Ajouter un extrait
Liste des extraits
Tu touches un truc, fit Termite en pointant son arme vers la bouche de Brad, et je jouerais aux dames avec tes dents, Compris ?
Afficher en entierDans les souterrains être une femme est encore plus difficile qu'ailleurs. Ici, elles sont "mec ou mac". Soit elles ont un protecteur, un petit ami, soit un souteneur. Sinon elles risquent d'être violées.
Afficher en entierJouir est une soupape. Fantasmer une nécessité. Et le porno permet les deux.
Afficher en entierNous nous gavons des ressources, nous pompons tout ce que nous pouvons, en songeant déjà à la prochaine planète qu'il nous faudra coloniser pour survivre.
Afficher en entierJe constate. Nous nous gavons des ressources, nous pompons tout ce que nous pouvons, en songeant déjà à la prochaine planète qu'il nous faudra coloniser pour survivre. Heureusement, le mal est là, en nous, nous nous autodetruisons. On tente bien de colmater les brèches, mais la violence ne saurait être canalisée, les guerres surgissent par toutes les fissures du bandage. C’est par la violence que nous nous sommes hissés au sommet, c’est par elle que nous nous sommes structurés, elle est la pièce maîtresse de notre évolution, de notre suprématie, et maintenant on veut croire qu’on la contrôle, qu’on la maîtrise. Connerie. La haine, l’agressivité sont le cancer que nous portons en nous, et le paradoxe est cruel : sans lui nous aurions disparu quelque part dans la préhistoire, et pourtant il nous ronge, il a besoin de toujours plus d’espace, c’est la raison d’être de la violence : bouillonner, croître, exploser. On propage ce cancer de génération en génération, on le transmet à nos enfants. Faut juste espérer qu’il se généralise, qu’on s’entretue très vite, avant qu’on quitte la Terre, avant que l’épidémie ne contamine le cosmos.
Afficher en entierIl attrapa un pull plus léger et allait retirer celui qu'il portait lorsqu'il la vit, au milieu de leur lit. Son coeur se décrocha dans sa poitrine, ses jambes se vidèrent de leur substance. Il resta là, le sang figé.
Afficher en entierTrois jours plus tôt.
Brady terminait son reportage sur l’architecture de Gaudí, un mois de préparation et quinze jours sur place, en Espagne. Le National Geographic lui avait déjà acheté l’exclusivité sur huit pages. Indépendant, Brady choisissait ses sujets, les prévendait à son réseau avant de les réaliser. Il rédigeait et fournissait les photos, estimant qu’il lui était impensable de ne pas tout effectuer lui-même. Si la photo illustrait le texte alors le papier était raté. Elle devait le sublimer, non seulement l’enrichir mais lui offrir un supplément de profondeur. Une visite guidée des mots. Si les phrases relevaient de l’âme, les clichés donnaient au sujet un corps d’émotion.
Pour ce périple, il ouvrait sur une phrase de l’Espagnol : « L’architecture est la mise en ordre de la lumière. » L’entrée principale du Palais Güell en miroir sur la page opposée.
Afficher en entierBrady était bouleversé par l'aveu de ce manque de tendresse qu'il devinait abyssal. Il ne parvenait pas à rompre cette confession.
Afficher en entierLe mensonge comme terreau de l’amour. Depuis qu’il manipulait sa femme, Brady remarquait que son attachement grandissait. Plus il s’enfonçait dans ses mensonges, plus il tenait à Annabel. Leur union fragilisée par la vie commune, du moins à
ses yeux, s’était renforcée à mesure qu’il approchait de la Tribu.
L’effet du danger planant au-dessus de leur tête ?
Toute trahison devait prendre fin.
Toute quête se résoudre.
Tout péril s’affronter.
Afficher en entier"- Mais qui t'es pour te pointer chez moi et parler comme si j'étais ton ami ? s'énerva Will. Hein ? Qui tu es pour commencer ?
Kermit inclina la tête et prit quelques longues secondes avant de répondre, l'air très déçu :
- Je suis le nettoyeur du monde. Et je peux le voir, toi, tu es un homme très sale."
Afficher en entier