Extraits

- T'es quoi au juste? Une sorte de mutant?

Il sourit, révélant une rangée de dents blanches.

- Ouais tu m'as démasqué. En fait pour tout t'avouer, le Professeur X à décidé de réformer les X-Men. Paraît qu'il a des problèmes avec Magnéto. Et comme Wolwerine n'est pas intéressé par le job, il m'a recruté. D'ailleurs, je suis bien plus doué que lui. Si je regarde le pare-brise et que je me concentre, je peux le faire fondre.

Il plisse les yeux et fixe le pare-brise, comme s'il comptait vraiment le trouer avec ses soi-disant yeux à rayons X.

Il reporte son attention sur moi, souriant de toutes ses dents.

- Tu peux m'appeler Kent, si tu veux. Clark Kent.

Je ricane en secouant le tête.

- Clark Kent c'est Superman, crétin, pas X-Men.

Il chasse ma remarque d'un geste de la main.

- Superman, X-Men, les Totally Spies, c'est du pareil au même.

"Des fois, je me demande comment j'ai fait pour gagner sur les autres spermatozoïdes dans la course de la vie. Sérieux, on ne peut pas dire que je suis une lumière."

— Tu n’es pas en mesure de poser tes conditions Cass.

Cass ? Cass ??? Depuis quand on est passé à l’étape surnom ? Est-ce que je l’appelle Gabillou, moi ?

- Tu as pris toute la place cette nuit, il me restait à peine un demi-centimètre carré de coussin! J'ai failli aller dormir sur le canapé, mais tu étais tellement agrippée à moi que je n'ai pas pu te décrocher.

- T'es culotté! Moi j'ai eu froid parce que tu monopolisais la totalité des couvertures.

Il secoue la tête de certitude.

- Im-po-ssible. Je n'ai pas dormi du tout, j'ai passé la nuit à te regarder baver sur MON coussin.

Je m'étouffe avec un morceau d'oeuf, offusquée.

- Tu rigole ou quoi? C'est moi qui t'ai regardé dormir, et c'était tellement profond que tu t'es mis à ronfler.

Il hausse les épaules.

- C'est une ruse. Pour tromper l'ennemi.

Je secoué la tête en souriant. Quelle mauvaise foi.

- Ben voyons.

Je hausse les épaules.

- La prochaine fois j'apporte MA couette et MON coussin et je squatte TON lit pendant que toi tu occupes le canapé.

- Dans t'es rêves.

- Alors comme ça tu es prof? je demande en changeant totalement de sujet.

- Eh oui, j'aime beaucoup les gosses. Avec eux on ne se prend pas la tête au moins.

Je touille innocemment ma cuillère dans mon café.

- Oui c'est sûr. Et puis, même dans ta classe de Siléas, les élèves doivent être vraiment plus intéressants, surtout les filles...

- Ben c'est clair. Et comme elles sont toutes folles de moi, j'en fais ce que je veux.

Je lui balance la cuillère à la figure mais il l'évite en riant.

Il pose doucement sa main sur ma joue. Elle recouvre complètement la moitié droite de mon visage et mon coeur fait un tel bond que j'ai l'impression qu'il va exploser ma poitrine.

- Je me rend compte que j'ai été un sale enfoiré avec toi. Je crois que je ne savais pas comment réagir en ta présence. Et je réalise vraiment que j'ai été un abruti complet. Mais maintenant, je suis sûr de ce que je veux. Et si ce n'est toujours pas clair, tu peut me le demander.

Mes joues sont en feu. Mon corp entier et en train de brûler.

- Qu'est-ce que tu veux ?

Il me regarde, et je me surprend à réduire encore plus l'espace qui nous sépare.

Il m'imite et se penche pour murmurer:

-Toi.

Ce mec est un crétin. Un crétin sexy mais un crétin quand même.

Cassiopée, page 662

« Dis-lui de me laisser tranquille et de se détendre. Je sais parfaitement ce que je fais. »

Je lève la tête, un sourcil haussé avec dédain :

— Il a dit : « va te faire foutre, et pète un coup, ça te fera du bien. Et tant qu’on y est, enlève le balai que t’as dans le derrière, tu te sentiras beaucoup mieux ».

- Je vais voir dans les affaires de Tamina si je peux te trouver un pyjama.

- Nan.

Il se retourne.

- Quoi, "nan"?

- Comment te faire comprendre... tu viens chez Marlene et je te propose des affaires à Camille pour dormir, comment réagis-tu?

- Premièrement je ne viens pas dormir chez lui, deuxièmement je me mets en boxeur même si tu n'es pas contente et troisièmement, qu'est-ce que tu es exigeante bon sang!

Je lui souris, fière de moi.

" Il faut que je trouve Levis Man. C'est la seule chose qui me vienne à l'esprit. C'est lui qui m'a passé cette foutue fleur, qui m'a valu d’être malade comme un chien, d’être poursuivie par une armada de psychopathes, et je suis sûre que c'est à cause d'elle que je ressemble à Maya l'Abeille maintenant."

- Quel âge tu as, Cass?

Aie... mauvaise, très mauvaise question. [...]

Je pourrais peut-être faire semblant de dormir?

- Et ne fais pas semblant de dormir, je sais que tu es éveillée.

Loupééééé, chantonne la voix.

- Je ne veux pas te mentir alors je ne te le dirai pas.

Il se soulève sur un coude , alarmé.

- Détends-toi, je n'ai pas seize ans non plus.

- C'est censé être rassurant ce que tu me dis?

Je regarde le plafond. Il va bien falloir que je lui dise un jour ou l'autre.

- J'ai... dix-neuf ans.

Je triche un peu sur mon âge mais, franchement, quelques mois de plus ou de moins ne vont pas chager la donne.

Il se recouche lourdement sur l'oreiller et pose ses mains sur son visage.

Je remarque qu'il s'est un peu éloigné.

- C'est pas vrai... je pensais que tu etais beaucoup plus vieille... six ans c'est énorme, bon Dieu.

- Et alors? Si tu n'avais pas posé la question, tu n'aurais rien remarqué.

- C'est bien ça le problème.