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Extrait ajouté par x-Key 2010-12-11T18:53:30+01:00

je voudrais tant, tant disparaître. Il me prend l’envie subite d’écrire sur les murs oranges - j’ai besoin d’un alphabet composé de dernières phrases, d’aiguilles arrachées aux horloges, de pierres glacées, de chaussures vides remplies uniquement par le vent.

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Extrait ajouté par strawberry56 2010-09-14T18:03:09+02:00

Manou se fait du souci pour moi. Ce n'est pas seulement parce que ma soeur Bailey est morte il y a quatre semaines, ou que ma mère ne m'a pas donné signe de vie depuis seize ans, ni même parce que ces derniers temps je ne pense qu'au sexe. Elle est inquiète parce que l'une de ses plantes d'intérieur a des taches.

Manou a passé l'essentiel de mes dix-sept années d'existence à soutenir que ce végétal, d'apparence tout à fait quelconque, reflétait mon bien-être émotionnel, spirituel et physique. J'ai fini par y croire, moi aussi.

Juste en face, à l'autre bout de la pièce, Manou, son mètre quatre-vingts et sa robe à fleurs se tiennent penchés au-dessus des feuilles piquetées de noir.

«Comment ça, elle ne s'en remettra pas, cette fois ?» Sa question s'adresse à oncle Big : arboriculteur, fumeur de joints invétéré et savant fou en prime. Il en sait un peu sur tout, mais il sait tout sur les plantes.

D'aucuns jugeraient étrange, voire franchement bizarre, que Manou lui pose cette question en me regardant, moi, mais cela ne surprend nullement oncle Big puisqu'il a lui aussi les yeux rivés dans ma direction.

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Extrait ajouté par Katnip123 2023-08-29T13:50:40+02:00

- Ta maman est née comme ça. Elle a quasiment bondi hors de mon ventre pour atterrir dans le vaste monde Dès le premier jour, elle n'a pas cessé de courir, toujours et encore.

- Courir pour fuir ?

- Non, chou, jamais pour fuit, saches le >> Elle a pressé ma main. << Toujours pour aller de l'avant. >>

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Extrait ajouté par Wonderbooks 2018-05-27T20:23:05+02:00

Je me demande pourquoi les gens endeuillés prennent la peine de s'habiller en noir, alors que le chagrin constitue à

lui seul un vêtement à part entière.

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Extrait ajouté par Jez_76 2015-10-26T14:58:18+01:00

Manou m'a envoyée chez le médecin voir si tout allait bien avec mon cœur.

A la fin des examens, le médecin a dit:

Lennie, toi au moins, tu as de la chance.

J'ai failli le frapper, mais à la place j'ai fondu en larmes un torrent de larmes.

Je ne pouvais pas croire que j'avais un cœur chanceux alors que tout ce que je voulais c'etait avoir le même que Bailey.

Je n'ai pas entendu Manou entrer, ni s'avancer dans mon dos, juste senti ses bras s'enrouler autour de mon corps maigre et ses deux mains presser avec force contre ma poitrine, comme pour l'empêcher de s'ouvrir, et me maintenir, moi aussi, en un seul morceau.

Merci mon Dieu, e-t-elle murmuré

nous prenant de court, le médecin et moi.

Comment pouvait-elle savoir que je venais de recevoir de bonnes nouvelles?

page 358-359

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Extrait ajouté par NoEtJess 2015-10-23T18:50:55+02:00

Bailey me prend la main m'entraine dehors par la fenêtre vers le ciel, et sort de la musique de mes poches.

"Il est temps que tu apprennes à voler", dit-elle avant de disparaître.

(Trouvé sur une emballage de sucette le long du sentier menant à la Rain River)

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Extrait ajouté par NoEtJess 2015-10-23T18:46:00+02:00

Que va-t-il me dire, maintenant ? J'ai trouvé ton poème et je suis désolé, mais je ne pourrai jamais te pardonner. J'ai trouvé ton poème et je ressens la même chose: mon coeur t'appartient, John Lennon. J'ai trouvé ton poème et j'ai déjà prévenu l'hôpital psychiatrique - j'ai même une camisole de force dans mon sac à dos.

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Extrait ajouté par NoEtJess 2015-10-23T18:26:02+02:00

Je ne comprends pas comment elle a pu me faire ça, me planter là, toute seule. Alors qu'elle m'avait promis de ne JAMAIS disparaître de toute sa vie comme l'a fait maman, et aussi que nous pourrions toujours compter l'une sur l'autre. TOUJOURS. TOUJOURS. "C'est le seul pacte qui comptait, Bailey !" m'écrié-je en m'emparant de mon oreiller pour le bourrer de coups de poing, encore et encore et encore...

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Extrait ajouté par Laurie67 2014-04-07T19:53:14+02:00

- Qu'est ce que tu fabriques ?

- J'observe le ciel.

- C'est une vision de l'esprit Lennie. Le ciel est partout, il commence à tes pieds.

[Oncle Big à Lennie]

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Extrait ajouté par aure7lie 2012-11-23T19:59:17+01:00

C’est donc ça ce truc dont tout le monde parle, ce truc qui habite chacune des pages des Hauts de Hurlevent – cette sensation qui m’électrise de l’intérieur tandis que nos lèvres refusent de se séparer. Qui aurait pu deviner que je n’attendais qu’un baiser pour me transformer en Cathy et en Juliette et en Elizabeth Bennet et en Lady Chatterley réunies?

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