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" Je voudrais n'être qu'une âme sans corps
pour ne te quitter jamais.
T'aimer, c'est vivre."
Afficher en entierElle répondit comme une évidence :
— Je vous plais, vous me plaisez, c’est un début, non ?
— Ça ne marche pas comme ça.
— Ça fait des siècles que ça marche comme ça.
Afficher en entierQuelques-uns surent rester dignes. Parmi eux, Jean-Christophe Graff, mon prof de français, et Mlle DeVille, la prof de littérature anglaise des hypokhâgnes. Je n’assistais pas à ses cours, mais je l’entendis avoir cette formule dans le bureau de ma mère : « Ne nous abaissons pas à fréquenter la médiocrité, car c’est une maladie contagieuse. »
Afficher en entierJe ne savais plus qui avait prétendu que les hommes ne reçoivent du destin que ce qu'ils sont capables d'endurer, mais c'était faux. Le plus souvent, le destin est un salopard pervers et vicieux qui prend son pied en broyant la vie des plus faibles alors que tant de connards mènent une existence longue et heureuse.
Afficher en entierElle me rappela que pour les femmes comme nous, venues de rien, la vie était une guerre sans relâche : il fallait se battre pour tout, tout le temps. Que souvent les forts et les faibles n'étaient pas ceux que l'on croyait. Que beaucoup de gens menaient en silence de douloureux combats intimes. Elle me dit que la véritable gageure était de savoir mentir dans la durée. Et que, pour bien mentir aux autres, il fallait d'abord se mentir à soi-même.
Afficher en entier"Tes seuls amis, c'étaient les livres."
Afficher en entierUn moment, je m'étais fais croire que les livres pouvaient me guérir de ce sentiment d'abandon et d'apathie, mais il ne faut pas trop demander aux livres. Ils vous racontent des histoires, vous font vivre par procuration des bribes d'existences, mais ils ne vous prendront jamais dans leurs bras pour vous consoler lorsque vous avez peur.
Afficher en entier-Çà fait vingt-cinq ans que je sais qu'il y a un cadavre emmuré dans la salle de sport , ajouta-t-elle .
J'avais envie que le temps s'arrête . Je ne voulais pas qu'elle me raconte la suite .
-Mais jusqu'à ce que tu me le dises , je ne savais pas qu'il y avait aussi celui d'Alexis Clément , poursuivit Fanny .
-Je ne comprend pas .
je ne veut pas comprendre .
-Il y a deux cadavres dans ce putain de mur ! cria t-elle en se relevant .Je n'étais pas au courant pour Clément , Ahmed ne m'avait rien dit du tout , mais j'étais au courant pour l'autre .
-Quel autre cadavre ?
Afficher en entierSans la brusquer , je lui posai la main sur l'épaule .
-Fanny , répond-moi s'il te plaît : est-ce que tu sais pourquoi tu as reçu cette lettre de menace ?
Elle leva la tête et j'aperçus son visage , défait , chiffonné , livide.Un incendie s'était allumé au fond de ses pupilles .
-Putain , bien sûr que je le sais ! me rétorqua-t-elle.
A présent , c'est moi qui perdais pied .
-Et ...pourquoi ?
-Parce ce qu'il y a un cadavre dans le mur du gymnase .
Afficher en entierJe tentai de le calmer :
-Laisse-toi un peu de temps .Je ne dit pas qu'on va tout arranger en un week-end , mais il faut essayer de comprendre ce qui nous arrive .
-Ce qui nous arrive ? On a tué un mec , bordel ! On a tué un mec et on l'a emmuré dans ce putain de gymnase .
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