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Parfois une autre question me revenait : "N'as-tu pas honte de vendre ça ?" Pour ce coup-là, j'avais une riposte prête : "Non, j'aurais honte de l'acheter."

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<< - On n'a pas besoin de religion pour vivre.

- De religion, peut-être pas. Mais de spiritualité, si.

- Foutaise ! Pipeau ! Du vent, du bruit ! Moi je vis très bien sans ça.

- Ah oui ? Tu vis très bien, toi ?

Il marquait un point : mon angoisse empirait et je m'en rendait compte.

- Enfin... je... il me semble que... par ailleurs... parce que je...

- Jun, si ce que tu dis n'est pas plus beau que le silence, alors tais-toi. >>

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À peine m’étais-je assis dans mon fauteuil que Shomintsu, placé non loin, se leva et s’élança vers moi. — Ah, tu es venu ! Il irradiait tant de plaisir que ça faillit m’atteindre, par contagion, j’eus presque envie de sourire. Heureusement, il s’écria : — Je me doutais que tu débarquerais. Je me doutais que la curiosité l’emporterait. — Curiosité ? Tu déconnes, la tortue. Je suis venu par pitié. Je veux me dépêtrer d’un vieux pathétique qui voit un gros en moi et qui, deux fois déjà, s’est cassé le dos pour déposer un ticket à mes pieds

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Je formulai l’idée que, en réalité, ici, depuis plusieurs mois, plus particulièrement depuis une semaine, je menais la vie d’un rat ou d’un corbeau : je squattais des lieux non habitables, je me cachais, j’avais peur et je m’alimentais avec des restes. Pis, j’étais sans doute moins qu’eux… Parce que, si pour un humain c’est déchoir que renoncer à ses semblables, peut-être que pour un rat ou corbeau, c’est chouette de rejoindre la société des hommes. Une promotion ! Monter à la capitale… Oui, c’était peut-être très snob de faire rat à Ginza – quartier chic – ou corbeau à Shinjuku – centre du business. Par rapport à leurs cousins de province ou de campagne, les rats et les corbeaux de Tokyo pouvaient sans doute se considérer comme des rats ou des corbeaux qui avaient réussi

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Je m’allongeai pour réfléchir. Quelle erreur ! Les pensées qui déferlèrent se révélèrent si douloureuses que je me prostrais jusqu’au matin suivant. Pendant une semaine, je me contentai de survivre : en me déplaçant de poubelle en poubelle, en fonction des horaires des restaurants, des éboueurs ou de la police, je parvins à demeurer seul, à me nourrir de déchets, à dormir par intervalles. Le samedi, je fus réveillé par une douleur aiguë. Un corbeau, m’ayant pris pour une charogne au milieu des ordures, m’attaquait le crâne comme s’il voulait casser la coquille d’un œuf dur

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Le cinquième me posa davantage de problèmes : une plume le constituait. Je crus qu’elle déclarait : « Écris-moi », puis je remarquai qu’il s’agissait d’une plume de pigeon, identifiable aux évolutions de ses teintes, ivoire à la racine, cendrée sur les côtés, puis colorée en arc-en-ciel multicolore au bout ; dès lors, le message dégageait deux nouveaux sens, soit « Où es-tu ? », soit « Reviens », car le pigeon voyageur est censé rentrer chez lui. Dans le dernier cas, cela cachait-il un appel au secours ? Le sixième me réconforta d’abord : il présentait un vieux collier de chien dont le système de fermeture était cassé. Maman me rassurait : « Tu es libre. » Parce que c’était l’ultime message, je finis par douter : il pouvait aussi dire : « Tu es parti et je m’en fous. 

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Surtout, comment parvenait-elle à m’écrire, l’analphabète ! Chassée jeune de l’école, hermétique aux caractères, ne sachant ni lire ni rédiger, à qui avait-elle demandé de l’aide ? À quelle voisine ? Quel inconnu ? Ses messages, un quidam les avait écoutés avant moi, une des raisons qui m’avaient conduit à les snober… Ma mère avait toujours parlé aux autres avant moi, ma mère avait toujours discuté avec les autres davantage qu’avec moi, ma mère avait toujours porté plus d’attention aux autres qu’à moi. Oui, je n’avais jamais possédé qu’une seule conviction la concernant : j’étais le moindre de ses soucis. En quoi consistaient ses courriers ? Dans le premier, il y avait une feuille blanche. Je la retournai, l’approchai, l’éloignai, puis, en l’examinant à contre-jour, j’aperçus une tache ronde qui, attendrissant la trame du papier, ombrait sa couleur. Je reconnus une larme : maman avait pleuré à mon départ

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Devant la force de mon cri, ils relâchèrent un peu leur étreinte. Je hurlai davantage. — Aïe ! Vous m’appuyez là où mon père m’a frappé hier soir. D’instinct, ils retirèrent leurs mains de mes épaules, soudain inquiets d’avoir affaire à une victime. Sans lambiner, je détalai à toutes jambes, négligeant mes marchandises. Je courus une heure dans la ville, traversant plusieurs quartiers pour être certain de ne pas les recroiser, ne m’arrêtant que lorsque le souffle me manqua et que, tempes brûlantes, globes exorbités, je ne sus plus où je me situais

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 Je suis flic. C’est moi qu’on croira. — Ah oui, t’es crédible, toi, poil de carotte ? C’est crédible un Japonais qui veut passer pour un Suédois et qui ne parvient qu’à ressembler à une télé mal réglée ? Avant de témoigner, change de couleur, Goldorak, sinon les jurés vont vomir ! Voilà, évidemment, je n’avais pas pu me retenir : à chaque mot que je prononçais, j’aggravais mon cas, or plus ce type pesait sur moi en m’empêchant de me relever, plus je devais l’insulter, l’humilier

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Pour qui il se prenait, celui-là ? Il s’imaginait qu’il jouait dans un film américain ou quoi ? Moi, j’affectai de croire, en tordant une tête intriguée, qu’il s’adressait à quelqu’un derrière moi. Buté, cabochard, enfermé dans son trip du « je suis le meilleur policier de Tokyo », il brandit son arme, fondit sur moi, vociféra une formule qui devait signifier « couche-toi par terre », mais qui s’égara vers le suraigu de sa voix et, parce que je ne réagissais pas, il sauta, me plaqua au sol. Quel taré ! Pendant ce temps-là, ses collègues se déployaient en courant dans les rues et hangars alentour. Les sirènes ajoutaient leur stridence à l’angoisse qui figea le quartier

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