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Et j'abandonne mes gants derrière moi.

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Juliette et Kendji

-J'ai pas de blocage dans ma tête.

-Bien sûr que si, ricane-t-il. C'est évident. Tu souffres de constipation mentale aiguë.

-De quoi...?

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" On a absolument rien à faire pour mourir.

On peut passer notre vie caché dans un placard sous l'escalier, et la mort nous trouvera quand même. Elle apparaîtra vêtue d'une cape invisible et nous chassera d'un coup de baguette magique, au moment où on s'y attendra le moins. Elle effacera toute trace de notre existence sur cette terre et effectuera tout ce travail gratis. Elle ne demandera rien en échange. Elle tirera sa révérence à nos obsèques et acceptera l'éloge de ses bons et loyaux services, puis disparaîtra.

Vivre en revanche, c'est un peu plus compliqué. Il existe une chose qu'on doit toujours faire.

Respirer.

Inspirer et expirer, chaque jour, chaque heure, minute et seconde, on doit le faire, qu'on en ait envie ou non. Même quand on prévoit d'étouffer ses espoirs et ses rêves, on respire quand même. Même quand on dépérit et qu'on vend sa dignité à l'homme au coin de la rue, on respire. On respire quand on a tort, on respire quand on a raison, on respire quand on glisse de la corniche vers une fin prématurée. Impossible de faire autrement.

Alors, je respire. "

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La vérité me rappelle douloureusement pourquoi je préfère vivre dans le mensonge.

"Warner" p.403

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Juliette et Kenji.

" - Quoi ? dis-je en fronçant les sourcils. De quoi tu parles ?

- Je parle de TOI.

Il me désigne de son index.

-...qui m'a cloué MOI.

Il se montre du doigt.

-...au MUR.

Et il indique le mur."

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"La solitude est une chose bien étrange.

Elle vous envahit, tout doucement sans faire de bruit, s'assoit à vos côtés dans le noir, vous caresse les cheveux pendant votre sommeil. Elle s'enroule autour de vous, vous serre si fort que vous pouvez à peine respirer, que vous n'entendez presque plus la pulsation du sang dans vos veines, tandis qu'elle file sur votre peau et effleure de ses lèvres le fin duvet de votre nuque. Elle s'installe dans votre coeur, s'allonge près de vous la nuit, dévore comme une sangsue la lumière dans le moindre recoin. C'est une compagne de chaque instant, qui vous serre la main pour mieux vous tirer vers les bas quand vous luttez pour vous redresser.

Vous vous réveillez le matin et vous vous demandez qui vous êtes. Vous n'arrivez pas à vous endormir le soir et tremblez comme une feuille. Vous doutez vous doutez vous doutez.

je dois je ne dois pas je devrais pourquoi je ne devrais pas."

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– Juliette, dit-il en articulant à peine mon prénom.

Il déverse de la lave en fusion dans mon corps, et je n’ai même jamais su si je pouvais mourir tout de suite en fondant.

– Je te veux, dit-il. Je veux tout de toi. Je te veux en long et en large, et que tu reprennes ton souffle, et que tu te languisses de moi comme je me languis de toi.

Il me dit ça comme s’il avait une cigarette allumée dans la gorge, comme s’il voulait me plonger dans du miel chaud, et il ajoute :

– Ça n’a jamais été un secret. Je n’ai jamais cherché à te le cacher. Je n’ai jamais fait semblant de vouloir moins que ça.

– Tu… tu disais que tu souhaitais être mon… mon ami…

– Oui, admet-il en s’étranglant. C’est ce que voulais. C’est ce que je veux. Je veux être ton ami. (Il hoche la tête, et je remarque l’infime déplacement d’air entre nous.) J’ai envie d’être l’ami dont tu tombes éperdument amoureuse. Celui que tu prends dans tes bras et dans ton lit, et dans ce monde bien à toi que tu gardes prisonnier dans ta tête. Je veux être ce genre d’ami. Celui qui mémorisera tes paroles autant que la forme de tes lèvres quand tu les prononceras. Je veux connaître chaque courbe, chaque grain de beauté, chaque frisson de ton corps, Juliette…

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Warner est endormi.

Je le sais parce qu’il est allongé juste à côté de moi. Il fait assez sombre, et j’ai dû lutter pour ouvrir les yeux et comprendre que je n’étais pas aveugle, cette fois. Je jette un regard par la fenêtre et découvre la lune pleine à ras bord qui projette sa lumière dans la petite pièce.

Je suis toujours là. Dans la maison d’Anderson. Dans ce qui devait être la chambre de Warner.

Et il dort sur l’oreiller, juste à mon côté.

Ses traits sont si doux, si éthérés sous la lune. Son visage se révèle d’une quiétude trompeuse, si humble et si innocent. Et ça me semble impossible qu’il soit là, étendu près de moi. Que je me trouve là, allongée près de lui.

Qu’on soit tous les deux couchés dans son lit d’enfant.

Qu’il m’ait sauvé la vie.

Impossible est un mot tellement nul.

Je bouge à peine, et Warner réagit aussitôt, se redresse, pantelant, paupières frémissantes. Il me regarde, constate que je suis réveillée, que mes yeux sont ouverts, et il se fige sur place.

Il y a tant de choses que j’ai envie de lui dire. Tant de choses que je dois lui dire. Tant de choses que je dois faire à présent, que je dois trier, que je dois décider.

Mais pour l’instant, je n’ai qu’une seule question.

– Où est ton père ? je murmure.

Warner met quelques instants à trouver sa voix.

– Il a regagné la base militaire. Il est parti juste après… (Warner hésite, bataille une seconde…) après t’avoir tiré dessus.

Incroyable.

Il m’a laissée me vider de mon sang sur le sol du salon. Quel joli petit cadeau à nettoyer pour son fils ! Quelle jolie petite leçon à apprendre pour son fils ! Tombez amoureux, et vous aurez le droit de voir votre amour se faire tirer dessus.

– Il ne sait donc pas que je suis là ? je demande à Warner. Il ne sait pas que je suis en vie ?

– Non, répond-il en secouant la tête.

Et je me dis : parfait. C’est très bien. Ce sera tellement mieux s’il me croit morte.

Warner me regarde encore. Il me regarde encore et encore comme s’il voulait me toucher, mais il a peur de trop s’approcher. Finalement, il chuchote :

– Ça va, mon cœur ? Comment tu te sens ?

Et je souris intérieurement, en songeant à toutes les manières dont je pourrais lui répondre.

Je pense à mon corps qui est plus épuisé, plus abattu, plus vidé que jamais. Je pense que je n’ai avalé rien d’autre qu’un verre d’eau en 2 jours. Que je n’ai jamais été aussi perturbée par la personnalité des gens, par l’image qu’ils renvoient d’eux-mêmes et par qui ils sont en réalité, et je pense à moi qui suis allongée là, partageant un lit, dans une maison, dont on nous a dit qu’elle n’existait plus, avec l’une des personnes les plus craintes et les plus détestées du Secteur 45. Et je pense à la façon dont cette créature terrifiante peut déployer des trésors de tendresse, à la façon dont elle m’a sauvé la vie. Je pense que son propre père m’a tiré une balle dans la poitrine. Que je baignais dans mon propre sang il y a quelques heures à peine.

Je pense à mes amis sans doute encore en train de se battre, à Adam qui doit souffrir de ne pas savoir où je suis ni ce qui m’est arrivé. À Kenji qui accomplit toujours bien plus que sa part du travail. À Brendan et à Winston qu’on n’a peut-être toujours pas retrouvés. Aux gens du Point Oméga qui sont peut-être tous morts. Et tout ça me fait réfléchir.

Je me sens mieux que je ne me suis jamais sentie de toute ma vie.

C’est incroyable à quel point je me sens différente. À quel point tout se passera différemment désormais. J’ai tant de choses à faire. Tant de comptes à régler. Tant d’amis qui ont besoin de mon aide.

Parce qu’autrefois, je n’étais qu’une enfant.

Aujourd’hui, je suis toujours une enfant, mais je possède à présent une volonté de fer et deux poings en acier trempé, et j’ai vieilli de 50 ans. Maintenant, j’ai enfin compris. J’ai enfin compris que je suis assez puissante, que je suis peut-être assez courageuse, qu’il m’est peut-être possible d’accomplir la tâche qui m’est destinée.

Cette fois, je suis une force.

Une anomalie de la nature humaine.

Je suis la preuve vivante, éclatante que cette nature est manifestement détraquée, effrayée par ce qu’elle a fait, ce qu’elle est devenue.

Et ma résistance a décuplé. Ma colère aussi.

Je suis prête à faire quelque chose que je vais à coup sûr regretter, et cette fois, je m’en moque. Fini d’être gentille. Fini d’être nerveuse. Je n’ai plus peur de rien.

Le chaos à grande échelle est mon avenir.

Et j’abandonne mes gants derrière moi.

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Mais les instants, les secondes, les minutes, les heures, les jours et les années se transforment en une énorme erreur, une occasion extraordinaire qui nous file entre les doigts parce qu’on n’a pas pu décider, on n’a pas pu comprendre, on avait besoin de plus de temps, on ne savait pas comment agir.

On ne sait même pas ce qu’on a fait.

On ignore comment on en est arrivé là, quand tout ce qu’on a jamais voulu, c’était se réveiller le matin et aller se coucher le soir, et peut-être s’arrêter prendre une glace en rentrant à la maison, et cette seule décision, ce simple choix, cette occasion fortuite a démêlé tout ce qu’on a jamais su et ce en quoi on n’a jamais cru, et qu’est-ce qu’on fait ?

Qu’est-ce qu’on fait

à partir de là ?

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J’ignore pourquoi le sommeil, bizarrement, rend notre visage aussi doux et innocent, aussi paisible et vulnérable [...].

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