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Puis elle se lance dans une description si longue et si compliquée des cellules souches qu’à la fin j’ai du mal à
me rappeler mon propre prénom.
Afficher en entierSoudain, sa main glisse jusqu’à mon menton et le soulève doucement. Je le regarde, les yeux rivés sur ses doigts.
Ce qui doit me faire loucher. Je suis tellement, mais tellement glamour parfois.
Afficher en entierGabriel est angoissé, ses sourcils sont froncés, sa bouche est crispée par l’affolement, et sa pomme d’Adam fait du Yo-Yo. Je ne l’ai jamais vu dans cet état. Je sors la première phrase qui me vient à l’esprit. Ma voix me semble si lointaine et faible que je me demande si c’est bien la mienne. — Qu’est-ce que tu fais là ? Non pas
« qu’est-ce que je fais là », mais « qu’est-ce que tu fais là ». Parfois, je me demande comment j’ai fait pour gagner sur les autres spermatozoïdes, dans la course à la vie. Sérieux, on ne peut pas dire que je sois une lumière.
Afficher en entierLa douleur est trop forte. Une vague de vertiges de plus en plus puissants me submerge. Je sens que je commence à perdre connaissance. Oh et puis à quoi bon bouger, je suis bien ici. Lovée dans la neige, le vent est moins fort. Il fait froid, mais tant pis. C’est toujours mieux que d’être attaquée par les bourrasques glaciales.
Mes paupières s’alourdissent. Je ne sens plus trop la douleur. Mais le sang coule toujours, réchauffant mes mains. C’est plutôt agréable.
Afficher en entierJe scrute le sol d’un air menaçant, ce qui n’a pas l’air de l’impressionner le moins du monde. — Cette nuit…
murmuré-je. Oui, ça me revient ! Cette nuit j’ai trébuché vers le téléphone et je me suis pris les pieds dans le tapis. Après quoi, je me suis étalée comme une bouse de vache, mais ce n’est pas ce détail-là qui m’intéresse. Je me précipite vers le tapis. Ce matin, je l’ai remis correctement. Peut-être l’enveloppe y a-t-elle glissé… Je soulève le tapis mais je ne vois rien. Je m’apprête à le laisser tomber, déçue, quand l’enveloppe se détache et volette jusque sur le parquet en chêne massif. Je pousse une acclamation de triomphe et me mets à danser une sorte de gigue irlandaise en brandissant mon trophée. Lorsque j’aperçois deux pigeons qui m’observent, interloqués, depuis une corniche voisine, je me calme un peu et cesse de parcourir le salon en hurlant.
Afficher en entier— ’oom-vice, ’moiselle. Je n’entends que la moitié des mots de l’homme derrière la porte et je ne comprends pas pourquoi. Puis je me souviens que j’ai les mains collées aux oreilles.
Afficher en entierJe m’avance vers l’hôtel et entre par les portes tambours en poussant rageusement le battant. Sauf que je ne pousse pas du bon côté et que je m’écrase contre le panneau en verre, devant toutes les personnes présentes dans le hall. Bonjour la crédibilité. Rouge comme une pivoine, je pousse de l’autre côté. Une fois à l’intérieur, j’oublie mon humiliation.
Afficher en entierJ’ai le nez aussi froid qu’un glaçon, et je suis sûre que si je le cogne un peu trop fort, il va se casser et se détacher de mon visage.
Afficher en entierJe ne suis pas sûre d’être encore en vie demain. Et j’exagère à peine. Je me remets en route, déterminée à ne pas perdre mon sang-froid. Honorable intention qui vole en éclats une seconde plus tard, lorsqu’une meute de chiens se met à aboyer quelque part à ma droite. Je fais un bond d’au moins deux mètres et commence à courir avant de comprendre que je ne suis pas poursuivie.
Afficher en entierIl y a très, très longtemps, un groupe de personnes s’est installé dans une contrée lointaine. On disait qu’elle était montagneuse, avec des sommets si hauts qu’ils perçaient les nuages, et qu’on les voyait disparaître derrière.
Avec mes yeux écarquillés et mon air mystérieux, j’ai totalement capté leur attention. On n’entend même pas les mouches voler. Enfin, c’est normal. Il n’y a plus de mouche depuis un moment. Toutes congelées. Pauvres bêtes.
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