Ajouter un extrait
Liste des extraits
Ce qu’elle tenait pour la particularité la plus répugnante du bonhomme était cependant l’épouvantable coiffure qu’il avait adoptée pour dissimuler son crâne dégarni. Il laissait ses cheveux pousser sur les côtés à une longueur que ses subalternes ne pouvaient que supposer et ensuite il les entortillait sur le dessus du crâne en une création qui avait tout d’un nid de corbeau abandonné.
Elle frissonna à l’idée de ses cheveux à l’état libre, tout en étant heureusement assurée de ne jamais avoir à contempler ça.
Afficher en entierDiscussion entre Dan et Erica :
— Oui, t’as qu’à venir. Mais tu ne me rejoueras pas l’autre fois ! Pas de bavardage pendant le match, pas de commentaires pour dire que les joueurs sont sexy avec leurs jambières et surtout pas de questions pour savoir s’ils portent uniquement un suspensoir ou bien s’ils ont un slip par-dessus. Compris ?
Erica réprima son rire et dit d’une voix grave :
— Je le jure, parole de scout, Dan.
Il grogna.
— Tu n’as jamais été scout.
— Non, justement.
Afficher en entierLe village était désert. Sur la place Ingrid Bergman, aucune trace du commerce qui bouillonnait pendant les mois d’été. La visibilité était bonne, sans brume, et Erica distinguait jusqu’au promontoire de l’île de Valön, qui se dessinait sur l’horizon et qui avec Kråkholmen formait une étroite ouverture donnant sur l’archipel
Afficher en entierLa culpabilité devrait se diviser à parts égales et ces parts devraient être réparties entre les coupables. Il n’avait pas l’intention de la porter tout seul. Il était hors de question qu’il la porte tout seul.
p. 169, Éditions Actes Sud, Babel Noir.
Afficher en entierElle avait toujours été plus une mère qu’une grande sœur pour Anna. Depuis qu’elles étaient gamines, elle l’avait protégée et surveillée. Anna avait été une véritable enfant de la nature, un feu follet agissant selon ses impulsions sans réfléchir aux conséquences. Un bon nombre de fois, Erica avait dû la sortir de situations délicates. Cette spontanéité et cette joie de vivre, Lucas les avait détruites chez sa sœur. Et c’était surtout cela qu’Erica ne pourrait jamais lui pardonner
Afficher en entier[...] l'expérience de nombreuses interviews réalisées pour obtenir le matériau de base pour ses livres lui avaient appris que, pour une étrange raison, les gens parlaient mieux avec une tasse de café à la main.
Afficher en entierLa maison était abandonnée et vide. Le froid pénétrait le moindre recoin. Une fine pellicule de glace s'était formée dans la baignoire. La peau de la femme avait commencé à prendre une légère teinte bleutée.
C'est vrai, elle ressemblait à une princesse, là dans la baignoire. Une princesse des glaces.
Afficher en entierElle entendit les sonneries. Au bout de sept signaux elle faillit raccrocher mais alors lui parvint enfin une réponse enregistrée. Elle écouta le répondeur, mais coupa avant de l’avoir écouté jusqu’au bout. Le visage blême, Erica raccrocha lentement. Elle put quasiment entendre le bruit dans sa tête lorsque les morceaux de puzzle tombèrent à leur place. Tout à coup, elle sut parfaitement ce qui manquait dans la chambre à l’étage.
Afficher en entier
Les hématomes avaient commencé à s’estomper suffisamment pour qu’elle puisse les dissimuler sous une bonne couche de poudre. Anna contempla son visage dans le miroir. Le visage qu’elle y voyait était usé et ravagé. Sans maquillage elle discernait nettement les contours bleus sous la peau. Un œil était encore un peu rouge. Ses cheveux blonds étaient ternes et mous et les pointes avaient grandement besoin d’être coupées. Elle ne s’était toujours pas résolue à prendre rendez-vous chez le coiffeur, elle manquait toujours d’énergie. Elle mobilisait toutes ses forces pour s’occuper des enfants au quotidien et pour se maintenir debout elle-même. Comment en était-elle arrivée là ?
Afficher en entierIl n’était cependant jamais entré dans un squatt de junkies dont les murs étaient couverts d’œuvres d’art. Les tableaux étaient accrochés si serrés qu’ils couvraient pratiquement les murs à partir d’un mètre du sol et jusqu’au plafond. L’explosion de couleurs l’éblouit littéralement et Patrik dut refréner une impulsion de lever la main pour se protéger les yeux. C’étaient des tableaux abstraits, peints exclusivement en couleurs chaudes et leur puissance frappa Patrik comme un coup de pied dans le ventre. La sensation était si physique qu’il dut lutter pour rester debout et il fut obligé de faire un effort et détourner le regard des tableaux qui semblaient jaillir des murs pour lui sauter dessus.
Afficher en entier