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Extrait ajouté par Neolukia 2024-01-19T14:54:10+01:00

Je suis quelqu'un de robuste. Et les choses qui selon moi me tueraient dans la vie, peut-être même les choses que j'aurais aimé voir me tuer, ne l'ont pas fait.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-07T11:48:51+01:00

Je vais vous dire quelque chose d’utile. Pas de façon habituelle. Ce n’est dans aucun manuel ou guide pratique. Ça n’a rien à voir avec l’autosupport, la respiration, les étriers, les spéculums – Dieu sait si ce territoire a été exploré jusqu’à l’os avec ses terminologies et ses systèmes – premier second troisième trimestre, premiers mouvements, allégement, travail, gravidité, pouls fœtal, utérus, embryon, matrice, contractions, expulsion, dilatation du col, canal vaginal, respiration – voilà, petites respirations courtes, transition, poussée.

Mais ce que je veux vous dire est éloigné de cette histoire. En vérité, l’histoire d’une femme qui a un bébé est la fiction qu’on en fait. Plus précisément, une femme avec une vie qui lui bombe le ventre est la métaphore d’une histoire en devenir. Une histoire avec laquelle on peut tous vivre. La fertilisation, la gestation, la préservation, la production d’une histoire.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-07T11:48:45+01:00

Je suis née sous césarienne. Comme une des jambes de ma mère était plus courte que l’autre de quinze centimètres, ses hanches étaient inclinées. Gravement. Les médecins lui dirent qu’elle ne pourrait pas avoir d’enfant. Je ne sais pas s’il fallait admirer sa volonté farouche de nous avoir ma sœur et moi, ou me demander quel genre de femme pouvait risquer de tuer ses propres enfants – têtes écrasées par le pelvis incliné – avant même qu’ils ne naissent. Ma mère n’a jamais cru qu’elle était « handicapée ». Ma mère nous a fait naître, ma sœur et moi, dans le monde de mon père.

Quand les médecins traditionnels ont eu formulé leurs inquiétudes médicales à ma mère, elle s’est tournée vers un autre genre de médecin. Un gynécologue-obstétricien adepte d’approches alternatives en termes de santé. Le docteur David Cheek était surtout connu pour son travail d’hypnose sur des patients qui utilisaient leurs doigts pour lui dire les causes subconscientes de leur maladie émotionnelle ou physique. Selon la technique dite du signal idéomoteur. Certains doigts désignent (selon le choix du médecin ou du patient) « oui », « non » et « ne sais pas ». Quand le médecin pose des questions au patient hypnotisé, le doigt approprié se lève pour répondre – même lorsque le patient pense le contraire consciemment ou ne connaît pas consciemment la réponse.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-07T11:48:26+01:00

Un jour qu’ils veillaient sur moi – je crois que quelqu’un me donnait à manger – j’ai regardé par la fenêtre de la cuisine et j’ai vu une femme qui volait le courrier dans les boîtes aux lettres de notre rue. Furtive comme une créature des bois. Sa façon de regarder autour d’elle – dardant le regard devant derrière – sa façon d’aller de boîte en boîte, de prendre certaines choses et pas d’autres me faisait rire. Quand elle est arrivée à ma boîte aux lettres, je l’ai vue faucher une partie de mon courrier. J’ai pouffé de rire. Craché une bouchée d’œufs brouillés, sans que personne ne sache pourquoi. Ils parurent juste inquiets, écarquillèrent les yeux. Ils ressemblaient à des dessins animés d’eux-mêmes. Je n’ai rien dit, malgré tout.

Je ne me suis jamais sentie folle, je me suis simplement sentie partie. Quand j’ai pris tous les vêtements de bébé qu’on m’avait donnés pour mon nouveau-né et que je les ai disposés en rangs sur la moquette bleu foncé avec des cailloux entre eux, ça faisait très précis. Mais de nouveau, ça inquiéta ceux qui m’entouraient. Ma sœur. Mon mari Phillip. Mes parents qui restèrent une semaine. Des inconnus.

Quand je me suis calmement assise sur le sol de l’épicerie et que j’ai fait pipi, j’ai senti que j’avais fait quelque chose de vrai pour le corps. La réaction des caissières, je ne m’en souviens pas bien. Je me souviens juste des tabliers en velours côtelé bleu estampillés Chez Albertson. L’une des femmes avait une choucroute sur la tête et des lèvres rouges comme une canette de Coca-Cola. Je me souviens avoir pensé que j’avais glissé dans un autre temps.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-07T11:48:14+01:00

Les petites tragédies sont difficiles à ranger. Elles enflent, plongent et replongent entre les grandes dolines du cerveau. Pas facile de savoir que penser de cette vie quand tu en as jusqu’au cou. Tu veux te hisser en dehors, tu veux expliquer qu’il y a forcément erreur. Mais toi, la nageuse… Puis tu vois les vagues imprévisibles qui balaient tout le monde, éparpillent les gens comme autant de têtes flottantes et tu ne peux que rire entre deux sanglots devant toutes ces têtes qui bouchonnent, ridicules. Le rire peut libérer du délire qu’est le chagrin.

Quand nous avons su que la vie en moi était morte, on m’a dit que la meilleure chose à faire de toute façon était d’accoucher par voie vaginale. Mon corps resterait aussi fort et sain que possible pour l’avenir. Ma matrice. Mon utérus. Mon canal vaginal. Comme j’étais hébétée de peine, j’ai fait ce qu’ils disaient.

Le travail dura trente-huit heures. Quand votre bébé ne bouge pas à l’intérieur de vous, le processus normal est au point mort. Rien ne bougea mon enfant en dedans. Ni les heures et les heures de perfusion de Pitocin. Ni mon premier mari qui s’endormit pendant son tour de garde à mes côtés, ni ma sœur qui arriva et faillit le sortir par les cheveux.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-07T11:47:07+01:00

Le jour où ma fille est née morte, après que j’eus tenu l’avenir rose aux lèvres rosacées dans mes bras frissonnants – nacelle sans vie –, couvrant son visage de larmes et de baisers, après qu’ils eurent tendu ma petite fille morte à ma sœur qui l’embrassa, puis à mon premier mari qui l’embrassa, puis à ma mère qui ne supporta pas de la tenir, puis qu’ils l’eurent emmenée hors de la chambre d’hôpital – minuscule chose emmaillotée sans vie – l’infirmière me donna des tranquillisants, un savon et une éponge.

Elle me guida jusqu’à une douche spéciale. Il y avait une chaise et le jet tombait tout doucement, chaud. Elle dit : Ça fait du bien, non ? L’eau. Elle dit, Vous saignez encore pas mal. Laissez, ça va passer.

Déchirée du vagin au rectum, refermée avec du fil. L’eau qui tombe sur un corps.

Je me suis assise sur la chaise et j’ai tiré le petit rideau en plastique. Je l’entendais, elle fredonnait. J’ai saigné, pleuré, pissé et vomi. Je suis devenue eau.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-09-22T17:00:31+02:00

Il est possible d'aimer les hommes sans rage. Il y a des milliers de façons d'aimer les hommes.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-09-22T17:00:15+02:00

Désintoxication, rechute et souvenir ne riment pas, mais vont bien ensemble.

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