Ajouter un extrait
Liste des extraits
"Elle était morte.
Adam avait tout vu. J'aurais dû l'éloigner, mais dans mon affolement je n'y avais pas songé.
- Qu'est-ce qu'elle a, Nana ? demanda-t-il.
Je l'emmenai dans le living, l'assis sur mes genoux.
- Elle est partie, mon chéri. Elle est morte.
- Comme papa ?
Je lui parlais sans cesse de son père. Je voulais qu'il sache tout de lui.
- Oui, comme papa.
Vous voyez, c'est là mon autre réussite."
Afficher en entierDès mon arrivée dans la classe, elle me montra un dessin qu’il avait fait la veille. Un magnifique paysage d’été, avec plein de couleurs vives, et deux personnes qui se tenaient par la main, l’une grande et l’autre plus petite. Elles marchaient sur une bande de sable jaune et le soleil brillait au-dessus de leurs têtes ; elles arboraient toutes deux un large sourire.
- Nous en avons parlé, dit la maîtresse, n’est-ce pas Adam ?
Il hocha la tête d’un air solennel.
- C’est toi et ta maman ? lui demanda-t-elle encore.
- Oui, à la plage.
- Je crains qu’il ne mélange encore ses lettres et ses chiffres, reprit-elle, mais je suis contente de voir qu’il sait tenir un crayon.
Car, au-dessus de la personne la plus grande, tel un arc-en-ciel, apparaissait une sorte d’inscription.
- Je crois que tu voulais écrire « maman », n’est-ce pas Adam ?
Fronçant les sourcils, il fit non de la tête.
- Non, maîtresse. Je vous ai dit. C’est pas son nom. C’est son numéro. C’est le numéro de ma maman.
Afficher en entier-mais si! des fois c'est tout bete: je t'aime et tu m'aimes.c'est tout. a partir de la,on y arrivera.
Afficher en entierJe le regardai dans les yeux pour la dernière fois. Ils restaient grands ouverts, étonnés, pourtant ils ne me voyaient pas. Il n'y avait plus personne derrière.
Son numéro avait disparu.
Afficher en entier" Ils nous manquent tellement, ceux qui sont partis. Ils nous manquent."
Afficher en entierPour la première fois de ma vie, je ne faisais pas qu’observer les choses, je m’impliquais. Je commençais à espérer que son numéro était faux, que tout ça ne se produisait que dans ma tête, que ce n’était pas la réalité. Pourtant je savais bien ce qui allait arriver: dans quinze jours, d’une façon ou d’une autre, il y passerait. Et voilà que j’avais envie de l’aider, pire, que je voulais le sauver.
Afficher en entierJe le regardai dans les yeux pour la dernière fois. Ils restaient grands ouverts, étonnés, pourtant ils ne me voyaient pas. Il n'y avait plus personne derrière.
Son numéro avait disparu.
Afficher en entier"On peut se raconter ce qu'on veut, on sait bien que chaque jour nous rapproche de la fin."
Afficher en entierOn nous croise dans certains endroits, nous les ados tristes, solitaires, mal dans leurs peau, différents. A tout moment, il suffit de savoir où regarder pour nous trouver : derrière les magasins, dans les ruelles, sous les ponts des canaux et des rivières, autour des garages, dans les hangars, dans les arrière-cours ; on est des milliers - du moins pour qui se donne la peine de nous chercher, parce que ça n’intéresse pas grand monde.
Afficher en entier"J'essayai d'imaginer ce qu'il m'aurait dit de faire. Mais si je me le représentais, je ne le voyais plus qu'en train de se battre, les bras et les jambes dans tous les sens. Je le voyais emmené, plaqué au sol, battu, bouclé dans une cellule. Je n'avais pas envie de penser à lui ainsi, je voulais le voir en train de gambader dans les champs, ou près de moi, me serrant dans ses bras.... Le Spider blessé, Capturé, enfermé, je le chassai de ma tête. Il fallait que je bouge. Je vais devenir folle."
Afficher en entier