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La vérité me rappelle douloureusement pourquoi je préfère vivre dans les mensonges.

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Je ne fonctionne pas correctement.

Je ne suis rien d'autre que le produit d'une catastrophe.

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Le soleil, la lune et les étoiles m’ont fait signe en disant : Baisse un peu ta lumière, s’il-te-plait, parce que tu vas finir par nous aveugler, mais j’ai continué à briller de mille feux.

Ne m’échappe pas – Tahereh Mafi

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Comme si j’étais un de ces lapins en chocolat qu’on vendait, dans le temps, à l’époque de Pâques, ceux qui n’étaient rien d’autre qu’une coquille sucrée remplie d’un vide abyssal.

Je suis comme ça.

Ne m’échappe pas – Tahereh Mafi

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– Faut que t’arrêtes de jouer à la fille qui se fait désirer, réplique-t-il en arquant un sourcil. Je peux même pas te toucher. Tu deviens insaisissable au sens propre, si tu vois ce que je veux dire…

– J’hallucine !

Je ferme les yeux en secouant la tête.

– T’es un grand malade, tu sais !

Il tombe alors à genoux.

– Malade d’amour pour toi, beauté !

– Kenji !

Impossible de relever la tête, car j’ai trop peur de regarder autour de moi, mais je meurs d’envie qu’il se taise. Et qu’il cesse de se donner sans arrêt en spectacle avec moi.

Je sais bien qu’il plaisante, mais je suis peut-être la seule.

– Ben quoi ? rétorque-t-il d’une voix qui résonne aux quatre coins de la salle. C’est mon amour qui te gêne ?

– S’il te plaît… S’il te plaît, relève-toi… et parle moins fort…

– Ben non, merde !

– Pourquoi ? dis-je en le suppliant à présent.

– Parce que si je baisse la voix, je pourrais pas m’entendre parler. Et ça, c’est ce que je préfère.

Je ne peux même pas le regarder.

– Fais pas comme si j’existais pas, Juliette. Je suis un grand solitaire.

– Qu’est-ce qui cloche chez toi ?

– Tu me brises le coeur.

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Adieu, le garçon aux pistolets et aux cadavres dans le placard. Ces mains qui me tiennent n'ont jamais tenu d'arme à feu. Ces mains n'ont jamais touché la mort. Ces mains sont parfaites, douces et tendres.

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L'espoir.

C'est comme une goutte de miel, un champ de tulipes qui s'épanouit au printemps. C'est la pluie qui rafraîchit, une promesse murmurée, un ciel sans nuages, le point final qui conclut un phrase à la perfection.

Et c'est la seule chose au monde qui m'évite de sombrer.

(page 208)

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« Il voit l'effet qu'il me fait, ce qui m'arrive quand ses doigts caressent ma peau, quand ses lèvres s'approchent trop de mon visage, quand la chaleur de son corps contre le mien force mes yeux à se fermer, mes membres à trembler, et mes genoux à se plier sous la tension. Je vois l'effet que ça lui fait aussi, de savoir qu'il à cet effet-là sur moi... »

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Je compte tout.

Les nombres pairs, les nombres impairs, les dizaines. Je compte les tic de la pendule, je compte les tac de la pendule, je compte les lignes entre les lignes d’une feuille de papier. Je compte les battements brisés de mon coeur. Je compte mes pulsations et mes battements de paupières, et le nombre d’inspirations nécessaires à une oxygénation suffisante de mes poumons. Je reste comme ça, je reste debout, je compte jusqu’à ce que la sensation disparaisse. Jusqu’à ce que les larmes cessent de couler à flots, jusqu’à ce que mes poings cessent de trembler, jusqu’à ce que mon coeur cesse de me faire souffrir.

Il n’y a jamais assez de nombres.

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Mais c'est un mensonge, tout est un mensonge; chaque personne, chaque endroit, chaque chose, chaque idée est un mensonge.

Je je fonctionne pas correctement.

Je ne suis rien d'autre que le produit d'une catastrophe.

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