Commentaires

Virtuose Zola ! Roublard, maître dans l'art de construire une intrigue haletante tout en déjouant les pronostics de ses lecteurs. La description de la vie politique provinciale avec ses subtilités ridicules et sa mesquinerie absout le machiavélisme de l'abbé Faujas. On ressort de cette plongée infernale lessivé mais on en redemande.

J'ai vraiment adoré ce roman! Lire les Rougon-Macquart dans l'ordre est décidément pratique et permet de mieux situer les personnages. Ici, nous partageons l'existence de Marthe Mouret, qui tombe dans une sorte de "dévotion religieuse" après la rencontre de son locataire, l'abbé Faugas. On réussi à sentir la folie de cette femme qui la conduit au "crime".

Un livre à lire!

C’est le treizième roman issu de la série des Rougon-Macquart que je lis, alors je ne commenterai ni la plume de Zola (que j’adore) ni le rythme assez lent de l’intrigue (qui ne me dérange absolument pas).

Non, le mieux, c’est de se concentrer sur ce qui fait la force de ce livre : les personnages. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, on ne se concentre pas uniquement sur l’abbé Faujas et sa fameuse conquête de Plassans, mais aussi sur ses « victimes collatérales » - Mouret et sa famille. C’est assez fascinant (et glaçant) de suivre leur descente progressive dans la folie, parallèlement au triomphe de l’abbé. Et ce que j’ai trouvé tout aussi incroyable, c’est de réussir à détester et à apprécier certains personnages en même temps : Marthe a beau être très naïve à certains moments, Mouret très égoïste et Faujas trop froid et implacable (pour ne citer que ces trois exemples), une petite part de moi n’arrivait pas à les trouver complètement détestables. La seule exception, ce sont les Trouche, la sœur et le beau-frère de Faujas : eux, ils n’ont pas volé ce qu’il leur est arrivé.

Eh oui, Zola étant Zola, ne vous attendez pas à un happy end ni à passer un super bon moment en lisant ce roman. Ce n’est pas du niveau de la Joie de vivre, qui m’avait franchement déprimée, mais il y a tout de même quelques passages qui m’ont paru assez pesants.

Pour autant, j’ai passé un très bon moment avec La conquête de Plassans, l’un des meilleurs Zola que j’ai lus jusqu’à présent. Le côté politique du bouquin m’avait fait un peu peur d’entrée de jeu, mais l’aspect psychologique étant en finalité ce qui est le plus développé, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.

La conquête de Plassans, Tome 4 des Rougon-Macquart, vient, quelque peu, en rupture des 2 tomes précédents : « La Curée » et « Le Ventre de Paris ». Vous ne trouverez, en effet, dans cet ouvrage, aucune description sensorielle, savante, intense, en 3 D, tels que par exemple, la description de la serre dans La Curée ou le magnifique magasin de fromages dans Le Ventre de Paris ; tableaux magnifiques pour certains, pesants pour d’autres.

Dans la conquête de Plassans, le naturalisme descriptif laisse place à un naturalisme psychologique. Zola aborde le thème de la folie, maladie génétique redistribuée tout au long de sa saga. Il nous livre une vision grinçante des jeux politiques et d’un clergé complice du pouvoir incarné par l’abbé Faujas prêt à tout pour arriver à ses fins grâce à la naïveté des fidèles et surtout des femmes.

Une écriture fluide, limpide, efficace, sans fioriture pour cette fois…

Ce quatrième tome des Rougon Macquart est plus sombre que les précédents et plus plaisant à suivre.

L'intrigue se base sur Marthe et François Mouret qui vivent paisiblement à Plassans avec leurs trois enfants : Serge, Désirée et Octave. Toutefois, leur quotidien bien rangé est bousculé par la venue de l'abbé Faujas et de sa mère qui est envoyée de Besançon par le pouvoir afin de réconcilier les monarchistes et les bonapartistes dans la ville. Il doit imposer son autorité morale et dominer Plassans. François est intrigué par cet abbé et surtout de sa discrétion, si bien qu'il commence à l'espionner sans pouvoir découvrir quoique ce soit de compromettant.

Au fur et à mesure du temps, l'abbé s'impose dans la famille Mouret, d'abord en prenant les repas avec eux, puis en faisant basculer Marthe dans la religion. Ainsi, le prêtre devient peu à peu le centre de la vie de cette famille sans que personne ne s'en rende compte.Les Mouret pensait rendre un fier service mais ils invitent le diable à l'intérieur de leur mur.

L'intrigue promettait beaucoup et contrairement au tome précédent nous retrouvons l'aspect politique mais aussi l'aspect de la religion qui était importante à l'époque. Cette thématique est quelque chose que je lis très peu mais c'est finalement très instructif sur le fait qu'à une époque la religion était étroitement mêlée avec l'Etat et le pouvoir en place. Ce huis clos est vraiment très bien construit notamment avec le dénouement qui m'a agréablement surprise pour un classique. La plume de Zola retrouve de sa fluidité sans des longues descriptions qui m'ont dérangé dans le ''Ventre de Paris'', si bien que j'ai véritablement apprécié ma lecture.

Les personnages sont vraiment bons, ici, nous voyons clairement l'hérédité d'Adélaïde Fouque, la première ascendantes des Rougon-Macquart-Mouret, à travers le personnage de Marthe qui se laisse aller à ses passions et qui a des crises nerveuses, j'ai pris ce personnage en pitié tout au long de l'histoire, d'abord sous la domination de son mari, puis manipulé par l'abbé et finalement soumise à la famille de ce dernier. Elle ne se révolte que très peu et pense pouvoir mener sa barque sans aucun succès restant toujours contrôlée comme une enfant.

J'ai eu le même sentiment de pitié pour François, qui dès le début du roman est détesté par sa famille à cause de son comportement, on voit qu'il est directement mis à l'écart, ce qui est significatif de la suite. Lui qui voulait rendre un simple service se retrouve mis à la porte de son propre chez soi et est catalogué rapidement. Il est un personnage étonnamment sensible malgré qu'il a son caractère avant de finalement se soumettre au fur et à mesure du temps en baissant les bras.

Le personnage de l'abbé Faujas est clairement mon préféré, ce personnage est vicieux, manipulateur et mène ses affaires d'une main de mettre, le méchant n'est pas celui que vous croyez. Qui pourrait penser qu'un prêtre irait se mêler des affaires de l'Etat ? Personne et c'est justement ce qui fait qu'il peut passer inaperçu et ce qui lui permet de pouvoir tromper son mode jusqu'à avoir le pouvoir.

Les autres personnages apportent un plus qui n'était pas obligatoire dans ce huis clos mais qui reste agréable puisqu'ils permettent de voir une société bourgeoise qui se mêle de tout et dont les commérages est le centre de la vie à cette époque.

Zola nous livre un huis clos parfait et sombre avec des personnages qui se laissent facilement berner par une soutane.

Un livre coup de poing pour moi. L'histoire révèle une mesquinerie qui est encore trop dans l'air du temps.

Encore une fois je suis séduite par la plume de Zola.Je trouve que le terme conquête est un euphémisme dans ce volet où il n'y a pas de place pour les scrupules.C'est talentueux, riche et une fois de plus un chef d'oeuvre.

Quatrième opus de l'oeuvre gigantesque, Les Rougon-Macquart, de Zola. Toujours aussi passionnant à lire!

Encore un excellent roman de Zola, les rumeurs et leur impact néfaste ou comment une rumeur peut déclencher des drames... A découvrir... L'un des romans de Zola qui est encore d'actualité...

Le second tome des Rougon-Macquart se déroulant dans leur ville d'origine, que j'ai retrouvé avec plaisir. La ville n'a pas changé, si ce n'est que Félicité tire maintenant les ficelles, depuis la réussite du coup d'état de Napoléon III.

Une histoire de manipulation, sur un fond de religion et de politique.