui descendait sur son visage en me demandant pourquoi elle pleurait. Mais à peine les flammes s’étaient-elles calmées que le sentiment du feu brûlant revenait, pour me torturer encore. Les flammes ne restaient jamais calmes très longtemps.

Je ne pouvais plus continuer ainsi.

Je luttai contre les ténèbres qui me menaçaient et pris une profonde inspiration.

La femme s’immobilisa en me regardant et j’ouvris la bouche sur un simple murmure :

— Tue-moi.

— Parce que c’est mon Flamme, dans cette cabane. Il a besoin de moi. Il n’y a personne d’autre, juste moi

— T’es sûr que ça te va de passer ton tour ? Le vieux Flamme aurait pissé le sang à l’idée d’être écarté d’une virée.

— Le vieux Flamme n’avait pas Maddie.

AK leva les sourcils.

— Alors elle est à toi, maintenant ?

— Je suis à elle. C’est tout c’qui importe.

- Il n'en aura rien à foutre.

Je clignai des paupières, les sourcils froncés, sans savoir ce qu'il voulait dire. Il désigna la cabane.

- Flamme. Il s'en foutra que tu aies vécu l'enfer. Putain, je n'connais pas son histoire, même AK et Viking ne savent pas grand chose. Mais il est déjà à fond sur toi, Madds. Je ne sais pas vraiment la forme que ça prend dans sa tête de cinglé, mais putain, le frangin s'est pris une balle pour toi. Difficile de lui demander de s'engager plus clairement, hein ? Tu m'suis ?