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Il s’était constitué une philosophie réaliste et une morale impitoyable, née de la terrible école de la rue. Il savait que, aussi sûr que le soleil se lève tous les matins et se couche tous les soirs, les hommes n’obéissent qu’à la force et qu’à l’argent et que les femmes, aussi, vont vers ceux qui possèdent force et argent. Et que les femmes, également, étaient un moyen d’obtenir force et argent. Il savait encore que personne ne pardonne à personne, que celui qui frappe le premier est gagnant et aussi que celui qui a un ami est sûr de se faire posséder, tôt ou tard, par cet ami, parce que l’amitié, comme l’amour, est une faiblesse. Alors, Gildar s’était juré d’être un homme sans faiblesse, sans faille et sans pitié
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