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Ce que l'on refoule pèse plus lourd que ce que l'on explore.
Afficher en entierDerrière les hangars où s’opérait le trafic de contrebande qui me permettait de survivre, je mis plusieurs heures à dénicher mon fournisseur, un Chinois aux dents en or qui ne prononçait jamais une phrase complète, qui n’utilisait même pas les mots ; il se contentait d’énumérer des sommes en indiquant avec l’index qui devait les donner ou les recevoir.
Heureusement, grâce à l’argent que m’avait laissé Shomintsu, je pus me procurer plusieurs cartons. Cependant, lorsqu'à la nuit tombante je quittai la ruelle, quatre voitures de police déboulèrent en trombe : le service des douanes opérait une descente inopinée !
J’eus le bon réflexe quoique un peu tard ; « le bon réflexe », car, d’un geste brusque, je me délestai de mes cartons pour devenir un promeneur flânant dans le coin par hasard ; « un peu tard » puisqu’un des policiers eut le temps de me repérer. Celui-ci, le plus jeune, un sec, un teigneux, un qui se décolorait les cheveux pour devenir blond, lesquels cheveux, trop résistants, s’étaient arrêtés à la teinte orange, se mit à vociférer comme s’il avait remporté le loto.
Afficher en entierLe gros en moi, ça y est, je le vois : le gros, ce n'est pas le vainqueur des autres, mais le vainqueur de moi; le gros, c'est le meilleur de moi qui marche devant moi, qui me guide, m'inspire.
Afficher en entierAlors que j'étais maigre, long, plat, Shomintsu s'exclamait en passant devant moi :
- Je vois un gros en toi.
Exaspérant ! De face, j'avais l'air d'une peau de hareng séchée sur du bois d'allumette ; de profil, je n'avais été conçu qu'en deux dimensions, pas en trois ; tel un dessin, je manquais de relief.
- Je vois un gros en toi.
Afficher en entierTu trouves mille raisons de te soustraire à ce que tu as décidé. En réalité, tu possèdes un bloc de volonté, mais c'est de la mauvaise volonté. Dommage car le chemin pour monter est le même que pour descendre.
Afficher en entierLe pic du ringard, le Fuji-Yama de l'horreur ; des tas de lard de deux cents kilos en chignon, quasi nus, un string en soie dans le cul, qui s'agitent sur une piste en cercle.
Afficher en entierp 16 Tu vois, pépé, j'ai le look poulet. Articulations épaisses, pas de chair autour.
Afficher en entierp 59 Lorsque je considérais l'hercule Ashoryu, je ne pouvais m'empêcher de saliver. Qu'est ce que je donnerais pour atteindre cent cinquante kilos, comme lui !
Les énormes, les molosses, les titans, ceux qui excédaient le sdeux cent vingt kilos, je ne les enviais pas, j'estimais qu'ils appartenaient à une autre espèce, tels des monstres préhistoriques égarés dans une autre époque, dinosaures ou diplodocus humains qui nous auraient rendu visite.
Afficher en entierp 63.
Ce qu'on refoule pèse plus lourd que ce qu'on explore.
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L'enfance, c'est le bonheur, non ? Faudrait pas en sortir.
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